FR2788044A1 - Chaine de convoyage pour convoyeur tel que carrousel de machine d'installation logistique, et convoyeur - Google Patents

Abstract

Chaîne pour convoyeur (2), de machine (1) d'installation logistique telle que de tri ou carrousel à bagages aéroportuaire ou tout autre type de convoyeur, composée de tronçons de chaîne réalisés à partir d'au moins un maillon (24) de longueur fixe, destiné à être autoporté et guidé dans un rail de guidage (3), deux tronçons adjacents étant notamment reliés par un maillon à entre-axe variable (52) et/ ou réglable.

Description

L'invention concerne une chaîne de convoyage, par exemple pour convoyeur

machine de tri d'objets plats, et un convoyeur par exemple de machine d'équipement de plate-forme logistique, telle

que centre de tri postal et analogues.

Dans le domaine de la logistique, on connaît de telles machines

de tri d'objets.

Les objets amenés et triés par des moyens de la machine, doivent être amenés à une destination donnée, et sont groupés dans des

bacs de tri.

Citons dans ce domaine, le document FR-97.16.590 qui décrit une machine d'installation logistique o un transporteur de bacs pleins est déplacé devant des postes de déchargement

parallèlement à un convoyeur de bacs vides.

Il est nécessaire de placer les bacs de façon tout à fait individuelle, sous des postes fixes de remplissage automatique,

disposés en ligne droite.

Il est aussi nécessaire d'évacuer ces bacs lorsqu'ils sont pleins

d'objets triés.

Dans ce document, un transporteur de bacs vides est disposé le long et à côté des postes de remplissage. Un convoyeur

d'évacuation est placé de l'autre côté des postes.

Chaque transfert pendulaire assure une poussée horizontale à

l'arrière d'un bac vide qui rentre en contact avec un bac plein.

En fin de transfert, le bac vide se trouve en lieu et place du plein, sous le remplissage, et le plein a été transféré sur le convoyeur d'évacuation. Ce dispositif de transfert comprend un levier pendulaire commandé par une bielle entraînée en rotation par un ensemble

de motorisation.

La liaison cinématique entre la bielle et le levier est une liaison coulissante, présentant l'avantage d'un mouvement sans

inversion de sens de rotation d'un ensemble de motorisation.

Bien que donnant généralement satisfaction, notamment en ce qui concerne le dispositif de transfert, les machines logistiques

connues présentent des inconvénients.

Citons dans le domaine des mécanismes de transmission pour convoyeurs, les documents EP-A-369 955; FR-A-2 629 804 et

EP-A-742 163.

Dans ces documents, aucune chaîne, à maillons droits et longs n'est décrite, qui présente la fonctionnalité d'être tendue ou de permettre un rattrapage de jeu de façon interne, dans les

maillons, après mise en place, à la côte nominale de développée.

Aucun de ces documents ne décrit le positionnement précis de chaque plateau en face de cases ou réceptacles fixes, pour transfert d'objets ou de toutes les charges simultanément, ce qui

représente un temps très court.

Aucun de ces documents ne décrit de systèmes de tension automatiques ou de rattrapage de jeu, et portant sur des

convoyeurs à chaîne.

Certains de ces documents décrivent des chaînes, mais dont la forme des maillons est prévue pour être motorisée par un

engrènement sur des pignons ou des roues dentées.

Pour illustrer d'autres inconvénients des structures connues, il

est fait référence à la machine de tri évoquée plus haut.

Mais l'invention s'applique évidemment à d'autres convoyeurs,

que ceux pour des bacs devant être remplis par des plis.

Ainsi, les convoyeurs souvent disposés latéralement vers lI'extérieur de la machine, sont prévus pour que les bacs vides

soient avancés pas à pas, avec des plages débrayables.

En pratique, ces convoyeurs ne peuvent permettre une position d'arrêt précis (de l'ordre de quelques mm, par exemple 5mm) des bacs, en regard de leurs postes correspondants, sauf à prévoir

des butées à chaque emplacement.

Cette solution n'est pas économiquement acceptable, et oblige à

ménager un encombrement parfois excessif.

Par ailleurs, il se crée souvent, au fur et à mesure que les bacs vides sont transférés en amont hors du convoyeur d'amenée, un égrenage en aval, le long de sections utiles de tels convoyeurs, c'est à dire le long des sections de transfert en vis-à-vis des

postes de déchargement.

Cet égrenage apparaît sous forme de distances importantes qui sont formées lors du transfert de bacs en amont, entre deux bacs

successifs sur le convoyeur.

Il n'y a alors plus de bac vide disponible en partie aval de la zone

de déchargement.

Par ailleurs, les convoyeurs notamment à bande, permettent difficilement de résoudre le problème du transport des bacs

inclinés dans le sens de leur déplacement.

Une telle inclinaison est fréquemment souhaitable dans la mesure o elle assure d'elle-même un positionnement précis, orienté suivant les trois axes géométriques du bac par rapport au

convoyeur à godets de remplissage.

L'invention vise à pallier ces inconvénients notamment, en assurant un déplacement doux et continu d'objets à transférer, disponible en permanence, par exemple à l'intérieur d'un

convoyeur tel que machine logistique.

La disponibilité permanente des objets signifie qu'elle doit permettre une alimentation continue de ces objets à et/ou depuis

la machine.

io Selon l'invention, on vise à fournir une chaîne de convoyeur

assurant un positionnement précis des objets.

Dans nombre de convoyeurs en effet, les objets d'entrée doivent notamment être alignés dans une position précise devant les

positions de sortie, et réciproquement.

L'invention a également pour but de permettre une cadence élevée de chargement/déchargement des objets déplacés à l'aide

de la chaîne.

A titre d'exemple, des machines prévoient plusieurs centaines de postes de chargement/déchargement, et nécessitent une cadence

de l'ordre d'un objet chargé/déchargé toutes les 4 ou 5 secondes.

A cet effet, un premier objet de l'invention est une chaîne destinée à un convoyeur d'objets tridimensionnels, en boucle

fermée, par exemple pour machine de tri d'objets plats.

La chaîne comporte des tronçons avec des maillons comprenant respectivement ou chacun des moyens de réception d'objet, ces maillons étant: - autoportés sur une piste éventuellement dénuée de guidages directionnels, - mutuellement reliés par des articulations à faibles tolérances positives de fonctionnement et d'usure, - guidés distinctement du portage, dans un rail de guidage, et - d'entre-axe fixe, sensiblement égal à la distance séparant deux positions adjacentes de chargement/déchargement d'un

objet, ces maillons étant appelés de longueur fixe.

Au moins deux tronçons adjacents de la chaîne sont reliés par un maillon à entre-axe variable dit " tendeur ", de structure similaire à celles des maillons fixes, sauf en ce qu'il possède des moyens de tension aptes à ajuster automatiquement la distance entre ses axes d'articulation à deux maillons adjacents, en exerçant en permanence un effort de tension tendant à rapprocher ces axes, dont la force est déterminée pour être supérieure à un effort

maximal de motorisation de la chaîne.

