FR2699788A1 - Méthode pour la production de cocons de soie en plein air. - Google Patents

Méthode pour la production de cocons de soie en plein air. Download PDF

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Abstract

Cette méthode consiste de modeler les feuillages de rangées parallèles de mûriers de manière à former une voûte sur toute la longueur des rangées; tendre un filet sous la voûte du côté de l'intrados de manière à ce que la distance entre le filet et l'axe central de l'intrados de la voûte soit d'au moins 15 cm, et qu'il se trouve en contact avec les feuilles de la voûte sur les bords latéraux de la voûte; réaliser une couverture de protection des rangées sur leurs côtés et sur la partie supérieure, soutenue par des moyens de soutien pour que la couverture soit détachée d'au moine un mètre des feuillages des mûriers sur ses côtés et d'au moins 50 cm sur sa partie supérieure, enduire une partie du fût des mûriers avec un adhésif biologique non toxique pour la plante; mettre les larves en élevage en plein air sur la partie inférieure de la voûte et au-dessus du filet sous la voûte, au début ou à la fin du IIIe âge larvaire selon les conditions météorologiques et climatiques; lorsque les larves sont à la fin du Ve âge larvaire, placer des éventails dans la partie supérieure de la voûte et au-dessous dudit filet de couverture; après 6 jours, prélever les éventails chargés de cocons.

Description

La présente invention concerne une méthode pour la production de cocons de soie en plein air.
Plus particulièrement, l'invention concerne une méthode pour la production de cocons de soie en plein air même dans des conditions météorologiques et climatiques défavorables.
On fait remonter l'origine de l'élevage du cocon de soie aux temps de l'empereur chinois Hoûng-ti, ayant vecu environ 2 600 ans avant Jésus Christ. Le mérite d'avoir inventé la méthode d'élevage du ver a soie dans des locaux fermés spéciaux est attribué à la femme de l'empereur, Si-Ling-Chi, qui trouva également la manière de devider le fil de soie du cocon et de le filer, obtenant des tissus et des produits manufacturés. L'impératrice Si-Ling-Chi fit prélever les vers å soie des mûriers sur lesquels ils vivent à l'état naturel et dont les feuilles représentent leur seule nourriture, et les rassembla dans des locaux où elle les nourrit avec des feuilles de mûrier.
Depuis lors, bien que soient passés plus de 4 59U ans, la production du cocon de soie a toujours eu lieu en élevant le ver' à soie (bombyx mort) dans des locaux spécialement aménagés.
La continuité de la pratique de l'élevage du ver å soie dans des locaux fermés est prouvée par une documentation importante. Dès sa première apparition en Italie (et en
Europe) au IVe siècle après Jésus Christ, et jusqu'au début du XXe siècle, l'élevage du ver à soie était particulièrement repandu dans les campagnes, ou, à la saison propice, les paysans sacrifiaient les espaces dans leurs habitations à cette activité.
A partir de la fin du XIXe siècle et jusqu'a la première moitié du XXe, la magnanerie s'est spécialisée dans différents secteurs: production de graine de ver à soie, production de feuille (ou culture des mûriers), et élevage du ver à soie (ou magnanerie). La méthode d'élevage adoptee prévoit dans tous les cas qu'elle se déroule à l'abri, dans des locaux spécialement aménagés. Les connaissances scientifiques et les améliorations ont intéressé les conditions d'élevage, mais pas la méthode qui consiste à compléter le cycle vital du BombYx mori en milieu clos, dans des locaux plus ou moins abrités, chauffés, équipés, et en nourrissant les vers avec la quantité nécessaire de feuilles de mûrier.
La charge de travail est donc élevée et concentrée dans la récolte, le transport, la préparation et la distribution des feuilles de mûrier, tâches qui, lors des deux derniers ages larvaires (le IVe et le Ve) deviennent particulièrement lourdes et contraignantes.
Le développement industriel d'après la deuxième guerre mondiale, et le déplacement consécutif des travailleurs des campagnes vers le secteur industriel, å réduit considérablement la disponibilité de main-d'oeuvre et en a augmenté le coût, tandis que dans les pays asiatiques producteurs de cocons de soie les conditions sont restées inchangées. Par conséquent, la magnanerie européenne, et celle italienne en particulier, n'était plus compétitive et son déclin fut donc rapide et inexorable. Aujourd'hui, la production du cocon de soie est pratiquée par un nombre très faible de magnaniers aidés par des financements de la CEE.

DescrlPtlon de la méthode de Production de cocons de soie connue d'après 1w technique antérieure
La production du cocon de soie est réalisée en élevant le ver à soie dans des locaux fermés où ventilation, aération, températures, niveau hygrométrique et intensité lumineuse sont établis en fonction du cycle vital, de l'incubation à chacun des âges larvaires, et sont tenus constamment sous contrôle. Ce contrôle est confié à l'homme quand les dimensions de l'élevage sont limitées, et à des appareillages automatisés quand il s'agit de production o- 7' grande échelle.
Les élevages utilisent généralement des polyhybrides de Bombvx mori obtenus par une série de croisements, commercialisés sous forme d'oeufs (appelés "graines", d'où l'appellation des oeufs de ver "graines de ver à soie"); ces oeufs sont vendus dans des cadres contenant chacun 20 000 oeufs. On achète les cadres principalement au Japon ou en
Europe.En Italie, les graines de ver à soie sont fournies par la coopérative de producteurs de l'Association nationale des magnaniers avec siège à Trévise Prenière phase de ltélevate: l'incubation
Si les cadres ont été achetés en hiver, ils doivent être conservés dans ltobscurité, dans un local où la température est comprise entre 3 C et 10 C, ou dans un réfrigérateur ventilé social. En effet, il faut incuber les oeufs en tenant compte qu'ils doivent éclore quand les feuilles de mûrier sont complètement formées sur les plantes.
