FR2719356A1 - Appareil vireur polyvalent. - Google Patents

Abstract

Cet appareil vireur polyvalent, utilisable notamment comme vire-ligne, vire-casiers et vire-filet comprend une poulie à gorge entraînée en rotation, cette gorge étant composée de deux parties communicantes, à savoir une partie centrale (110) de section en "V", d'angle (v) faible, apte à pincer et entraîner une ligne (L), et une partie extérieure plus évasée (100) dans laquelle débouche la partie centrale (110), cette partie (100) pouvant servir à guider la ligne vers la partie centrale (110) et/ou à supporter un filet au cours de son halage. Equipement des bateaux de pêche.

Description

APPAREIL VIREUR POLYVALENT

La présente invention concerne un appareil vireur polyvalent utilisable

dans le domaine de la pêche, notamment comme vire-ligne, vire-casiers et vire-filet.

L'appareil qui fait l'objet de l'invention appartient au domaine technique de la pêche, et plus particulièrement de la pêche douce pratiquée sur les bateaux de pêche artisanale côtière. Les bateaux utilisés pour une telle pêche ont une longueur variable généralement comprise entre 7 et 15 mètres. Chaque bateau est en pratique spécialisé dans un type de pêche, à savoir pêche à la ligne, à la palangre, au moyen de casiers ou encore

au filet.

Pour remonter l'engin de pêche sur le bateau, on utilise des appareils de levage et de halage spécialisés, le plus souvent mécanisés, c'est- à-dire entraînés par un

moteur, en général un moteur hydraulique. Ces appareils sont appelés vireurs.

Ils sont installés à bord des bateaux, le plus souvent sur l'un des côtés - bâbord ou tribord -. Pour chaque type de pêche, il existe un appareil spécialement adapté. Le vire-ligne est un appareil mécanisé à une ou plusieurs poulies à gorge

étroite, utilisé pour relever les lignes, en particulier des palangres.

Le vire-casiers est un treuil à poulie mécanisée et potence débordante,

utilisé pour relever les orins et les filières des casiers.

Le vire-filet comporte une grande poulie mécanisée, soit de forme biconique - genre diabolo -, soit sous forme de tambour cylindrique, servant à relever

les filets.

Les gorges étroites de poulies mises en oeuvre dans les vire-ligne et les vire-casiers assurent le coincement automatique, par effet de coin, de la ligne ou autre fil dans le fond de la gorge. Ce coincement assure la transmission de l'effort de traction de la

poulie au fil.

Pour faire ressortir le fil de la gorge, il est nécessaire de faire usage d'un dispositif d'extraction, qui consiste généralement en un doigt éjecteur ayant une forme

sensiblement complémentaire de celle de la gorge.

Malheureusement, on rencontre avec ce dispositif un problème d'usure à la fois du doigt éjecteur et du fil, ainsi que des difficultés liées au sectionnement accidentel

des fils de petit diamètre.

On connaît en outre, par le document EP-A-0 096 429, un dispositif pour déplacer des objets allongés, tels que des câbles, ce dispositif comprenant une poulie composée de deux flasques accolés 1' un à 1' autre, de forme générale tronconique, dont les parois en regard définissent une gorge pour le pincement et l'entraînement du câble. Ces

parois sont pourvues de nervures arquées venant en prise avec le câble pour l'entraîner.

L'écartement des deux flasques est réglable, ce qui permet d'adapter la poulie à des objets

de dimensions variées.

Toutefois, la gorge constituée par l'espace séparant les deux flasques possède un angle au sommet très faible, ne permettant absolument pas d'utiliser la poulie

pour le halage d'un filet de pêche.

Le document US-A-3 643 921 a pour objet une poulie servant à virer les filets de pêche. La poulie est composée de deux flasques à paroi tronconique accolés tournant conjointement et définissant une gorge en "V" d'angle suffisamment ouvert pour recevoir et supporter le filet. Chaque flasque est entraîné par un moteur distinct et il est possible de décaler angulairement les axes des deux flasques l'un par rapport à l'autre pour obtenir un effet de pincement progressif, puis de relâchement progressif du filet, par

suite de la variation de l'angle de la gorge au cours d'un tour de rotation de la poulie.

Toutefois, cet appareil est inadapté pour pincer un objet de faible dimension latérale, notamment un câble de faible diamètre, et ne peut donc absolument

pas être utilisé comme vire-ligne.

