FR2670758A1 - Procede et dispositif de transfert de produits a pate molle entre un distributeur sequentiel et un tapis transporteur. - Google Patents

Abstract

Le procédé de transfert de produits à consistance plastique du type produits à pâte molle, entre un distributeur séquentiel (4) et un tapis transporteur (5) consiste: - à réceptionner le produit (2) provenant du distributeur (4) sur des moyens de réception (7) en poste, c'est-à-dire immobiles ou sensiblement immobiles au niveau du distributeur (4), - à entraîner ces moyens de réception (7) vers le tapis transporteur (5) à une vitesse sensiblement égale à celle dudit tapis (5) pour réaliser la dépose du produit (2) sur ledit tapis (5) à une vitesse relative nulle ou sensiblement nulle. Le dispositif pour la mise en œuvre du procédé est constitué d'un tapis (6) sans fin à auges (7) à pas variable. Ce tapis (6) est guidé entre une première roue (8) d'entraînement à mouvement séquentiel et une seconde roue (10) d'entraînement à mouvement de rotation continue, synchronisé avec celui du tapis transporteur (5).

Description

La présente invention concerne un procédé de transfert de produits à consistance plastique du type produits à pâte molle, entre un distributeur séquentiel et un tapis transporteur ; ce procédé permet par exemple la dépose de pâtons de pain ou de baguettes de pain en pâte crue, prépoussés ou précuits, sortant de façonneuse, sur le tapis d'un surgélateur. L'invention concerne encore le dispositif pour la mise en oeuvre du procédé et l'installation de surgélation comprenant un tel dispositif.

Les pâtons de pains ou de baguettes de pain sont des produits particulièrement délicats à manipuler, et il est impératif de les surgeler selon les critères requis pour l'emballage et la commercialisation si l'on veut éviter les pertes en sortie du surgélateur. Les pâtons surgelés sont des produits très fragiles et leur rupture est inévitable s'ils ne sont pas parfaitement rectilignes en fin du processus de surgélation.

La présente invention a pour but de surmonter les difficultés liées à la manipulation de ces produits elle propose un procédé et des moyens de mise en oeuvre qui permettent de déposer de façon automatique des produits du type pâtons de pains ou de baguettes venant de la façonneuse, sur le tapis plan du surgélateur, de telle manière que les produits soient - disposés à intervalles réguliers pour une occupation optimum de la surface utile du tapis, - rectilignes quand ils sont déposés sur la bande du surgélateur, - disposés perpendiculairement au tapis dans le sens de son déplacement, et ceci en douceur, pour ne pas subir de déformation quand le tapis se conforme en spirale en s'enroulant autour du tambour central ou sur lui-même.

Le procédé de transfert selon l'invention, pour des produits à consistance plastique tels que des produits à pâte molle, entre un distributeur séquentiel et un tapis transporteur consiste - à réceptionner le produit provenant du distributeur sur des moyens de réception en poste, ctest-à-dire immobiles ou sensiblement immobiles au niveau du distributeur - à entrainer ces moyens de réception vers le tapis transporteur, à une vitesse sensiblement égale à celle dudit tapis, pour réaliser la dépose du produit sur ledit tapis, à une vitesse relative nulle ou sensiblement nulle tenant compte du mouvement du produit sur ses moyens de réception.

L'invention concerne également le dispositif destiné à la mise en oeuvre du procédé et qui fait office d'interface entre le distributeur séquentiel et le tapis transporteur à mouvement d'avance continue.

Selon l'invention, ce dispositif est constitué d'un tapis sans fin à auges à pas variable, lequel tapis est guidé entre une première roue d'entraînement à mouvement séquentiel et une seconde roue d'entraînement dont le mouvement de rotation est continu et synchronisé avec celui du tapis transporteur.

Les deux roues d'entralnement tournent sensiblement à la même vitesse moyenne. Le pas variable des auges permet au mécanisme et en particulier aux produits disposés dans les auges, de passer d'un mouvement pas à pas à un mouvement continu. Le mouvement pas à pas permet de positionner une auge vide correctement sous le distributeur pour recevoir le produit ; le mouvement continu permet de déposer le produit de façon synchronisée sur le tapis transporteur.