Eventuellement, la chaîne comporte des moyens de détection de la position d'un maillon fixe, réglable ou variable, par rapport à un emplacement de référence du convoyeur, o doit être chargé/déchargé l'objet, ces moyens de la chaîne étant destinés à coopérer avec des moyens de détection du convoyeur, reliés à une motorisation de la chaîne pour permettre son ralentissement uniformément varié et sans à-coup à l'approche de cet emplacement, puis d'arrêter la chaîne à vitesse réduite de convoyage dans une position précise en face de cet emplacement. Dans une réalisation, au lieu ou en plus des maillons à entre-axe variable qui possèdent des moyens assurant une tension rémanente interne en permanence, au moins un maillon possède

un agencement de réglage qui permet un rattrapage de jeu.

Par exemple, cette réalisation prévoit au moins un maillon qui comporte des moyens coulissants de liaison de ses deux parties, pour le réglage de la longueur de la chaîne, et des moyens

d'immobilisation à un entre-axe approprié, ici des vis de serrage.

Il va de soi que des réalisations comportent au moins un tel maillon tendeur, ou au moins un maillon à rattrapage de jeu, tandis que d'autres réalisation comportent ces deux types de maillons. De même, d'autres réalisations peuvent ne comporter que des maillons à entre-axe fixe. Les tronçons selon l'invention permettent de concentrer l'ensemble des tolérances cumulées sur un tronçon au niveau des

maillons de liaison entre tronçons, ou réglables.

La tolérance globale sur la totalité de la chaîne est donc égale au produit de la course disponible au niveau de chaque maillon

variable ou réglable, par le nombre de tronçons de la chaîne.

Ainsi, I'erreur de position effective d'un maillon particulier est

statistiquement très inférieure à cette tolérance globale.

On obtient de la sorte que la tolérance globale d'erreur de positionnement d'un tronçon est aisément rendue inférieure à la précision requise pour la position de chargement/déchargement

des objets.

Notons aussi que pour le maillon à entre-axe variable, la distance d'entre-axe est rendue sensiblement égale à un pas nominal entre deux positions adjacentes de chargement/déchargement d'un objet, qu'après tension de la chaîne. Cette distance est

évidemment inférieure avant tension.

Il en va de même pour les maillons à entre-axe réglable.

La chaîne possède au moins deux sections courbes et deux sections rectilignes, chaque section courbe comportant des moyens de réglage permettant de déplacer individuellement cette courbe, agencés pour assurer une tension de la chaîne, ainsi qu'un ajustement relatif de la localisation des sections droites l'une par rapport à l'autre, dès lors que la chaîne est immobilisée

par la motorisation, qui fait aussi office de frein.

Ainsi, la détente de la chaîne dans l'une des sections courbes est

compensée par une surtension dans l'autre, et inversement.

L'invention permet ainsi la manutention pour l'alimentation en entrée, et l'évacuation en sortie d'objets tridimensionnels, dans lesquels le positionnement des objets est assuré de façon précise, en alignement et de manière continue, éventuellement

sur plusieurs étages.

Evidemment, I'invention s'applique à d'autres structures de

manutention que celles décrites, dites carrousels à bacs vides.

Dans une réalisation, chaque maillon de longueur fixe et/ou variable et/ou réglable comporte sur sa partie inférieure au moins un galet de portage par exemple central, et au moins un et par exemple deux galets de guidage respectivement inférieur et supérieur, chaque galet coopérant avec une gouttière du rail de guidage. Dans d'autres formes de guidage de la chaîne, celle-ci est disposée en bi-plan dans un convoyeur de destination horizontal, puis inclinée pour monter et descendre, selon les emplacements

le long du convoyeur.

Egalement dans un mode de réalisation, chaque maillon à entre-

axe variable est divisé transversalement en deux parties reliées par les moyens de tension, par exemple élastiques tels que ressort. Ainsi, les moyens élastiques des différents maillons à entre-axe variable sont agencés pour, en combinaison, assurer la tension

de la chaîne.

Dans une réalisation, au moins un maillon comporte des moyens coulissants de liaison de deux parties, pour le réglage de la

longueur de la chaîne, et des moyens d'immobilisation à un entre-

axe approprié, tels que des vis.de serrage des deux parties entre elles. Egalement dans une réalisation, chaque maillon est articulé à un des maillons adjacents autour de l'axe d'au moins un galet de guidage. Plus particulièrement, une extrémité de chaque maillon forme ici une fourche ou chape femelle avec deux branches traversées sensiblement perpendiculairement par l'axe des galets de guidage, et l'autre extrémité forme une chape mâle percée d'un trou, agencée pour s'engager entre les branches de la fourche d'un autre maillon avec l'axe des galets de guidage traversant le trou. Dans une réalisation, chaque maillon comporte des moyens de réception pour des objets tridimensionnels tels que des bacs vides. Dans une réalisation, les moyens de réception ne sont ni orientés ni déportés latéralement, pour être disposés sensiblement centrés

au-dessus de la chaîne.

Dans un exemple, ces moyens de réception comprennent au moins un plateau de réception incliné par exemple dans une direction telle que celle d'avance de la chaîne, une butée telle que le bord inférieur du plateau replié sensiblement à angle droit, cette butée assurant le calage en position de l'objet posé sur le plateau.

Plus particulièrement, le plateau de réception est monté en porte-

à-faux sur le maillon, et est muni d'un galet de portage auxiliaire,

agencé pour rouler sur une voie annexe de roulage.

Dans une réalisation non représentée, au moins un maillon de la chaîne porte directement un objet, les moyens de réception étant

alors formés par une partie propre du maillon.

Un deuxième objet de l'invention est un convoyeur de machine

pour installation logistique, par exemple un centre de tri postal.

Dans une réalisation, la chaîne est appliquée à un convoyeur à bagages tel que ceux des milieux aéroportuaires ou analogues, o les moyens de réception d'objets sont par exemple des écailles. Ce convoyeur comprend au moins une chaîne telle que décrite

plus haut.

Dans de nombreux cas, la chaîne comporte au moins deux sections sensiblement rectilignes dites utiles, destinées à venir en regard avec une pluralité d'entrées et de sorties du convoyeur respectivement, et au moins deux sections de rebroussement

courbes, agencées en boucle fermée.

On a vu que l'on prévoit alors dans chaque section courbe, de faire collaborer la chaîne avec des moyens du convoyeur

permettant de faire varier la longueur totale du rail de guidage.

Notons ici que cette longueur est inférieure à la longueur nominale, dans le cas d'une chaîne équipée de maillons de

tension.

Il est ainsi possible de régler par tension cette longueur de manière avec un nombre entier prédéterminé de maillons disposé sur le convoyeur, chaque objet étant ainsi placé devant chaque poste de chargement/déchargement sous une tolérance de

précision largement acceptable.

Dans des réalisations non représentées, le convoyeur de l'invention possède plus de deux sections rectilignes et de deux

sections courbes.

Par exemple, une réalisation prévoit un agencement par exemple en plan formant une boucle fermée ayant une pluralité de rayons

avec à chaque extrémité une section courbe.