De plus en plus, les pêcheurs pratiquent aujourd'hui différents types de

pêche afin d'assurer une meilleure rentabilité de leur bateau.

Il n'est pas rare, dans la même journée, qu'un matelot soit amené à relever

quelques filières de casiers, quelques lignes de fond, ainsi que des filets.

Naturellement, il ne dispose pas à bord de son embarcation de tout le

matériel adéquat pour relever ces différents engins de pêche, ce qui pose des difficultés.

A cet égard, il convient de remarquer que sur une embarcation de petite taille, on est confronté à des problèmes d'encombrement, de poids et de coût des

matériels.

C'est pourquoi, l'objectif de la présente invention est de proposer un matériel polyvalent, possédant un poids et un encombrement comparables à ceux des appareils vireurs traditionnels, mais qui puissent être utilisés indifféremment par le matelot pour virer des lignes, des casiers ou des filets, ceci sans avoir à effectuer de

transformation du matériel pour passer d'un type de pêche à un autre.

Un autre objectif de l'invention est de proposer un appareil simple, peu coûteux et fiable, dans lequel les problèmes d'usure, tels que ceux rencontrés avec

l'utilisation d'un doigt extracteur soient éliminés.

Dans toute la suite, y compris dans les revendications, on désignera

conventionnellement par le terme générique "ligne" tout élément filiforme utilisé pour supporter un engin de pêche, tel qu' une ligne de pêche proprement dite, mais aussi une

palangre, un orin, une ralingue notamment.

L'appareil vireur polyvalent qui fait l'objet de la présente invention, et qui est utilisable notamment comme vire-ligne, vire-casiers et virefilet, comprend une poulie

à gorge entraînée en rotation par un moteur.

Les objectifs mentionnés plus haut, sont atteints grâce au fait que cette gorge est composée de deux parties communicantes, à savoir une partie centrale de section en "V", d'angle faible, apte à pincer et entraîner une ligne, et une partie extérieure plus évasée dans laquelle débouche la partie centrale, cette partie extérieure pouvant servir

à guider la ligne vers la partie centrale et/ou à supporter un filet au cours de son halage.

Ainsi, si on doit relever une ligne, notamment une palangre ou un casier, la ligne de la palangre, l'orin ou la filière du casier va se positionner automatiquement dans la partie centrale de la gorge. Si on procède au relevage d' un filet, les nappes de celui-ci vont être supportées par la partie extérieure évasée de la gorge, tandis que ses

ralingues vont venir se positionner dans la partie centrale.

De préférence, la partie de gorge extérieure a une section qui présente aussi

- au moins approximativement - la forme générale d'un "V".

Avantageusement, la valeur de 1' angle de la partie centrale de la gorge est comprise entre 5 et 15 , et est de préférence de l'ordre de 10 , tandis que la valeur d'angle de la partie extérieure est comprise entre 90 et 130 , et est de préférence de l'ordre de . Dans un mode de réalisation préféré, la poulie est composée de deux flasques accolés, conjointement entraînés en rotation, mais mobiles l'un par rapport à l'autre de telle manière que l'angle des gorges varie légèrement au cours d'un tour de rotation de la poulie en se resserrant d'abord progressivement pour pincer la ligne et/ou le

filet puis en s'ouvrant progressivement pour la (les) libérer.

Selon une caractéristique possible, les axes de rotation des deux flasques sont légèrement décalés angulairement, ce qui assure leur mobilité relative au cours de

leur rotation.

Avantageusement, l'angle que forme entre eux les axes des flasques est

compris entre 1 et 3 , et est de préférence de l'ordre de 1,5 .

Selon une autre caractéristique, l' un des flasques est directement entraîné par un moteur et transmet à 1' autre flasque son mouvement de rotation par 1' intermédiaire

de broches parallèles à son axe.

Selon une autre caractéristique, ces broches entraînent l'autre flasque par l'intermédiaire de manchons élastiquement déformables qui autorisent le débattement

angulaire relatif des deux flasques.

Avantageusement, l' appareil comporte des moyens permettant de régler la

largeur de la gorge.

Dans un mode de réalisation possible, les parois de la partie centrale de la gorge, particulièrement exposées à l'usure induite par les frottements de la ligne, sont

garnies de pièces d'usure amovibles et facilement remplacçables.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la

description et des dessins annexés qui en représentent un mode de réalisation préférentiel.