Ce tapis à auges permet ainsi de compenser les variations de déplacement de l'avance pas à pas par rapport à l'avance continue. Ainsi, toujours selon l'invention, le tapis à auges comporte au moins une zone qui réalise une capacité minimale accumulatrice qui lui permet de prendre du retard ou de l'avance par rapport à la première roue d'entraînement.

Selon une autre disposition, le dispositif comporte un tapis sans fin à auges consistant en un tapis à chaines rétractables dont les maillons sont articulés entre eux au moyen de tiges transversales. Les extrémités des tiges sont fixées à un maillon et elles traversent librement une lumière longitudinale de guidage du maillon conjugué ; les tiges servent de moyen de suspension aux auges transversales qui sont rigides et préformées ou qui sont formées par une bande souple ou des portions de bandes.

Toujours selon l'invention, le dispositif comporte des moyens de régulation de la rotation de la première roue d'entraînement, en fonction d'un seuil d'avance ou de retard par rapport à la seconde roue d'entraînement.

Cette caractéristique permet de contrôler le nombre et la position des auges les unes par rapport aux autres sur les brins aller et retour du tapis sans fin.

Selon une forme de réalisation particulière, ces moyens de régulation sont constitués d'un mécanisme différentiel qui relie la première roue à avance pas à pas, à la seconde roue de marche continue. Ce mécanisme différentiel comporte des butées fin de course qui déclenchent l'avance ou l'arrêt de ladite première roue, indépendamment de la présence ou de l'absence de produits au niveau du distributeur.

Toujours conformément à l'invention, le dispositif interface comporte un mécanisme d'entraînement de la première roue du type "croix de Malte", entraînée par un motoréducteur à frein.

Selon une autre caractéristique, le dispositif comporte une roue d'entraînement supplémentaire disposée entre les brins aller et retour du tapis à auges et entraînée en continu de façon synchronisée avec la deuxième roue d'entraînement, de façon à augmenter la longueur de la portion de tapis tendu à mouvement uniforme continu.

Selon un premier mode de réalisation, le tapis transporteur est guidé de façon à réceptionner les produits disposés dans les auges, par simple gravité. Cette réception est réalisée dans un secteur du tapis à auges qui se déplace à une vitesse identique à celle dudit tapis transporteur. Selon une forme de réalisation particulièrement avantageuse, le tapis transporteur est guidé de façon à épouser le tapis à auges sur une portion de ce dernier qui correspond à la sortie gravitaire des produits hors des auges ; le tapis transporteur s'étend sensiblement horizontalement, en aval de ladite portion, et se sépare de cette dernière progressivement.

Selon un autre mode de réalisation, le dispositif interface comporte un tapis auxiliaire sans fin qui se déplace à une vitesse identique à celle du tapis à auges et à celle du tapis transporteur. Ce tapis auxiliaire est guidé de façon à épouser le tapis à auges sur une portion de ce dernier qui correspond à la sortie des produits hors des auges, par gravité ; les produits sont immédiatement repris par le tapis transporteur disposé horizontalement à la sortie de ladite portion doublée.

Mais l'invention sera encore illustrée, sans être aucunement limitée, par la description suivante de deux modes de réalisation particuliers, donnés à titre d'exemple et représentés sur les dessins annexés, dans lesquels - la figure 1 est une vue schématique, de côté, d'un premier mode de réalisation du dispositif selon l'invention ; - la figure 2 représente le dispositif vu de dessus - la figure 3 montre, de côté, un second mode de réalisation possible du dispositif, muni d'un tapis auxiliaire - la figure 4 est une vue agrandie des moyens de régulation de la rotation de la première roue d'entraînement, en forme de mécanisme différentiel.

