FR2720554A1 - Dispositif détrompteur pour une paire de modules à accoupler, notamment pour des connecteurs électriques complémentaires. - Google Patents

Abstract

Le dispositif détrompeur (5) selon l'invention comprend un corps cylindrique (50). Le fond extérieur du cylindre comprend une couronne de crans de détrompage (501) s'engrenant dans une seconde couronne de crans détrompage (30) solidaire du connecteur (3). Le nombre de positions de détrompage est égal au nombre de crans. Une rondelle élastique permet un retrait partiel du détrompeur (5) pour permettre de changer la position de détrompage. Selon un premier mode de réalisation, le boîtier est prolongé par une tige filetée et vissé sur le connecteur directement ou via un support. Selon un second mode de réalisation, un système de clé (54, 542, 543) agit sur un pêne (6) glissant à l'intérieur du connecteur (3), ce qui permet de le verrouiller sur un support (4). Ce système de clé est actionnable par un outil de type tournevis. Application, notamment, à l'accouplement de connecteurs électriques complémentaires, notamment pour les applications aéronautiques.

Description

La présente invention concerne un dispositif détrompeur pour une paire de

modules à accoupler, notamment pour des connecteurs électriques complémentaires. Dans le cas de connecteurs, on entend par "complémentaires", le plus

souvent, des connecteurs de types mâle et femelle.

De nombreux types de dispositifs détrompeurs sont connus, notamment dans le domaine des connecteurs électriques. La technique la plus courante à laquelle on recourt, consiste à mettre en oeuvre des connecteurs de forme asymétrique ou

comportant des repères à aligner.

Les dispositifs de détrompage de l'art connu remplissent correctement, pour la plupart, la fonction qui leur est assignée. Cependant, ils présentent des possibilités limitées. En général, la seule fonction assignée à ces détrompeurs est d'éviter de brancher à l"'envers" le connecteur d'un premier type, à accoupler à un connecteur d'un second type, par exemple un connecteur mâle à un connecteur femelle. C'est par exemple, en informatique, le cas des connecteurs utilisés pour établir des liaisons dites "série" ou "parallèles". D'autres systèmes de connexion comportent des ergots ou saillies, sur des connecteurs d'un premier type, de profil complémentaire à des gorges ou entailles réalisées sur les connecteurs d'un second type. C'est le cas, par exemple des connecteurs utilisés notamment en téléphonie ou dans le domaine des transmissions, disponibles dans le commerce sous les références RJxx, références dans lesquelles xx est un numéro représentatif du nombre de

contacts que possède le connecteur.

On trouve également des connecteurs de section sensiblement circulaire.

C'est le cas des prises communément appelées "DIN" dans le domaine audiofréquence. Le rôle du détrompeur est alors d'orienter correctement, autour d'un

axe de symétrie, les prises mâle et femelle, l'une par rapport à l'autre.

Cependant, s'il existe dans un système complexe de connexion, par exemple une armoire dite de brassage dans les applications informatiques ou téléphoniques, des configurations de signaux différents pour chaque connecteur, ou du moins pour une partie des connecteurs associés à cette armoire, il est nécessaire de distinguer autant de paires de connecteurs, mâle et femelle, que de configurations de signaux distinctes. On réalise aisément que les dispositifs détrompeurs de l'art connu ne peuvent résoudre le problème posé, c'est-à-dire l'appairage correct de connecteurs de configurations distinctes. On peut naturellement marquer ou repérer différemment chaque connecteur, mais cette solution, nécessaire pour l'identification des connecteurs, n'offre aucune sécurité. En effet, elle n'interdit pas "physiquement" une connexion incorrecte. On pourrait également penser utiliser des connecteurs de conformations distinctes (forme, nombre de contacts, etc.. ) pour chaque configuration de signaux différente, mais cette solution n'est pas industriellement viable. En outre, il peut être nécessaire de modifier le câblage, lorsque l'architecture d'un système évolue, par exemple l'architecture d'un réseau informatique. Il peut, notamment, être nécessaire de changer le raccordement d'un câble, c'est- à-dire de changer de place le connecteur mâle associé à ce câble (en supposant naturellement que les connecteurs fixés sur des panneaux dans ladite armoire de brassage soient du type femelle). On ne peut donc pas adopter des

dispositifs de détrompage impliquant des solutions figées.

Comme il vient d'être suggéré, il est important pour les applications industrielles, d'utiliser des connecteurs répondant à des normes ou du moins des standards de fait. Ils doivent donc pouvoir s'adapter à de nombreuses conditions d'utilisation et notamment des environnements technologiques variés. Dans les systèmes de connexion précités, par exemple des armoires de brassages, l'épaisseur des panneaux supportant les connecteurs, communément appelés fond de panier, peut varier dans des proportions appréciables. Il est également important qu'un

même type de connecteur puisse s'adapter à de telles variations de dimensions.

