FR2637025A1 - Procede pour retracter un verin, et verin correspondant - Google Patents

Abstract

Pour rétracter un vérin télescopique comprenant un cylindre primaire 1, un piston intermédiaire 7 et un piston terminal 22 à partir d'une position d'extension complète, on commence par rétracter le piston intermédiaire 7 en laissant le piston terminal 22 suivre en position d'extension. On renvoie ensuite le piston intermédiaire 7 en position d'extension tout en laissant sensiblement immobile le piston terminal 22, on solidarise les pistons 7, 22 l'un avec l'autre et on refait passer le piston intermédiaire 7 en position de rétraction. Ce procédé supprime le besoin d'une deuxième chambre annulaire et de son alimentation dans le piston intermédiaire 7 et autour du piston terminal 22. De ce fait, le diamètre du vérin télescopique, et son poids, peuvent être réduits à puissance égale.

Description

La présente invention concerne des procédés pour rétracter un vérin à plusieurs étages.

La présente invention concerne également un vérin à plusieurs étages conçu pour la mise en oeuvre de ces procédés, en particulier un vérin actionné par un fluide sous pression (huile, air,....)
Les vérins à plusieurs étages, notamment les vérins télescopiques, sont utilisés couramment dans l'industrie Ils comportent par exemple un cylindre primaire dans lequel peut se déplacer un piston creux formant cylindre secondaire, une chambre annulaire étant ménagée entre les deux cylindres. Cette chambre annulaire reçoit un fluide sous pression servant de fluide moteur pour déplacer le cylindre secondaire dans le sens de rétraction.A son tour,le cylindre secondaire contient un piston terminal, avec une deuxième chambre annulaire entre ce piston terminal et la paroi interne du cylindre secondaire, cette chambre annulaire étant également destinée à recevoir un fluide sous pression pour déplacer le piston terminal dans le sens de la rétraction du vérin.

Cette succession de cylindres et de pistons emboités les uns dans les autres, et de chambres annulaires intermédiaires nécessite d'avoir un cylindre primaire de diamètre relativement important, comparativement au diamètre du piston terminal.

Mais dans de nombreux secteurs de l'industrie, les vérins télescopiques sont utilisés pour des applications ou interviennent des impératifs d'encombrement et de poids. C'est le cas notamment de l'aéronautique, des galeries de mines, des véhicules de transport terrestre,....

D'où l'intérêt de réduire autant que possible l'encombrement transversal de tels vérins.

Un problème semblable se pose avec des vérins à étages multiples qui au lieu d'être fluidiques, seraient par exemple électromécaniques ou électromagnétiques. En effet, les motorisations entre étages successifs se traduisent là aussi par des inconvénients de poids, d'encombrement et de coût.

Le but de la présente invention est ainsi de proposer un vérin à étages multiples ayant un encombrement transversal réduit à puissance égale ou une puissance supérieure à encombrement transversal égal, ce qui procure dans les deux cas l'avantage de rapports poids/puissance et encombrement/puissance réduits.

Pour cela, un premier objet de l'invention consiste dans un procédé pour rétracter un vérin comprenant un premier élément terminal, au moins un élément intermédiaire mobile entre une position relative d'extension et une position relative de rétraction par rapport au premier élément terminal, et un second élément terminal mobile entre une position relative d'extension et une position relative de rétraction par rapport à l'élément intermédiaire, procédé dans lequel, à partir d'un état où l'élément intermédiaire et le second élément terminal sont en position relative d'extension, on amène l'élément intermédiaire en position relative de rétraction, caractérisé en ce que
- lorsqu'on amène l'élément intermédiaire en position de rétraction, on laisse le second élément terminal en position d'extension par rapport à l'élément intermédiaire
- on fait ensuite repasser l'élément intermédiaire en position d'extension tout en laissant sensiblement immobile l'un par rapport à l'autre les deux éléments terminaux, de sorte que le second élément terminal passe en position de rétraction par rapport à l'élément intermédiaire
- on solidarise l'élément intermédiaire et le second élément terminal ; et
- on fait passer une seconde fois l'élément intermédiaire en position de rétraction par rapport au premier élément terminal en maintenant le second élément terminal en position de rétraction par rapport à l'élément intermédiaire.

