FR2660882A1 - Procede et dispositif pour separer un film adherent d'un support rigide. - Google Patents

Abstract

Afin de séparer un film adhérent (F) tel qu'un masque déposé sur un support rigide (S) avant d'effectuer un usinage chimique de ce dernier, on utilise un dispositif en forme de pistolet, actionné au moyen d'une gachette (80). L'enfoncement de la gachette déclenche successivement un accrochage du dispositif sur le film au moyen d'une ventouse (14), l'application d'un outil de pénétration (34) contre le film avec un effort prédéterminé, la mise en rotation de cet outil selon un angle prédéterminé, permettant à cet outil de traverser complètement le film, l'application d'une bonnette d'étanchéité (56) contre le film, de façon à confiner l'outil, et l'injection au travers de ce dernier d'un gaz assurant la séparation du film adhérent. L'effort de pénétration est relâché, de préférence, lorsque l'outil à accompli la moitié de sa rotation, afin de ne pas endommager le support. Dès que la bonnette est appliquée contre le film, la ventouse est décrochée.

Description

PROCEDE ET DISPOSITIF POUR SEPARER UN FILM ADHERENT D'UN
SUPPORT RIGIDE.

DESCRIPTION
L'invention concerne un procédé permettant de séparer un film adhérent, mince ou épais, d'un support rigide de nature quelconque. L'invention concerne également un dispositif mettant en oeuvre ce procédé.

Ce procédé et ce dispositif sont conçus notamment pour effectuer le pelage des masques qui sont placés provisoirement sur des pièces métalliques destinées à subir un usinage chimique, notamment dans l'industrie aéronautique. Ils peuvent cependant être employés dans de nombreux autres cas, lorsque la séparation d'un film adhérent placé sur un support rigide doit être effectuée rapidement, de façon très fiable et sans détériorer le support.

Lorsqu'une pièce métallique doit subir un usinage chimique, un film protecteur est le plus souvent mis en place sur l'intégralité de la surface de la pièce à usiner, pour former un masque qui est ensuite retiré localement afin de laisser le métal à nu dans les parties qui doivent être soumises à L'attaque chimique. Le masque protecteur peut notamment être constitué par un film en un matériau élastomère, projeté en plusieurs passes afin d'obtenir des épaisseurs qui varient le plus souvent entre 0,35 mm et 0,70 mm. Ce matériau élastomère est ensuite polymérisé, avant que les parties destinées à être exposées à l'attaque chimique ne soient découpées.

Les pièces soumises à un usinage chimique doivent donc subir deux opérations de démasquage. La première opération, préalable à l'usinage, concerne l'enlèvement des parties du masque, par exemple en forme d'alvéoles, correspondant aux parties de la pièce qui doivent subir L'usinage chimique. La deuxième opération de démasquage consiste à enlever l'intégralité du masque restant, lorsque L'usinage chimique est terminé. Actuellement, ces deux opérations de démasquage sont faites manuellement, par pelage.

On comprend l'intérêt présenté par l'amélioration des techniques de démasquage en observant que, dans l'industrie aéronautique, les pièces peuvent atteindre des dimensions de 10 m sur 3 m, avec un galbe de 1 m et comporter jusqu'à 500 alvéoles à démasquer.

L'invention a précisément pour objet un procédé et un dispositif permettant de séparer un film adhérent d'un support rigide d'une manière particulièrement rapide et efficace, sans risque de détériorer le support et quelle que soit l'orientation dans l'espace de ce dernier
Dans la définition la plus générale de L'invention, ce résultat est obtenu au moyen d'un procédé pour séparer un film adhérent d'un support rigide, caractérisé par le fait qu'il comprend les étapes suivantes - application d'un outil de pénétration rotatif contre
le film, avec un effort de pénétration prédéterminé ; - mise en rotation de cet outil selon un premier angle
prédéterminé, afin de faire pénétrer l'outil sous le
film ; - application sur le film d'une bonnette d'étanchéité
annulaire entourant l'outil de façon étanche ; et - insufflage d'un gaz sous pression entre le film et le
support rigide, au travers dudit outil, afin de séparer
le film du support.