Il est enfin souhaitable que le connecteur monté sur ledit panneau puisse être amovible, ou pour le moins puisse être démonté, sans nécessiter d'opérations complexes. L'invention vise à pallier les inconvénients présentés par les dispositifs

détrompeurs de l'art connu, dont certains viennent d'être rappelés.

Elle se fixe également pour objet de répondre simultanément aux besoins

qui se font sentir dans le domaine de la connectique.

Pour ce faire, l'invention prévoit un dispositif détrompeur multipositions et modifiable à volonté de manière à pouvoir sélectionner l'une quelconque de ces positions. Outre sa fonction primaire de détrompage, le dispositif détrompeur permet également la fixation simultanée d'un des types de module à accoupler sur un panneau. Le dispositif selon l'invention peut se présenter selon deux modes de

réalisation principaux.

Selon un premier mode, ou mode de réalisation simplifié, on utilise des

organes du type à vis et écrous.

Selon un second mode de réalisation, ou mode préféré, on utilise un organe du type verrou rendant le connecteur amovible sans démontage. Ce mode de réalisation permet en outre une bonne adaptabilité à des variations de l'épaisseur des

parois des supports ou fonds de panier.

L'invention a donc pour objet un dispositif détrompeur pour une paire de modules à accoupler, les modules étant d'un premier et d'un second type, chaque module comprenant un tel dispositif détrompeur, caractérisé en ce qu'il comprend au moins: - un premier ensemble de crans de détrompage en nombre déterminé, porté par une des faces de chaque module, - un corps découpé selon un profil déterminé et comportant sur une face en regard avec ledit premier ensemble de crans de détrompage un second ensemble de crans de détrompage, en nombre égal audit nombre prédéterminé - et des moyens d'encliquetage en une position relative déterminée dudit second ensemble de crans de détrompage sur ledit premier ensemble de crans de détrompage, définissant une position de détrompage particulière parmi un nombre de positions égal audit nombre déterminé, chaque position particulière définissant une position spatiale distincte dudit profil déterminé par rapport à un axe de référence; de manière à ce que ledit accouplement des modules de la paires soit autorisé si, et seulement si, lesdits profils déterminés des corps découpés des dispositifs détrompeurs associés à chacun des modules sont dans des positions spatiales complémentaires l'une de l'autre, autorisant leur emboîtement par

translation le long dudit axe de référence.

L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques et avantages

apparaîtront à la lecture de la description qui suit en référence aux figures annexées,

et parmi lesquelles: - La figure I illustre schématiquement le principe de fonctionnement des dispositifs détrompeurs selon l'invention; - Les figures 2 à 4 illustrent un exemple de réalisation d'un dispositif détrompeur selon un premier mode de réalisation selon l'invention; - Les figures 5 et 6 illustrent un exemple de réalisation d'un dispositif détrompeur selon un second mode de réalisation de l'invention, appliqué à un connecteur femelle; - La figure 7 est une figure agrandie illustrant le dispositif détrompeur selon le second mode de réalisation de l'invention; - La figure 8 illustrent un exemple de réalisation d'un dispositif détrompeur selon un second mode de réalisation de l'invention, appliqué à un connecteur mâle; - La figure 9 illustre l'accouplement d'un connecteur mâle à un connecteur femelle, chacun muni d'un détrompeur selon le second mode de réalisation de l'invention; - Les figures 10a à 10Oc illustrent les phases du montage d'un connecteur, muni d'un détrompeur selon le second mode de réalisation de l'invention, sur un panneau support; - La figure 11 illustre un panneau support comportant plusieurs connecteurs. La figure I illustre schématiquement le principe de fonctionnement des dispositifs détrompeurs selon l'invention. On n'a représenté, sur cette figure, que les éléments principaux du dispositif détrompeur nécessaires à la bonne compréhension

de la seule fonction détrompage, étant bien entendu, comme il le sera décrit ci-

après, que le dispositif selon l'invention permet aussi le montage et le verrouillage de

connecteurs, ou de façon plus générale de modules, sur un panneau support.

Dans ce qui suit, dans un but de simplification, on appellera détrompeur le dispositif détrompeur selon l'invention. De façon analogue, sans que cela limitatif en quoique ce soit de la portée de l'invention, on se placera dans le cas de connecteurs femelles, disposés sur un fond de panier, appelé ci-après support,

auxquels des connecteurs mâles doivent être accouplés.