Les graines de ver à soie sont prélevées du local (ou du réfrigérateur) où elles étaient conservées, et incubées dans un autre local permettant le réglage de la température, de l'humidité et de l'intensité lumineuse. L'incubation des oeufs de polyhybrides est complétée en 13 jours, pendant lesquels la température est graduellement augmentée d'ur, minimum de 12,5 C (le premier jour) à 26 C (le dernier jour). Le degré hygrométrique est maintenu entre 80 et 85% d'humidité relative par l'emploi de vaporisateurs ou, pour les incubateurs & grande capacité, de climatiseurs avec réglage du niveau hygrométrique. L'illumination (naturelle ou artificielle) est réglée en cycles de 18 heures de lumière et 6 heures d'obscurité. Le dernier jour on assure l'obscurité totale à l'intérieur du local.L'éclosion des oeufs a lieu le treizième jour au matin et se termine après 9 heures au maximum.
Deuxième Phase: les ânes larvaires. 1er axe larvaire.
Après l'éclosion des oeufs et la naissance des larves il faut pourvoir à l'alimentation. Il faut donc prélever des quantités suffisantes de feuilles des plantes de mûrier, les couper finement et les répandre sur les cadres contenant les larves de fanon à les recouvrir.
Les feuilles doivent être cueillies le matin même et ne doivent être ni mouillées par la pluie ou la rosée, ni flétries ou jaunies.
En fin d'après midi du jour de la naissance, les surfaces sur lesquelles se trouvent les larves (géneralement
le même cadre qui contenait les graines de ver à soie), une fois nourries, sont transférées dans les locaux où a lieu
l'élevage, en prenant soin de maintenir la température des deux locaux constante. Ici, les larves sont transférées du cadre dans lequel elles sont nées à des surfaces en papier et éparpillées. Une fois cette opération réalisée, les larves d'un cadre occupent une surface d'environ 1 m2. Pour nourrir les larves nées d'un cadre pendant tout leur premier âge, il faut 10 kg de feuilles de mûrier. Le Ier âge est
termine dans les 24 heures qui suivent la naissance.
lie açe larvaire
Les larves ayant WrmHlné la première mue sont déposées sur des claies mesurant environ 80x120 cm constituées de cadres en bois avec un grillage métallique fin et renforcées par des traverses en bois de manière a assurer une bonne ventilation et en même temps peser le moins possible.
On dispose sur la surface de chaque claie des feuilles de papier percé de manière à en couvrir complètement la surface, en prenant soin de juxtaposer de quelques centimètres les côtés des feuilles adjacentes et de recouvrir le périmètre entier du cadre en bois, pour faciliter la prise
lors de leur changement ("changement des lits"). Le papier, disponible dans le commerce, est percé d'orifices de 3mm pour le IIe age, de Smm et plus (jusqu'à 1,5cm) selon l'âge et par conséquent le niveau de développement du ver à soie.
On distribue donc uniformément les larves et on les nourrit avec de la feuille de mûrier encore très finement coupe. On dépose les feuilles de papier ayant les orifices plus petits sur les larves nourries, ce qui permet le passage des larves du premier lit au lit supérieur.
Le changement des lits a pour but d'éliminer les
"déchets" formés principalement de feuilles non utilisées.
Ces déchets, s'ils n'étaient pas éliminées, déclencheraient des processus de fermentation et de production de noisissures nuisibles pour l'élevage. Les lits sont changés au moins deux fois, dans la période qui correspond au début et a la fin du cycle.
Au IIe âge, il faut au moins 20 kg de feuille de mûrier finement triturée pour nourrir les larves d'un cadre contenant 20 000 oeufs. La surface nécessaire est le double de celle utilisée pour le Ier age, à savoir 2 m2 pour chaque cadre. La température du local est de 25 C et l'humidité relative de 85%.
111e ae larvaire
Le IIIe âge des larves commence deux semaines après leur naissance; il a une durée d'environ 4 jours et se poursuit jusqu'à la naissance. Pendant cette phase on doit disposer de surfaces cinq fois plus étendues que celle du 1er âge et plus que le double de la surface utilisée pour le lie age.
Le IIIe age est une des périodes les plus delicates de l'élevage, et il faut particulièrement soigner: 1) les conditions d'alimentation, s'assurant que les feuilles de mûrier ne soient cueillies ni quand elles sont trop mûres, ni quand elles ne le sont pas suffisamment (ayant une couleur pâle et une faible consistance pulpeuse), qu'elles ne soient pas mouillées ou cueillies aux heures les plus chaudes de la journée, et qu'elles soient immédiatement utilisées comme aliment.En outre, les feuilles doivent être coupées de manière moins accentuée; 2) les lits doivent être changés au moins deux fois après que les larves sont passées à la feuille percée supérieure déposée au. cours du IIe âge; 3) lteclairage du local doit etre diffuse et, s'il provient de l'extérieur, il doit être tamise 4) l'aération, qu'elle soit contrôlée ou qu'elle soit réalisée par un système de ventilation naturelle, doit éviter les écarts et les différences de température dans les différentes zones du local; 5) la température est maintenue å 24 C, soit 1 C en moins par rapport a' celle pour le IIe âge; 6) le niveau hygrométrique est égal à 88%, soit 3% en plus par rapport & celui adopté pour le IIe âge.
Au IfIe âge, les larves nées d'un cadre contenant 20 000 oeufs occupent une surface de 5m2 et consomment 70 kg de feuilles de mûrier.
IVe axe
L'élevage en locaux fermés peut se poursuivre de deux manières différentes.
La première consiste à continuer & élever les vers a soie sur des claies montées l'une sur l'autre en échafaudage; cette méthode est adoptée quand l'espace disponible est limité, et elle exige un emploi plus important de main-d'oeuvre.
La deuxième méthode consiste à élever les vers à soie a même le sol, sur le plancher. Elle est adoptee quand on peut disposer de surfaces abritées adéquates. L'utilisation plus importante de capital est contrebalancée par un emploi moindre de main-d'oeuvre. En utilisant cette deuxième méthode, qui est aussi appelée en Italie "méthode du pezzone friulano", à la fin de la période du IIIe âge on transfère les larves sur le sol dans le mème local.Pour réaliser cette opération, il faut préparer un lit en paille, en carton ou en copeaux de bois, de manière & ce que les feuilles qui y seront déposées a partir des claies (avec toutes leurs larves) ne se trouvent pas n contact direct avec le plancher. I1 faut veiller à ce que la surface sol restée libre puisse être doublée en vue de son utilisation pour le Ve âge. Cette précaution est déterminante car, au terme du IV age, les lits contenant les larves, en raison de leur poids et surtout de la phase larvaire très délicate, ne pourraient etre transportés dans un autre local sans compromettre les résultats attendus.