De préférence, afin d'éviter la détérioration du support, on relâche l'effort de pénétration après une rotation de l'outil selon un deuxième angle prédéterminé inférieur au premier angle prédéterminé. Le deuxième angle prédéterminé peut notamment être égal à environ la moitié du premier.

Afin de ne pas obturer les dentures de l'outil de pénétration, on effectue avantageusement une rotation inverse de cet outil selon un angle égal au premier angle prédéterminé, après l'arrêt de L'insufflage de gaz.

Afin que l'effort axial de L'outil de pénétration ne soit pas supporté par l'opérateur, on plaque de préférence sur le film un bâti supportant L'outil, pendant l'application de cet outil contre le film et sa mise en rotation.

L'invention a également pour objet un dispositif pour séparer un film adhérent d'un support rigide, caractérisé par le fait qu'il comprend - un bâti apte à être appliqué sur la surface du film ; - un porte-outil apte à recevoir un outil de pénétration
rotatif, et supporté par le bâti de façon à pouvoir
se déplacer selon un axe donné, sous L'action de moyens
d'application de l'outil contre le film, et de façon
à pouvoir tourner autour de cet axe, sous l'action de
moyens de commande de rotation de l'outil ; - une bonnette d'étanchéité annulaire montée coulissante
selon ledit axe sur le porte-outil, de façon à pouvoir
entourer l'outil de manière étanche, et des moyens
d'application de la bonnette contre le film ; - des moyens d'injection d'un gaz sous pression entre
le film et le support, au travers d'un passage formé
dans le porte-outil et dans l'outil ;; - une Logique de commande apte à déclencher un cycle de
séparation du film, comportant : un actionnement des
moyens d'application, de façon à appliquer l'outil
contre le film avec un effort de pénétration prédéter
miné ; un actionnement des moyens de rotation, de façon
à réaliser une rotation de l'outil selon un premier
angle prédéterminé ; un actionnement des moyens d'ap
plication de la bonnette, de façon à appliquer la
bonnette contre le film ; et un actionnement des moyens
d'injection ; et - un organe d'actionnement relié à la logique de comman
de.

Pour faciliter sa manutention, le bâti a de préférence la forme d'un pistolet comportant une gachette constituant ledit organe d'actionnement.

Un mode de réalisation préféré de L'invention va à présent être décrit, à titre d'exemple non limitatif, en se référant aux dessins annexés, dans lesquels
- la figure 1 est une vue de côté, en coupe partielle représentant un dispositif séparateur en forme de pistolet permettant, conformément à l'invention, de séparer un film adhérent d'un support rigide de façon automatique ;
- les figures 2 et 2A sont des vues en coupe à plus grande échelle représentant la partie avant du dispositif, au cours de la phase d'insufflage d'un gaz sous pression entre le film adhérent et le support rigide, la figure 2A représentant un détail de cette partie avant ; et
- la figure 3 est une coupe illustrant encore à plus grande échelle la partie avant du dispositif, les différentes pièces étant représentées dans leur état de repos sur la partie haute et dans leur état actif sur la partie basse.

Comme le montre la figure 1, Le dispositif séparateur de film adhérent selon L'invention comporte un bâti 10 qui présente généralement la forme d'un pistolet. Plus précisément, le bâti 10 comporte une plaque 10a supportant toute la partie mécanique du dispositif à l'intérieur d'un capot 12. Sur cette plaque 10a est fixée une crosse lOb permettant à un opérateur de man~u- vrer le dispositif séparateur à la manière d'un outil portatif tel qu'une perceuse.