Dans le cadre de l'invention, les notions de mâle et femelle ont trait, avant tout,à la configuration des boîtiers et non au type de contacts dont sont munis les connecteurs. Pour éviter toute ambiguïté, le terme boîtier mâle ou femelle sera

utilisé de préférence au terme connecteur.

Selon une des caractéristiques principales de l'invention, chaque détrompeur 1-1' comprend deux parties principales: un corps creux 10-10' de forme

sensiblement cylindrique et une couronne de dents ou crans de détrompage 20-30.

Cette dernière couronne est solidaire d'un des deux boitiers, 2 ou 3, à accoupler.

Sur la figure 1, on a supposé que le boîtier 2, dont seule une faible partie est représentée, était du type mâle et le boîtier 3, du type femelle. Le boîtier 2 peut donc s'encastrer dans le boîtier 3, à la condition expresse que les détrompeurs 1 et 1'

le permettent.

Selon une autre caractéristique de l'invention, chaque corps, 10 et 10', de détrompeur est doté d'une découpe ne laissant subsister à la base du corps qu'une couronne de faible hauteur, 11 et 11', et un demi-cylindre ou jupe, 12 et 12', sur le

reste de la hauteur.

Chaque corps 10-10' comporte également, à sa base, une couronne de dents ou crans de détrompage dont une seule à été représentée, 101 pour le corps 10. Cette couronne de crans de détrompage a une configuration complémentaire à celle, 21, solidaire du boîtier 2. Bien que non représentées, dans un but de simplification de la figure, des dispositions analogues, sont prévues pour le

détrompeur 1' et le boîtier 3.

Les deux détrompeurs 1 et 1' sont mobiles en rotation autour d'un axe

commun At, que l'on appellera dans ce qui suit axe transversal.

Sur les deux corps des détrompeurs, 1 et 1', ou plus précisément sur les couronnes 11 et 11', on a apposé une série de repères, dont une seule, 13, est illustrée. Ces repères, matérialisés par des chiffres, sont en relation biunivoque avec les positions des crans de détrompage de la couronne 101. Chaque boîtier, 2 et 3, comporte également un repère unique, dont un seul, 21, a été représenté. Pour définir une position particulière de détrompage, selon l'une des caractéristiques principales de l'invention, on tourne la couronne dentée 101 autour de l'axe At, et on engrène celle-ci dans les crans de détrompage de la couronne correspondante 21. On peut donc définir un nombre de positions de détrompage égal au nombre de crans de détrompage de chaque couronne. Le chiffre des repères 13 portés par la couronne 11 placé en face du repère 21 définit la position de détrompage prise par le détrompeur 1. Des dispositions identiques étant adoptées pour le détrompeur 1', on ne pourra accoupler les boîtiers 2 et 3, que si les positions de détrompage sont en adéquation. Dans l'exemple illustré, la position de détrompage est la position "1", position que l'on assimile au chiffre de la série de repères 13 en coïncidence avec le repère 21. Il est donc nécessaire que la position de détrompage prise par le détrompeur 1' soit identique. Dans ce cas, les deux détrompeurs, 1 et 1', étant placés tête-bêche, avec comme axe commun l'axe transversal At, il est possible d'accoupler les boîtiers, 2 et 3, du fait des découpes complémentaires, 100 et 100', réalisées dans

les jupes, 12 et 12', des détrompeurs 1 et 1'.

On va maintenant décrire de façon plus détaillée des exemples de réalisation pratique de détrompeurs selon l'invention. Comme il a été rappelé, les détrompeurs selon l'invention sont susceptibles d'être réalisés selon deux variantes

principales d'exécution.

Dans ce qui suit, les éléments identiques, ou pour le moins semblables, à ceux déjà décrits portent les mêmes références et ne seront redécrits qu'en tant que

de besoin.

Les figures 2 à 4 décrivent un premier mode de réalisation, que l'on

appellera dans ce qui suit mode de réalisation simplifié.

Sur la figure 2, on a représenté un boîtier mâle 2 muni, à l'une de ses extrémités d'une couronne de crans de détrompage 20, selon un des aspects de l'invention qui vient d'être décrit. Le corps du boîtier 2 est par ailleurs doté d'un orifice 200 qui le transperce de part en part suivant une direction parallèle à l'axe transversal At. Cette direction est orthogonale à l'axe longitudinal, c'est-à-dire l'axe

parallèle A1 à la plus grande dimension du boîtier 2.

