FR2684169A1 - Dispositif de depotage de futs de dechets fluides combustibles, avec ecrasement du fut en vue d'une calcination. - Google Patents

Abstract

Le dispositif comporte une presse à coulisseaux (4) verticale, avec un sommier (2) percé pour recevoir un fût (1). Deux coquilles (5, 7) semi-cylindriques montées à l'extrémité de coulisseaux horizontaux (6, 8) peuvent se rassembler en corset autour du fût (1). Un perforateur (9) peut passer d'une position éclipsée à un niveau inférieur à celui du sommier (2) à une position en saillie où il crève le fond du fût (1). Après éclipsage du perforateur (9), le coulisseau vertical (4), terminé par un pilon (3), vient écraser le fût à l'intérieur du corset, expulsant ainsi le contenu du fût (1) à commencer par les boues de fond et le déchet liquide, sur un canal vibrant (19) d'où il est repris pour être pulvérisé dans un four. Le fût écrasé à l'état de galette (1') est transféré au-dessus d'un couloir vibrant (19) et calciné dans le foyer du four.

Description

"Dispositif de dépotage de fûts de déchets fluides
combustibles, avec écrasement du fût en vue
d'une calcination"
L'invention a trait à un dispositif de dépotage par écrasement de fûts contenant des déchets fluides combustibles, en vue de l'incinération de leur contenu, tant par combustion des déchets dépotés que par calcination des fûts écrasés, ces fûts étant du type à corps de révolution et deux fonds normaux à l'axe du corps.

Les déchets fluides combustibles sont souvent envoyés à des usines d'incinération, contenus dans des fûts utilisés pour la livraison de produits liquides. Par déchets fluides combustibles, on entendra des liquides pompables, de viscosité faible ou moyenne, éventuellement des suspensions de solides dans de tels liquides. Ces déchets fluides ont des compositions diverses, mais sont souvent des mélanges de solvants usagés, d'huiles de vidange et analogues. On notera toutefois que sont exclus les résidus très toxiques ou dangereux, ou susceptibles d'engendrer par pyrolyse des dérivés toxiques ou dangereux, dès lors que leur destruction nécessite des précautions ou des conditions opératoires inusuelles.

L'incinération des déchets fluides en fûts comporte la combustion des liquides, et la calcination des fûts pour détruire les déchets fluides restés adhérents aux parois des fûts.

Les installations d'incinération de déchets industriels comportent fréquemment des tranches de combustion comprenant un four tubulaire tournant incliné en pente descendante, où sont brûlés les déchets solides, ce four débouchant dans une tour de post-combustion, où l'on effectue la combustion des déchets liquides pompables par pulvérisation dans les fumées issues du four tubulaire.

Les fûts dans lesquels sont livrés des déchets liquides combustibles comportent en règle quasi générale, trois phases : une boue chargée en solides, une phase liquide constituant la majeure partie du contenu, et une phase gazeuse chargée en vapeur de la phase liquide.

On comprend que, lorsque le fût est au repos, la boue se rassemble à la partie inférieure tandis que la phase gazeuse se place en partie haute.

Un procédé commode et économique de combustion du contenu de fûts et de calcination subséquente de ces fûts consiste à introduire les fûts, tels qu'ils sont reçus, dans la zone de chargement du four tournant. Normalement le fût s'éventre sous l'effet d'une surpression interne par vaporisation du contenu, ce contenu se disperse sur la couche de solides en combustion et entre en combustion à son tour, tandis que le fût est calciné au contact de la couche en combustion. Toutefois la combustion du contenu liquide s'opère pour l'essentiel dans une zone relativement localisée et dans une durée courte, ce qui produit une perturbation des conditions de combustion, qui n'est pas sans conséquence sur la composition des fumées en sortie de la tour de post-combustion, notamment teneur en CO carbone total et oxydes d'azote.Pour modérer l'effet de ces perturbations de combustion, les introductions successives de fûts dans la zone de chargement doivent être séparées par intervalles de temps importants de l'ordre d'au moins une dizaine de minutes.