Le nouvel emplacement des larves sur le sol est appelé "pezzone". Le "pezzone" est formé de la couche isolante, de la couche de larves et des couches de feuilles, et sa hauteur peut atteindre, à la fin du cycle, 80 cm.
A cet âge, les feuilles sont administrées sur les branches qui sont disposées au-dessus des larves en couches successives, alternativement en sens transversal et en sens longitudinal par rapport à l'axe du "pezzone". Le treillis ainsi forme permet de déplacer à la fin du cycle le "pezzone" entier, qui peut etre traîné hors du local (manuellement ou par un tracteur, selon le poids et les dimensions). En outre, les feuilles sur la branche restent plus longtemps fraiches. A cet àge, on n'interpose pas de papier percé entre les couches de branches; les larves montent d'une couche à l'autre poussées par leur voracité.
A cette période du IV âge, la lumière doit être reduite au minimum, particulièrement pendant les dernières 36-48 heures, soit au moment de la mue, et dans cette phase on arrête l'administration de feuilles. La température est réduite encore à 23"C, tandis que le niveau hygrométrique descend de 88% de l'âge précédent à 75%. La surface nécessaire pour les larves d'un cadre contenant 20 000 oeufs est de 10 m2, soit le double de celle pour le III âge. A cet âge on administre 180 kg de feuilles.
1L
Une fois la quatrième mue terminée, le Ve âge commence.
I1 s'agit de l'âge le plus contraignant pour l'éleveur en raison de la charge de travail qu'il comporte.
Après avoir administré au moins 3 repas au "pezzone" sur le sol, on commence les opérations de doublement en procédant comme pour le premier "pezzone". On dépose les branches prelevees du premier "pezzone" et chargées de larves occupées à manger les feuilles de mûrier, sur la paille (ou autre matériel isolant placé sur le plancher du local). A cette phase aussi, les branches sont placées dans une seule direction tlongitudinale ou transversale par rapport à l'axe du "pezzone"); quand l'ensemble de la surface disponible est couvert de branches (et de larves) on dit que le "pezzone" est doublé.
Les repas sont administrés trois fois par jour, les branches de chaque couche étant à chaque fois disposes dans la direction perpendiculaire à celle de la couche sousjacente. Il s'agit d'au moins six jours de travail intensif: en peu de jours, il faut cueillir et administrer 600 kg de feuilles (sur la branche) pour les larves d'un cadre contenant 20 000 oeufs.
A la fin du Ve âge, le "pezzone" a une hauteur de 80 cm à partir du sol. A cette phase les larves atteignent leur développement maximum: leur poids a augmenté de 8 000 à 9 000 fois par rapport à leur poids initial, et leur volume de 6 000 fois par rapport à celui qu'elles avaient au début du
Ier âge. Au terme du Ve age, les larves, qui ont atteint leur développement maximum, éliminent totalement le contenu de leurs intestins. A cette phase on cesse d'administrer les repas pour encourager le processus. Leur corps devient presque transparent, ce qui est le premier signe de l'imminente montée "au bois". Les larves se dressent et commencent à ondoyer, manifestant ainsi la recherche d'un endroit ou commencer l'émission de la bave de soie. Cet emplacement doit être plus haut que celui où elles se trouvent, car elles ont une tendance naturelle à monter.Au
Ve âge. la surface nécessaire pour les larves d'un cadre contenant 20 000 oeufs est de 20 m2, soit le double de celle pour le IVe age. La température reste de 230C > comme & la phase précédente, tandis que le niveau hygrométrique est réduit à 70% d'humidité relative.
Au total, de 27 à 28 jours se sont écoulés depuis le début du Ier âge des larves.
De la montee "au bois" a l'achèvement & cocon. de soie
Selon la méthode d'élevage que l'on a illustrée jusqu'ici, et pourvu que toutes les précautions décrites aient été prises, au 28ème jour les larves qui ont complété le Ve age commencent à construire, en utilisant leur bave de soie, la structure & l'intérieur de laquelle elles produiront le cocon. A cette phase, les larves cherchent des points ou se fixer pour construire le filet de fil de soie formant le cocon dans lequel elles se renferment pour se métamorphoser en chrysalide.
Pour faciliter la production du cocon, on réalise un "bois" artificiel avec des rameaux de sorgho, de la paille de seigle ou des baguettes en plastique fixés sur un axe central ou sur des supports transversaux par rapport à un axe central disposés en demi-cercle sur lesquels ils sont fixés en éventail. On fixe généralement entre 8 et 10 éventails de rameaux sur un axe central de 80 cm. Les éventails, ou hérissons sont placés directement au-dessus de la surface d'élevage à la fin du Ve âge, en nombre suffisant.pour la couvrir entièrement. A partir du moment où les éventails sont placés, les larves commencent à "monter au bois" et dans les 3/4 jours suivants elles forment le squelette du cocon en émettant la bave de soie. On réunit en même temps les larves qui errent encore sur la surface d'élevage et qui n'ont pas encore entame la construction du cocon.Ces larves retardataires sont peut-etre malades ou elles n'ont pas trouvé de place pour "monter au bois" Si au cours des âges précédents on n'a pas suffisamment éclairci l'élevage en évitant l'entassement dans des espaces réduits.
I1 faut dix jours pour que le cocon soit complété. La surface nécessaire pour la montée au bois est la meme que celle pour le Ve age: 20 m2 pour chaque cadre contenant 20 000 oeufs. La température du local où a lieu la production du cocon est maintenue à 23au. Le niveau hygrométrique est baissé ultérieurement à 65% d'humidite relative. Pendant les cinq premiers jours il se produit une humidité considérable en raison du processus d'auto-épuration des larves et il faut assurer une aération permanente en prenant soin que la température et l'humidité restent constantes.