Un deuxième objet de l'invention consiste dans un procédé pour rétracter un vérin télescopique comprenant au moins un piston intermédiaire coulissant dans un cylindre primaire et comportant une cavité formant cylindre secondaire dans lequel coulisse un piston terminal, lesdits pistons intermédiaire et terminal pouvant être rétractés dans le cylindre primaire, procédé dans lequel, à partir d'un état où le piston intermédiaire est en une position d'extension par rapport au cylindre primaire et le piston terminal est en une position d'extension par rapport au piston intermédiaire, on rétracte le piston intermédiaire dans le cylindre primaire, caractérisé en ce que,
- en rétractant le piston intermédiaire dans le cylindre primaire, on laisse le piston terminal en position d'extension par rapport au piston intermédiaire ;;
- on repousse le piston intermédiaire hors du cylindre primaire en laissant immobile le piston terminal par rapport au cylindre primaire de façon que le piston terminal pénètre dans le cylindre du piston intermédiaire ;
- on solidarise le piston intermédiaire et le piston terminal
- on rétracte les deux pistons solidarisés dans le cylindre primaire par action motrice entre le piston intermédiaire et le cylindre primaire.

Un troisième objet de l'invention consiste dans un vérin télescopique comprenant au moins un piston intermédiaire mobile dans un cylindre primaire et comportant une cavité formant cylindre secondaire dans lequel est mobile un piston terminal, lesdits pistons intermédiaire et terminal pouvant être rétractés dans le cylindre primaire, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens permettant, lorsque le piston terminal est rétracté dans ie cylindre secondaire, de solidariser axialement de façon amovible les deux pistons pour un mouvement dirigé vers le cylindre primaire.

Ainsi, un vérin télescopique à trois éléments conforme à l'invention ne nécessite plus de moyens moteurs spécifiques pour rétracter le second élément terminal dans l'élément intermédiaire. Ce sont les moyens moteurs capables de rétracter l'élément intermédiaire dans le premier élément terminal qui, en effectutant deux courses successives de rétraction de l'élément intermédiaire, assurent l'ensemble de l'action de rétraction. En particulier, un vérin fluidique selon l'invention peut ne comporter qu'une seule chambre annulaire motrice au lieu de deux, puisque la deuxième chambre annulaire motrice qui se trouve, dans un vérin classique, entre le piston intermédiaire et le piston terminai, n'existe plus ici.

Dans ces conditions, le diamètre du cylindre primaire peut être réduit de la vaieur correspondante et il en est ae même de son poids, alors que sa puissance n'est pas modifiée. De plus, ia suppression a'un moyen de motorisation tel qu'une chambre étanche et son alimentation se tracuit par des économies substantieiles.

D'autres particularités et avantages de l'invention résulteront de la description qui va suivre.

Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs de réalisation de l'invention
- ia figure 1 est une vue schématique, en coupe axiale, d'un vérin fluidique à double effet selon l'invention
- les figures 2 à 5 représentent schématiquement les différentes phases de la rétraction d'un vérin conforme à l'invention, à partir de la position d'extension complète représentée à ia figure 1
- la figure 6 est une vue axiale partielle d'un vérin conforme à l'invention montrant l'organe de solidarisation du piston terminai et du piston intermédiaire, en position de solidarisation et en position de dégagement ;;
- les figures 7 à 9 sont des vues en coupe transversale selon VII-VII, VIII-VIII et IX-IX respectivement de la figure 6, dans lesquelles on n'a représenté que deux des six mâchoires de solidarisation
- la figure 10 est une vue de face de l'organe de transmission d'effort du vérin de la figure 6
- la figure 11 est une vue en coupe axiale d'un second mode de réalisation de l'invention ; et
- la figure 12 est une vue d'un détail du mode de réalisation de la figure 11.

Comme le montre la figure 1, un vérin à double effet selon l'invention comprend un corps ou cylindre primaire 1 ayant à son intérieur un alésage cylindrique 2 fermé à une extrémité par un fond 3 du corps 1. A son autre extrémité, l'alésage 2 est limité par un collet 4 dont le bord intérieur définit une ouverture circulaire 6 garnie de moyens d'étanchéïté périphériques.