Dans d'autres réalisations, de forme diverses par exemple en plan, le convoyeur possède plusieurs niveaux en boucle fermée, par exemple avec des sections rectilignes et éventuellement

courbes, superposées les une aux autres.

Dans le cas o le convoyeur comporte deux sections sensiblement rectilignes et parallèles, et deux sections de rebroussement en demicercle, agencées en boucle fermée, les moyens pour faire varier la longueur totale du rail de réglage sont agencés de manière à régler l'entre-axe entre les demi-cercles de

rebroussement.

Chaque section en demi-cercle est ainsi réglable indépendamment, ce qui permet de décaler l'ajustement des positions de destination des objets d'un côté sur une section rectiligne, par rapport à la section rectiligne de l'autre côté transversalement au convoyeur o la chaîne est maintenue en

position fixe.

Dans une réalisation, la chaîne d'entraînement est motorisée de manière tangentielle directement via les maillons, à l'aide d'au moins un agencement moteur électrique, à mouvement

uniformément varié et sans à-coups.

En particulier, les moyens de motorisation comprennent au moins un galet moteur en appui sur une des faces latérales de la chaîne, et un contre-galet à rotation libre ou fou, de serrage

contrôlé des maillons, disposé de l'autre côté de la chaîne en vis-

à-vis du galet moteur.

Dans une réalisation autre qu'à chaîne orientée sur chant, cette chaîne est tournée à 90 autour de son axe longitudinal (par Il rapport aux réalisations sur. chant) avec une motorisation

tangentielle sur ses faces inférieure et supérieure.

Les moyens de détection permettent des arrêts de la chaîne précis et sans dérive. A cette fin, au moins un, et par exemple chaque maillon, possède au moins un orifice apte à coopérer avec les moyens de détection, par exemple photoélectriques, pour commander les

séquences d'arrêt et de démarrage de la chaîne.

Plus particulièrement, I'orifice du maillon coopérer avec au moins un dispositif photoélectrique disposé en vis-à-vis d'un orifice

correspondant prévu dans le rail de guidage.

Dans ce cas, une première détection provoque ou déclenche une décélération de la chaîne initialement en vitesse nominale, et après décélération provoquée par la première détection, en motorisation à vitesse basse, une deuxième détection déclenche

un arrêt de la chaîne.

Dans une réalisation, le convoyeur est destiné à coopérer avec au moins un ou des postes de déchargement de la machine, munis d'un dispositif de transfert comprenant un levier pendulaire commandé par une bielle entraînée en rotation par un ensemble de motorisation, la liaison cinématique entre la bielle et le levier

étant une liaison coulissante.

Une telle combinaison permet d'associer les avantages de lI'invention à ceux du levier pendulaire, tout en apportant la

précision des arrêts.

L'invention sera comprise plus en détails à la lecture de la

description qui suit et se réfère aux dessins annexes.

Dans ces dessins, la figure 1 est une vue schématique d'ensemble en plan de dessus, d'une machine illustrée

partiellement, et d'un convoyeur selon l'invention.

La figure 2 est une vue en coupe d'élévation transversale à

grande échelle, d'un convoyeur monté sur cette machine.

La figure 3 est une vue simplifiée en coupe d'élévation

longitudinale selon la ligne 111-111 de la figure Il.

La figure 4 est une vue d'élévation en coupe longitudinale, d'un maillon de longueur fixe d'une chaîne de convoyeur selon

l'invention, avec son rail de guidage en écorché.

La figure 5 en est une vue de dessus de ce maillon.

Les figures 6 et 7 sont des vues d'élévation en coupe selon les

lignes VI-VI et VII-VII de la figure 4.

Les figures 8 et 9 sont des vues similaires aux figures 4 et 5 respectivement, d'un maillon de longueur variable de type tendeur

sur cette chaîne.

La figure 10 est un schéma, en vue de dessus de l'ensemble de

motorisation du convoyeur.

La figure 11 illustre en vue transversale, un capteur

d'asservissement du convoyeur.

La figure 12 est un diagramme de fonctionnement du convoyeur.

La figure 13 est une vue schématique en élévation longitudinale d'un maillon qui comporte des moyens coulissants de liaison de deux parties, pour le réglage de la longueur de la chaîne, et des moyens d'immobilisation à un entre-axe approprié, ici des vis de serrage. On voit à la figure 1 une machine 1 pour installation logistique

selon l'invention comprenant un convoyeur ou carrousel 2.

Avant de décrire l'invention, précisons que le terme longitudinal se réfère à une direction illustrée par celle des flèches en regard de sections rectilignes du convoyeur 2. Dans ces sections, le déplacement des objets est effectué suivant la direction

longitudinale, dans un sens ou l'autre.

Les termes transversal ou latéral se réfèrent à une direction dans le plan de la figure 1, et perpendiculaire à la direction longitudinale. Par simplification, ces termes peuvent également être employés pour décrire, y compris dans des sections courbes, des

emplacement de côté, intérieur ou extérieur au convoyeur.

Le terme élévation désigne une direction perpendiculaire au deux autres. Pour plus de simplicité, il est parfois considéré que la direction d'élévation est verticale, tandis que les directions longitudinale et

transversale sont considérées horizontales.

Il va de soi que ces termes ne sont pas limitatifs, et visent la clarté. Et que des parties ou constituants de l'invention ont des positions ou orientations différentes, notamment lors de leur

fonctionnement et de leur entreposage.

Il ressort des figures que le convoyeur 2 est du type à chaîne en

boucle fermée.

Il comprend une chaîne P guidée par un rail de guidage 3 et entraînant des organes de réception 4 susceptibles de recevoir

chacun un objet tridimensionnel.

Ici, chaque objet est un bac.de manutention vide en matière

synthétique à faible coefficient de frottement.

Dans d'autres réalisations, les bacs ou objets ont évidemment des formes, matières ou structures différentes. Ces bacs sont dans le cas présent destinés à la machine de tri 1, prévue pour placer dans chacun des bacs, des objets présentant

une caractéristique de tri commune, par exemple leur destination.

Le rail 3 de la chaîne P du convoyeur est formé de quatre sections, dont deux sections rectilignes utiles 5 parallèles, et deux sections de rebroussement 6 et 7 en demi-cercle, situées à

chaque extrémité des sections rectilignes 5.

La boucle fermée que dessine la chaîne P est de forme différente

par exemple dans les convoyeurs 2 de bagages pour aéroports.

Chaque section 6 et 7 possède un axe géométrique général, ou

centre respectif 8 et 9 de rebroussement.

Des dispositifs de réglage 10 sont disposés à chaque extrémité de chaque section courbe 6, 7. Chaque dispositif de réglage 10 permet de régler la distance séparant l'extrémité de la section courbe 6, 7 sur laquelle il est déposé et l'extrémité de la section

droite 5 qui lui correspond.

Les dispositifs de réglage 10 permettent donc notamment de faire

varier la longueur totale du rail 3.