Au cours des dix jours de cette phase, l'illumination doit être gardée au minimum de manière & ce que la pénombre règne dans le local.
Les raisons principales du cout plus élevé de production du cocon de soie en Europe par rapport aux autres pays producteurs sont les suivantes: coûts des installations, des structures, des euipements, des appareillages et des machines assurant le fonctionnement; coûts de gestion et d'amortissement; coût de la maind'oeuvre. En prenant comme unité de comparaison 1 hectare de sol destiné à la culture intensive du mûrier, la capacité moyenne d'élevage est de 25 cadres de graine de ver à soie.
Ceci comporte la mise en place d'une structure abritée et aménagée d'au moins 650 m2, dont 50u destins à l'élevage proprement dit (t cadre de graine de ver & soie nécessite une surface de 20 m2 au Ve âge larvaire). La gestion d'une structure aménagée et l'emploi d'appareillages permettant le réglage et le contrôle des variables décrites (humidité, température, etc.) sont croûteux tant du point de vue du fonctionnement (qu'il faut confier à du personnel responsable et qualifié) que de celui des coûts y relatifs.
Ainsi, pour chaque élevage réalisé, il faut débarrasser la structure des résidus de 20 tonnes de branches de mûrier et des déjections produites par environ 500 000 vers & soie, puis la nettoyer et l'assainir. Toutes ces opérations prévoient l'emploi de main-d'oeuvre, l'utilisation de moyens et de services sanitaires, avec les coûts qui en découlent, à multiplier par le nombre d'élevages réalisés en un an. La charge de travail nécessaire pour réaliser un élevage à l'abri est de 410 heures.
Avantages de la méthode selon l'invention
L'auteur de la présente invention a mis au point une méthode pour la production de cocons de soie en plein air qui élimine la charge de travail et les coûts des phases les plus contraignantes, depuis la fin du IIIe âge larvaire jusqu'à la formation du cocon. En outre, la méthode n'exige pas de personnel spécialisé.
La méthode comprend une phase au cours de laquelle les mûraies intensives sont modelées et taillées selon une technique formant l'objet de l'invention, la mise en oeuvre
de moyens de protection contre les prédateurs et les agents
atmosphériques, et le dépôt des larves de Bombyx mori sur
les muriers Jusqu'a la production du cocon.
Les avantages sont les suivants:
1) une réduction de plus de 80% des investissements en
structures. La superficie des locaux est réduite de 650 m2 &
125 mZ par hectare de culture de mûrier (et pour 25 cadres
de graines de ver à soie enlevées) et, en conséquence, les
installations technologiques au service des locaux à élevage
sont aussi limitées. Les investissements moindres réduisent
de manière proportionnelle les coûts d'amortissement.
2) une réduction des coûts de gestion, avec une économie
d'énergie pour lteclairage et pour la force motrice, de
carburants pour le chauffage, des coûts d'entretien des
installations, des matériaux pour l'assainissement.
3) une réduction de l'emploi de main-d'oeuvre de 85X car les
deux derniers âges larvaires, les plus contraignants du
point de vue de l'emploi de main-d'oeuvre, sont complétés
directement sur les mûriers. Sur un total de 70 heures de ,travail consacrées à la coupe, à la récolte, au transport de
la mûraie aux locaux d'élevage, au déchargement et à la
préparation de la feuille de mûrier, 10 heures sont
imputables aux trois premiers ages larvaires et les 60
heures restantes au IVe et Ve âge, les besoins en feuilles
augmentant de 100 kg à 780 kg.
Les couts d'elevage selon la méthode de la présente
invention par rapport à ceux selon la méthode en locaux
fermés sont: - amortissement: -47 502 - gestion: -38,80% - main-d 'oeuvre: -43,12% - capital: -50,00%
DescriPtion de la méthode
A la suite d'essais dans différentes conditions météorologiques et climatiques experimentales, et après avoir déposé sur les arbres de larves de vers à soie à différentes âges, l'auteur a mis au point une méthode pour la production de cocons de soie en plein air dont les phases consistent à:: - modeler le feuillage d'au moins deux rangées de mûriers en taillant et pliant les branches de manière a forner une voute sur toute la longueur des dites rangées, avec une partie intérieure, dite intrados, et une partie extérieure fondamentalement plate, dite extrados, la distance entre les deux dites rangées parallèles étant comprise entre 2,5 et 3 m > et la distance entre les mûriers de chacune des dites rangées étant comprise entre 1 et 1,5 m;; - tendre un filet sous la voute sur toute la longueur de celle-ci du côté de l'intrados, de manière à ce que la distance entre le filet et l'axe central de l'intrados de la voute soit d'au moins 15 cm > le filet se trouvant en contact avec les feuilles de la voûte, sur les bords latéraux longitudinaux de celle-ci; - réaliser une couverture de protection des dites deux rangées pour tous leurs cotés et pour la partie supérieure, soutenue par des moyens de soutien de manière à ce que la dite protection soit détachée des feuillages des mûriers d'au moins 1 m pour les côtés et d'au moins 50 cm pour sa partie supérieure, l'ombre fournie par la dite couverture étant comprise entre 30 et 40X;; - enduire au moins une partie du fût des mûriers avec un adhésif biologique non toxique pour les plantes; - déposer les larves de Bombyx mori sur la partie inférieure de la voûte et au-dessus du filet sous la voûte, au début du
IIIe age larvaire si les conditions météorologiques et climatiques sont favorables, et & la fin du IIIe âge larvaire si les conditions météorologiques et climatiques sont défavorables; - quand les larves ont atteint la fin du Ve âge larvaire, poser des éventails dans la partie supérieure de la voûte et au-dessous du filet de couverture; - après au moins 6 jours, prélever les éventails chargés de cocons.
Selon une forme de réalisation de l'invention, la dite taille et pliure des branches permet de: - limiter le développement vertical du tronc des mûriers à pas plus que 80 cm du sol; - laisser développer uniquement les branches de la chevelure qui peuvent être pliées dans la direction normale & celleci, de la plante correspondante de la rangée parallèle et adjacente, empêchant les branches de se développer verticalement; - limiter la hauteur de la partie supérieure de la dite voute à 2 mètres.