Le détrompeur 1 comprend en outre, comme il a été indiqué, une jupe cylindrique 12 muni d'une découpe particulière 100 et, sur son fond extérieur, une couronne de crans de détrompage 101. La jupe 12 du détrompeur est rendu solidaire d'une tige 14, filetée au moins en son extrémitél40, ou d'un organe analogue. Une rondelle élastique 15 et une rondelle 16 du type dit "serclip" ou analogue sont enfilées sur la tige 14. La tige 14 et les rondelles sont insérées dans l'orifice 200. Un écrou 17, disposé en sortie de l'orifice 200, est utilisé pour visser l'ensemble. Avant de procéder au serrage, on sélectionne une position de détrompage associée à ce

boîtier mâle particulier 2 en positionnant un numéro 13 en regard du repère 21.

La figure 3 illustre des dispositions analogues retenues pour un boîtier femelle 3. Sur la figure 3, celui-ci est vu de l'arrière. En outre, on a supposé que le boîtier 3 était fixé sur un support plan 4, du type dit "fond de panier". Pour ce faire, on a prévu un orifice 40 mis en correspondance avec un orifice 300 réalisé dans le corps du boîtier 3, de fonction analogue à l'orifice 200 de la figure 2. On a également prévu un orifice 41, de dimensions adaptées au corps du boîtier 3. Sur cette figure 3, on a fait figurer la couronne de crans de détrompage 101' dont est doté le fond du corps 10' du détrompeur 1'. Comme précédemment, le détrompeur 1', associé au boîtier femelle 3, va être engrené dans les crans de détrompage 30 (figure 1), non

visibles sur la figure 3.

Enfin la figure 4 illustre la position bloquée, écrou 17 entièrement vissé

sur la tige filetée 14.

Comme il a été indiqué, si, et seulement si, les deux positions de détrompage prises par les détrompeurs, I et 1', sont identiques, alors les deux boîtiers (2: figure 2 et 3: figures 3 et 4) peuvent être accouplés. On constate également que le détrompeur 1' permet le montage et la fixation du boîtier 3 sur le support 4. Son démontage et le changement de position

de détrompage ne nécessitent qu'une opération banale de dévissage de l'écrou 17.

Pour modifier la position de détrompage, on exerce une traction sur le corps, 10 ou 10', du détrompeur,1 ou 1', suivant l'axe At; on effectue une rotation pour changer de position de détrompage; et on relâche ensuite la traction, ce qui permet d'engrener de nouveau les crans complémentaires de détrompage, 20 et 101

par exemple. Cette opération est rendue possible par l'élasticité de la rondelle 15.

On va maintenant décrire un mode de réalisation préféré de l'invention

par référence aux figures 5 à 10Oc.

La figure 5 illustre un boîtier femelle 3 muni d'un détrompeur 5 selon une

variante de réalisation préfère de l'invention.

Ce boîtier comporte en l'une de ses extrémités (à droite sur la figure 5) une aile 31 creuse. Celle-ci est munie, comme précédemment d'une couronne de crans de détrompage 3. L'aile 31 comporte un orifice 310, par exemple de section sensiblement rectangulaire, débouchant en extérieur, sur le côté du boîtier 3. Un organe 6, jouant le rôle d'un pêne comme il le sera précisé ci-après, peut être introduit par l'une de ses extrémités 60 ou corps principal, à l'intérieur de l'orifice 310. Il peut se mouvoir librement dans cet orifice suivant une direction parallèle à l'axe longitudinal A1. L'organe 6 comporte une aile 61 munie d'une rainure verticale (sur la figure), c'est-à-dire disposée suivant une direction orthogonale au plan formé par les axes At et A1. Pour les raisons explicitées ci-après, le corps principal 60 est

muni d'un trou oblong 600.

Contrairement au détrompeur, 1 ou 1', décrit par référence aux figures 2 à 4, dans le cadre du mode de réalisation simplifié, le corps 50 du détrompeur 5 est un boîtier cylindrique autonome. Il comporte une couronne 51 de faible hauteur dans sa région de fond et un demi-cylindre 52 couvrant le restant de la hauteur, ce qui le

dote d'une découpe particulière 500 similaire à ce qui a été décrit précédemment.

Selon ce mode de réalisation, on prévoit un organe de verrouillage comprenant un axe 54 muni, en une première extrémité, d'une rondelle élastique 55 et, en une seconde extrémité, d'un bouton 542 qui sera appelé dans ce qui suit "bouton de verrouillage". Celui-ci est muni d'un organe d'entraînement 543, par exemple d'une rainure dans laquelle s'engage la pointe d'un tournevis ou un outil similaire. La tige 54 est munie dans sa zone médiane 540 d'une excroissance 541, sous la forme d'un picot arrondi. Le fond du corps 50 est doté d'un orifice 501 de forme oblongue. Il en est de même de l'aile 31. En effet, l'orifice 300', jouant un rôle analogue à l'orifice 300 précédemment décrit, est également de forme oblongue et de dimensions

identiques à celles de l'orifice 500.