En outre ce procédé présente des risques non négligeables d'incidents ou d'accidents
Si le fût roule rapidement dans le four tournant, l'éventration peut se produire loin de la zone de chargement, et une partie du contenu du fût se retrouve à l'état d'imbrûlé dans les mâchefers
Le roulement du fût avant son éventration peut produire des dégradations mécaniques du revêtement réfractaire du four
Enfin, l'éventration du fût peut s'accompagner d'une explosion du contenu si les fumées environnantes ont encore une teneur en oxygène forte et que le contenu du fût y est dispersé ; des explosions de ce genre peuvent entrainer des détériorations graves du four. En outre les explosions causent des perturbations très importantes de régime de combustion du four.

Pour améliorer les capacités d'incinération en déchets liquides combustibles livrés en fûts, des installations d'incinération de déchets industriels, on a proposé ou expérimenté diverses solutions, qui apparaissent imparfaites.

- Les fûts sont découpés et compactés dans un déchiqueteur, avec récupération des déchets liquides qui s'échappent ; ces déchets sont incinérés, à part, notamment par pulvérisation à la lance dans une tour de postcombustion, tandis que les ribblons de fûts déchiquetés et compactés sont calcinés mélangés à des déchets solides, dans un four tournant par exemple. Ce processus nécessite des investissements importants car, le déchiquetage à l'air libre entraînant des risques excessifs d'incendie et d'explosion, il est nécessaire d'opérer dans une enceinte sensiblement étanche à atmosphère inerte, azote notamment, avec des dispositifs de manutention à distance, et de passage à travers des sas.

- Ouverture des fûts, notamment par défoncement d'un fond supérieur, et vidange des fûts dans une fosse de recueil, puis écrasement à la presse des fûts vidés. Là encore, les déchets liquides sont incinérés par pulvérisation comme dans le processus précédent, tandis que les fûts écrasés sont calcinés avec des déchets solides.

Les risques d'incendie ou d'explosion sont réduits par rapport au processus précédent avec déchiquetage, et le défoncement peut être effectué à l'air libre, moyennant toutefois des précautions strictes. Mais le défoncement des fûts et leur vidage nécessite des manutentions effectuées directement par du personnel ; ce personnel est exposé à l'inhalation de vapeurs, ou à des projections de liquides, à des doses dangereuses (carbures aromatiques, solvants industriels, etc...). L'évacuation des fûts vidés vers la presse nécessite encore une manipulation.

Pour remédier à ces insuffisances, l'invention propose un dispositif de dépotage par écrasement de fûts contenant des déchets fluides combustibles, en vue de l'incinération de leur contenu, tant par combustion des déchets dépotés que par calcination des fûts écrasés, ces fûts étant du type à corps de révolution et deux fonds normaux à l'axe du corps, caractérisé en ce qu'il comporte, au-dessus d'une fosse prévue pour recevoir des déchets fluides à incinérer, un corset apte à encercler un fût avec son axe de corps vertical, et formé de deux coquilles semi-cylindriques séparables, et, respectivement en dessous et en dessus du corset, un sommier ajouré définissant un repos pour un fond de fût, qui sera dit ci-après fond inférieur, et un coulisseau à course verticale terminé par un pilon apte à porter sur le fond supérieur du fût, un perforateur mobile entre une position éclipsée à un niveau inférieur à celui du sommier, et une position en saillie où, dépassant le niveau du sommier, il vient crever le fond inférieur du fût, et un mécanisme de pilotage apte à commander en séquence, à partir d'une configuration initiale où le coulisseau haut, les coquilles séparées et le perforateur éclipsé ménagent à un fût son repos sur le sommier, le rapprochement des coquilles en corset autour du fût, une première course en descente du coulisseau jusqutà faire porter le pilon sur le fond supérieur, la saillie puis l'éclipsage du perforateur, une seconde course en descente du coulisseau jusqu'à un degré d'écrasement déterminé du fût, puis un retour à la configuration initiale.

