FR2751351A1 - Procede pour la realisation d'un tricot presentant un aspect velours - Google Patents

Abstract

Procédé permettant de réaliser un tricot sur un métier à mailles cueillies, qui présente des poils à sa surface. Ce procédé consiste: - à réaliser l'article sur un métier à tricoter circulaire double fonture, comportant des aiguilles à la fois au plateau (P) et au cylindre (C), aiguilles positionnées selon une disposition cote 1/1; - à tricoter sur trois chutes successives trois fils (1a, 1b, 2), les deux premiers (1a,1b) formant un double jersey au plateau (P) et au cylindre (C), et le troisième (2) travaillant selon une armure côte une et une reliant entre elles les deux structures jersey; - à découper selon l'une de ses génératrices la structure (T) tricotée tubulaire formée et, - après découpe et mise à plat de ladite structure (T), à procéder à un "refendage" de la zone médiane située entre les deux faces externes jersey.

Description

PROCEDE POUR LA REALISATION D'UN TRICOT PRESENTANT UN
ASPECT VELOURS.

La présente invention a trait à un procédé perfectionné permettant de réaliser, sur un métier à tricoter à mailles cueillies, un tricot présentant un aspect velours.

Les tricots à mailles cueillies présentant un aspect velours sont des articles bien connus et sont utilisés notamment pour l'habillement, la décoration, l'ameublement....

D'une manière générale, pour obtenir ce type d'articles, on réalise un tricot comportant des bouclettes qui sont ensuite rasées afin d'épanouir les brins des fils formant lesdites bouclettes.

A ce jour, la production de ce type d'articles peut être réalisée sur des métiers circulaires multi-chutes double fonture. Ce type de métier se compose essentiellement d'un plateau et d'un cylindre, le plateau étant muni d'aiguilles classiques et le cylindre étant équipé de crochets ou aiguilles sans bec. Le procédé mis en oeuvre pour réaliser le tricot consiste, schématiquement, à tricoter successivement deux fils à chaque chute, le premier dit "fil de fond " étant cueilli par les aiguilles du plateau uniquement et formant du jersey, le second dit "fil de poil", étant cueilli par les aiguilles du plateau et les crochets du cylindre, de manière à former un jersey sur les aiguilles du plateau et à boucler seulement sur les crochets du cylindre, lesdites bouclettes étant libérées avant la chute de tricotage suivante.

De cette manière, on forme un tricot dont le fond ou envers est constitué par une structure jersey qui présente sur son endroit des bouclettes formées par le fil qui entourait les crochets du cylindre. La hauteur des bouclettes est fonction notamment de l'écartement entre le plateau et le cylindre, ainsi que du cueillage des aiguilles du plateau et des crochets du cylindre. Le tricot obtenu est ensuite rasé de manière classique afin d'épanouir les brins des fils formant lesdites bouclettes.

On utilise également pour réaliser de tels articles des métiers avec une fonture d'aiguilles, le plus souvent au cylindre, et des platines pour l'obtention de bouclettes.

Ces métiers, qui permettent d'obtenir des tricots velours de bonne qualité, dans lesquels les fils de poil sont maintenus dans le tricot de fond, présentent cependant comme inconvénient d'entraîner une forte perte de matière prernière lors de l'opération de rasage qui, en général, peut être chiffrée à environ 20 % du fil de poil mis en oeuvre.

Or on a trouvé, et c'est ce qui fait l'objet de la présente invention, qu'il était possible, par le biais d'un procédé simple à mettre en oeuvre, de réaliser de tels tricots velours avec une perte minimale de matière première du fil formant le poil de l'article, perte inférieure à 5 % et pouvant même être pratiquement nulle.

D'une manière générale, le procédé conforme à l'invention permettant de réaliser un tricot sur un métier à mailles cueillies, et qui présente des poils à sa surface, consiste
- à réaliser l'article sur un métier à tricoter circulaire double fonture, comportant des aiguilles à la fois au plateau et au cylindre, aiguilles positionnées selon une disposition cote 1/1
- à tricoter sur trois chutes successives trois fils, les deux premiers formant un double jersey au plateau et au cylindre, et le troisième travaillant selon une armure côte une et une reliant entre elles les deux structures jersey;
- à découper selon l'une de ses génératrices la structure tricotée tubulaire formée et,
- après découpe et mise à plat de ladite structure, à procéder à un "refendage" de la zone médiane située entre les deux faces externes jersey.

Le procédé conforme à l'invention peut être réalisé soit en continu directement sur la machine de tricotage, soit éventuellement en deux étapes séparées, la structure textile tubulaire étant reprise pour effectuer l'opération de mise à plat et refendage.