Ces dispositifs 10 agissent donc sur la position longitudinale et/ou transversale de la section courbe 6, 7 séparément ou simultanément, ce qui permet, lorsque la chaîne est à l'arrêt, donc immobilisée par la motorisation-frein, de décaler la portion de chaîne située dans une section rectiligne 5, par rapport à la

portion de chaîne située en regard dans l'autre section rectiligne.

La configuration du rail dans les sections rectilignes 5 est

différente de celle dans les sections courbes 6, 7.

Dans les sections rectilignes 5, le rail assure à la fois le guidage horizontal et le guidage vertical des maillons de la chaîne. Dans les sections courbes 6, 7, le rail n'assure que le guidage vertical des maillons de la chaîne, tandis qu'une piste plane 77 fixe sensiblement horizontale, disposée sous chaque section

courbe 6, 7, assure leur guidage horizontal.

Ce mode de guidage est permis du fait que les moyens de portage des maillons de la chaîne sont distincts de leurs moyens

de guidage.

Chaque piste 77 plane est disposée dans la continuité de la section 5, sans décalage notamment en élévation ni discontinuité notamment longitudinale, avec les surfaces de portage dans ces sections droites 5 d'entrée et de sortie, de sorte que le passage d'un galet porteur de sa surface de portage rectiligne vers la piste

77 -ou inversement- se fait sans saut ni choc.

D'une part une telle piste 77 admet (comme illustré sur la figure 6) que la trajectoire des galets de portage varie de l'intérieur vers lI'extérieur de la piste 77 selon le réglage appliqué sur au moins l'une des sections courbes 6, 7, qui assurent ici le guidage vertical de la chaîne P. Diverses trajectoires de ces galets de portage sur les pistes 77 sont possibles, le rayon de ces trajectoires par rapport aux axes géométriques des sections courbes 6 et 7, étant plus important pour une trajectoire de longueur maximale dite externe, et plus

court pour une trajectoire de longueur minimale dite interne.

D'autre part, le raccordement entre chaque piste 77 et les surfaces de portage dans les sections rectilignes 5, par exemple

des ailes inférieures horizontales du rail 3, est obtenu bout-à-

bout, et donc sans saut ni discontinuité sensible.

Est ainsi évité l'obstacle concave ou trou à franchir par les galets porteurs de la chaîne P dans des structures connues. Précisons ici que des moyens de motorisation 11 décrits plus en détail ci-après, permettent d'entraîner la chaîne P du convoyeur 2. Pour chaque poste, la machine 1 comprend également un posage fixe 12 de réception intermédiaire des bacs visible sur la figure 2 par exemple. En sortie des posages 12, les bacs sont acheminés

sur un transporteur 14 d'évacuation.

Ici, le convoyeur 2 et le transporteur 14 se déplacent en sens inverse comme montré par les flèches B et C sur la figure 1. Les posages 12 sont aussi disposes suivant deux sections rectilignes adjacentes et parallèles aux sections rectilignes 5 du convoyeur

2, à l'extérieur de ce convoyeur.

Au droit des posages 12, est disposé un convoyeur 13 destiné à déplacer des godets en circulant ici au dessus des bacs, en assurant leur remplissage lorsqu'ils sont à l'arrêt, par lâchement à la volée de ces objets au moins initialement dans les godets,

vers les bacs, sous l'effet de la gravité.

De fait, chaque bac initialement vide est plus ou moins complètement rempli d'objets triés selon la caractéristique

commune précitée.

Ce convoyeur 13 fait partie de la machine 1.

Il ressort de la figure 1 notamment que la machine 1 comprend, en regard des sections droites 5 à l'extérieur du convoyeur 2 et

donc de la chaîne P, des transporteurs ou lignes d'évacuation 14.

Sur cette figure, les lignes de posages fixes 12 sont des bâtis en tôle. Les bacs transférés initialement du convoyeur 2 sur les posages fixes 12, sont poussés à l'arrivée d'un nouveau bac issu de ce

convoyeur 2, vers un transporteur 14 extérieur.

Ici le transporteur 14 est déplacé suivant une flèche C dans la direction longitudinale, suivant un sens inverse à celui du o0 convoyeur 2, mais d'autres réalisations prévoient que ce

transporteur et le convoyeur 2 aillent dans le même sens.

D'autres agencements prévoient directement en sortie du convoyeur 2 des transporteurs, des glissières inclinées ou des trémies d'évacuation. Ces agencements se trouvent dans des machines 1 de tri pour bacs suivant leur contenu et/ou leur destination. Ces sorties sont, selon les agencements, disposées parallèlement, suivant un angle inférieur à 45 par rapport à la direction longitudinale, ou encore perpendiculairement aux

sections rectilignes 5 du convoyeur 2.

Une fois sur le posage 12, tous les objets d'un bac plein évacués sur une ligne 14 donnée présentent une caractéristique de tri choisie, et par exemple sont destinés à être acheminés vers une

destination commune dans le cas d'un tri postal.

Aussi, la ligne 14 déplace ses bacs pleins vers un emplacement o ils sont par exemple mis à disposition pour évacuation hors de

la machine 1.

Comme on le verra, la chaîne P du convoyeur 2 avance pas à pas et s'arrête de sorte qu'au moins un, voire tous les bacs vides déplacés par le convoyeur 2 se trouvent en vis-à-vis d'un bac plein placé sur le posage 12 et en vis-à-vis de la ligne

d'évacuation 14. Notons ici que les transporteurs 14 sont inclinés latéralement dans le

sens de réceptions des bacs, et se trouvent à l'arrêt lors

d'un transfert depuis au moins un posage 12.

Ce transfert est commandé lorsque le bac dit plein sur le posage 12 à atteint un remplissage souhaité (maximal en termes de masse ou de volume, ou suffisant en termes de logistique, par exemple pour amener un nouveau bac vide nécessaire), et un io dispositif ici pendulaire pousse un nouveau bac vide depuis le convoyeur 2, de sorte qu'il pousse lui-même le bac plein vers la

ligne 14 et prend sa place sur le posage.

Ainsi, le bac plein a été évacué et remplacé par un bac vide, et ce en un temps très court, par exemple de deux secondes environ, sans arrêt d'exploitation de la machine 1 sauf pendant ce temps

d'évacuation, et sur ce seul poste de remplissage.

Les figures 2 et 3 montrent plus en détail un tronçon A (figure 1)

de l'ensemble qui vient d'être décrit.

Notons aussi que des réalisations de l'invention possèdent un, ou plus de deux niveaux, selon les machines à faire coopérer avec

un stock tournant central offert par le convoyeur 2 notamment.

Par exemple, un convoyeur 2 unique équipé de rampes inclinées de changement de niveau, et agencé en boucle fermée, alimente

plusieurs niveaux d'une machine 1.

* Sur la figure 2, les bacs vides 15 du convoyeur 2 et les bacs pleins 16 sur les posages 12 sont représentés arrêtés chacun à

un poste de remplissage et d'évacuation.

Dans des réalisations autres que celles des figures 1 et 2, le nombre de postes est différent, supérieur ou inférieur selon les agencements nécessaires, I'exemple en question illustrant seulement la largeur de possibilités d'agencements à laquelle

l'invention peut répondre.

