FR2731559A1 - Connecteur enfichable a grilles de verrouillage des contacts - Google Patents

Abstract

Le connecteur comprend deux composants accouplables ayant chacun un boîtier (14, 34) et une grille (28, 40) de retenue de contacts électriques. Chaque grille est insérable sur le boîtier en sens inverse d'une direction d'enfichage. Le boîtier et la grille d'un même composant sont munis de moyens de verrouillage coopérant pour retenir élastiquement la grille soit dans une position de verrouillage où elle immobilise les contacts en place, soit dans une position de préverrouillage où elle autorise le retrait et l'engagement de contacts dans le boîtier respectif. Les moyens de verrouillage des grilles (28, 40) sur les boîtiers (14, 34) sont constitués de façon que la grille de chaque composant interdise le passage de la grille de l'autre composant de sa position de préverrouillage à sa position de verrouillage lors de l'engagement mutuel des composants (10, 12) du connecteur.

Description

CONNECTEUR ENFICHABLE A GRILLES DE VERROUILLAGE DES CONTACTS
La présente invention concerne les connecteurs enfichables du type comprenant deux composants accouplables, ayant chacun un boîtier et une grille de retenue de contacts électriques, insérable sur le boîtier respectif en sens inverse d'une direction d'enfichage, le boîtier et la grille d'un même composant étant munis de moyens de verrouillage coopérant pour retenir élastiquement la grille soit dans une position de verrouillage où elle immobilise les contacts en place soit dans une position de préverrouillage où elle autorise le retrait et l'engagement de contacts dans le boîtier respectif. On connaît déjà des connecteurs de ce genre.

La grille d'un composant peut n'avoir pas été amenée dans la position où elle verrouille les contacts du compo- sant, soit à la suite d'un oubli, soit parce que l'enfoncement de la grille a été arrêté à cause d'une mise en place défectueuse d'un contact.

I1 est souhaitable d'éviter l'enfichage à force du connecteur avec enfoncement de la grille, car cette action risque de provoquer des ruptures en cas de mise en place défectueuse d'un contact.

Ce risque est particulièrement important dans le cas des connecteurs enfichables comportant un tiroir dont le déplacement dans un sens orthogonal à la direction d'enfichage permet, suivant le sens, de provoquer l'enfichage par action de couloirs obliques du tiroir, qui coulisse dans l'un des composants, sur des doigts portés par le boîtier de l'autre composant. De tels connecteurs sont souvent prévus pour une utilisation en aveugle et de plus l'utilisation du tiroir ne permet pas d'apprécier la force d'engagement exercée.

L'invention vise à fournir un connecteur du type cidessus défini écartant ce risque. Pour cela, l'invention propose un connecteur dont les moyens de verrouillage des grilles sur les boîtiers sont constitués de façon que la grille de chaque composant interdise le passage de la grille de l'autre composant de sa position de préverrouillage à sa position de verrouillage lors de l'engagement mutuel des composants du connecteur.

D'autres caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de la description qui suit d'un mode particulier de réalisation, donné à titre d'exemple non limitatif. La description se réfère aux dessins qui l'accompagnent, dans lesquels
- la figure 1 montre l'ensemble du connecteur à l'état complètement accouplé, en coupe suivant un plan passant par l'axe d'une rangée de passages de contacts
- la figure 2 montre le boîtier et la grille d'un des composants, qu'on peut considérer comme étant une embase, la grille étant dans sa position de préverrouillage
- la figure 3, similaire à la figure 2, montre le boîtier de l'autre composant, qu'on peut regarder comme constituant une fiche, la grille étant préverrouillée sur le boîtier
- les figures 4A, 4B et 4C sont des schémas à grande échelle destinés à montrer l'interruption de l'enfichage lorsque les deux grilles sont en position de préverrouillage (figure 4A), lorsque seule la grille de la fiche est en position de préverrouillage (figure 4B) et lorsque seule la grille de l'embase est en position de préverrouillage (figure 4C).