Le percement du fond inférieur du fût, qui est le résultat premier procuré par le dispositif, écarte pratiquement tout risque d'incendie et d'explosion, car le perforateur attaque le fond inférieur dans la zone de boue imprégnée de déchets liquides, de sorte qu'il ne peut se former de point chaud dans une phase vapeur. On sait en effet qu'en règle générale l'allumage d'un combustible liquide n'est possible que s'il est provoqué dans la phase vapeur qui le surmonte, ou dans une phase liquide finement dispersée dans un gaz comburant.

De plus, l'expulsion du liquide avec la boue de fond résulte de l'écrasement du fût, de sorte que le liquide sort du fût en jets continus, et que le fût vidé est à l'état de galette et ne contient que des traces de liquide et une faible quantité de vapeur, sans que de l'air ait pu y pénétrer. Les fûts écrasés en galettes ne risquent pas d'exploser dans le four, ni même de dévaler le four en roulant.

Enfin, la manoeuvre du dispositif peut être conduite à distance, les manutentions de fûts se réduisant, outre les manoeuvres spécifiques de prise dans le corset, perçage du fond, et écrasement au pilon soumises au pilotage mécanique, à l'amenée des fûts en position verticale, et l'évacuation des galettes écrasées.

De préférence, les coquilles de corset sont montées en bout de coulisseaux respectifs à axes horizontaux et alignés sur une droite passant par l'axe du fût et alignés sur une droite passant par l'axe du corps de fût en repos sur le sommier.

En outre, on peut prévoir que les courses de coulisseaux à axes horizontaux sont suffisantes pour, outre dégager l'accès d'un fût au sommier en configuration initiale, et rapprocher les coquilles en corset autour d'un fût au repos sur le sommier, définir une position d'évacuation du fût écrasé où les coquilles rapprochées sont au-delà de l'aplomb du sommier. Grâce à cette disposition, après que le fût, posé sur le sommier et enserré dans le corset, a été écrasé par le pilon, et que celui-ci est relevé, les coquilles rassemblées en corset peuvent se décaler ensemble jusqu'à porter le fût écrasé à sa position d'évacuation, où, libéré par l'écartement d'au moins une coquille, il tombe sur un chemin d'évacuation, à côté du sommier.

En disposition préférée, le dispositif comporte une voie de chargement constituée d'un transporteur apte à recevoir des fûts avec leurs axes de corps verticaux, et les déplacer suivant une direction longitudinale passant par l'axe de corps d'un fût au repos sur le sommier et perpendiculaire aux axes des coulisseaux horizontaux, et équipé d'un moyen d'arrêt capable, en réponse au repos d'un fût sur le sommier, d'interdire l'avance des fûts sur le transporteur.

De préférence, le perforateur comprend une pluralité de poinçons à axes parallèles verticaux au moins en position de saillie, et disposés en couronne centrée sur l'axe du corps du fût dans le corset. Cette disposition évite que la perforation du fond induise des déformations asymétriques du fond inférieur, préjudiciables à une vidange efficace du fût.

Selon un mode d'exécution préféré, chaque poinçon comporte deux lames planes en triangles isocèles dont les sommets, formant pointes, et les bissectrices de l'angle au sommet correspondant sont confondus, et est, en section normale aux bissectrices, cruciforme;
De tels poinçons créent des ouvertures carrées dont les diagonales sont les lignes de coupe des deux lames, et les côtés sont bordés de rebords roulés vers le haut triangulaires. Ainsi, non seulement l'effort de perçage est réduit par rapport à des poinçons pleins à section carrée, mais en outre ces poinçons, engagés dans le fond du fût n'obturent pas les ouvertures qu'ils créent, ne retardent pas la sortie du contenu liquide des fûts, et ne risquent pas, non plus, de se coincer dans les ouvertures.

En disposition préférée également, le coulisseau à course verticale qui porte le pilon est équipé d'un capteur de poussée associé à un détecteur de seuil de poussée, afin d'arrêter la course du coulisseau lorsque la résistance du fût à l'écrasement s'accroît brusquement, en résultat du plissement complet du corps. Le pressage du fût parallèlement à l'axe du corps, entre le pilon et le sommier, en conjonction avec le maintien latéral par le corset, provoque la formation de plis plus ou moins réguliers de la paroi latérale du fût, analogue à un accordéon. Lorsque les faces affrontées des plis viennent au contact, le mode d'écrasement du fût change de nature.