Dans un premier temps, ces deux orifices sont mis en coïncidence en rapprochant le fond du corps 50 de la couronne 300'. La tige 54 et sa rondelle 55 sont alors introduites dans ces orifices, ainsi que l'excroissance 541. L'orifice 300' (figure 5) se prolonge par un orifice 300" débouchant en face arrière (figure 6) de l'aile 31 du boîtier 3. L'extrémité de la tige 54 et sa rondelle élastique 55 sont enfilées dans cet orifice 300". La position de l'excroissance 541 sur l'axe 540 de la tige 54 et ses dimensions sont telles que celle-ci puisse être introduite entièrement dans la

cavité 310.

Le boîtier 3 est normalement introduit dans un orifice 41 (en traits pointillés sur la figure 5) pratiqué dans un support de boîtiers 4 (simulé par des traits obliques sur la figure 5). La rainure 610 est positionnée sur la tranche verticale gauche (sur la figure 5) de l'orifice 41. De façon avantageuse, le profil de cette rainure à une configuration sensiblement en forme de "V" ou de "U". Elle peut donc accommoder une large gamme d'épaisseurs de support 4. Le boîtier 3 comporte également, sur son extrémité opposée à l'aile 31, une rainure verticale 34 de

configuration identique, ou pour le moins analogue, à la rainure 610.

On réalise aisément que, si on effectue une rotation de la tige 54 autour de l'axe At, dans le sens trigonométrique (dans l'exemple illustré), ladite excroissance 541 va repousser le corps principal 60 du pêne 6, s'il est introduit dans la cavité. De ce fait, le pêne 6 exerce une poussée sur la tranche gauche de la cavité 41. Le boîtier étant par ailleurs retenu, sur sa droite, par la rainure 34, il va se bloquer dans cette position. Le verrouillage est obtenu par un effet de coincement de l'excroissance 541 sur la paroi 601, disposée en regard de l'excroissance 541, dans la cavité 310, ce du

fait des formes arrondies, et de cette excroissance 541, et du trou oblong 600.

On constate donc que le détrompeur 5, selon le mode préféré de réalisation permet non seulement une fixation du boîtier sur un support, mais aussi un montage et un démontage très simples, puisqu'en réalité, grâce aux dispositions retenues, le boîtier est amovible. Il suffit de tourner la tige 54 en sens inverse pour déverrouiller le boîtier et pouvoir le sortir de son logement (orifice 541). Pour ce faire, on utilise avantageusement le bouton de verrouillage 542, ce de la manière

décrite ci-après en regard des figures 1 Oa à 1 Oc.

Le fond intérieur du corps 50 du détrompeur 5 est muni d'une couronne

de crans ou dents 502 que l'on appellera dans ce qui suit "dents de prépondérance".

Il en est de même du fond du bouton de verrouillage 542: couronne de dents 544, comme le montre plus précisément la figure 6. Ces deux couronnes sont engrenées l'une dans l'autre. Du fait de l'élasticité de la rondelle 55, l'ensemble tige 54 et corps 50 du détrompeur 5 est pressé contre la paroi de l'aile 31 et, donc, contre la couronne de crans de détrompage 30. Lorsque l'on va faire tourner la tige 54 autour de l'axe At, les deux couronnes de crans de détrompage 30 et 501 restent engrenées, mais par effet de cliquet les couronnes de crans de prépondérance, vont être animées d'un mouvement de rotation relatif, la couronne 501 restant fixe, toujours grâce à l'élasticité de la rondelle 55 qui permet un retrait partiel de la tige 54 suivant la direction de l'axe At. Cela permet un déverrouillage du boîtier sans modifier la

position de détrompage sélectionnée.

La sélection proprement dite d'une position de détrompage s'effectue de la façon suivante: On introduit dans un premier temps la tige 54 et sa rondelle 55 dans les orifices 300' et 300", et on verrouille le boîtier 3 dans son logement 41, sur le support 4, comme il vient d'être décrit. Cet état est illustré par la figure 7 qui représente, agrandi, le détrompeur 5, selon le second mode de réalisation de l'invention. Le boîtier 3 comporte un repère 31. La position de détrompage sélectionnée, dans l'exemple illustré sur la figure 7, est la position "1": chiffre "1" des repères 53 de la couronne 51. Pour modifier la position de détrompage ou pour en choisir une après verrouillage du boîtier 3 sur le support 4, il suffit de tirer sur la jupe 52 suivant la direction de l'axe At, de tourner dans le sens de rotation voulu cette jupe 52 et de l'engrener de nouveau, sur la position choisie, les couronnes de crans de détrompage 501 (figure 6) et 30 (figure 5). Pour ce faire, on positionne un des nombres 53 en regard du repère 31. Le retrait partiel du corps 52, entraînant dans son mouvement de translation la tige 54, est autorisé par l'élasticité de la rondelle 55 (figure 5). Une fois l'effort de traction relâché, la jupe 52 et la couronne de crans de détrompage 501 sont de nouveau plaqués contre la couronne de crans de

détrompage 30.