Il ressort de la figure 2 ou 3 que le convoyeur 2, le posage 12, le convoyeur à godets 13 ainsi que les lignes d'évacuation 14 sont

montés sur un châssis 17 de la machine 1.

On voit en particulier à la figure 2, le rail de guidage 3 de la

chaîne P et des fixations 18 des posages 12.

Seuls deux systèmes ou dispositifs de transfert 19 sont

représentés à la figure 3.

Ces dispositifs de transfert 19 des bacs vides 15 du convoyeur 2 vers les posages 12 comprennent un levier pendulaire 20 de poussée entraîné par un ensemble de motorisation 21 par

l'intermédiaire d'une bielle 22.

La bielle 22 a une de ses extrémités menée en rotation par I'ensemble 21, toujours dans le même sens, et son autre extrémité est montée coulissante dans une rainure du levier 20,

qui est lui-même monté oscillant autour d'un axe 23.

Ainsi, une rotation continue de l'ensemble de motorisation 21

provoque des mouvements pendulaires successifs du levier 20.

Une avance et un retour de ce levier est aussi rapide, puisque dans une réalisation, le temps de transfert est de l'ordre de 2 secondes. Sachant que l'invention permet dans cette réalisation une course aller-retour du bras 20 dans une durée de l'ordre de 2 secondes, il est possible de cadencer la machine 1 à sensiblement 1 pas

toutes les 4 ou 5 secondes environ.

La chaîne P étant à l'arrêt, les ensembles de motorisation 21 sont commandés de manière que, lorsqu'un bac plein 16 doit être évacué sur une ligne 14, le bras 20 qui se trouve en correspondance de ce bac est mis en mouvement et pousse le

bac vide 15 qui se trouve entre lui et le bac plein à décharger.

Le bac vide pousse alors le bac plein sur la ligne 14 et prend la

place de ce bac plein sur le posage 12.

On voit à la figure 2, en traits mixtes, des bacs pleins en cours de

déchargement, pour illustrer ce fonctionnement.

Sur les figures 4et 5, on voit un maillon courant 24 de la chaîne

P, de longueur fixe, dans son rail de guidage 3.

Le dimension nominale d'un tel maillon 24 suivant la direction longitudinale de la chaîne P, est sensiblement égale à un pas de

chargement/déchargement d'un bac.

On vise en pratique que lorsque le carrousel est à l'arrêt, tous les bacs vides embarqués sont positionnés en face des bacs pleins, un à un, pour assurer leur remplacement sous l'action des

dispositifs pendulaires 19.

Ainsi, un ou plusieurs, voire l'ensemble des bacs vides 15 ou pleins 16 peuvent être transférés simultanément en sensiblement

2 secondes.

Dans une réalisation, les position d'arrêt sont dites " indexées ", et sont contraintes à une tolérance de +/- 5mm au maximum, non cumulée sur la longueur de la chaîne P. Cette tolérance comprend aussi celle due à la fabrication du châssis 17 qui est de l'ordre de +/- 2mm, et celle due à la dilatation/rétraction sous variation de température ambiante

comprise ici entre +5 C et +32 C.

Pour un tel écart de température, I'allongement à compenser d'un maillon 24 de chaîne en plein d'aluminium est de l'ordre de +0 à

+0,112 mm avec un maillon de sensiblement 340 mm.

Notons également ici que la chaîne P en boucle sans fin, comporte un nombre entier de maillons et donc de bacs sur le développé total de cette chaîne. Cela en incorporant les sections

courbes 6 et 7 bien sûr.

Pour une articulation des maillons précise, ceux-ci sont équipés de jonctions assurant une tolérance de l'ordre de +0,005 à +0,029mm, estimée comme un montage H7/g6 selon les

désignations usuelles.

En outre, I'allongement estimé d'un maillon, dû à une usure

possible des articulations est de l'ordre ici de +0 à +0,05mm.

Par ailleurs, indiquons qu'ici la chaîne P est formée ici de tronçons de dix maillons, dont neuf maillons courants tels que 24, ces tronçons étant assemblés par des maillons tendeurs, de

longueur variable, qui seront décrits plus loin.

Dans une autre réalisation, les maillons tendeurs sont remplacés par des maillons réglables tels que celui qui est visible sur la figure 13, ou analogues. De tels maillons réglables sont aussi dans des réalisations, incorporés à une chaîne P pourvue de

maillons tendeurs.

En revenant au maillon 24 de la figure 4, on voit qu'il comprend un corps 25 réalisé dans une barre métallique de section rectangulaire. Le corps 25 est réalisé dans un plein ou barreau d'aluminium, mais d'autres matériaux tels que synthétiques, sont employés

dans des réalisations.

Sur le corps 25 sont ici montés un galet de portage 26 à axe

horizontal et deux galets de guidage 27 à axe vertical.

Une extrémité du corps 25 forme une chape mâle horizontale 28.

Son autre extrémité forme une fourche à deux branches 29 dite chape femelle, complémentaire de la chape 28 pour l'accouplement des maillons 24 ou aussi des maillons tendeurs ou réglables. Le galet de portage 26 est monté sur une chape femelle ou fourche 30 par l'intermédiaire d'un axe 31. Ici, le galet 26 est monté sur palier lisse, mais des roulements sont prévus dans

d'autres réalisations.

La fourche 30 est elle-même montée pivotante dans un renfoncement du corps 25 autour d'un axe vertical, par

l'intermédiaire d'un axe 32.

Une goupille 33 rend solidaire en rotation la fourche 30 et l'axe 32, ce dernier étant monté dans un perçage du corps 25 sur un

coussinet 34 formant palier.

Un agrafage élastique ou " clip " 35 assure le maintien

longitudinal de l'axe 32 dans le corps 25.

Les galets de guidage 27 sont montés sur le corps 25 par l'intermédiaire d'un même axe 36, qui les reçoit sur des coussinets 37. D'autres réalisations prévoient à la place des coussinets 37, des roulements et d'autres structures tournantes

de guidage en rotation.

L'axe 36 traverse les branches de la fourche 29 d'un maillon et la chape 28 du maillon adjacent, de sorte qu'il assure également une liaison tournante entre ces deux maillons de la chaîne P. De manière à permettre également un débattement rotulant angulaire entre ces deux maillons par rapport au reste de la chaîne P, une rotule 38 est interposée entre l'arbre 36 et la chape 28. En pratique, la rotule autorise ici un débattement angulaire de la chaîne P dans un plan horizontal de plusieurs dizaines de degrés, pour permettre à la chaîne de négocier les courbes du convoyeur 2. Ces courbes 6 sont ici planes, mais sont en devers dans

io d'autres réalisations.

Quelques degrés de débattement angulaire de la chaîne P dans un plan vertical, et en vrille par rapport aux plans verticaux et

horizontaux, sont aussi permis par la rotule 38.

Cette chaîne est donc aussi adaptée aux rampes inclinées de

changement de niveau.

D'autres agrafages élastiques ou " clips " 39 assurent le maintien

de l'arbre 36 sur le corps 25.