Sur ces dessins: - la figure 1 est une vrue de face de l'appareil; - la figure 2 est une vue de face partielle, coupée par un plan diamétral, de la poulie de la figure 1; - les figures 3 et 4 sont des vues de face schématiques montrant deux modes possibles de montage de 1' appareil; les figures 5 et 6 sont des vues schématiques, respectivement de face et de côté, illustrant le principe de pincement d'une ligne par les deux flasques composant la poulie; - la figure 7 est une vue de face, coupée par un plan axial, de l'appareil de

la figure 1, cette vue étant destinée à montrer la structure de la poulie.

- la figure 8 est une demi-vue, partiellement coupée, d'une variante de cette poulie. - les figures 9 et 10 montrent schématiquement différents profils de gorge

possibles.

L'appareil représenté à la figure 1 comprend une poulie 1 supportée par un bâti 2, et pouvant tourner autour d'un axe sensiblement horizontal. La poulie est entraînée

en rotation par un moteur 3, par exemple hydraulique.

Cette poulie 1 est composée de deux parties, appelées flasques, la et lb, identiques et accolés. Chaque partie est creuse, comme on le voit notamment à la figure 7, et possède une partie extérieure comprenant une zone principale tronconique 10, moyennement convergente, ce raccordant à une zone 11 également tronconique, mais d'angle au sommet plus grand. La grande base de la partie 10 se raccorde à une partie annulaire cylindrique 12, tandis que la petite base de la partie 11 se raccorde à une face frontale 15 très légèrement conique. Les deux fiasques la et lb sont tournés et accolés l'un à l'autre par leur face en bout 15. Ces deux flasques forment ainsi une poulie pourvue d'une double gorge de section en "V", une partie centrale 110 délimitée par les

parois 11 et une partie extérieure 100 délimitée par les parois 10.

Selon une caractéristique essentielle de l'invention, l'angle v de la gorge centrale est un angle aigu de faible valeur, tandis qu'au contraire l'angle au sommet w de

la partie de gorge extérieure 100 a une valeur élevée. Selon une caractéristique impor-

tante, les flasques ne sont pas coaxiaux. Au contraire, l'axe XX' du flasque lb est légèrement décalé angulairement par rapport à l'axe YY' du flasque la. A titre indicatif,

l'angle u entre ces deux axes a une valeur de 1,5 .

Ainsi, si on décrit un tour de poulie, on a une variation progressive des angles v et w, le décalage angulaire étant de préférence choisi pour que les angles v et w soient minimaux en partie haute de la poulie et maximaux en partie basse. A titre indicatif, la valeur minimale de v est de 9 environ, tandis que sa

valeur maximale - référencée v' à la figure 1 - est de l'ordre de 12 .

La valeur minimale pour w est par exemple de 100 tandis que sa valeur

maximale, correspondant à w' sur la figure 1, est de 103 .

On observe donc sur un tour de poulie une fermeture progressive de la gorge de bas en haut dans le sens de rotation de la poulie, sens symbolisé par la flèche J à

la figure 6, puis une ouverture progressive du haut vers le bas.

On comprend ainsi que les deux fiasques sont capables d'enserrer et de pincer progressivement dans la partie centrale 110 de la gorge un fil tel qu'une ligne L afin d'exercer sur ce fil un effort de traction correspondant au halage du fil, pour le libérer ensuite par suite de l'ouverture de cette partie de gorge. Ce phénomène se comprend à la simple observation de la figure 6 sur laquelle le déplacement de la ligne L est symbolisé

par les flèches FI les zones hachurées correspondant au pincement de la ligne.

La mise en place automatique de la ligne dans la partie de gorge centrale 110 est assurée par la convergence des parois 10 de la partie évasée 100, laquelle agit comme un entonnoir pour diriger la ligne dans cette partie 100 o elle va se bloquer ensuite. Grâce à cet arrangement, il est possible d'effectuer une traction convenable sur la ligne sur une portion de circonférence réduite, de l'ordre de un demi- tour. La ligne est libérée tout naturellement à la sortie de la poulie, sans qu'on n'ait à utiliser un doigt extracteur. Lorsqu'il s'agit de relever un filet, c'est la partie 100 de la gorge qui va servir à recevoir les nappes du filet, référencées N à la figure 2. Dans le même temps, les filins LI et L2 bordant le filet - appelés" ralingues" - peuvent eux venir se loger dans la partie de gorge 110. Les deux parties de gorge contribuent ainsi au halage, l'effort de traction étant néanmoins exercé par la partie centrale sur les ralingues. Le rôle de la partie

extérieure est surtout de guider et supporter les nappes du filet.