A L'une de ses extrémités, que l'on appellera par convention "extrémité avant", le bâti 10 comporte un disque creux 10c monté sur la plaque 10a à l'intérieur du capot 12, perpendiculairement à cette plaque. Une par tie 10d généralement tubulaire du bâti 10 s'étend vers
L'arrière à partir du disque creux 10c, selon un axe qui est orienté parallèlement à la plaque 10a et définit l'axe du dispositif séparateur. Cet axe est prévu pour être orienté selon une direction perpendiculaire à la surface du film adhérent dont on désire réaliser le pelage.

Une ventouse annulaire à dépression 14 est fixée sur la face avant du disque creux 10c, par exemple au moyen de vis 15 autorisant son remplacement. Cette ventouse annulaire 14 est centrée sur l'axe du dispositif séparateur et elle comporte sur sa face avant une lèvre périphérique extérieure 14a et une lèvre périphérique intérieure 14b. La lèvre périphérique intérieure 14b est formée sur une partie 14d de la ventouse 14 faisant saillie vers l'avant, au-delà d'une face de butée avant 14c de cette partie en saillie 14d.

Un passage 16 traversant le disque creux 10c et la ventouse à dépression 14 débouche dans une chambre 18 délimitée entre les lèvres 14a et 14b de la ventouse, lorsque ces Lièvres sont en contact avec un film adhérent
F déposé sur un support rigide S.

Dans sa portion arrière, la partie tubulaire 10d du bâti supporte de façon coulissante un piston 22.

Plus précisément, le piston 22 délimite à l'intérieur de la partie tubulaire 10d une chambre avant 24. et une chambre arrière 26 qui sont isolées entre elles et visà-vis de l'extérieur par des joints d'étanchéité illus- trés sur la figure 1. L'ensemble ainsi formé constitue des moyens 27 d'application d'un outil contre le film
F.

Le piston 22 supporte un arbre 30 de façon rotative, selon l'axe du dispositif séparateur et par l'intermédiaire de deux ensembles de paliers 28. A son extrémité avant, cet arbre 30 forme un porte-outil 32 sur lequel peut être fixé de façon interchangeable un outil de pénétration rotatif 34. La fixation de l'outil 34 à l'extrémité avant de porte-outil 32 peut être réalisée à l'aide de tout moyen connu et, par exemple, par vissage (figure 3).

Un moteur pneumatique rotatif 36, fixé sur l'extrémité arrière de la plaque 10a à l'intérieur du capot 12, entraîne l'arbre 30 en rotation par 1' intermé- diaire d'un mécanisme de transmission 38 autorisant un déplacement axial de l'arbre 30 par rapport au moteur pneumatique 36. Dans le mode de réalisation représenté, ce mécanisme de transmission 38 comprend des tiges 40 solidaires d'une pièce 42 fixée sur l'extrémité arrière de l'arbre 30, ces tiges 40 faisant saillie vers l'arrière parallèlement à l'axe du dispositif séparateur, de façon à pénétrer dans des encoches radiales 44a formées dans une pièce 44 fixée à L'arbre de sortie du moteur 36, cet arbre de sortie étant disposé coaxialement à L'arbre 30. Le moteur rotatif 36 constitue ainsi un moyen de commande de rotation de l'outil 34.

Le porte-outil 32 comporte une partie formant piston 32a autour de laquelle est montée une pièce annulaire 46 porte-bonnette centrée sur l'axe du dispositif.

Plus précisément, cette pièce 46 porte-bonnette délimite avec le piston 32a une chambre avant 48 et une chambre arrière 50. Des joints d'étanchéité représentés sur la figure 1 isolent ces chambres 48 et 50 l'une de L'autre et vis-à-vis de l'extérieur. Un ressort de compression 52 placé dans la chambre arrière 50 maintient normalement la pièce 46 porte-bonnette dans la position arrière illustrée sur la figure 1. Cet ensemble constitue des moyens 53 d'application d'une bonnette contre le film F.