On observe enfin que le maillon 24, et plus précisément son corps , comporte un orifice oblong 40 d'axe horizontal dont la

fonction d'asservissement sera décrite plus loin.

De manière à porter et guider les maillons 24 (et aussi les maillons variables ou réglables décrits plus loin), le rail de guidage 3 possède dans les sections rectilignes une section

transversale en forme de C, visible sur la figure 7 notamment.

La section transversale d'élévation en forme de C présente un fond 41 vertical et deux ailes horizontales 42 dont les bords 43

sont eux-mêmes repliés verticalement.

Sur cette figure 7, les galets de portage 26 roulent sur l'aile

horizontale inférieure 42.

Et les galets de guidage 27 sont maintenus dans les gouttières

formées entre le fond 41 et les bords 43.

Dans des réalisations qui ne sont pas illustrées, le rail 3 comporte, au lieu d'une série de pièces de section monobloc

bout-à-bout comme ici, quatre cornières.

Dans une autre réalisation, deux pièces en " U " inversés avec leur concavité en regard, remplacent le rail 3 en C. Dans les sections courbes 6, 7, le rail de guidage a une section transversale en forme de C dont la concavité est tournée le

centre respectif 8, 9 de la section courbe 6, 7 en forme de demi-

cercle. Dans les sections courbes 6, 7, la partie inférieure du rail est posée sensiblement à plat sur la piste horizontale fixe qui à cet

endroit assure le guidage horizontal des maillons de la chaîne.

On voit aussi sur les figures 4 et 8, que les maillons 24 et 52 (comme les maillons réglables décrits plus loin) comportent un

plateau de réception 44 pour les bacs vides 15.

A cet effet, une ferrure 45 à section transversale sensiblement en S est fixée au corps 25 par deux boulons 46 et sort du rail de

guidage 3 par son ouverture latérale, entre les ailes 42.

Le plateau 44 est fixé à la ferrure 45 à l'aide de vis 47. Cette ferrure 45 permet d'obtenir toute position souhaité d'embarquement d'un bac sur la chaîne P, inclinée différemment

ou comme sur les figures, ou horizontale.

Le plateau 44 est incliné vers le bas par rapport à l'horizontale, dans la direction du mouvement, c'est-à-dire qu'il est incliné de

haut en bas, et d'amont en aval.

Son bord avant 48 est replié sensiblement à 90 pour retenir le bac posé sur le plateau. Son bord latéral 49 situé du côté du rail 3, à l'opposé du posage 12, est replié de la même manière, pour

positionner un bac.

Un galet auxiliaire 50 de portage de la chaîne P et des objets, est monté sous le plateau 44 pour rouler sur une piste 51 solidaire du

châssis 17.

Dans des réalisations non représentées, les objets sont directement portés par les maillons de la chaîne P, dont les

moyens de réception sont alors intégrés au corps 25.

Rappelons ici que des réalisations prévoient avec des axes d'articulation horizontaux notamment, une réception de bac directement agencée au-dessus des maillons de la chaîne P. Décrivons maintenant un maillon tendeur 52 de chaîne, tel que

représenté aux figures 8 et 9.

A part pour ce qui suit, ce maillon 52 est ici identique à un

maillon courant 24.

Il comporte en particulier les mêmes galets de portage et de

guidage, et est également muni d'un plateau de réception.

En fait, seul le corps du maillon 52 diffère de celui d'un maillon 24. Il est ici réalisé en deux parties 53 et 54 disposées longitudinalement l'une à la suite de l'autre et reliées par un des

moyens de tension ici un ressort hélicoïdal 55 de traction.

La force de tension de tels moyens est supérieure à l'effort maximal de motorisation de la chaîne P, et par exemple dans un

rapport de l'ordre de 1,3.

Dans d'autres réalisations, le ressort ici mécanique en métal, est remplacé par des moyens de tension en matière synthétique

déformable élastiquement, telle que polyuréthane ou analogues.

Des ressorts à gaz ou analogues sont prévus dans d'autres

réalisations encore.

Il ressort des figures que la partie avant 53 ne comporte que la chape de liaison au maillon précédent et les moyens de fixation

io avant du ressort 55.

La partie arrière 54 supporte les autres organes de la même manière que le corps 25 d'un maillon 24 et, comporte en outre les

moyens de fixation arrière du ressort 55.

La partie avant 53 coulissante par rapport à la partie arrière 54 forme, de son côté arrière, une fourche ou chape femelle 56 entre

les branches de laquelle est montée une goupille horizontale 57.

Une extrémité recourbée du ressort 55 engagée sur cette goupille

57 assure sa fixation à la partie avant 53.

La partie centrale du ressort est disposée dans un logement 58

de la partie avant 54 du corps.

Et une goupille horizontale 59 placée dans un logement 60 de la partie arrière 54 du corps, permet de fixer la partie arrière du

ressort de la même manière que sa partie avant.

Maintenant, référons nous à la figure 13. Elle représente une réalisation de maillon 72 dit réglable de la chaîne P. Comme les maillons de tension, ce maillon 72 comporte une partie avant 53 et une partie arrière 54, reliées par une plage de jonction ici comprenant un plan inférieur de la partie 54 et un plan

supérieur de la partie 53, l'un contre l'autre.

D'autres réalisations prévoient que les parties avant 53 et arrière

54 sont lisses, emboîtées ou reliées par coulisseaux.

Ici les plans sont au sein du maillon 72, sensiblement à mi-

section en élévation. Des espacement avant et arrière sont prévus entre les parties 53 et 54, I'un supérieur avant et l'autre inférieur arrière, pour permettre une pluralité de positions longitudinales relatives de

ces parties l'une contre l'autre.

Chaque position donne au maillon 72 une longueur choisie.

L'immobilisation relative des parties 53 et 54 est ici assurée par deux vis 73, dont l'extrémité filetée est engagée dans un

taraudage 74 de serrage de la partie 54.

Tandis que le corps de ces vis 73 traverse des trous oblongs 75,

de direction principale longitudinale, formés dans la partie 53.

D'autres moyens d'immobilisation sont prévus dans d'autres réalisations. Le réglage proprement dit, est ici effectué avec précision, une fois les vis 73 desserrées, à l'aide d'une tige longitudinale 76 à

filets inversés.

Cette tige 76 est d'une part en prise avec un taraudage longitudinal aval de la partie 54, et d'autre part avec un

taraudage longitudinal amont de la partie 53.

De fait, en pivotant avec un outil approprié cette tige 76, l'écartement entre les parties 53 et 54 est modifié, selon le sens

de rotation, pour soit rallonger soit raccourcir le maillon 72.

Dans des réalisations de l'invention, au moins deux tronçons adjacents de la chaîne P sont reliés par un maillon à entre-axe réglable 72, dont I'interpositi.on d'un agencement de réglage comportant la tige 76, permet un rattrapage de jeu dans la chaîne P. Décrivons maintenant l'entraînement suivant la flèche B de la chaîne P comportant les maillons 24 et 52 et/ou 72, représenté

schématiquement à la figure 10.