On a représenté à la figure I des organes de guidage du filet qui équipent

avantageusement l'appareil. Il s'agit d'une paire de barres ou tubes 7a, 7b, convenable-

ment cintrés et profilés, pour guider le filet sur la poulie, à l'entrée et à la sortie de

l' appareil.

Les figures 3 et 4 montrent deux modes d'installation possible de

l'appareil sur une embarcation de pêche.

Selon la figure 3, le bâti 2 de 1' appareil est monté sur un support 8 qui est

fixé à la lisse B de l'embarcation, par exemple sur le côté du bateau.

Dans le mode de montage de la figure 4, le bâti 2 est supporté par une

armature 9 qui est suspendue à une potence non représentée.

Dans les deux cas, l'appareil est monté de préférence de telle manière qu'il ait un double degré de liberté, à la fois autour d'un axe vertical et autour d'un axe horizontal; ainsi la poulie est parfaitement orientable en fonction des conditions de

relevage des engins de pêche.

La figure 7 montre un exemple possible de réalisation de la poulie 1. On a désigné par les références 13a et 13b les moyeux des flasques la et, respectivement, lb. L'arbre de sortie du moteur 3, ou arbre moteur 30, est cannelé et coaxial

au flasque lb. Son axe correspond donc à XX'.

Le bâti 2 porte une plaque 20 à laquelle est fixé le moteur 3. La plaque 20 est solidaire d'une pièce 21 elle-même solidaire d'une pièce tubulaire, ou fourreau 22. Ce fourreau est percé d'un alésage longitudinal, d'axe XX' dont le diamètre est plus grand

que le diamètre de 1' arbre 30.

Il n'y a donc pas de contact entre l'arbre 30 et la paroi de l'alésage du

fourreau 22.

La paroi extérieure du fourreau 22 comprend deux portions cylindriques voisines 220, 221. La portion 220 qui se trouve du côté du moteur 3 est décalée angulairement par rapport à la portion 221, l'axe de la portion 220 correspondant à YY',

tandis que l'axe de la portion 221 correspond à XX'.

Le moyeu 13a du fiasque la est guidé en rotation sur la portion 220 par

l' intermédiaire de roulements à billes 62.

Sur la portion 221 est guidée en rotation, également par 1' intermédiaire de

roulements à billes 50, une pièce 5 en forme de manchon.

Cette pièce est insérée dans le moyeu 13b et est solidaire de ce dernier en rotation par une clavette 17. Cependant, la pièce 5 et le moyen 13b sont relativement

mobiles en translation suivant XX'.

L'extrémité libre de 1' arbre moteur cannelé 30 est en prise avec une douille cannelée 40 qui forme partie intégrante d'un disque 4, lequel est fixé au manchon 5 au

moyen de vis 41.

La paroi extérieure de la douille 40 est filetée.

L'ouverture du moyeu 13b est obturée par un disque 14 solidaire de ce moyeu. Le disque 14 porte une ouverture centrale dans laquelle est guidé en rotation, autour de l'axe XX', un bouton de manoeuvre 16 dont la paroi extérieure est moletée, pour faciliter sa prise en main. Le bouton 16 présente un alésage central taraudé qui est en

prise avec le filetage de la douille 40.

Le moyeu 13b est traversé par un certain nombre de broches (tiges) 6 régulièrement espacées sur toute la circonférence du moyeu, par exemple au nombre de quatre. Ces broches ont une extrémité en forme de goujon par laquelle elles sont vissées dans le moyeu 13b, et reçoivent des écrous 140 pour la fixation de la pièce 14 au moyeu 13b. Les broches 6 ont une longueur sensiblement plus grande que celles du

moyeu 13b, et elles ressortent de ce dernier pour pénétrer dans le moyeu 13a.

Plus précisément, l'extrémité libre de chaque broche 6 pénètre dans un petit manchon 60 en matériau souple et élastiquement déformable - par exemple en

caoutchouc synthétique - qui est logé dans un alésage prévu dans le moyeu 13b.

Ainsi, les tiges 6 permettent de solidanriser les deux flasques en rotation tout en autorisant leur débattement mutuel dû au décalage de leur axe, grâce au caractère

déformable des manchons 60.