Le vérin 1 comprend en outre un piston intermédiaire 7 dont une surface cylindrique externe 8 coulisse de manière étanche à travers l'ouverture 6 du collet 4. Le piston intermédiaire 7 présente à son extrémité 9 située à l'intérieur du corps 1 une collerette 11 garnie d'un joint périphérique 12, qui coulisse de manière étanche dans l'alésage 2.

La collerette 11, qui forme piston proprement dit,sépare dans l'alésage 2 une chambre annulaire 13 entourant la surface 8 et une chambre 14. Chacune des chambres 13 et 14 est reliée par une canalisation respective 16, 17 à un distributeur de fluide sous pression non représenté.

Le piston intermédiaire 7 constitue en outre un cylindre secondaire, et comporte à ce titre un alésage 18 coaxial à la surface extérieure 8. L'alésage 18 traverse l'extrémité 9 du piston intermédiaire 7, et communique par conséquent avec ia chambre i4 du cylindre primaire 1.

A son extrémité opposée, l'alésage 18 est limité par un collet 19 dont le bord interne 21 délimite une ouverture circulaire.

Le vérin comprend en outre un piston terminal 22 présentant une surface cylindrique extérieure 23 qui coulisse à travers l'ouverture 21. A son extrémité 24 située à l'intérieur de l'alésage 18, le piston 22 comporte une collerette 26, formant piston proprement dit, qui est garnie d'un joint d'étanchéité périphérique 27 et qui coulisse de manière étanche dans l'alésage 18 en y séparant une chambre annulaire 28 entourant la surface cylindrique 23 et une chambre 14b qui est en communication permanente avec la chambre 14 du cylindre primaire 1.

Conformément à l'invention, la dimension radiale de la collerette 26 et du collet 19, et par conséquent de la chambre annulaire 28 est juste suffisante pour permettre un appui de butée efficace entre la collerette 26 et le collet 19 lorsque le vérin est en position d'extension maximale (sensiblement comme représenté à la figure 1) lorsque la chambre 14 et son prolongement 14b sont sous pression. En d'autres termes, bien que le vérin soit à double effet, la chambre annulaire 28 est structurellement identique à celle d'un vérin à simple effet ne fournissant un effort qu'à l'extension. De préférence, la chambre 28 contient de l'air sous une pression qui est maintenue aussi proche que possible que de la pression atmosphérique grâce à des évents ou des fuites non représentés.

A son extrémité opposée au piston intermédiaire 7, le piston terminal 22 est relié à un organe de transmission d'effort 29 destiné à être attelé à la charge que le vérin doit déplacer. A cet effet, l'organe de transmission 29 comprend une plaquette 31 dans laquelle est pratiquée une ouverture conique 32 traversée par une région rétrécie 33 du piston terminal 22.

Comme le montre plus en détail la figure 6, il y a possibilité de mouvement axial relatif entre la plaque 31 et le piston terminal 22 entre une position représentée en haut de la figure 6 dans laquelle l'ouverture conique 32, évasée vers le cylindre 2, de la plaque 31 est en appui sur un épaulement conique complémentaire 33a du piston terminal 22, et une position, représentée en bas de la figure 6, dans laquelle une face opposée au cylindre 2 de la plaque 31 est appuyée contre un épaulement plan 33b du piston terminal 22.

La plaque 31 présente, régulièrement réparties autour de l'ouverture conique 32, six ouvertures de forme 36 traversées chacune par une mâchoire 37 ayant une extrémité active 37a dirigée vers le cylindre 2. Chaque mâchoire 37 est montée à pivotement par rapport à la plaque 31 de manière que les extrémités actives 37a soient mobiles radialement. Le montage pivotant des mâchoires 37 est réalisé de manière simple par emprisonnement d'un bossage terminal 38 de chaque mâchoire 37 entre la plaque 31 et une demi-cage 39 fixée à la plaque 31 du côté opposé au cylindre primaire 2.Chaque bossage 38 a une forme cylindrique d'axe perpendiculaire à l'axe général du vérin, à l'exception d'une saillie 41 formant butée capable de coopérer avec la plaque 31 pour empêcher l'extrémité active 37a de chaque mâchoire de se rapprocher excessivement de l'axe général du vérin.

Une autre demi-cage 42 est fixée à la plaque 31 du côté tourné vers le cylindre primaire 2. La demi-cage 42 retient contre la plaque 31 six bras d'actionnement 43.