Le dispositif interface 1 selon l'invention est avantageusement intégré dans une installation de surgélation de pâtons de pain ou de baguettes de pain en pâte crue prépoussée ou précuite. Ces produits mous 2, à consistance plastique, sortent de façon classique d'une façonneuse non représentée, au moyen d'un tapis transporteur 3 dont l'extrémité se situe au-dessus d'un distributeur séquentiel 4 en forme de goulotte longitudinale en V. Lorsqu'il s'agit de pâtons de baguettes de pain, les produits 2 ont une longueur voisine de 600 à 700 mm et un diamètre de l'ordre de 20 à 25 mm. Ils sont généralement disposés transversalement au sens de déplacement du tapis 3 et tombent dans le distributeur 4 par simple gravité.Les produits 2 sont destinés à être transférés au moyen du dispositif interface 1 sur un tapis de surgélateur 5, disposé en aval et qui consiste par exemple en un tapis sans fin, du type à mailles inox.

Pour des raisons d'encombrement, le tapis 5 est en général enroulé autour d'un tambour central et se conforme en spirale ; il peut également être conformé en spirale en s' empilant sur lui-même.

Le dispositif interface 1 est constitué d'un tapis sans fin 6 à auges 7 à pas variable. Ce tapis 6 est guidé entre une première roue d'entraînement 8 dont l'axe de rotation 9 est disposé sous le distributeur 4, sensiblement à la verticale de ce dernier, et une seconde roue d'entraînement 10 disposée à proximité du tapis surgélateur 5.

Le tapis sans fin 6 est sensiblement incliné vers le bas de l'amont vers l'aval et il assure la liaison entre le tapis transporteur 3 et le tapis surgélateur 5. I1 consiste en un tapis à chaînes latérales à pas variable pouvant s'allonger ou se rétracter ; ces chaînes sont constituées de maillons allongés 11 identiques, articulés les uns aux autres. Les maillons en vis à vis des chaînes latérales sont reliés par des tiges transversales 12 soudées à l'une des extrémités des maillons allongés 11 ; l'autre extrémité de ces maillons comporte une lumière oblongue 13 destinée à recevoir la tige 12 du maillon 11 conjugué. On comprend bien dès lors qu'on dispose d'un mouvement relatif des maillons 11 les uns par rapport aux autres en fonction de la longueur des lumières 13.Les distances qui séparent les tiges transversales 12 sont également variables en fonction de la longueur de cette lumière.

Les tiges transversales 12 servent de support soit à des auges rigides préformées, soit, comme on l'a représenté figure 1, à une bande flexible 14 qui, disposée convenablement, forme les auges 7. De façon avantageuse, la bande 14 est réalisée en fibres de verre téflonisées ; elle est thermorésistante, parfaitement anti-adhérente et répond aux normes alimentaires. La bande est solidarisée aux tiges 12 par exemple au moyen de demi coquilles longitudinales rivetées. Ce type de liaison rigide assure un maintien en forme correct de la bande et évite notamment les problèmes de retournement. Etant donné le mouvement relatif possible des tiges 12 les unes par rapport aux autres, le pas des auges 7 peut donc varier ; ce pas est fonction des produits convoyés, il peut par exemple, pour des pâtons de baguettes de pain, être compris entre 51 et 73,5 mm.

Le tapis sans fin 6, constitué d'une succession d'auges 7, est guidé par les roues d'extrémité 8 et 10 qui engrènent les deux chaînes latérales. Le tapis 6 est monté sur les roues 8 et 10 selon une position moyenne des auges 7 les unes par rapport aux autres. Il comporte, au départ, un nombre sensiblement identique d'auges 7 sur le brin aller 6', supérieur, et sur le brin retour 6", inférieur. Etant donné le mouvement relatif possible entre les auges 7 successives, il est possible d'associer les brins aller 6' et retour 6" à des guides latéraux 14, fixes, destinés à maintenir lesdits brins 6' et 6" rectilignes.

Une roue d'entraînement supplémentaire 15 peut être disposée entre les brins aller 6' et retour 6" du tapis à auges, à proximité de la roue d'entraînement 10. La fonction de cette roue 15 sera explicitée plus loin.