Un accroissement d'écrasement du fût supposerait un forgeage des plis, sous un effort considérablement accru, sans effet pratique sur la vidange.

Des caractéristiques secondaires et des avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description qui va suivre à titre d'exemple, en référence aux dessins annexés dans lesquels
la figure 1 est une élévation générale d'un dispositif selon l'invention
la figure 2 est une vue partielle latérale d'un perforateur
la figure 3 est une vue de dessus, à plus petite échelle, du perforateur représenté figure 2
les figures 4 à 9 représentent, schématiquement, les six configurations successives du dispositif de dépotage selon l'invention, correspondant aux opértions successives de dépotage et écrasement.

Selon la forme de réalisation choisie et représentée figure 1, le dispositif de dépotage selon l'invention est aménagé dans un bâti en charpente métallique 14 dans son ensemble. Les fûts 1 dont il s'agit sont ici des fûts métalliques pour produits pétroliers, d'une capacité de 200 litres environ, et contiennent des déchets liquides combustibles, qui comportent communément, une couche de boue plus ou moins épaisse à la partie inférieure, une phase liquide occupant la majeure partie du volume du fût, et, surmontant la phase liquide, une phase gazeuse constituée de vapeurs émises par la phase liquide, avec généralement un peu d'air qui n'a pas été évacué lors du remplissage du fût avec les déchets liquides.

Le fût I comporte un corps cylindrique la avec des ceintures annulaires pour le roulement, et deux fonds lb et îc rapportés perpendiculairement à l'axe du corps par sertissage multiple. Dans toute la description qui suit, les fûts seront considérés en position avec l'axe du corps vertical, position qui sera dite également station verticale, de sorte que le fond lb sera dit fond inférieur, et le fond lc supérieur.

On notera que, lorsque le fût comporte une bonde disposée sur un fond et fermée par un bouchon, on préférera que le fond qui porte la bonde soit le fond supérieur.

Pour le dépotage, le fût 1 a été amené à reposer centré sur un sommier 2 en forme de couronne avec une ouverture centrale de diamètre inférieur au diamètre intérieur du fût 1 mais supérieur au rayon de ce fût, reposant par des pieds 2a, 2g. L'axe du corps du fût 1, vertical, est commun au sommier 2, et à un coulisseau de presse ou vérin hydraulique 4, monté à la partie supérieure du bâti 14. La tige de vérin 4a, formant coulisseau, est terminée vers le bas par un pilon 3, formé d'un disque avec un diamètre à peine supérieur au diamètre du corps la, à l'intérieur des ceintures de roulement.

De part et d'autre du fût 1 sont disposées deux coquilles 5 et 7 ayant intérieurement la forme de demicylindres. Ces coquilles 5 et 7 sont montées à l'extrémité de coulisseaux horizontaux 6 et 8 respectivement, constitués de vérins hydrauliques, fixés sur le bâti 14 avec leurs axes alignés suivant une direction, dans le plan de figure, qui coupe l'axe du corps de fût 1 reposant sur le sommier 2. Cet axe de coulisseaux horizontaux 6 et 8 est disposé à mi-hauteur des coquilles 5 et 7, qui sont un peu plus courtes que le fût 1 pour éviter de buter sur le sommier 2 tout en s'élevant sensiblement jusqu'au niveau du fond supérieur lc. Les coquilles 5 et 7 sont guidées à leur partie supérieure par des fourreaux 15 et 17 glissant sur des colonnes de guidage 16, en avant et en arrière, pour le dessin, du pilon 3, et par des tiges 15', 17' à leur partie inférieure, coulissant dans des bagues (non représentées) fixées aux montants du bâti 14.