Sur l'extrémité avant de la pièce 46 porte-bonnette est monté de façon démontable et étanche un support annulaire 54 centré sur L'axe du dispositif séparateur.
Ce support 54 est terminé à son extrémité avant par un évidement tronconique dans lequel est fixée (par exemple par collage) une bonnette annulaire d'étanchéité 56.

Cette bonnette d'étanchéité 56, d'épaisseur uniforme et relativement faible, est réalisée en un matériau souple tel qu'un élastomère. Elle présente une forme tronconique et son bord d'extrémité avant est arasé selon un plan perpendiculaire à l'axe du dispositif séparateur, de façon à se trouver dans le même plan que la face avant de l'outil de pénétration 34 lorsque la bonnette 56 est appliquée contre cet outil comme on le verra par la suite.

Comme l'illustrent plus en détail les figures 2A et 3, la partie avant de l'outil de pénétration 34 présente une forme tronconique complémentaire de la forme de la bonnette 56, de telle sorte que le bord d'extrémité avant de cette dernière vient s'appliquer sur le film F à la periphérie immédiate de L'outil lorsqu'un effort est exercé vers l'avant sur la pièce 46 porte-bonnette.

En outre, l'outil de pénétration 34 comporte dans cette partie avant un nombre n de dents, qui varie genéralement dans la pratique entre 2 et 5. Ces dents permettant à l'outil de pénétrer dans le film lorsqu'il est entraîné en rotation dans le sens des aiguilles d'une montre alors qu'un effort de pénétration est exerce sur cet outil.

En outre, la face avant de l'outil 34 pressente un diamètre légèrement inférieur au diamètre de la lèvre périphérique intérieure 14b de la ventouse à dépression 14 et cette face avant se situe en retrait par rapport à la surface de butée 14c formée sur la ventouse, lorsque le dispositif est au repos.

Comme l'illustrent les figures 1 à 3, le porte-outil 32 ainsi que l'outil 34 sont traversés axialement par un passage 58 d'injection de gaz, qui débouche sur la face avant de L'outil 34.

Selon une caractéristique importante de l'in vention, le dispositif de séparation comprend une logique de commande 60, qui est du type pneumatique dans le mode de réalisation représenté. Des canalisations représentées schématiquement en 62 et 64 sur la figure 1 relient la logique de commande 60 respectivement à une source de vide extérieure (non représentée) et à une source d'air comprimé extérieure (non représentée), délivrant par exemple une pression d'environ 6 bars.

La logique de commande 60 est reliée par une première canalisation 66 au passage 16, par deux canalisations 68 et 70 respectivement à la chambre avant et à la chambre arrière 26 des moyens 27 d'application de
L'outil contre le film, et par des canalisations 72 au moteur pneumatique 36. En outre, la logique de commande 60 est reliée respectivement à la chambre avant 48 des moyens 53 d'application de la bonnette contre le film, et au passage 58 par deux canalisations 74 et 76. Ces deux canalisations 74 et 76 traversent un système 78 qui comporte un réducteur de pression ramenant la pression de sortie à une valeur d'environ 2 bars et un étranglement conduisant à une diminution progressive de cette pression en régime dynamique.

La mise en oeuvre de la logique de commande 60 est déclenchée par l'action de l'opérateur sur une gachette 80 montée sur la crosse 10b et reliée directement à cette logique 60.

Plus précisément, le maintien par l'opérateur d'une pression d'actionnement sur la gachette 80 permet d'exécuter un cycle de séparation du film F de son support S. Lorsque l'opérateur relâche la gachette 80, ce cycle de séparation du film est suivi d'un cycle de retour du dispositif à des conditions initiales.

Ces conditions initiales, qui déterminent l'état dans lequel se trouvent au repos les différentes pièces du dispositif séparateur, sont illustrées sur la figure 1, ainsi que sur la moitié supérieure de la figure 3. Elles se caractérisent notamment par le fait que la face avant de l'outil 34 se trouve en retrait par rapport à la face de butée avant 14c de la ventouse à dépression 14 et par le fait que la bonnette 56 est effacée vers l'arrière par rapport à l'outil 34, sous L'action du ressort 52.