L'avance de la première roue d'entraînement 8 est réalisée pas à pas, dans le sens de la flèche 16, par l'intermédiaire d'un système du type "croix de malte" 17, partiellement et schématiquement représentée figure 1 ; cette croix 17 est entraînée par un motoréducteur à frein 18 ; elle est avantageusement montée sur un embrayage en forme de moyeu expansible qui permet de faciliter le réglage de la position des auges 7 par rapport au distributeur 4 ; on peut également prévoir d'y associer un limiteur de couple indexable (indexé par exemple à e de tour).

La deuxième roue d' entraînement 10, disposée à l'extrémité aval du tapis 6, côté tapis surgélateur 5, ainsi que la roue intermédiaire 15, sont entraînées à une vitesse constante synchronisée à l'avance dudit tapis surgélateur 5. L'entraînement se fait sur la roue 10, par un motovariateur piloté par le variateur de fréquence du tapis surgélateur ; l'autre roue 15 est entraînée par un système de connexion à chaîne 19 qui assure la synchronisation des deux roues 10 et 15 pour obtenir une souplesse du tapis 6 sensiblement identique sur les brins inférieurs et supérieurs. La roue 8 à mouvement séquentiel et le couple de roues 10, 15, à mouvement continu, sont entraînées globalement à des vitesses moyennes sensiblement identiques, ceci étant toutefois tempéré par des moyens de régulation décrits plus loin.

Selon le mode de réalisation représenté sur la figure 1, le tapis surgélateur 5 est conformé, du côté de la roue 10, de façon à réaliser un transfert en douceur des produits disposés dans les auges 7 sur leur surface plane de réception. A cet effet, le tapis 5 est guidé tout d'abord sur une roue supérieure 20 et ensuite par la roue 10 elle-même, de telle sorte qu'il épouse le tapis à auges 6 sur une portion 21 suffisamment longue et judicieusement choisie qui correspond à la zone de sortie gravitaire des produits 2 hors des auges 7. Etant donné le sens de rotation 22 de la roue 10, cette portion 21 se situe sensiblement sur le quart inférieur d'extrémité de ladite roue 10. En aval de cette portion 21, dans laquelle le tapis 5 vient se plaquer contre l'ouverture supérieure des auges 7, ledit tapis 5 s'étend sensiblement horizontalement et se sépare progressivement du tapis à auges 6 qui est incliné, de 10 à 15 par rapport audit tapis 5.

Selon un second mode de réalisation représenté figure 3, l'extrémité aval du tapis 6 est associée à un tapis auxiliaire 23, sans fin, guidé sur deux roues 24, 25 et sur un couteau 26. Le tapis auxiliaire 23 consiste en une simple bande transporteuse de qualité alimentaire ; elle est entraînée par la roue motrice 24 ellemême entraînée par la roue 10 par des moyens conventionnels du type à chaînes ou à pignons qui permettent une rotation des deux roues 10 et 24 en sens inverse l'une de l'autre et à la même vitesse. Un contrepoids 27 disposé entre les roues 24 et 25 permet de régler la tension de la bande 23, laquelle pour des raisons techniques de guidage, doit avoir une longueur supérieure à 1,5 fois sa largeur.

L'extrémité du couteau 26 est arrondie et présente un diamètre minimum de l'ordre de 8 mm. La roue 25 et le couteau 26 sont disposés de façon à guider le tapis 23 pour épouser le tapis 6 à auges sur la portion 21 qui correspond à la zone de sortie gravitaire des produits 2 hors des auges 7 ; cette portion, comme on l'a vu ciavant en liaison avec la figure 1, se situe sensiblement sur le quart inférieur d'extrémité de la roue 10. Le brin supérieur du tapis surgélateur 5 est disposé horizontalement, sensiblement dans le même plan que le couteau 26. Le tapis 5 est guidé de façon à faire immédiatement suite à la portion doublée 21, de telle sorte qu'il puisse reprendre les produits 2 extraits des auges et supportés par le tapis 23.