Sur la figure 1, les coquilles 5 et 7 sont représentées dans leurs positions d'écartement extrême. Le coulisseau 6 est reculé de telle sorte que l'accès du fût 1 sur le sommier 2 est dégagé pour un fût en station verticale progressant perpendiculairement au plan de figure en partant de l'avant de ce plan. Les coquilles 5 et 7 peuvent être amenées, par des courses appropriées des coulisseaux 6 et 8, à former un corset cylindrique qui enserre le fût reposant sur le sommier. Mais de plus, la course du coulisseau 6 est suffisante pour que, la coquille 7 étant à sa position extrême écartée, telle que représentée à la figure 1, la coquille 5 vienne la rejoindre pour constituer le corset.Dans l'axe du corset dans cette position est disposé un poussoir vertical 19b capable de coulisser sous l'action d'un vérin à longue course 19a depuis une position haute au-dessus du corset, jusqu'à une position basse où il dépasse par le bas du corset ; et, en dessous, est située l'entrée dtun couloir vibrant 19, qui définit une voie d'évacuation pour un fût écrasé 1', voie perpendiculaire au plan de figure, comme il sera commenté plus loin, en référence aux figures 4 à 9.

Sous le sommier 2 peut venir se mettre en place un perforateur 9, monté sur la tige d'un vérin 10, lui-même monté ici sur une traverse 11 coulissant sous l'action d'un vérin 12, pour déplacer le perforateur 9 depuis une position latérale écartée du sommier, jusqu'à une position, telle que représentée figure 1, où le perforateur 9 est centré sur l'axe du fût 1. Dans cette position représentée, le perforateur 9 éclipsé à un niveau inférieur à celui du sommier 2, peut être élevé jusqu'à un niveau supérieur à celui de la face supérieure du sommier 2, afin de venir crever le fond lb du fût 1.

Dans la position latérale écartée, le perforateur 9 et sa traverse coulissante 11 dégagent totalement l'ouverture centrale du sommier 2 ; dans sa position de travail, centrée sur l'axe du fût 1, le perforateur 9 est soutenu, contre l'effort vertical descendant en réaction de la poussée du perforateur 9, crevant le fond inférieur lb du fût, par l'extrémité de la traverse 11 portant sur une butée (non représentée) fixée au pied 2a, et la partie arrière de la traverse portant sur un galet (non représenté fixé au pied 2b).

En dessous de l'ouverture du sommier 2 est disposé un canal vibrant 18, qui recueillera le liquide exprimé du fût 1, et le conduira vers une fosse d'où il sera repris pour être brûlé. Ce point également sera commenté plus loin.

En se référant aux figures 2 et 3, on voit que le perforateur 9 comporte quatre poinçons 21 montés aux extrémités des quatre branches d'une croix grecque 20, de façon à être répartis sur un cercle qui vient se centrer sur l'axe du corps de fût 1. Chaque poinçon est formé de deux lames 22 et 23 en triangle isocèle avec le sommet formant pointe 24 de l'angle entre côtés égaux et la bissectrice de cet angle, communs. La lame 22 est, sur la figure 3, représentée de bout, tandis que la lame 23 est représentée de front, de sorte que leur assemblage, vu en plan, est cruciforme.

On comprendra qu'ainsi, chaque poinçon 21 va crever le fond lb en formant deux fentes disposées en diagonales d'un carré. Les parties triangulaires entre les fentes se roulent suivant des génératrices constituant côté du carré, vers l'intérieur du fût, en résultat de la pénétration du poinçon. Comme il a déjà été évoqué, ce mode de perforation forme des ouvertures qui ne sont pas obturées par les poinçons, de sorte que la sortie du liquide peut se produire avant le retrait du poinçon, et surtout l'effort de perforation, et les risques de coincement du poinçon dans l'ouverture sont notablement réduits.

On va maintenant décrire, en référence aux figures 4 à 9, la succession des opérations qu'effectue le dispositif.

On comprendra que toutes ces opérations sont conduites par un mécanisme de pilotage, dont la réalisation relève des compétences d'un homme du métier, dès lors que la succession des opérations est définie. De plus, les équipements des coulisseaux comportent des capteurs de position, convenablement disposés, pour définir les diverses positions des organes déplacés, en fonction des étapes opératoires. Sur ce point également, un homme du métier saura comment disposer ces capteurs.