Le connecteur montré sur la figure 1 comporte un premier composant que l'on considèrera par la suite comme étant une fiche 10 et un second composant que l'on considèrera par la suite comme une embase 12. La fiche 10 est par exemple destinée à recevoir des contacts de type cage, tandis que l'embase 12 est destinée à recevoir des contacts de type lame, cette disposition n'étant pas limitative.

La fiche 10 (figures 1 et 3) comporte un boîtier 14, constitué par exemple en matière plastique moulée, dans lequel sont pratiqués des passages 16 de réception des contacts. La partie arrière du boîtier constitue une cavité pouvant recevoir un passe-fils en matériau élastomère 18 maintenu en compression par un disque 20. Des doigts élastiques 22 sont découpés dans la paroi des passages, de façon à retenir de façon élastique des contacts (non représentés) introduits dans les passages. Le boîtier 14 représenté porte un joint 26 en matériau élastomère destiné à assurer l'étanchéité de la jonction avec l'embase.

La fiche comporte encore une grille 28 insérable dans le boîtier, de lavant vers l'arrière. Cette grille, constituée d'une seule pièce généralement en matière plastique moulée, peut être regardée comme ayant un fond 30 percé de trous de dimensions telles que la grille retienne les contacts contenus dans le boîtier 14 de la fiche et ayant des flancs 32 d'accrochage sur le boîtier 14. Les contacts peuvent notamment être du type cage.

L'embase 12 a une constitution comparable à celle de la fiche. Elle comporte elle aussi un boîtier 34 dans lequel sont ménagés des passages 36 de réception de contacts 37, cette fois en forme de languettes (figure 1). Des doigts élastiques 38 sont encore ménagés dans la paroi des passages de réception des contacts, pour retenir ces derniers (figure 2).

L'embase comporte elle aussi une grille 40 insérable de lavant vers l'arrière, ayant un fond 42 destiné à s'appliquer contre l'avant du boîtier 34 et des flancs 43 d'accrochage sur la face interne du boîtier. Dans le fond 42 sont ménagés des trous de dimensions telles qu'ils ne laissent passer que les lames des contacts 37 contenus dans les passages 36.

L'accouplement et le désaccouplement de la fiche et de l'embase peuvent être prévus manuellement. Toutefois, l'invention présente un intérêt particulier dans les connecteurs à engagement et dégagement assistés par un tiroir (non représenté), pouvant avoir une des constitutions connues. Le tiroir est par exemple du genre décrit dans la demande de brevet FR nO 93 06122.

Les grilles 28 et 40 sont prévues pour être retenues élastiquement sur le boîtier respectif soit dans une position de préverrouillage, soit dans une position de verrouillage, par des moyens capables d'empêcher chaque grille de passer de la première à la seconde position lors de l'accouplement, si elle a par inadvertance été laissée dans la première position.

Chaque flanc de la grille 28 (figures 1 et 3) comporte dans ce but un rebord interne terminal 44 transversal à la direction d'accouplement. Ce rebord 44 s'étend généralement sur toute la largeur du flanc. De son côté, le boîtier de la fiche 10 comporte deux cloisons 46 parallèles aux flancs 32 de la grille 28. Chacune de ces cloisons présente, dans son plan médian, un cran externe de préverrouillage 48 sur lequel peut s'encliqueter le rebord 44 du flanc respectif.

La grille 28 est alors retenue élastiquement et ne risque pas de s'échapper. Dans cette position de préverrouillage, montrée en figure 3, le fond 30 de la grille est écarté de la face avant du boîtier 14 et des doigts 50 de la grille ne sont que lègèrement engagés dans des fentes du boîtier. Dans cette position la grille 28 autorise l'insertion des contacts vers la position où ils sont élastiquement retenus par les doigts élastiques 22 et leur enlèvement.