Ce mode de réalisation permet une adaptation du dispositif interface à une installation de surgélation existante ; elle ne nécessite pas la présence d'un guidage particulier du tapis surgélateur 5 pour épouser le tapis 6 à auges tel qu'on le prévoit dans le mode de réalisation de la figure 1.

Pour assurer un fonctionnement correct, le dispositif comporte des moyens 28 de détection des produits 2, en amont ou au niveau du distributeur 4. Le système à croix de Malte 17 comporte également deux détecteurs de position 29 et 30 qui permettent, pour l'un, d'empêcher l'ouverture du distributeur 4 lorsque les auges 7 sont en mouvement, et pour l'autre, d'arrêter la motorisation 18 lorsque la croix 17 est dans une position précise qui correspond au positionnement d'une auge 7 sous le distributeur 4.

Ces différents détecteurs 28, 29 et 30 permettent, lorsqu'un produit 2 est détecté, de commander le motoréducteur 18 qui actionne la "croix de Malte" 17 pour placer correctement une auge 7 vide sous le distributeur à goulotte 4, prête à recevoir un produit ; la goulotte 4 peut alors s'ouvrir et libérer le pâton qui est réceptionné dans l'auge 7 immobile. A titre d'exemple, la rotation d'un tour du motoréducteur 18 peut donner une rotation de l/lOème de tour de la roue 8 entraînant les auges 7. Le temps de rotation du motoréducteur 18 peut être, pour chaque cycle, de l'ordre de 0,5 s et le temps de chargement du produit, de l'ordre de 1 s.

Lorsqu'un autre produit 2 est détecté par la cellule 28, le motoréducteur commence un nouveau cycle.

A l'autre extrémité du tapis sans fin 6, les roues 10 et 15 entraînent les auges 7 pleines selon un mouvement continu, pour déposer les produits de façon progressive sur le tapis surgélateur 5, éventuellement par l'intermédiaire du tapis auxiliaire 23. Lorsque le tapis 6 passe sur la roue d'extrémité 10, les auges 7 se retournent complètement ; le transfert des produits 2 des auges 7 sur le tapis 5 ou 23 s'effectue dans la portion de contact 21, tout en douceur grâce à la synchronisation des mouvements des tapis 6 et 5 ou 6, 23 et 5. Une fois le transfert complètement réalisé, éventuellement par passage des produits du tapis auxiliaire 23 sur le tapis 6 qui lui fait suite, ce dernier s'écarte progressivement du tapis 5 en libérant complètement les produits 2.

Les produits 2 sont ainsi déposés sur le tapis 5 en conservant leur forme rectiligne et rigoureusement perpendiculaires au sens de déplacement dudit tapis.

La présence de la roue supplémentaire 15 permet d'augmenter la longueur de la portion de tapis 6 qui se déplace à vitesse constante. Cette portion à vitesse constante stétend entre les points A et B ; dans cette portion, les auges 7 sont écartées au maximum les unes des autres et on évite ainsi les problèmes de mauvais positionnement des auges entre elles qui pourrait entraîner des contacts entre le tapis 6 et les produits 2 lorsque les tapis 5 et 6 se désolidarisent l'un de l'autre.

Sur la portion CD du tapis 6, les auges 7 sont également écartées au maximum, ceci pour assurer une prise en charge correcte par la roue d'extrémité 8.

Dans les zones intermédiaires DA et BC, le tapis 6 à pas variable permet de compenser les variations de déplacement de l'avance pas à pas par rapport à l'avance continue. Les portions DA et BC, prises dans le sens d'avancement du tapis 6, servent de capacité accumulatrice et permettent le passage progressif du déplacement pas à pas au déplacement continu et inversement.