On laisse de préférence un couloir libre toutes les quatre rangées de mûriers pour permettre le passage.
Selon une forme alternative de 1 invention, les dits éventails sont placés aussi entre l'intrados de la dite voûte et le dit filet sous la voûte.
Les cocons de soie produits selon la méthode décrite constituent un objet ultérieur de la présente invention AménaXement de
Les variétés de mûrier et les sols employés pour la feuille destinée à l'élevage du ver à soie par la méthode en locaux fermés conviennent également à l'élevage du ver à soie par la méthode selon l'invention.
La superficie du sol choisi est répartie en alignements qui, dans le cas de sols en pente, sont réalisés parallèlement aux courbes de niveau. La distance entre un alignement et l'alignement parallèle et adjacent est comprise entre 2,5 et 3 m. Chaque alignement représente une rangée de mûrIers. Sur chaque rangée on plante les plantules de mûrier de la variété choisie & une distance comprise entre 1 m et 1,5 m. Les pratiques culturales pour la réalisation de la mùraie sont celles adoptées par les experts du secteur.
Les plantules sont plantées de préférence au mois d'octobre, ou bien de février å avril. Les plantules plantées sur une rangée doivent appartenir à la même variété que celles de la rangée parallèle et suivante. En effet, en raison de la conformation que devra avoir la marrie, les feuilles des variétés de mûrier plantées sur deux rangées adjacentes devront arriver & maturation a la meme période.
Une fois que la inûrale a atteint un développement suffisant (généralement 20 mois après l'amenagement effectué en octobre), on procède à des operations de taille qui permettent de limiter le développement en hauteur du tronc de chaque plante a pas plus que 80 cm du sol; à laisser développer uniquement les branches due.uiIlage pouvant être pliées dans sa direction normale, vers 'la plante correspondante sur la rangée parallèle et adjacente, empêchant ainsi les branches de se développer verticalement.
Le but est d'obtenir pour chaque couple de rangées un tunnel formé par une voûte végétale continue dont l'extrados est aussi plat que possible. Pour des raisons d'utilité pratique, la hauteur de la partie supérieure de la voûte ne dépasse généralement pas 2 mètres. Les branches de deux plantes se trouvant l'une en face de l'autre sur deux rangées adjacentes et parallèles prennent plus facilement la pliure voulue lorsqu'elles sont liées avec des cordons végétaux que l'on laisse très lâches pour ne pas empêcher le développement.
A chaque taille des branches, qui aura lieu après l'achèvement de chaque élevage, pour empêcher que les rejets ne suivent leur développement vertical normal, on placera sur la partie supérieure de chaque tunnel un filet à mailles très lâches mais suffisamment lourd pour ne permettre la croissance des rejets que dans la direction utile, à savoir à partir de chaque plante vers celle en vis-à-vis sur l'autre rangée adjacente et parallèle.
On obtient ainsi une murale intensive avec la conformation d'une série de tunnels & voûte végétale de longueur égale à celle des rangées et de largeur gale à la distance entre les rangées adoptée au moment de l'aménagement. Pour faciliter les opérations de -tulture et d'élevage il est nécessaire de laisser un couloir libre tous les deux tunnels côte à côte (soit toutes les quatre rangées de mûriers), d'une largeur permettant le passage d'engins mécaniques de faibles dimensions.
filet sous 1L voute
Sous la voûte végétale du côté de l'intradoss d'une extrémité à l'autre de chaque tunnel, on tend un filet en matériau plastique résistant du type "antigrEle" normalement utilisé en agriculture pour la protection des vignes, à mailles serrées et à capacité élevée de résistance au poids.
Le filet sous la voûte est tendu aux deux extrénités de chaque tunnel au moyen de verboquets en nylon ou autres matériaux non extensibles et non pourrissables, fixés à des boutonnières renforcées, du côté du filet, et à des bourriquets à béquille fixés à des poteaux en fer (d'une hauteur égale à la distance entre le filet et le sol), et enfoncés dans un logement obtenu dans une base en ciment (enterrée aux extrémités de chaque tunnel), leurs dimensions et leur poids dépendant de la longueur du tunnel (et par conséquent du filet), et de la largeur du filet.
Puisque la distance entre le filet et l'intrados peut être modifiée, les soutiens des verboquets horizontaux doivent permettre de maintenir le filet, à chaque variation de la distance, toujours parfaitement tendu et parallèle a l'intrados du tunnel.
Le filet est en outre soutenu verticalement par des verboquets en fibre de nylon (ou matériau équivalent) fixés à des boutonnières renforcées réalisées sur les bords latéraux du filet, avec un entraxe entre une boutonnière et l'autre d'environ 3 mètres.
Le filet est tendu de manière à ce qu il reste un espace libre de 15-20 cm entre sa surface et l'axe central de l'intrados de la voute végétale, tandis qu'il est en contact avec les feuilles sur les bords latéraux longitudinaux de la voûte. Cet espace est toutefois variable. Les verboquets latéraux qui partent des boutonnières des bords latéraux du filet, sont liés aux branches de la voûte de façon à ce que leur hauteur puisse etre modifiée. Une fois qu'il se trouve tendu longitudinalement et verticalement, le filet sera plat, adossé et parallèle à l'intrados.
Le filet sous la voûte est placé sous les tunnels au début du premier élevage de l'année et il est enlevé une fois le dernier élevage de l'année termine. Le rôle du filet sous la voûte est d'empêcher que les larves de BombYx mori qui y seront élevées ne puissent tomber sur le sol. Cette éventualité obligerait l'éleveur à embaucher de la maind'oeuvre pour recueillir les larves tombées sur le sol et les replacer sur les feuilles.
En tendant le filet adossé aux feuilles les larves qui tombent sur sa surface ont la possibilité de remonter sur la feuille et de poursuivre leur alimentation sans besoin d'intervention humaine.