Un galet moteur 61 lisse, entraîné comme illustré par la flèche M sous l'effet d'un moteur 63, est en appui sur l'un des flancs 64 latéraux, ici intérieur, de la chaîne P. Il s'agit donc d'un

entraînement tangentiel et continu par friction sans obstacle.

Cet entraînement du galet 61 est ici directement transmis à travers un réducteur 63, par un moteur 63. Dans d'autres réalisations, I'ensemble de motorisation 62, 63 est déporté et

relié au galet 61 par une chaîne ou une courroie crantée.

Les mouvements d'entraînement du moteur 62 sont commandés par un bloc de commande, à partir d'informations de position

reçues sur une ligne 65.

Du côté de la chaîne P opposé au galet 61, un contre-galet 66 libre en rotation c'est-à-dire fou, est en appui sur un flanc ici extérieur de la chaîne P. Ce contre-galet 66 est pressé sur la chaîne P par des moyens de sollicitation par pressage 67, qui sont ici réglables en position et

intensité de pression.

Comme nous l'avons déjà vu, le moteur permet en outre d'immobiliser la chaîne dans une position fixe en la maintenant

pincée entre le galet 61 et le contre-galet 66.

Sur la figure 11 sont représentés des moyens de détermination de la position d'un maillon 24, 52 ou 72 quelconque de la chaîne P

par rapport à un emplacement de référence.

Ces moyens fournissent donc la position de l'ensemble la chaîne P à un multiple près de la longueur d'un maillon, et permettent donc de commander ses séquences de fonctionnement de manière qu'elle s'arrête précisément à chaque pas ou multiple de pas de la chaîne P. Selon cette réalisation, à l'emplacement de référence, un étrier 68 supporte d'un côté de la chaîne P une diode photoémettrice 69 et de l'autre côté de la chaîne P, en vis-à-vis de la diode 69, un

composant photosensible 70 du convoyeur 2.

Un orifice 71 est ménagé dans le fond 41 du rail 3 entre la diode

69 et le composant 70.

On rappelle que le corps 25 des maillons comporte un orifice oblong 40. Cet orifice est disposé de manière, à une élévation identique sur tous les maillons 24, 52 ou 72, à se trouver sur le trajet du rayon lumineux issu de la diode 69 lors du passage du

maillon dans l'étrier 68.

On dispose ainsi, en sortie du composant 70, d'un signal de début d'éclairement de ce composant et d'un signal de fin d'éclairement, séparés d'un intervalle de temps fonction de la longueur de lI'orifice et de la vitesse d'avance de la chaîne P. Ce sont ces signaux, ou des signaux qui en sont dérivés, qui sont fournis au bloc de commande du moteur 63 d'entraînement via la

ligne 65.

Ces signaux permettent de commander le moteur 63 de manière à obtenir la séquence de fonctionnement décrite en référence à la

figure 12.

Cette figure est une courbe représentant la vitesse V de déplacement de la chaîne P en fonction du temps, et donc du déplacement. Le moteur 63 est commandé de manière à obtenir des accélérations et des décélérations de la chaîne P en fonction du

temps, et par conséquent des rampes de vitesse.

Le moteur démarre à l'instant 0 et accélère jusqu'à une vitesse

VM de la chaîne P atteinte à l'instant tl.

A partir de cet instant tf, le moteur 62 est commandé à vitesse constante jusqu'à l'instant t2 o arrive le premier signal de

position sur la ligne 65.

Le moteur 63 est alors décéléré jusqu'à l'instant t3 O il atteint la vitesse Vm et o il est de nouveau commandé à vitesse basse. La

chaîne P subit le même ralentissement.

Il est ensuite arrêté à l'instant t4 O parvient le deuxième signal

de position.

Ainsi, le moteur 63 fonctionne déjà à vitesse réduite lorsqu'il est

arrêté, ce qui fournit la précision souhaitée.

Le ralentissement, et à fortiori l'immobilisation de la chaîne, sont commandés sous réserve d'une demande d'arrêt préalable,

donnée par la cellule de déclenchement du cycle d'arrêt.

En l'absence de demande d'arrêt, la course continue à vitesse

VM, jusqu'à la prochaine demande d'arrêt.

Les moyens de détection décrits ici sont électroluminescents, mais dans d'autres réalisations, ils sont d'autres types tels

qu'électromagnétiques ou analogues.

Dans une réalisation, trois cellules des moyens de détection, sont espacées longitudinalement sur le trajet de la chaîne P. La première cellule, la plus éloignée de la position souhaitée d'arrêt, établit la demande d'arrêt au passage du trou 40 d'un

maillon dont l'objet est destiné à cette position.

Une deuxième cellule provoque le ralentissement.

Et la troisième déclenche l'arrêt à vitesse basse.

Comme la réalisation évoquée plus haut, les cellules successives des moyens de détection assurent une immobilisation de la chaîne P, et donc de l'objet en regard de son poste de

destination, sans inertie parasitaire.

Enfin, il convient de souligner que la constitution de la chaîne P en tronçons sensiblement de même longueur, permet un premier assemblage des tronçons en usine et leur transport aisé, par

exemple sous forme de fagots d'encombrement acceptable.

Puis, une fois les tronçons livrés sur site, les tronçons sont assemblés aisément, par exemple via les maillons variables 52

pour intégrer la chaîne P à son convoyeur 2 de destination.

Selon la longueur nominale de la boucle fermée de la chaîne P sur son convoyeur 2, celle-ci est " divisée " en tronçons

comportant le même nombre de maillons.

Evidemment, si la longueur nominale le nécessite, un tronçon de la chaîne P sera constitué avec un nombre différent en général inférieur (et éventuellement supérieur) de maillons 24, 52 et/ou

72.

Claims (20)

REVENDICATIONS

1. Chaîne (P) destinée à un convoyeur (2) d'objets tridimensionnels (15), en boucle fermée, tel que carrousel à bacs vides par exemple pour machine de tri d'objets plats ou convoyeur à bagages pour milieu aéroportuaire ou analogues; la chaîne (P) comportant des tronçons avec des maillons (24, 52) comprenant respectivement des moyens (12) de réception d'objet, des maillons de longueur fixe (24) étant destinés à être autoportés sur une piste (51) du convoyeur; mutuellement reliés par des articulations à faibles tolérances positives de fonctionnement et d'usure; destinés à être guidées dans un rail (3) de guidage, et d'entre-axe fixe, sensiblement égal à la distance entre deux positions adjacentes de chargement/déchargement d'un objet; la chaîne (P) ayant par exemple entre deux tronçons adjacents, au moins un maillon à entre-axe variable (52), qui possède des moyens (55) de tension aptes à ajuster automatiquement la distance entre ses axes d'articulation à deux maillons adjacents, en exerçant en permanence un effort de tension tendant à

rapprocher ces axes.