La figure 4 représente la configuration du dispositif au chargement. Un fût 1 a été amené en position de bout sur le sommier 2, par un transporteur à rouleaux non représenté, dirigé perpendiculairement au plan de figure, et en avant de celui-ci. Les deux coquilles 5 et 7 sont en positions extrêmes écartées, libérant ainsi l'accès au sommier. Le pilon 3, en bout du coulisseau 4, est en position haute, ainsi que le poussoir 19b. Enfin le perforateur 9 est en position éclipsée basse, et écarté latéralement.

Puis le dispositif prend la configuration représentée figure 5, avec les deux coquilles réunies en corset autour du fût dont l'axe de corps est centré sur le sommier 2 et en alignement avec l'axe du coulisseau vertical 4. Le pilon 3 est descendu en appui sur le fond supérieur du fût.

Puis, comme représenté figure 6s sans nouveau déplacement du pilon 3 et des coquilles 5 et 7 (ici présentées partiellement arrachées), la traverse 11 a été avancée jusqu'à disposer le perforateur 9 coaxialement au fût, puis le vérin 10 déployé pour crever le fond inférieur du fût en quatre points.

Comme on le voit à la figure 7, le perforateur 9 a été rétracté et éclipsé latéralement, après quoi le vérin du coulisseau 4 étant mis en pression, le pilon 3 descend en écrasant le fût en accordéon 1'. Les matières liquides contenues dans le fût 1 sont expulsées dans le canal vibrant 18, d'où ils sont conduits à une fosse de recueil en vue de leur combustion. Le vérin de coulisseau vertical 4 est équipé d'un capteur de pression, qui enregistre une grandeur proportionnelle à l'effort d'écrasement. Lorsque l'écrasement du fût 1' est accompli, les parois affrontées des plis étant en contact étroit, la pression dans le vérin 4 croît brutalement tandis que la descente du pilon 3 est pratiquement interrompue. En réponse, le vérin 4 remonte le pilon 3 en position haute.

La figure 8 montre le transfert du fût écrasé jusqu'à une position d'évacuation. Le vérin de coulisseau horizontal 6 s'est mis en expansion pour pousser la coquille 5 en appui sur la coquille 7 jusqu'à ramener celle-ci à sa position extrême écartée. Les coquilles 5 et 7, réunies en corset, retiennent entre elles le fût écrasé 1', qui vient ainsi à l'aplomb du poussoir 19b et du couloir vibrant, et à l'écart du sommier 2.

Puis comme représenté figure 9, le poussoir 19b est repoussé vers le bas par le vérin 19a, tandis que la coquille 5 revient à sa position extrême écartée ; le poussoir 19b fait tomber le fût écrasé 1' dans le couloir vibrant 19, d'où il est conduit à proximité du four pour calcination.

Par la remontée du poussoir 196, on retrouve la configuration initiale, et un nouveau fût 1 peut être mis à reposer sur le sommier 2.

Le transporteur à rouleaux pour des fûts reposant sur un fond est classique, et sa description n'est pas nécessaire pour comprendre le fonctionnement du dispositif de dépotage. Toutefois, on comprendra que ce transporteur sera muni d'un moyen d'arrêt, tel que, un fût de tête étant mis à reposer sur le sommier 2, le mouvement du transporteur est arrêté tandis qu'une butée vient interdire la progression du fût suivant le fût de tête.

Par ailleurs on comprendra que la position du fût 1 sur le sommier 2 à l'étape représentée figure 4 peut n'être pas rigoureuse, l'avancée des coquilles 5 et 7 venant rectifier, si nécessaire, la position du fût 1.

On appréciera que, d'une part, on vide le fût de son contenu liquide sans échappement dangereux de la phase gazeuse, et que le liquide est conduit à la fosse en préparation de sa destruction par combustion sans manipulations humaines.