Lorsque l'opérateur désire séparer un film adhérent F de son support S, il saisit le dispositif séparateur par la crosse 10b de façon à appliquer les Lièvres 14a et 14b de la ventouse à dépression 14 en un point quelconque du film F. Il appui ensuite sur la gachette 80, qu'il maintient enfoncée jusqu a ce que le film F soit totalement décollé de son support. Cette action de l'opérateur sur la gachette 80 se traduit par l'exécution automatique du cycle de séparation du film déterminé par la logique de commande 60. Ce cycle de séparation va à présent être décrit en détail.

La première opération de ce cycle correspond à la mise en communication de la canalisation de vide 62 avec la canalisation 66 reliée au passage 16. Elle se traduit par la mise en dépression de la chambre 18 et par la venue en appui de la face de butée avant 14c de la ventouse à dépression sur le film F, comme l'illus- tre notamment la partie inférieure de la figure 3. Un positionnement correct du bâti 10 par rapport au film est ainsi assuré.

Dès que la mise en dépression de la chambre 18 a été réalisée, la logique de commande 60 fait communiquer la canalisation 64 d'arrivée d'air comprimé avec la canalisation 70 qui débouche dans la chambre arrière 26 des moyens 27 d'application de L'outil contre le film.

Par conséquent, L'ensemble constitué par le piston 22, l'arbre 30, le porte-outil 32 et l'outil 34 se déplace vers le film F jusqu'à ce que la face avant de l'outil 34 arrive au contact de ce dernier. Etant donné que la pression admise dans la chambre arrière 26 est une pression d'environ 6 bars, L'outil 34 est ainsi appliqué avec un effort de pénétration prédéterminé, par exemple d'environ 30 daN, contre le film F.

Il est à noter que le plaquage de l'extrémité avant du bâti 10 du dispositif séparateur obtenu par l'actionnement préalable de la ventouse à dépression 14 permet à l'opérateur de ne pas avoir à supporter L'effort de pénétration par lequel l'outil 34 est appliqué sur
Le film F.

Dès que l'outil 34 est appliqué sur le film
F, la logique de commande 60 met en communication l'une des canalisations 72 avec la canalisation 64 d'arrivée d'air comprimé. Le moteur pneumatique 36 est alors actionné et entraîne en rotation dans le sens des aiguilles d'une montre, par l'intermédiaire du mécanisme 38, l'arbre 30, le porte-outil 32 et l'outil 34 fixés sur ce dernier. Cette rotation, ajoutée à l'effort de pénétration appliqué sur l'outil, conduit à la pénétration de L'outil 34 dans l'épaisseur du film F.

Comme l'illustre la figure 1, le moteur pneumatique 36 est équipé d'une butée réglable 82, accessible depuis l'extérieur du capot 12, qui permet à l'opérateur, avant l'utilisation du dispositif séparateur, de donner à l'angle de rotation de L'outil une valeur w prédéterminée. De préférence, cette valeur w, exprimée en degrés, correspond à environ 360 x 3, n représentant le nombre 2n de dents de l'outil de pénetration 34. Dans la pratique, le réglage de la butée 82 peut être fait en fonction du nombre n de dents de l'outil, au moyen d'une graduation (non représentée) comportant les différentes valeurs possibles de ce nombre de dents.

La position donnée par l'opérateur à la butée réglable 82 permet également de régler les organes de la logique de commande 60 par lesquels la canalisation 64 d'arrivée d'air comprimé communique avec la canalisations 70. De cette manière, lorsque L'angle de rotation de L'outil 34 dans le sens de sa pénétration dans le film
F atteint une valeur w' égale à environ la moitié de l'angle de rotation w autorisé par la butée réglable 82, la communication entre les canalisations 64 et 70 est interrompue. Par conséquent, L'effort axial appliqué par l'outil de pénétration 34 sur le film F est alors supprimé. Cette caractéristique permet d'éviter tout risque de marquage du support rigide S par l'outil 34.