Le boîtier femelle 3 comporte une embouchure avant 33 destinée à recevoir un boîtier mâle 2 tel qu'illustré par la figure 8. En périphérie de cette embouchure 33, on a disposé des plots 32 de forme allongée, formant un angle a avec l'axe longitudinal A1. Dans l'exemple illustré, on prévoit quatre plots 32, deux sur la lèvre supérieure 330 de l'embouchure 33 et deux sur la lèvre inférieure 331. La figure 8 illustre un boîtier mâle 2. Celui-ci, dans l'exemple illustré, ne devant pas être fixé sur un support, est muni d'un détrompeur 1 qui peut être en tout

point identique au détrompeur I illustré par la figure 2.

Le boîtier 2 est muni en outre sur ses faces supérieure et inférieure (sur la figure), et fixés sur celles-ci, d'organes 7 qui seront appelées dans ce qui suit "bagues de verrouillage". Chaque bague de verrouillage 7 est dotée de deux échancrures 70 comportant une zone frontale évasée 700 s'ouvrant sur l'avant du boîtier 2, prolongée par un canal 701 plus étroit et coudé, la direction finale de ce canal étant sensiblement parallèle à l'axe longitudinal A1. La position des parois extrêmes des canaux 701 et la distance les séparant est déterminée de telle manière que ces dimensions soient adaptées à la configuration des paires de plots 32 (figures et 6). La forme évasée des embouchures 700 des rainures 70 favorise l'introduction des plots 32. Ceux-ci sont ensuite guidés vers les parois extrêmes des canaux 701, occasionnant le verrouillage du boîtier mâle à l'intérieur de l'embouchure

33 du boîtier femelle 3 et l'accouplement de ces deux boîtiers.

Pour aider le positionnement du verrouillage, on peut prévoir des repères 71 sur la face visible de la bague de verrouillage, par exemple sous la forme de

flèches. Les plots 32 seront mis en regard des flèches.

Naturellement, l'accouplement ne peut se réaliser effectivement que si les positions de détrompage prises par le détrompeur 5 associé au boîtier femelle 3 (figures 6 et 7) et le détrompeur I associé au boîtier mâle 2 (figure 8) sont en

concordance (par exemple s'ils sont tous deux en position "1" comme illustré).

La figure 9 illustre l'état de couplage achevé des deux boîtiers, mâle 2 et femelle 3. On voit clairement, sur la figure 9, que les détrompeurs 1 et 5 sont

encastrés l'un dans l'autre. L'ensemble forme désormais un cylindre complet.

Les figures 10a à 10c illustrent les principales phases de montage et de verrouillage d'un boîtier femelle 3 sur un panneau 4. Ce boîtier 2 est muni d'un

détrompeur 5 selon la seconde variante de réalisation de l'invention.

Le boîtier 3 est tout d'abord monté sur la cloison 4 en l'insérant dans l'orifice 41 prévu à cet effet (figure 10a). Le boîtier "joue" alors librement car le pêne

6 n'est pas repoussé vers la tranche verticale gauche de l'orifice 41.

Ensuite, à l'aide d'un outil du type tournevis 8 (dans l'exemple illustré), on entraîne en rotation le bouton de verrouillage 542. L'extrémité du tournevis 8 est introduite dans la fente d'entraînement 543. Cette rotation entraîne, à son tour, la rotation de la tige 54 (figure 5) et celle de l'excroissance 541. Enfin, celle-ci repousse le pêne 6 vers la tranche verticale gauche (sur la figure) de l'orifice 41, ce qui

verrouille le boîtier 3 dans son logement 41.

La figure 10Oc illustre l'état de verrouillage complet.

La figure 11 illustre schématiquement un panneau complet 4, support de boîtiers mâles 21, 22, 23 et femelles 3 1 32, 33. Dans l'exemple illustré, le panneau comporte trois logements 411, 412 et 413. Les boîtiers 21, 22, 23 et 31, 32, 33 sont disposés verticalement, côte à côte. Bien que l'on ait représenté trois connecteurs dans chaque logement, ce nombre est purement arbitraire. Il en est de même du nombre de logements 411, 412 et 413. Le type de détrompeur, première ou seconde variante d'exécution, peut être quelconque. On peut également mixer ces types de détrompeurs. Pour fixer les idées, et sans que cela soit limitatif en quoique ce soit de l'invention, dans un exemple de réalisation pratique de détrompeurs selon l'invention,

on a prévu dix-huit positions de détrompage distinctes.