Au cours des essais réalisés en plein air, on a expérimenté avec succès une variante de la fonction du filet sous la voûte; en réglant opportunément la hauteur des verboquets verticaux latéraux de manière à laisser un espace d'environ 50 cm entre l'intrados de la voute et la surface supérieure du filet les larves qui y étaient tombées (qui auparavant n'auraient pas pu remonter sur les feuilles de la voûte végétale) ont été nourries en laissant tomber sur elles directement de la voûte une quantité appropriée de feuilles coupes avec leur branche.En grimpant le long des branches coupées et en se nourrissant, les larves retournent spontanément au coeur de la voûte végétale si un contact a été établi entre les branches coupées et les feuilles de la voûte; ou bien, selon le choix de ltéleveur, elles sont nourries sur le filet sous la voûte en leur fournissant des branches (préférablement les rejets) coupées de la voûte située au-dessus,en prenant soin de ne pas couper les branches auxquelles sont fixés les verboquets verticaux de soutien du filet.
Une fois le moment de la formation des cocons arrivé, on place au-dessus du tapis de branches formé sur le filet les éventails sur lesquels les larves monteront pour construire leurs cocons.
Tant dans le cas de la première variante que dans celui de la deuxième variante, la récolte du cocon a lieu dans l'espace compris entre le filet et la partie inférieure de la voute végétale pour la proportion de larves que l on aura décidé d'élever selon ces modalités.
Le filet sous la voute recueille les déjections des larves élevées sur le tunnel végétal (tant de celles restées sur le feuillage- que de celles tombées dans le filet). A la fin de I'élevage, on peut aisément récupérer les déchets accumulés en les rassemblant au centre de la partie du filet formée par les quatre verboquets verticaux placés à ses bords. En effet, sous l'action de son poids, chaque partie du filet ainsi délimitée formera une concavité centrale plus ou moins accentuée selon sa résistance à la charge.
Le filet sous la voûte empêche donc les larves de tomber sur le sol; il permet d'élever entre le filet et la voûte une partie des larves å élever sur le tunnel végétal, aisément et sans surcharge de main-d'oeuvre; il facilite la récupération des déjections qui peuvent être utilisées comme engrais; il assure la propreté du sol au-dessous du tunnel vgétal, sans devoir recourir à des opérations suppleen- taires coûteuses.
Le filet de Protection
Une fois la mûraie aménagée et avant de déposer les larves sur les tunnels végétaux pour commencer l'élevage en plein air, il faut réaliser une structure de protection contre les prédateurs naturels des larves, contre la force mécanique de la grêle, des pluies et des vents à forte intensité ainsi que contre la lumière du soleil.
La protection réalisée a eu un effet de protection presque totale contre les dits agents.
Sur toute la superficie occupée par la murale intensive
en forme de tunnel on met en place une structure de soutien
en poteaux (ciment, fer galvanisé, plastique tubulaire, bois goudronné) du type et de la coupe utilisés en agriculture,
avec une hauteur hors terre d'au moins 2,'60 mètres. Puisque
la surface du sol destin à la murale intensive peut présenter des formes diverses, en raison notamment de pentes, on peut indiquer quelques critères généraux.
Chaque mûrie doit etre couverte avec un filet de type
antigrèle à trame et mailles permettant un ombrage variable de 30 à 40%, en fonction de l'intensité lumineuse de la zone d'emplacement de la murale. Le filet de protection couvre la
totalité de la superficie, y compris les flancs de la -mûrale.
Le filet doit être éloigné de chaque côté de la mûrie pour éviter que les prédateurs puissent atteindre leslarves; pour ce qui est de la surface supérieure, celle-ci doit se
trouver à une distance d'au moins 50-60 cm de la partie
supérieure de la voûte. La distance entre les parois verticales et përiphériques du filet et les feuilles de mûrier doit permettre le passage d'un opérateur et, le cas échéant, de moyens mécaniques de faibles dimensions, soit au moins 1-1,50 metre.
La surface de couverture superieure du filet a une
inclinaison suffisante pour éliminer rapidement la grêle, sans qu'elle puisse s'accumuler au point de noue de deux pentes
convergentes. Lorsqu'il s'agit de sols uniformément inclinés dans une seule direction, il suffit que le filet de protection suive la pente du sol et reste parallèle à celle ci.
Les flancs de la mùraie sont protégés par des parois en filet du même type que celui utilise pour la couverture, sans qu'il y ait de discontinuités ou de passages, ne fussent-ils que de quelques centimètres > vers le filet supérieur aussi bien qu'avec le sol. On obtient le meilleur résultat en utilisant des filets ayant des parois cousues à l'avance a la couverture et munies, sur le bord qui se joint au sol, de boutonnières et d'une lisière munie d'un câble passant pour fixer le bord du filet au sol en se servant de piquets à crochet galvanisés courants que l'on enfonce en profondeur dans la terre.
Les ouvertures pour l'entrée et la sortie de la boite" en filet sont réalisées simplement au moyen d'un "découpage" vertical sur toute la hauteur de la paroi en filet, en correspondance de l'axe central de chaque extrémité du couloir libre existant tous les deux tunnels adjacents.
L'adhésif zut Protection
La protection complète de la mûrie avec le filet ombrageant antigrêle n'est pas suffisante pour éliminer toute possibilité d'attaque par des prédateurs des larves à élever. En effet, certains prédateurs ou antagonistes tels que fourmis, forficules et rats des champs peuvent grimper sur le tronc des mûriers et arriver jusqu'aux larves sur les feuilles.
Chaque tronc de la mûraie doit donc etre enduit avec un produit adhésif non toxique, couramment en vente, selon les modalités indiquées par les fournisseurs. L~adhesif est appliqué au printemps, quand la plante a encore ses bourgeons, jusqu'à 50 cm de l'embranchement du feuillage vers le sol. Il garde toute sa capacité adhésive bien après la période d'utilisation des mûriers pour les élevages.
Elevaae du Bombvx mori
Pour l'élevage du Bombvx mori en plein air on se sert de polyhybrides normalement disponibles sur le marché, ainsi que de races pures particulièrement productives. Le rendement du polyhybride n'est pas constant en termes de production de cocons.