Des moyens en forme de patins 31 permettent d'assurer un écartement maximum des auges 7 juste avant les points
A et C du circuit ; ils permettent une retension du tapis 6 avant les roues 8 et 10. Ces patins freineurs 31 sont montés pivotants sur un axe 32, ils sont soumis à des moyens élastiques en forme de ressort 33 qui permettent d'assurer une pression sur l'extrémité du patin qui est à l'opposé à l'axe 32, de telle sorte que ledit patin s oppose à la progression des tiges 12. Lorsque l'écartement maximum est obtenu, la force de traction est supérieure à la force de freinage et la tige 12 passe le patin. Le patin 31 disposé au niveau du point A permet de positionner les auges 7 selon un écartement maximum de telle sorte qu'elles conservent cette position sur tout le secteur AB d'entraînement en continu.Le patin 31 disposé au niveau du point C permet de positionner les auges 7 selon un écartement maximum qui correspond à l'engrènement correct du tapis 6 sur la roue 8.

Un fonctionnement théorique correct est obtenu lorsque les roues 10 et 15 d'une part et la roue 8 d'autre part tournent à des vitesses globales identiques. Cependant, étant donné l'assujettissement du mouvement de rotation de la roue 8 aux moyens de détection 28, 29, 30 et étant donné également certaines difficultés de réglage mécanique, il est nécessaire de contrôler la position des auges 7, tant à l'aller, qu'au retour, afin d'éviter d'atteindre les limites de la mécanique quant aux tensions des auges entre elles.

Ce contrôle est réalisé au moyen d'un dispositif différentiel 34 reliant la roue 15 de marche en continu, à la roue 8 à avance pas à pas. Ce système différentiel, représenté sur la figure 2 et, schématiquement, figure 4, donne la position des auges et contrôle la rotation de la roue 8, par action sur des fins de course 35 et 36 lorsque l'on atteint des seuils déterminés liés aux limites de la mécanique.

Le système différentiel 34 est constitué de façon classique d'un ensemble de pignons coniques engrenant les uns les autres. On comprend bien qu'une différence de vitesse de rotation entre les roues 15 et 8 entraîne la rotation du corps 37 autour de l'axe 38. Etant donné le mouvement continu d'un côté et le mouvement pas à pas de l'autre, en fonctionnement normal, le corps 37 oscille autour d'une position moyenne, sans toutefois atteindre les seuils limites déterminés au préalable.Les fins de course réglables 35 et 36 assurent les fonctions suivantes - lorsque les auges 7 sont tendues sur le brin retour 6", la butée 39 du corps 37 atteint la fin de course 36 laquelle consiste en un contacteur qui se déclenche et interdit l'avance pas à pas de la roue 8, quelle que soit l'arrivée du produit 2, - inversement, lorsque les auges 7 sont tendues sur le brin aller 6', la butée. 39 atteint le contacteur 35 qui ordonne l'avance pas à pas, meme en l'absence de produits.

Pour renforcer la sécurité du dispositif il est possible de rajouter des fins de course 40 et 41 disposées respectivement à la suite des fins de course 35 et 36 et permettant, si elles sont atteintes par la butée 39, d'arrêter l'ensemble des motorisations.

Le dispositif selon l'invention peut etre réglé pour assurer un débit moyen de 2400 produits par heure.Toutefois, ces caractéristiques structurelles permettent de prendre en compte une variation de capacité instantanée de la façonneuse sur une période variant de 3 à 10 s, c'est-à-dire d'assurer la prise en charge de produits sortant de la façonneuse en des intervalles de temps très rapprochés.

Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées dans les revendications ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières et n'en limitent aucunement la portée.

Claims (14)

- REVENDICATIONS

1.- Procédé de transfert de produits à consistance plastique du type produits à pâte molle, entre un distributeur séquentiel (4) et un tapis transporteur (5), caractérisé en ce qu'il consiste - à réceptionner le produit provenant du distributeur sur des moyens de réception (7) en poste, c'est-à-dire immobiles ou sensiblement immobiles au niveau du distributeur (4), - à entrainer ces moyens de réception (7) vers le tapis transporteur (5) à une vitesse sensiblement égale à celle dudit tapis (5) pour réaliser la dépose du produit sur ledit tapis (5) à une vitesse relative nulle.