Dans une variante supplémentaire de réalisation non illustrée, on prévoit deux détrompeurs par boîtier. On multiplie alors par deux le nombre de positions de détrompage distinctes. On peut prévoir avantageusement de marquer différemment chacun des détrompeurs, par exemple en leurattribuant des couleurs. Toujours à titre d'exemple, un des détrompeurs de chaque boîtier peut-être de couleur rouge et l'autre de couleurs verte. Si on reprend l'exemple numérique précité, le nombre de

positions de détrompage distinctes est alors égal à trente six.

Il doit être clair que l'invention n'est pas limitée aux seuls exemples de

réalisations précisément décrits, notamment en relation avec les figures 1 à 11.

On peut imaginer, bien que cette disposition ne favorise pas la standardisation, que les jupes de chaque détrompeur d'une paire soient de configurations différentes, au lieu d'être toutes les deux hémicylindriques. Il suffit qu'elles soient complémentaires pour que l'on obtienne un emboîtage exact. De la même façon, la section des jupes peut ne pas être circulaire. Là encore, il suffit que

les sections soient complémentaires pour que emboîtage s'effectue sans ambiguïté.

Le choix d'une section circulaire est un choix purement technologique car des formes

cylindriques sont plus aisées à réaliser industriellement.

Comme il a été indiqué, les applications préférentielles de l'invention sont préférentiellement dans le domaine de la connectique et plus particulièrement de la connectique aéronautique, civile ou militaire.

Claims (12)

REVENDICATIONS

1. Dispositif détrompeur (1, 1', 5) pour une paire de modules (2, 3) à accoupler, les modules (2, 3) étant d'un premier et d'un second type, chaque module comprenant un tel dispositif détrompeur (1, 1', 5), caractérisé en ce qu'il comprend au moins: - un premier ensemble de crans de détrompage (20, 30) en nombre déterminé, porté par une des faces de chaque module (2, 3), - un corps (10, 10', 50) découpé selon un profil déterminé (100, 100', 500) et comportant sur une face en regard avec ledit premier ensemble de crans de détrompage (20, 30) un second ensemble de crans de détrompage (101', 501), en nombre égal audit nombre prédéterminé, - et des moyens d'encliquetage (14, 54) en une position relative déterminée dudit second ensemble de crans de détrompage (101', 501) sur ledit premier ensemble de crans de détrompage (20, 30), définissant une position de détrompage particulière parmi un nombre de positions égal audit nombre déterminé, chaque position particulière définissant une position spatiale distincte dudit profil déterminé (100, 100', 500) par rapport à un axe de référence (At); de manière à ce que ledit accouplement des modules (2, 3) de la paire soit autorisé si, et seulement si, lesdits profils déterminés (100, 100', 500) des corps découpés des dispositifs détrompeurs (1, 1', 5) associés à chacun des modules (2, 3) sont dans des positions spatiales complémentaires l'une de l'autre, autorisant leur

emboîtement par translation le long dudit axe de référence (At).

2. Dispositif détrompeur (1, 1', 5) selon la revendication 1, caractérisé en ce que les crans de détrompage (20, 30) dudit premier ensemble sont disposés en périphérie d'une couronne circulaire, en ce que ledit corps (10, 10', 50) est un boîtier cylindrique, d'axe confondu avec ledit axe de référence (At), dont la paroi extérieure du fond est munie d'une couronne de crans de détrompage (101, 101', 501) formant ledit second ensemble, et en ce que la partie supérieure dudit boîtier (10, 10', 50) est découpée de manière à ce que ledit profil déterminé (100, 500) soit un demi cylindre

(12, 12', 52).

3. Dispositif détrompeur (1, 1') selon les revendications 1 ou 2,

caractérisé en ce chaque module comporte un orifice (200, 300) le transperçant de part en part suivant une direction parallèle audit axe de référence (At) et en ce que lesdits moyens d'encliquetage comprennent une tige filetée (14) introduite dans ledit orifice, des moyens de vissage (17) adaptés à la tige fileté (14), disposés sur une face opposée audit premier ensemble (20, 30) et pressant ledit corps sur ledit premier ensemble (20, 30), et des moyens élastiques (15, 50) disposés entre ladite face

opposée et les moyens de vissage (17).

4. Dispositif détrompeur (1') selon la revendication 3, caractérisé en ce que le module (3) étant destiné à être inséré dans un évidement (41) réalisé dans un support plan (4), le module (2) étant destiné à être inséré dans un évidement (41) réalisé dans un support plan (4) comprend en outre un orifice (40) en regard dudit orifice (300) transperçant de part en part le module (3) de manière à pouvoir fixer

celui-ci sur le support plan (4).