Pour la mise en oeuvre du procédé conforme à l'invention, on peut utiliser tout type de fil, mais avantageusement, on utilisera de préférence des fils de même nature pour former les zones jersey. Le troisième fil qui travaille selon l'armure côte 1 et I et qui relie entre elles les deux zones jersey et qui, après traitement, formera le poil du velours, pourra être éventuellement différent des deux premiers, et ce en fonction des caractéristiques de toucher et d'aspect que l'on souhaite conférer au produit fini.

Par ailleurs, pour une mise en oeuvre optimale du procédé conforme à l'invention, il convient d'une part de délivrer les fils constituant le tricot avec un débit et une tension constante, ce qui implique d'utiliser sur le métier des délivreurs de fils positifs, et d'autre part, de réaliser l'opération de refendage en maintenant le tricot à plat, et ce le long de ces deux lisières pour éviter tout roulottage de ces dernières, la mise à plat étant réalisée pratiquement sans tension de manière à ne pas rentrer le tricot en large.

L'invention et les avantages qu'elle apporte sera cependant mieux comprise grâce à l'exemple de réalisation donné ci-après à titre indicatif mais non limitatif, et qui est illustré par les schémas annexés qui illustrent les différentes phases du procédé conforme à l'invention, et dans lesquelles
- les figures la à lc illustrent le cycle de base de réalisation de la structure tricotée qui, après traitement, permet d'obtenir un article ayant un aspect velours;
- la figure 2 est une vue schématique montrant la manière dont se présente la structure de base sur une machine de tricotage et;
- la figure 3 est une vue illustrant l'opération de refendage permettant d'obtenir l'article final.

Exemple
On réalise le tricot conforme à l'invention sur un métier à tricoter circulaire, double fonture, ayant les caractéristiques suivantes
- diamètre : 30 pouces (76,2 cm)
jauge: 18
- nombre de chutes : 36
- nombre total d'aiguilles au plateau et au cylindre : 3264
- écartement E entre la périphérie du plateau et le bord supérieur du
cylindre : 8 mm
- nature des fils : polyester texturé F.T.F. - 167 dtex
Pour réaliser le tricot conforme à l'invention, sur trois chutes successives, on délivre tout d'abord un premier fil (la) formant une armure jersey sur des aiguilles du plateau P puis, un second fil (lb) formant une armure jersey sur les aiguilles du cylindre C, et enfin un troisième fil (2), travaillant en cote une et une et reliant donc les deux faces jersey préalablement réalisées, ce cycle étant illustré par les figures la à lc.

Le tricotage est réalisé de telle sorte que la longueur de fil absorbé aux 100 mailles (LFA) soit de 390 mm pour les fils (la,lb) formant armure jersey et de 1260 mm pour les fils (2) formant cote une et une.

L'alimentation des fils est réalisée au moyen de fournisseurs positifs du type IRO.

A la tombée du métier, on obtient donc un tricot T dont les faces extérieures sont constituées de deux structures jersey constituées par les fils (la) et (lb), reliées entre elles par les fils (2) travaillant en cote une et une, une telle structure étant illustrée par la figure 2.

Un tel tricot, qui pèse 420 g/m2 est alors repris, soit en continu à la sortie du métier à tricoter, soit lors d'une opération séparée de manière à être découpée le long de l'une de ses génératrices.

Après découpe, et comme cela ressort de la figure 3, le tricot T est alors mis à plat, maintenu par ses bords latéraux pour être refendu par tout moyen approprié (3) dans sa zone médiane.

On obtient donc deux structures élémentaires (T1,T2) comprenant un fond ou envers constitué par une structure jersey, et qui présente sur son endroit des poils dont la base est maintenue à l'intérieur des mailles formant jersey, chaque structure pesant 210 g/m2.

L'article obtenu, qui peut soit être teint en pièce ou être directement réalisé à partir de fils préalablement teints, reçoit ensuite un traitement de finition classique.

Claims (3)

REVENDICATIONS

1/ Procédé permettant de réaliser un tricot sur un métier à mailles cueillies, qui présente des poils à sa surface et qui consiste

- à réaliser l'article sur un métier à tricoter circulaire double fonture, comportant des aiguilles à la fois au plateau (P) et au cylindre (C), aiguilles positionnées selon une disposition cote 1/1 ;

- à tricoter sur trois chutes successives trois fils (la,lb,2), les deux premiers (la,lb) formant un double jersey au plateau (P) et au cylindre (C), et le troisième (2) travaillant selon une armure côte une et une reliant entre elles les deux structures jersey;

- à découper selon l'une de ses génératrices la structure (T) tricotée tubulaire formée et,

- après découpe et mise à plat de ladite structure (T), à procéder à un "refendage" de la zone médiane située entre les deux faces externes jersey.

2/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les différentes phases opératoires sont réalisées en continu directement sur la machine de tricotage.

3/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les différentes phases opératoires sont réalisées en deux étapes séparées, la structure textile tubulaire (T) étant reprise pour effectuer l'opération de mise à plat et refendage.