Le montage est complété par un certain nombre de joints d'étanchéité, qui n'ont pas été référencés sur la figure pour ne pas l'alourdir inutilement, ni compliquer la

présente description, car ce genre de mesure est du ressort direct de l'homme du métier et

ne fait à proprement parler partie de 1' invention.

Le moteur 3 étant mis en rotation, il va entraîner le flasque lb par l'intermédiaire de l'arbre cannelé 30, de la pièce 4, du manchon 5 et de la clavette 17. Le

guidage en rotation est obtenu par les roulements 50 sur la portion 221 du fourreau 22.

Ce mouvement de rotation est transmis au flasque la par les broches 6.

Le flasque la est guidé en rotation par les roulements 62 sur la portion de

fourreau 220, autour de 1' axe YY'.

Au cours de leur rotation conjointe, les deux flasques basculent donc l'un par rapport à l'autre, pour pincer puis relâcher la ligne, comme cela a été expliqué plus haut. La légère conicité des faces 15 en regard des deux flasques, ainsi que la

présence des manchons élastiques 60, autorisent cette mobilité relative des deux flasques.

Lorsqu'on veut faire varier l'écartement mutuel des deux flasques, on fait tourner le bouton 16. Le manchon 5 est immobilisé en translation sur le fourreau 22, par les roulements à billes 50. Le bouton de manoeuvre 16 joue le rôle d'un écrou, en prise avec

la partie 40 formant vis. Cette partie est fixe en translation, car solidaire du manchon 5.

C'est donc l'écrou qui se déplace suivant XX', entraînant dans son mouvement le flasque

lb, dont il est solidaire par l'intermédiaire du disque 14.

En tournant le bouton de réglage 16 dans un sens ou dans l'autre on peut donc ajuster l'écartement mutuel des flasques, et ainsi obtenir une gorge plus ou moins large. Ceci est intéressant notamment pour la partie de gorge 110 qui peut être ainsi

ajustée pour s'adapter à des lignes de diamètre plus ou moins grand.

Les flancs de la gorge, et en particulier ceux de la partie centrale 110 sont soumis à une usure importante due aux frottements de la ligne. Pour éviter d'avoir à changer fréquemment les fiasques, il est avantageux de garnir ces flancs de pièces

d' usure amovibles, aisément remplaçables par des pièces neuves.

La variante de la figure 8 illustre cette possibilité.

L'assemblage des deux flasques la, lb de l'appareil est tel qu'il permet un démontage facile et rapide de l'un au moins des deux flasques, ce qui rend aisément

accessible 1' espace se trouvant en regard des parois de chaque demigorge.

Les parois de la partie de gorge centrale présentent des renfoncements annulaires qui reçoivent des pièces d'usure 11 la, 11 lb de faible épaisseur, également annulaires, par exemple en acier chromé. Elles sont solidaires de tiges filetées 112, par exemple au nombre de quatre, régulièrement réparties angulairement (à 90 ), traversant avec jeu des bossages appropriés prévus dans les flasques la, lb. Des écrous 113

assurent la fixation des pièces d'usure aux flasques.

C'est contre ces pièces i 1 la, 11 lb que les lignes viennent porter lors du

halage des engins de pêche.

Lorsqu'elles sont usées, il est facile de les enlever par simple traction axiale, après avoir écarté l'un de l'autre les deux flasques et dévissé les écrous 113. On

peut alors les remplacer par des garnitures neuves.

Il est essentiel que la partie centrale de la gorge ait une section en V",

d' angle peu ouvert.

En revanche, le profil de la partie extérieure de la gorge, dont la fonction est plus de guider et supporter que d'entraîner positivement, à moins d'importance. Il

suffit qu'elle ait une section évasée, convergeant vers la partie de gorge centrale.

Ainsi, à titre d'exemples non limitatifs, les schémas des figures 9 et 10

représentent des profils possibles de la partie de gorge extérieure.

Dans la variante de la figure 9, cette partie a une section de forme asymétrique, 1' angle d'ouverture act de l'une 10'a des parois étant sensiblement plus grand

que l'angle d'ouverture P de l'autre paroi 10'b.

Dans la variante de la figure 10, les parois 10" de la partie de gorge

extérieure ne sont pas coniques. Elles ont une section courbe, légèrement convexe.