Chaque cloison 46 présente de plus au moins un ergot de verrouillage 52 (ou plus fréquemment deux ergots 52 placés symétriquement par rapport au plan médian de la cloison, comme dans le cas de la figure 3). Ces ergots 52 sont à un emplacement tel que le fond 30 est en appui contre la face avant du boîtier et que les doigts 50 sont complètement enfoncés et bloquent les doigts élastiques 22 lorsque les rebords 44 sont encliquetés sur les ergots 52.

De façon similaire, les flancs 43 de la grille 40 sont prévus pour avoir deux positions d'encliquetage sur le boîtier 34. Dans le cas représenté sur la figure 2, ces flancs ont un renflement terminal d'où partent des pattes élastiques 54 dirigées vers l'avant, munies chacune d'un ergot central de préverrouillage 56 et d'ergots latéraux de verrouillage 58, destinés les uns et les autres à s'accrocher sur une barrette interne 60 appartenant à la paroi latérale du boîtier. L'écartement longitudinal entre la face arrière des ergots 58 et la face avant de l'ergot 56 est avantageusement juste supérieure à la longueur axiale de la barrette 60.

L'écartement entre les faces externes des flancs 32 de la grille 28 est sensiblement égal à l'écartement au repos entre les pattes élastiques 54 lorsque ces dernières sont à l'état détendu. Ainsi, la grille 28 peut s'insérer entre les pattes élastiques 54 de la grille 40, jusqu'à ce que les fonds des deux grilles soient en contact.

Comme on le verra plus loin, cette disposition interdit l'enfichage lorsque l'une et/ou l'autre des grilles est restée en position de préverrouillage. De plus, pour renforcer la sécurité, chaque flanc 32 de la grille 28 peut comporter, en face de son rebord interne 44, un rebord externe 62, continu ou non, destiné à venir buter contre la tranche terminale des pattes élastiques 54. L'emplacement du rebord externe 62 est tel qu'il vient en appui contre la tranche terminale de la patte élastique 54 correspondante sensiblement lorsque les fonds des deux grilles 28 et 40 arrivent en contact l'un contre l'autre.

Les différents éléments des deux grilles permettent l'enfichage complet lorsque ces deux grilles sont en position de verrouillage sur les boîtiers respectifs, comme le montre la figure 1. Dans ce cas, lors de l'accouplement, les flancs 32 de la grille 28 appartenant à la fiche glissent librement entre les pattes élastiques 54 jusqu'au moment où les fonds des grilles sont en contact. Le connecteur est alors complètement accouplé.

Si les deux grilles sont restées en position de préverrouillage (figure 4A), les flancs 32 de la grille 28 peuvent encore glisser jusqu'au moment où les fonds des grilles sont en contact. Une poussée de la fiche et de l'embase l'une vers l'autre ne permettra pas de faire passer les grilles de la position de préverrouillage à la position de verrouillage. En effet, les flancs 32 ne peuvent fléchir vers l'exté- rieur pour autoriser le dégagement des rebords internes 44, car ces flancs prennent appui contre les pattes élastiques 54 qui elles-mêmes ne peuvent fléchir du fait de l'appui des ergots de verrouillage 56 et 58 contre le boîtier et de la partie courante des doigts contre la barrette 60.

Les doigts élastiques 32 ne peuvent pas non plus fléchir vers l'intérieur pour laisser les ergots de préverrouillage 56 passer au-delà de la barrette 60, car cette flexion est interdite par les flancs 32, eux-mêmes en appui contre la cloison rigide 46 du boîtier 14.

L'accouplement complet est également impossible lorsque seule la grille 28 est restée en position de préverrouillage (figure 4B). Dans ce cas en effet, les flancs 32 ne peuvent fléchir vers l'extérieur, du fait de l'appui du rebord externe 62 contre la barrette 60 et/ou de l'appui de la partie courante des flancs 32 contre les pattes élastiques 54 elles-mêmes en appui contre le boîtier 34.