5. Dispositif détrompeur (5) selon les revendications I ou 2, caractérisé

en ce que lesdits moyens d'encliquetage comprennent une tige (54), s'étendant suivant une direction parallèle audit axe de référence (At), munie d'une excroissance (541) dans une zone médiane et portant sur une première extrémité lesdits moyens élastiques (55), en ce que ledit corps (50) est un boîtier cylindrique muni d'un orifice (500) de dimensions suffisante pour laisser le libre passage à ladite tige (54) et ladite excroissance (541), en ce que le module (3) auquel il est associé comporte une cavité 310, un premier orifice (300) réalisé dans une zone centrale dudit premier ensemble de crans de détrompage (30) et débouchant dans ladite cavité (310), de dimensions suffisante pour laisser le libre passage à ladite tige (54) et ladite excroissance (541), et un second orifice (300'), de dimensions suffisante pour laisser le libre passage au moins à la première extrémité de ladite tige (54), reliant la cavité (310) à une face opposée audit premier ensemble (30), les premier (300) et second (300') orifices s'étendant suivant une direction parallèle audit axe de référence (At); les dimensions relatives de ladite excroissance (541) et de ladite cavité (310) étant telles que l'excroissance (541) puisse se mouvoir dans la cavité (310) lorsque la tige (54) est

animée d'un mouvement de rotation autour dudit axe de référence (At).

6. Dispositif détrompeur (5) selon la revendication 5, caractérisé en ce que le module (3) étant destiné à être inséré dans un évidement (41) réalisé dans un support plan (4), il comporte en une première extrémité une rainure (34) d'un profil déterminé destinée à être engagée sur une première tranche dudit évidement (41), en ce que ladite cavité (310) est réalisée dans une région latérale (31) opposée à cette première rainure (310), en ce que la cavité (310) communique avec l'extérieur du module (2), en ce qu'un organe (6) formant pêne, de section adaptée à la section de la cavité (310) de manière à pouvoir être animé d'un mouvement de translation suivant un axe (Ai1) sensiblement orthogonal audit axe de référence (At), est introduit dans cette cavité (310), en ce que cet organe (6) comporte une seconde rainure (610) d'un profil déterminé sur une face opposée à la cavité (310) et engagée sur une seconde tranche dudit évidement (41) opposée aà ladite première tranche, et en ce que ledit organe (6) est repoussé vers la seconde tranche, verrouillant le module dans ledit évidemment (41), lorsque ladite tige (54) est animée d'un mouvement de rotation autour dudit axe de référence (At).

7. Dispositif détrompeur (5) selon la revendication 6, caractérisé en ce

que ledit profil déterminé a la forme d'un "V" ou d'un "U".

8. Dispositif détrompeur (5) selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite tige (54) comporte en une seconde extrémité un bouton de verrouillage (542) actionnable par un outil pour provoquer la mise en rotation de la tige (54) et la

translation dudit organe (6), verrouillant le module (3) dans ledit orifice (41).

9. Dispositif détrompeur (1, 1', 5) selon la revendication 3 ou 5, caractérisé en ce que lesdits moyens élastiques sont constitués par une rondelle élastique (15, 55) autorisant une translation dudit corps (10, 10', 50) suivant ledit axe de référence (At), sa rotation autour de cet axe de référence (At) et la définition

d'une nouvelle position de détrompage (13, 53).

10. Dispositif détrompeur (1, 1', 5) selon la revendication 3 ou 5, caractérisé en ce que le module (2, 3) portant le dispositif de détrompage (1, 1', 5) comporte un repère (21, 31) et en ce que la base dudit corps (11, I1l', 51) est munie d'une série de repères (13, 53) destiné à être mis en coïncidence avec ledit repère (21, 31) porté par le module (2, 3), chaque repère définissant l'une desdites positions

de détrompage.

11. Dispositif détrompeur (5) selon la revendication 8, caractérisé en ce que le fond intérieur dudit boîtier (50) est muni d'une première série de dents (501), en ce que la face dudit bouton de verrouillage (542) en regard avec le fond intérieur dudit boîtier (50) est munie d'une seconde série de dents (544) s'engrenant dans ladite première série de dents (501) et autorisant, par effet de cliquet, la rotation de ladite tige (54) sans entraîner ledit boîtier (50), ce dernier étant retenu dans ladite

position de détrompage particulière par lesdits moyens élastiques (55).

12. Application du dispositif détrompeur (1,1', 5) selon l'une quelconque

des revendications 1 à 11 à l'accouplement de connecteurs électriques

complémentaires, associés à de boîtiers mâle (2) et femelle (3).