Des parois de section concaves peuvent aussi être envisagées, ainsi que l'association de deux parois à section 1' une droite et l'autre courbe. Les deux parois n'ont pas nécessairement la même dimension axiale, l'un des flasques pouvant être plus épais

que 1' autre.

Dans les configurations de 1' appareil représentées sur les figures, la poulie

travaille dans un plan sensiblement vertical et vire une ligne située dans un plan vertical.

Il va de soi qu'une telle configuration n'est pas obligatoire. Du reste, dans

la pratique, la poulie sera souvent positionnée dans un plan oblique, voire horizontal.

C'est d'ailleurs notamment lorsque la poulie sera destinée à travailler dans une position verticale qu'il pourra être avantageux de prévoir une forme asymétrique pour la partie de gorge extérieure, de façon à ce qu'elle soit dimensionnée et conformée pour soutenir convenablement le filet du côté vers lequel il aura tendance à glisser sous l'effet

de la pesanteur.

Dans certaines applications, il pourra être intéressant d'associer plusieurs

appareils vireurs conformes à 1' invention, pour haler conjointement le même engin.

Ainsi, par exemple, en disposant côte-à-côte deux appareils, on pourra virer un filet en "démaillant", c'est-à-dire en l'ouvrant, chacune de ses deux ralingues étant individuellement tirée par l'un des deux appareils, et ces derniers étant positionnés

de telle manière que les ralingues s'écartent l'une de l'autre au cours de l'opération.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Appareil vireur polyvalent, utilisable notamment comme vire-ligne, vire-casiers et vire-filet, comprenant une poulie à gorge (1) entraînée en rotation, caractérisé par le fait que ladite gorge est composée de deux parties communicantes, à savoir une partie centrale (110) de section en "V", d'angle (v) faible, apte à pincer et entraîner une ligne (L), et une partie extérieure plus évasée (100), dans laquelle débouche la partie centrale (110), cette partie extérieure (100) pouvant servir à guider ladite ligne

(L) vers la partie centrale (110) et/ou à supporter un filet au cours de son halage.

2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ladite partie

extérieure évasée (100) présente également une section en forme de "V" ou approximati-

vement en forme de "V" -.

3. Appareil selon la revendication 2, caractérisé par le fait que la valeur de l'angle (v) de ladite partie centrale (110) de la gorge est comprise entre 5 et 15 , et est de préférence de l'ordre de 10 , tandis que la valeur d'angle (w) de la partie extérieure (100)

est comprise entre 90 et 130 , et est de préférence de l'ordre de 100 .

4. Appareil selon 1' une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que

la poulie est composée de deux flasques accolés (la, lb), conjointement entraînés en rotation, mais mobiles l'un par rapport à l'autre de telle manière que l'angle des gorges ( 110, 100) varie légèrement au cours d'un tour de rotation de la poulie en se resserrant

d'abord progressivement pour pincer la ligne et/ou le filet, puis en s'ouvrant progressive-

ment pour la (les) libérer.

5. Appareil selon la revendication 4, caractérisé par le fait que les axes de rotation (XX', YY') des deux flasques (la, lb) sont légèrement décalés angulairement,

ce qui assure leur mobilité relative au cours de leur rotation.

6. Appareil selon la revendication 5, caractérisé par le fait que l'angle (u) que forme entre eux les axes (XX') et (YY') des flasques (la, lb) est compris entre 1 et

3 , et est de préférence de l'ordre de 1,5 .

7. Appareil selon 1' une des revendications 4 à 6, caractérisé par le fait que

l'un (lb) des flasques est directement entraîné par un moteur (3) et transmet à l'autre flasque (la) son mouvement de rotation par l'intermédiaire de broches (6) parallèles à

son axe (XX').

8. Appareil selon la revendication 7, caractérisé par le fait que lesdites broches (6) entraînent l'autre flasque(la) par l'intermédiaire de manchons élastiquement déformables (60) qui autorisent le débattement angulaire relatif des deux flasques (la, lb). il

9. Appareil selon l'une des revendications 4 à 8, caractérisé par le fait

qu'il comporte des moyens (16, 40, 14) pour régler la largeur de la gorge (100, 110).

1 0. Appareil selon 1' une des revendications précédentes, caractérisé par le

fait que les parois de la partie centrale (110) de la gorge sont garnis de pièces d'usure ( 11 la, 111 b) amovibles et aisément remplacçables.