Lorsque l'angle de rotation de l'outil 34 dans le sens des aiguilles d'une montre a atteint la valeur w déterminée par la butée réglable 82, pour laquelle la pénétration de L'outil 34 sous le film F est assurée, la Logique de commande 60 met en communication la canalisation 64 d'arrivée d'air comprimé avec la canalisation 74 qui débouche dans la chambre avant 48 des moyens 53 d'application de la bonnette sur le film. La pièce porte-bonnette 46, ainsi que le support 54 et la bonnette 56, sont donc déplacés vers l'avant sous un effort d'environ 10 daN correspondant à la pression P d'environ 2 bars sortant du système 78. Le bord avant plan de la bonnette 56 se trouve ainsi amené en contact étanche avec le film F, immédiatement autour de l'outil de pénétration 34, ce qui a pour effet de confiner ce dernier de façon étanche.

Lorsque la bonnette 56 se trouve dans cette position de confinement illustrée sur la moitié inférieure de la figure 3, la logique de commande 60 interrompt la communication entre la canalisation de vide 62 et la canalisation 66 et relie cette dernière à l'atmosphère.

Par conséquent, la ventouse à dépression 14 est alors désactivée, comme l'illustrent les figures 2 et 2A.

Simultanément, la canalisation 64 d'arrivée d'air comprimé est mise en communication avec la canalisation 76 débouchant dans le passage 58. Par conséquent, de l'air sous une pression initiale d'environ 2 bars et qui diminue progressivement sous l'effet de la restriction appartenant au système 78, est injecté entre le film
F et le support rigide S au travers de l'outil 34. Par un effet de gonflage illustré notamment sur la figure 2, on sépare ainsi le film F de son support rigide S.

Le gonflage se propage jusqu'à ce que l'air comprimé atteigne une coupure du film F ou le bord du support S.

Lorsque le film F est totalement séparé de son support, l'opérateur relâche la gachette 80. Ce relâchement a pour effet de déclencher, par l'intermédiaire de la logique de commande 60, un cycle de retour du dispositif dans les conditions initiales de repos.

Ce cycle comprend, dans un premier temps, l'interruption de la communication entre la canalisation 64 d'arrivée d'air comprimé et la canalisation 76 reliée au passage 58. L'injection d'air comprimé par l'outil 34 est ainsi stoppée.

Dans un deuxième temps, la Logique de commande 60 interrompt la communication entre la canalisation 64 d'arrivée d'air comprimé et la canalisation 74 qui communique avec la chambre avant 48 des moyens 53 d'application de la bonnette contre le film, et fait communiquer cette chambre 48 avec l'atmosphère. Par conséquent, l'ensemble constitué par la pièce 46 porte-bonnette, Le support 54 et la bonnette 56 recule jusqu'à sa position de repos illustrée sur la figure 1, sous l'action du ressort de compression 52.

La troisième opération du cycle déclenché lors du relâchement de la gachette 80 par la logique de commande 60 consiste à mettre en communication la canalisation 64 d'arrivée d'air comprimé avec une autre des canalisations 72, afin de faire tourner le moteur pneuma tique 36 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.

Cette rotation permet de libérer l'outil de pénétration 34 du film F sans que des particules déchirées de ce dernier restent dans la denture de l'outil. La rotation s'effectue selon un angle égal à l'angle de rotation w déterminé par la butée réglable 82 et qui avait permis à l'outil 34 de pénétrer sous le film F.

Enfin, la dernière opération déclenchée par la logique de commande 60 consiste à mettre en communication la canalisation 64 d'arrivée d'air comprimé avec la canalisation 68 qui débouche dans la chambre avant 24 des moyens 27 d'application de l'outil contre le film.