Le polyhybride que l'on veut élever est vendu dans des cadres contenant 20 000 oeufs.
Les conditions ambiantes, météorologiques et climatiques du sol ont une influence sur le choix de l'âge larvaire du Bombvx mori & placer sur les mûriers. Dans des conditions ambiantes, météorologiques et climatiques favorables, les larves peuvent être élevées en plein air sur les plantes au début du IIIe âge larvaire; si, par contre, les conditions ambiantes, météorologiques et climSkiques sont défavorables, les larves doivent être placées sur les plantes à la fin du IIIe âge larvaire.
L'expression "conditions favorables" se réfère à des sols se trouvant à pas plus de 600 mètres au-dessus du niveau de la mer et présentant entre mai et septembre une évolution moyenne des températures, des précipitations, de l'ensoleillement et de l'intensité des vents, alignée à la moyenne du climat tempéré méditerranéen. L'expression
conditions defavorables" se réfère à des sols se trouvant a
plus de 600 mètres d'altitude ou ayant une évolution des
variables météorologiques et climatiques entre les mois de
mai et d'octobre rentrant dans la moyenne du climat
continental.
Dans les deux cas, les phases d'incubation jusqu'à
l'éclosion de la graine de ver à soie et d'élevage suivent
les mêmes procédures que celles pour l'élevage en locaux
fermés connues à l'état actuel de la technique.
Les larves sont prélevées du local fermé où elles
avaient grandi jusque là (jusqu'au début ou à la fin du
troisième age), et enlevées de la claie sur laquelle elles
avaient été nourries; elles sont ensuite déposées sur des
autres claies sur lesquelles on aura placé des feuilles de
superficie gale, en les espaçant beaucoup. On empile les
claies l'une sur l'autre et on les transporte à
l'emplacement de la mûraie.
On prélève de chaque claie la feuille sur laquelle on
avait précedemment posé les larves, et on la dépose parmi
les branches basses du premier tunnel en cherchant un
passage entre le filet sous la voûte et la masse végétale,
Au cours de l'opération, quelques larves tomberont dans le
filet placé au-dessous; de l'avis de l'opérateur, les larves
pourront être ramassées ou laissées sur le filet. On procede
de la même manière, en laissant un espace entre chaque
feuille chargée de larves en fonction de la densité de la
masse foliaire (qui peut ne pas être uniforme), compte-tenu du fait que le besoin de feuilles par cadre jusqu'à la fin du 7e âge larvaire est de 850 kg pour les larves au début du IIIe âge, et de 780 kg pour les larves & la fin du
IIIe âge.
Les larves doivent être mises en élevage sur la partie foliaire la plus basse de la voûte pour tenir compte de leur tendance naturelle à se déplacer vers le haut, particulièrement a la fin du Ve âge larvaire.
Tout au long de l'élevage en plein air, l'éleveur ne doit consacrer que quelques heures à la surveillance: le cycle biologique se deroule entièrement sans intervention humaine.
Une fois la croissance terminée, à la fin du Ve âge, quand les vers à soie commencent l'auto-epuration, on dispose les éventails sur lesquels sont produits les cocons de soie. Les éventails, préférablement en plastique du type normalement utilisé par les éleveurs sont posés sur la partie superieure du tunnel, dans l'espace libre entre la voute et le filet de couverture. Chaque zone de la voûte végétale ou du filet sous la voûte occupee par des vers a soie devra etre couverte d'éventails. Apres au moins six jours du début de la production de cocons, les éventails chargés de cocons sont transportés au magasin.
Après cette opération, il faut parcourir chaque tunnel à la recherche d'autres cocons formés parmi les branches et les recueillir. On associe cette opération à celle de taille et modelage des rejets, en vue de préparer et aménager la muraie pour un deuxième élevage dans la même année.
Les opérations successives d 'enlèvement de la première bourre au séchage (si les cocons sont destinés à la filature) ou à l'éclosion (s'ils sont destinés a la reproduction de la graine de ver à soie), et enfin au tri en "royaux" (premiere qualité), "petits royaux" (seconde qualité) ou dechets, sont identiques à celles normalement suivies dans la méthode traditionnelle d'élevage du ver à soie.
A la fin du dernier elevage, le filet de protection et le filet sous la voûte sont démontés, nettoyés, pliés et emmagasines.
Lorsqu'on dispose d'une murale intensive conformée selon les modalités de l'invention, d'une superficie de 1 hectare (10 000 m2), on peut élever au moins 25 cadres au cours du premier élevage de l'année (au printemps) et au moins 15 cadres au cours du deuxième élevage de l'année (1 élevage estival, quand les conditions ambiantes, météorologiques et climatiques de l'année le permettent).
La présente invention sera décrite suivant un exemple d'application et en, ae reférant aux figures suivantes, où: - les figures 1 à 3 representent des graphiques des variations des températures au cours de élevage en plein air; -les figures 4 à 6 représentent des graphiques des variations de l'humidité pendant la meme période.
On utilise des polyhybrides repérables dans le commerce pour la réalisation des élevages du ver à soie selon la méthode traditionnelle en locaux fermés (Institut
Expérimental pour la Zoologie Agricole - Section spécialisée pour la magnanerie de Padoue. A = polyhybride japonais; B = polyhybride turc).
On utilise une partie de 200 m2 de muraie intensive adulte âgée de 7 ans, précédemment utilise por lélevage du ver à soie selon la méthode traditionnelle, située à Monte San Martino (Macerata) à une altitude de 580 mètres. Les feuillages des muriers sont taillées et leur branches pliées de manière à former une voute qui, sur toute la longueur de deux rangées parallèles de mûriers, se présente sous forme de tunnel, comme il a été décrit.
On réalise une couverture de tous les côtés de la muraie avec du filet ombrageant pour l'agriculture soutenu par des poteaux en bois, de manière à ce qu'il soit sépare des feuillages des mûriers. Pour éviter la remontée des prédateurs du sol aux feuilles en passant par le fût des mûriers, on enduit une partie du tronc avec un adhésif biologique non toxique pour la plante.