2.- Dispositif servant d'interface entre un distributeur séquentiel (4) et un tapis transporteur (5) à mouvement d'avance continue, pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un tapis sans fin (6) à auges (7) à pas variable, lequel tapis (6) est guidé entre une première roue d'entraînement (8) à mouvement séquentiel, et une seconde roue d'entraînement (10) à mouvement de rotation continue, synchronisé avec celui du tapis transporteur (5).

3.- Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le tapis (6) à auges (7), comporte au moins une zone réalisant une capacité minimale accumulatrice qui lui permet de prendre du retard ou de l'avance par rapport à la première roue d'entraînement (8).

4.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce qu'il comporte un tapis sans fin (6) à auges (7) consistant en un tapis à chaînes à pas variable dont les maillons (11) sont articulés entre eux au moyen de tiges transversales (12), les extrémités desdites tiges (12) étant fixées à un maillon (11) et traversant librement une lumière longitudinale(l3) de guidage du maillon (11) conjugué, lesdites tiges transversales (12) servant de moyens de suspension aux auges transversales (7) préformées rigides ou formées par une bande flexible ou des portions de bandes.

5.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de détection (28, 29, 30) des produits (2) et de la position des auges (7), aptes à commander le cycle de marche de la première roue d'entraînement (8).

6.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (34) de commande de la rotation de la première roue d'entraînement (8), en fonction d'un seuil d'avance ou de retard par rapport à la seconde roue d'entraînement (10, 15).

7.- Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens de régulation sont constitués d'un mécanisme différentiel (34) reliant la première roue (8) à avance pas à pas à la seconde roue (10, 15) de marche en continu, ce mécanisme différentiel comportant des butées fin de course (35, 36) déclenchant l'avance ou l'arret de ladite première roue (8), indépendamment de la présence ou de l'absence de produits (2).

8.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisé en ce qu'il comporte un mécanisme d'entraînement de la première roue (8) du type croix de Malte (17) entraînée par un motoréducteur à frein (18).

9.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte une roue d'entraînement (15) supplémentaire disposée entre les brins aller (6') et retour (6") du tapis (6) à auges et entraînée en continu de façon synchronisée avec la deuxième roue d'entraînement (10) afin d'augmenter la longueur de la portion de tapis (6) tendu à mouvement uniforme continu.

10.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un patin (31) agissant par pression sur les tiges (12) du tapis (6) de façon à conférer aux auges (7) un écartement maximum.

11.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 10, caractérisé en ce qu'il comporte un tapis transporteur (5) dont une extrémité est guidée pour réceptionner les produits (2) disposés dans les auges (7) par simple gravité, dans un secteur (21) du tapis (6) à auges qui se déplace à une vitesse identique à celle dudit tapis transporteur (5).

12.- Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce qu'il comporte un tapis transporteur (5) guidé de façon à épouser le tapis (6) à auges sur une portion (21) de ce dernier correspondant à la sortie des produits (2) hors des auges (7), par gravité, ledit tapis transporteur (5) s'étendant sensiblement horizontalement en aval de la dite portion (21) et se séparant de cette dernière progressivement.

13.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 10, caractérisé en ce qu'il comporte un tapis auxiliaire (23) sans fin qui se déplace à une vitesse identique à celle du tapis (6) à auges et à celle du tapis transporteur (5), lequel tapis auxiliaire (23) est guidé de façon à épouser le tapis (6) sur une portion (21) de ce dernier correspondant à la sortie des produits (2) hors des auges (7), par gravité, lesquels produits (2) sont immédiatement repris par le tapis transporteur (5) à la sortie de ladite portion (21).

14.- Installation de surgélation de produits en pâte molle comportant - un tapis sans fin (3) disposé en sortie de façonneuse, - un distributeur séquentiel (4), - un tapis de surgélation (5), caractérisée en ce qu'elle comporte un dispositif interface (I) selon l'une quelconque des revendications 2 à 13.