Sous l'effet de la pression d'air comprimé d'environ 6 bars alors établie dans la chambre 24, L'ensemble constitué par le piston 22, l'arbre 30, le porte-outil 32 et l'outil 34 recule alors jusqu a sa position arrière de repos illustrée sur la figure 1, dans laquelle la face avant de L'outil 34 se trouve en retrait par rapport au plan passant par les extrémités des lèvres 14a et 14b de la ventouse à dépression 14.

Dans l'exemple de réalisation représenté, la logique de commande 60 est une logique pneumatique constituée par un ensemble d'électrovannes déclenchées à tour de rôle selon le cycle de séparation du film lorsque l'opérateur actionne la gachette 80 et selon le cycle de retour aux conditions initiales lorsque l'opérateur relâche cette gachette. Ces différentes électrovannes sont commandées électriquement par des signaux dont l'étagement dans le temps peut notamment être déterminé par des circuits à retard. Certains des changements d'état des électrovannes peuvent également être commandés par des contacts de fin de course.

Le dispositif séparateur qui vient d'être décrit permet de décoller des films adhérents minces ou épais sur un support rigide quelconque avec une grande efficacité, une grande fiabilité et sans risque de détériorer le support.

Bien entendu, le procédé et le dispositif de séparation selon l'invention ne sont pas limités au mode de réalisation qui vient d'être décrit, mais en couvrent toutes les variantes.

Ainsi, l'énergie pneumatique utilisée pour réaliser les différentes fonctions du dispositif peut être remplacée par une énergie de toute autre nature telle que l'énergie électrique, magnétique ou hydraulique.

Par ailleurs, l'air comprimé servant à alimenter le dispositif peut être remplacé par tout autre gaz. De plus, au lieu de provenir d'un réseau d'alimentation extérieur au dispositif, ce gaz peut provenir d'une réserve embarquée sur le dispositif lui-même. De façon comparable, au lieu de provenir d'un réseau d'alimentation extérieur au pistolet, le vide servant à actionner la ventouse à dépression peut être remplacé par un moyen déprimogène de type venturi ou autre, embarqué sur le dispositif.

Enfin, la ventouse à dépression assurant le plaquage de l'extrémité avant du bâti 10 sur le film F lors de la pénétration de l'outil 34 peut dans certains cas être supprimée, ou remplacée par un dispositif analogue telle qu'une ventouse magnétique, lorsque le support
S est magnétisable.

Claims (16)

REVENDICATIONS

1. Procédé pour séparer un film adhérent (F) d'un support rigide (S), caractérisé par le fait qu'il comprend les étapes suivantes - application d'un outil de pénétration rotatif (34)

contre le film, avec un effort de pénétration prédéter

miné ; - mise en rotation de cet outil selon un premier angle

prédéterminé, afin de faire pénétrer L'outil sous le

film ; - application sur le film d'une bonnette d'étanchéité

annulaire entourant l'outil de façon étanche ; et - insufflage d'un gaz sous pression entre le film et le

support rigide, au travers dudit outil, afin de séparer

le film du support.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que, lorsqu'on utilise un outil de pénétration comportant n dents, le premier angle prédéterminé, exprimé en degrés, est d'environ 360 x 3.

2n

3. Procédé selon L'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait qu'on relâche

L'effort de pénétration après une rotation de l'outil selon un deuxième angle prédéterminé inférieur au premier angle prédéterminé.

4. Procédé selon La revendication 3, caractérisé par le fait que le deuxième angle prédéterminé est égal à environ la moitié du premier angle prédéterminé.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'après un arrêt de L'insufflage de gaz, on effectue une rotation inverse de L'outil selon un angle égal au premier angle prédéterminé.

6. Procédé selon L'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que, pendant l'application de l'outil contre le film et la mise en rotation de cet outil, on plaque sur le film un bâti (10) supportant L'outil.