Pour chaque tunnel, on tend sur toute sa longueur, du côté intérieur de la voûte (intrados), une bâche qui empêche
les larves de tomber sur le sol. La bâche sous la voûte est tendue à partir des extrémités de chaque tunnel, et soutenue aux bords par des cordons en fibre végétale fixes aux branches de la voûte.
Une fois la préparation de la mûraie terminée, on met en élevage 4 948 larves de Bombvx muri à la fin du IIIe âge larvaire, polyhybrides appelés A et B, normalement commercialisées, en plein air, en deux phases avec un intervalle de deux jours, au mois de juin.
Au cours de l'essai, on a relevé la température et le
niveau hygrométrique, comme montré aux figures 1 et 2. Il
s'est produit des variations météorologiques et climatiques
très marquées, avec des écarts de température atteignant 15 C
(différence enregistree à 13 heures des jours 27 et 28 juillet 1991), considérés prohibitifs dans les élevages en
locaux fermés. Le niveau hygrométrique présente egalement
des écarts marqués par rapport aux valeurs idéales pour les
élevages en locaux fermés.Les conditions météorologiques et
climatiques pendant l'élevage en plein air n'auraient permis
aucun résultat positif si l'élevage avait été realisé à
l~abri; par contre, comme on peut voir d'aprés les tableaux
suivants, le poids moyen du cocon et le poids moyen de
l'écorce de soie (qui est la donnee la plus significative relative la valeur du cocon), sont meilleurs que ceux qui peuvent être obtenus avec les mêmes polyhybrides élevés
selon la méthode traditionnelle en locaux fermés.
Tableau 1
Poids des cocons en grammes polyhybride plein air à l'abri différence
A 2,229 1,890 + 17,9%
B 2,287 1,862 + 22,8%
Poids de l'écorce de soie en grammes
polyhibride plein air à l'abri différence
A 0,554 0,426 + 30,0%
B 0,543 0,394 + 37,8%
Les poids representent des valeurs moyennes obtenues sur 50
échantillons prélevés au hasard pour ch9pe polyhybride
examiné.
Le poids de I'écorce de soie représente la quantité moyenne de fil dévidable du cocon.
Des essais ultérieurs ont été réalisés en posant les larves sur des muriers adultes dans d'autres emplacements de la region des MarcheR; un mûrier à une altitude de 350 , un autre mûrier dans une localité plus proche de la mer à 220 m, trois mûriers à une altitude de 580 m dans la zone interne des Appennins. En dehors de la différence des emplacements (et par conséquent des conditions ambiantes), on a mis en élevage des larves de Bombvx mori à des âges larvaires variant du IIIe au IV âge, appartenant à des races et à des polyhybrides différents. Les résultats sont satisfaisants même dans ces conditions ambiantes.
La présente invention a été décrite à titre d'exemple mais non de limitation, et les variations qui peuvent y être apportées ne sortiront donc pas du cadre de protection concerné.

Claims (5)

Revendications
1. Méthode pour la production de cocons de soie en plein air comprenant les phases suivantes: - modelage des feuillages . d'au moins deux rangees parallèles de mûriers en taillant et pliant les branches de manière à former une voûte sur toute la longueur des deux rangées, avec une partie intérieure, dite intrados, et une partie extérieure à peu près plate, dite extrados, la distance entre les dites deux rangées étant comprise entre 2,5 et 3 mètres, et la distance entre les mûriers des dites rangées étant comprise entre 1 et 1,5 mètre;; - mise en place sous tension d'un filet sous la voûte sur toute la longueur de la dite voûte du côté de l'intrados, de manière à ce que la distance entre le dit filet et l'axe central de l'intrados de la voûte soit d'au moins 15 cm, et que le filet soit en contact avec les feuilles de la voûte sur les bords latéraux longitudinaux de la voûte; - réalisation d'une couverture de protection des dites deux rangées sur tous leurs côtés et sur leur partie supérieure, soutenue par des moyens de soutien de manière à ce que la dite couverture soit détachée des feuillages des mûriers d'au moins 1 m sur ses côtés et d'au moins 50 cm sur sa partie supérieure, la dite couverture fournissant entre 30 et 40% d'ombre; - enduction d'au moins une partie du fût des dits mûriers avec un adhésif biologique non toxique pour la plante;; - dépôt des larves de Bombyx Lori sur la partie inférieure de la dite voûte et au-dessus du dit filet sous la voûte, au
début du IIIe âge larvaire si les conditions ambiantes,
météorologiques et climatiques sont favorables, et à la fin
du IIIe âge larvaire Si les conditions ambiantes,
météorologiques et climatiques sont défavorables;
- quand les larves atteignent la fin du Ve age larvaire.
de cocons.
- après au moins 6 jours, enlèvement des éventails chargés
dite voute et au-dessous du dit filet de couverture;
mise en place d'éventails dans la partie supérieure de la
2. Méthode pour la production de cocons de soie en
plein air selon la révendication I,caractérisée en ce que
ladite taille est pliure des branches est destinée à
- limiter le développement en hauteur du tronc des dits
mûriers à pas plus que 80 cm du soI;
- laisser que se développent uniquement les branches du feuillage pouvant etre pliées dans la direction normale au
feuillage-; de la plante correspondante sur la rangée
parallèle et adjacente, empêchant aux branches de se
développer verticalement;
- limiter à 2 mètres la hauteur de la partie supérieure de
la dite voûte.
3. Méthode pour la production de cocons de soie en
plein air selon une quelconque des révendications précédentes, caractérisée en ce qu'on aménage un couloir toutes les
quatre rangées de muriers de manière à laisser un passage.
4. Méthode pour la production de cocons de soie en
plein air selon une quelconque des révendications
préeédentes, caracterisée en ce que lesdits éventails sont placés également entre l'intrados de la dite voûte et le dit filet sous la voûte.
5. Cocons de soie produits selon la méthode suivant l'une quelconque des revendications précédentes.
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CN106857161A (zh) * 2017-03-22 2017-06-20 上林县山水牛畜牧业有限公司 一种桑树的高效种植方法

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