Enfin, comme le montre la figure 4C, il n'est pas possible non plus d'accoupler le connecteur lorsque seule la grille 40 est restée en position de préverrouillage. Les pattes élastiques 54 ne peuvent en effet pas fléchir vers l'intérieur pour laisser les ergots de verrouillage 58 dépasser la barrette interne 60. En effet, ces doigts sont en appui contre les flancs 32, qui eux-mêmes sont retenus en flexion par les cloisons 46 du boîtier.

Comme le montrent les figures 4A à 4C, les différents éléments ont des dimensions telles qu'ils peuvent glisser les uns dans les autres, avec un faible jeu, qui est insuffisant pour permettre aux divers éléments d'accrochage relatif de se dégager de façon intempestive.

L'invention est susceptible de nombreuses variantes de réalisation, mais il est dans tous les cas avantageux de conserver une forme, telle que celle des éléments illustrés sur les figures, qui permet de fabriquer les composants dans des moules simples.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Connecteur enfichable comprenant deux composants accouplables ayant chacun un boîtier (14, 34) et une grille (28, 40) de retenue de contacts électriques, chaque grille étant insérable sur le boîtier respectif en sens inverse d'une direction d'enfichage et le boîtier et la grille d'un même composant étant munis de moyens de verrouillage coopérant pour retenir élastiquement la grille soit dans une position de verrouillage où elle immobilise les contacts du composant en place, soit dans une position de préverrouillage où elle autorise le retrait et l'engagement de contacts dans le boîtier respectif, caractérisé en ce que les moyens de verrouillage des grilles (28, 40) sur les boîtiers (14, 34) sont constitués de façon que la grille de chaque composant interdise le passage de la grille de l'autre composant de sa position de préverrouillage à sa position de verrouillage lors de l'engagement mutuel des composants (10, 12) du connecteur.

2. Connecteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que la grille (28) d'un premier des composants (10) comporte un fond destiné à s'appliquer contre un fond de la grille (40) du second composant (12) et des flancs (32) munis d'un rebord interne (44) d'accrochage sur des crans (48, 52) de préverrouillage et de verrouillage ménagés sur le boîtier (46) du premier composant, lesdits flancs (32) étant prévus pour s'engager de façon coulissante entre des pattes élastiques (54) de la grille (40) de l'autre composant, l'appui coulissant des flancs (32) sur les pattes élastiques empêchant la flexion des flancs et le passage de leur rebord interne (44) par dessus les crans (52) de verrouillage du premier composant.

3. Connecteur selon la revendication 2, caractérisé en ce que les pattes élastiques (54) de la grille (40) du second composant comportent au moins un ergot (56) de préverrouillage et au moins un ergot (58) de verrouillage destinés à s'accrocher sur une barrette interne (60) du boîtier du second composant, l'appui coulissant desdites pattes élastiques (54) sur les flancs (32) de la grille (28) du premier composant interdisant le passage de l'ergot de verrouillage au-delà de la barrette interne (60) lors de l'accouplement.

4. Connecteur selon la revendication 3, caractérisé en ce que chaque patte élastique (54) est dirigée vers l'avant à partir d'un renflement terminal de flancs de la grille (40) du second composant.

5. Connecteur selon la revendication 2, 3 ou 4, caractérisé en ce que chaque flanc (32) de la grille (28) du premier composant comporte également un rebord externe terminal (62) placé à une distance du fond de la grille (28) du premier composant tel que ledit rebord externe (62) vienne en appui contre la tranche terminale de la patte élastique (54) respective en même temps que les fonds des deux grilles (28, 40) viennent en appui l'une contre 1 'autre.

6. Connecteur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque grille (28,40) comporte des doigts (50) destinés à s'insérer dans des fentes du boîtier respectif.

7. Connecteur selon lune quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier composant reçoit des contacts du type cage et le second composant reçoit des contacts de type languette faisant saillie à travers le fond de la grille du second composant.