D'autre part le fût, vidé, est compacté dans une forme bien adaptée à sa calcination au four, et amené par le couloir vibrant à proximité de la zone de chargement du four.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples décrits, mais en embrasse toutes les variantes d'exécution, dans le cadre des revendications.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de dépotage par écrasement de fûts (1) contenant des déchets fluides combustibles, en vue de l'incinération de leur contenu, tant par combustion des déchets dépotés que par calcination des fûts écrasés, ces fûts étant du type à corps de révolution et deux fonds normaux à l'axe du corps, caractérisé en ce qu'il comporte, au-dessus d'une fosse prévue pour recevoir des déchets fluides à incinérer, un corset (5, 7) apte à encercler un fût (1) avec son axe de corps vertical, et formé de deux coquilles semi-cylindriques séparables, et, respectivement en dessous et en dessus du corset, un sommier ajouré (2) définissant un repos pour un fond de fût, qui sera dit ciaprès fond inférieur (lu), et un coulisseau (4) à course verticale terminé par un pilon (3) apte à porter sur le fond supérieur du fût (lc), un perforateur (9) mobile entre une position éclipsée à un niveau inférieur à celui du sommier (2), et une position en saillie où, dépassant le niveau du sommier (2), il vient crever le fond inférieur (lb) du fût, et un mécanisme de pilotage apte à commander en séquence, à partir d'une configuration initiale où le coulisseau (4) haut, les coquilles séparées (5, 7) et le perforateur (9) éclipsé ménagent à un fût son repos sur le sommier, le rapprochement des coquilles (5, 7) en corset autour du fût (1), une première course en descente du coulisseau (4) jusqu'à faire porter le pilon (3) sur le fond supérieur (lc), la saillie puis l'éclipsage du perforateur (9), une seconde course en descente du coulisseau (4) jusqu'à un degré d'écrasement déterminé du fût (1), puis un retour à la configuration initiale.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les coquilles de corset (5, 7) sont montées en bout de coulisseaux respectifs (6, 8) à axes horizontaux et alignés sur une droite passant par l'axe du corps de fût (1) en repos sur le sommier (2).

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que les courses des coulisseaux (6, 8) à axes horizontaux sont suffisantes pour, outre dégager l'accès d'un fût (1) au sommier (2) en configuration initiale, et rapprocher les coquilles (5, 7) en corset autour d'un fût (1) au repos sur le sommier (2), définir une position d'évacuation du fût écrasé (1') où les coquilles rapprochées en corset sont au-delà de l'aplomb du sommier (2).

4. Dispositif selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que le dispositif comporte en outre une voie de chargement constituée d'un transporteur apte à recevoir des fûts (1) avec leurs axes de corps verticaux et les déplacer suivant une direction longitudinale passant par l'axe de corps d'un fût au repos sur le sommier (2) et perpendiculaire aux axes des coulisseaux horizontaux (6, 8), et équipé d'un moyen d'arrêt capable, en réponse au repos d'un fût sur le sommier (2), d'interdire l'avance des fûts sur le transporteur.

5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le sommier (2) présente une ouverture centrale circulaire, avec un diamètre au moins égal au rayon des fonds de fûts.

6. Dispositif selon une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le pilon (3) est de forme circulaire, avec un diamètre compris entre le diamètre intérieur des fûts et le diamètre intérieur du corset.

7. Dispositif selon une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le perforateur (9) comprend une pluralité de poinçons (21) à axes parallèles verticaux au moins en position de saillie, se terminant en pointe (24) vers le haut, et disposés en couronne centrée sur l'axe de corps de fût dans le corset.

8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que chaque poinçon comporte deux lames planes (22, 23) en triangle isocèle dont le sommet, formant pointe (24), et les bissectrices de l'angle entre côtés égaux sont confondus, et est, en section normale aux bissectrices, cruciforme.

9. Dispositif selon une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le coulisseau (4) à course verticale est équipé d'un capteur de poussée associé à un détecteur de seuil de poussée, apte à provoquer l'arrêt de la course en descente du coulisseau (4) en réponse à l'accroissement de résistance à l'écrasement du fût résultant d'un degré de plissement complet du corps.