2. Chaîne (P) destinée à un convoyeur (2) d'objets tridimensionnels (15), en boucle fermée, tel que carrousel à bacs vides par exemple pour machine de tri d'objets plats ou convoyeur à bagages pour milieu aéroportuaire ou analogues, la chaîne (P) comportant des tronçons avec des maillons (24, 52) comprenant respectivement des moyens (12) de réception d'objet, des maillons de longueur fixe (24) étant autoportés sur une piste (51) du convoyeur; mutuellement reliés par des articulations à faibles tolérances positives de fonctionnement et d'usure; destinés à être guidés dans un rail (3) de guidage, et d'entre-axe fixe, sensiblement égal à la distance entre deux positions adjacentes de chargement/déchargement d'un objet; la chaîne possédant par exemple entre deux tronçons adjacents au moins un maillon à entre- axe réglable (72) par interposition d'un agencement de réglage qui permet un rattrapage de jeu dans la chaîne (P), par exemple ce maillon (72) comporte des moyens coulissants de liaison de deux parties, pour le réglage de la longueur de la chaîne (P), et des moyens d'immobilisation à un

entre-axe approprié, tels que vis de serrage.

3. Chaîne (P) selon les revendications 1 et 2, caractérisée en ce

qu'elle possède, au moins un maillon à entre-axe variable de tension et au moins un maillon à entre-axe réglable de rattrapage

de jeu.

4. Chaîne (P) selon l'une des revendications I à 3, caractérisée

en ce qu'elle comporte des moyens de détection de la position d'un maillon, par rapport à une position de destination o doit être chargé/déchargé l'objet; ces moyens étant destinées à coopérer avec des moyens de détection du convoyeur (2) reliés à un moteur (63) de la chaîne, pour permettre son ralentissement uniformément varié et sans à- coup à l'approche de cet emplacement, puis d'arrêter la chaîne (P) à vitesse réduite de convoyage.

5. Chaîne (P) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée

en ce qu'elle comporte au moins deux sections courbes (6) et deux sections rectilignes (5), chaque section courbe étant destinée à coopérer, avec des moyens de réglage (10) sur le convoyeur permettant de déplacer individuellement la courbe pour assurer la tension de la chaîne (P), et un ajustement relatif de la localisation des sections droites (5) I'une par rapport à l'autre, de sorte que la détente de la chaîne (P) dans l'une des sections courbes est compensée par une surtension de la chaîne (P) dans

I'autre, et inversement.

6. Chaîne (P) selon l'une des revendication 1 à 5, dans laquelle au moins un, et par exemple chaque maillon de longueur fixe et/ou variable et/ou réglable, comporte sur sa partie inférieure au moins un galet de portage (26), et au moins un, par exemple deux galets de guidage (27) respectivement inférieur et supérieur,

destiné à coopérer avec une gouttière du rail de guidage (3).

7. Chaîne (P) selon l'une des revendications 1 a 6, dans laquelle

chaque maillon à entre-axe variable (52) est divisé transversalement en deux parties reliées par des moyens élastiques (55).

8. Chaîne (P) selon la revendication 7, dans laquelle les moyens élastiques (55) des différents maillons à entre-axe variable sont agencés pour, en combinaison, assurer la tension de la chaîne

(P) de manière rémanente et permanente.

9. Chaîne (P) selon l'une des revendications 6 à 8, dans laquelle

chaque maillon est articulé à un des maillons adjacents autour de

l'axe (36) d'au moins un voire de deux galets de guidage.

10. Chaîne (P) selon la revendication 7, dans laquelle une extrémité de chaque maillon (24, 52, 72) forme longitudinalement à une extrémité par exemple aval une fourche (29) ou chape femelle avec deux branches traversées sensiblement perpendiculairement par rapport à un axe de galet de guidage, et à l'autre extrémité par exemple amont forme une chape mâle (28) percée d'un trou, agencée pour s'engager entre les branches de la fourche d'un autre maillon, avec l'axe du galet de guidage

traversant ce trou.

11. Chaîne (P) selon l'une des revendications 1 à 10, dans

laquelle chaque maillon (24, 52, 72) comporte des moyens de réception (4) pour des objets tridimensionnels, ces moyens étant par exemple rapportés sur un corps (25) du maillon ou intégrés à

ce dernier (25) pour que l'objet soit directement supporté.

12. Chaîne (P) selon la revendication 10, dans laquelle les moyens de réception (4) comprennent au moins un plateau de réception (44) par exemple incliné dans la direction d'avance de la chaîne, une butée (48) telle que le bord inférieur du plateau replié sensiblement à angle droit, cette butée permettant le

calage en position de l'objet posé sur le plateau.

13. Chaîne (P) selon la revendication 12, dans laquelle le plateau de réception (44) est monté en porte-à-faux sur le -maillon, et est muni d'un galet de portage (50) auxiliaire destiné à rouler sur une

piste de roulage (51) du convoyeur (2).

14. Convoyeur (2) comportant une chaîne (P) selon l'une des

io revendications 1 à 13, caractérisé en ce qu'au moins deux

sections sensiblement rectilignes (5), et au moins deux sections de rebroussement courbes (6,7), sont agencées en boucle fermée, et dans lequel des moyens (10) sont prévus dans des sections courbes pour faire varier la longueur totale du rail de

guidage (3).

15. Convoyeur (2) à chaîne selon la revendication 14, comportant deux sections sensiblement rectilignes (5) et parallèles, et deux sections de rebroussement (6, 7) en demi-cercle, agencées en boucle fermée, les moyens (10) pour faire varier la longueur totale du rail de réglage (3) étant agencés de manière à régler la

position des demi-cercles de rebroussement.

16. Convoyeur (2) à chaîne selon l'une des revendications 1 à 15,

dans lequel un ensemble moteur (63) de la chaîne (P) comprend au moins un galet moteur (61) lisse en appui sur une des faces latérales de cette chaîne, et un contre-galet (66) libre en rotation ou fou, à serrage contrôlé et disposé de l'autre côté de la chaîne

(P) en vis-à-vis du galet moteur.

17. Convoyeur (2) à chaîne selon l'une des revendications 1 à 16,

dans lequel au moins un maillon de la chaîne (P) possède au moins un orifice (40) apte à coopérer avec des moyens de détection par exemple photoélectriques (69, 70) du convoyeur (2) pour commander les séquences de ralentissement, d'arrêt,

d'accélération progressive et de démarrage de la chaîne (P).

18. Convoyeur (2) à chaîne selon la revendication 17, dans lequel, I'orifice du maillon coopère avec au moins un dispositif détecteur par exemple photoélectrique, disposé en vis-à-vis d'un

orifice correspondant (71) prévu dans le rail de guidage (3).

19. Convoyeur (2) à chaîne selon l'une des revendications16 ou

17, dans lequel une première détection des moyens photoélectrique provoque une décélération sans à-coup de la chaîne (P), et une deuxième détection déclenche un arrêt précis et sans dérive de la chaîne (P) déjà à faible vitesse, par exemple

à l'aide d'un frein à manque de courant ou analogues.

20. Convoyeur (2) à chaîne selon l'une des revendications 14 à

19, caractérisé en ce qu'il forme un stock tournant central d'objets pour une machine logistique de tri (1) ou un convoyeur à

bagages (2) pour milieu aéroportuaire ou analogues.