7. Dispositif pour séparer un film adhérent (F) d'un support rigide (S), caractérisé par le fait qu'il comprend - un bâti (10) apte à être appliqué sur la surface du

film ; - un porte-outil (32) apte à recevoir un outil de péné

tration rotatif (34), et supporté par le bâti de façon

à pouvoir se déplacer selon un axe donné, sous l'action

de moyens (27) d'application de L'outil contre le film,

et de façon à pouvoir tourner autour de cet axe, sous

L'action de moyens (36) de commande de rotation de

l'outil ; - une bonnette d'étanchéité annulaire (56) montée coulis

sante selon ledit axe sur le porte-outil (32), de façon

à pouvoir entourer l'outil de manière étanche, et des

moyens (53) d'application de la bonnette contre le

film ;; - des moyens (76) d'injection d'un gaz sous pression

entre le film et le support, au travers d'un passage

(58) formé dans le porte-outil et dans l'outil ; - une logique de commande (60) apte à déclencher un cycle

de séparation du film, comportant : un actionnement

des moyens (27) d'application de l'outil, de façon à

appliquer l'outil contre le film avec un effort de

pénétration prédéterminé ; un actionnement des moyens

(36) de commande de rotation, de façon à réaliser une

rotation de l'outil selon un premier angle prédéter

miné ; un actionnement des moyens (53) d'application

de la bonnette, de façon à appliquer la bonnette contre

le film ; et un actionnement des moyens d'injection

(76) ; et - un organe d'actionnement (80) relié à la logique de

commande.

8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait qu'il comprend des moyens de réglage (82) du premier angle prédéterminé, permettant de donner à cet angle une valeur, exprimée en degrés, d'environ 360 x 3, n étant le nombre de dents de l'outil.

2n

9. Dispositif selon L'une quelconque des revendications 7 et 8, caractérisé par le fait que le cycle de séparation du film déterminé par la logique de commande comporte un relâchement des moyens (27) d'application de l'outil, de façon à relâcher l'effort de pénétration de l'outil, après une rotation de ce dernier selon un deuxième angle prédéterminé inférieur au premier angle prédéterminé.

10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que le deuxième angle prédéterminé est égal à environ la moitié du premier angle prédéterminé.

11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisé par Le fait que la logique de commande (60) est apte à déclencher, à la fin du cycle de séparation du film, un cycle de retour à des conditions initiales, comportant : un arrêt des moyens d'injection (76) ; un actionnement inverse des moyens (53) d'application de la bonnette, de façon à provoquer un recul de la bonnette ; un actionnement inverse des moyens (36) de commande de rotation, de façon à provoquer une rotation en sens inverse de l'outil selon ledit pre- mier angle prédéterminé ; et un actionnement inverse des moyens (27)d'application de l'outil, de façon à provoquer un recul de l'outil.

12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé par le fait que le cycle de retour à des conditions initiales est déclenché par la logique de commande (60) lorsque l'organe d'actionnement (80) revient à un état de repos, après avoir été manoeuvré.

13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 7 à 12, caractérisé par le fait qu'il comporte des moyens (14) de plaquage du bâti (10) contre le film, dans une zone entourant l'outil.

14. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé par le fait que le cycle de séparation du film déterminé par la logique de commande comporte, avant l'actionnement des moyens (27) d'application de l'outil, un actionnement des moyens de plaquage (14) et, après

L'actionnement des moyens (53) d'application de la bonnette, un relâchement des moyens de plaquage.

15. Dispositif selon L'une quelconque des revendications 7 à 14, caractérisé par le fait que les moyens de plaquage comprennent une ventouse annulaire à dépression (14) fixée sur le bâti autour de l'outil.

16. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 7 à 15, caractérisé par le fait que le bâti a la forme d'un pistolet comportant une gachette (80) constituant ledit organe d'actionnement.