Chaque bras 43 a une face oblique 44 appuyée contre l'épaulement tronconique 33a du piston terminal 22, de manière que les bras d'actionnement 43 soient déplacés radialement dans la demi-cage 42 lorsque l'épaulement tronconique 33a se déplace axialement par rapport à la plaque 31. En d'autres termes, l'épaulement tronconique 33a constitue une came actionnant les bras 43. Chaque mâchoire 37 est interposée entre une face 46, dirigée radialement vers l'extérieur, de l'un des bras 43, et un anneau élastique 47 entourant tous les bras 46. L'anneau élastique 47 rappelle élastiquement vers l'axe du vérin les extrémités actives 37a des mâchoires 37 et les bras d'actionnement 43.

Comme représenté à la figure 9, chaque bras d'actionnement 43 porte de part et d'autre de la face 46 deux ailettes 48 entre lesquelles passe la mâchoire 37 associée. Ceci assure le positionnement des bras 43 dans le plan perpendiculaire à l'axe du vérin.

Lorsque, comme représenté aux figues 4 à 6, le piston terminal 22 est dans une position de rétraction totale à l'intérieur du piston intermédiaire 7, une gorge 49 de l'extrémité active 37a de chaque mâchoire 37 est en prise avec une saillie annulaire 51 du piston intermédiaire 7 lorsque la mâchoire 37 correspondante est dans sa position dite de solidarisation, proche de l'axe du vérin (bas de la figure 6). Dans cette position, les mâchoires 37 solidarisent axialement le piston intermédiaire 7 avec l'organe de transmission d'effort 29.

Par conséquent, en position de solidarisation, les mâchoires 37 solidarisent les pistons 7 et 22 l'un avec l'autre, avec cependant, entre eux, le jeu axial résultant de la liaison avec jeu axial entre le piston 22 et la plaquette 31.

Au contraire, comme représenté au haut de la figure 6, lorsque les mâchoires 37 sont dans leur position, dite de dégagement, éloignée de l'axe du vérin, elles permettent au piston intermédiaire 7 de se déplacer librement par rapport à l'organe de transmission d'effort 29 et par rapport au piston terminal 22.

On va maintenant décrire le fonctionnement du vérin des figures 1 à 10, cette description de fonctionnement incluant la description du procédé selon l'invention.

Si l'on suppose que le vérin est initialement à l'état rétracté représenté à la figure 5, on peut le faire passer à l'état de complète extension représenté à la figure 1 par simple envoi de fluide sous pression dans la chambre 14 et son prolongement 14b par la canalisation 17.

Au cours de ce mouvement, si, comme représenté à la figure 5, les mâchoires 37 sont initialement en position de solidariation, le piston intermédiaire 7 et le piston terminal 22 se déplacent ensemble vers l'extérieur du cylindre primaire 1. Si les mâchoires 37 sont toujours en position de solidarisation lorsque le piston intermédiaire 7 est en position d'extension totale par rapport au cylindre primaire 1, la force que continue d'appliquer le fluide sous pression sur le piston terminal 22 provoque un mouvement axial du piston 22 par rapport à l'organe de transmission d'effort 29 qui est solidarisé avec le piston intermédiaire 7 par les mâchoires 37. Ce mouvement du piston terminal 22 provoque un déplacement dirigé radialement vers l'extérieur des bras d'actionnement 43, ce qui provoque le passage des mâchoires 37 en position de dégagement.Le piston terminal 22 peut donc commencer sa course d'extension par rapport au piston intermédiaire 7, jusqu'à ce que l'état représenté à la figure 1 soit atteint.

Pour rétracter le vérin, on procède de la manière suivante
On alimente en fluide sous pression la chambre annulaire 13 à travers la canalisation 16, et on raccorde la canalisation 17 à la bâche. Ainsi, le piston intermédiaire 7 se rétracte dans le cylindre primaire 1 en entrainant avec lui le piston terminal 22 grâce à l'appui de butée entre la collerette 26 du piston 22 et le collet 19 du piston 7, jusqu'à ce que le piston intermédiaire 7 soit totalement rétracté dans le cylindre primaire 1 comme représenté à la figure 2.

On suppose que la charge que peut déplacer le vérin dans le sens de sa rétraction est une charge qui, au moins à mi-course du vérin, n'a pas tendence à repartir dans le sens dé l'extension du vérin lorsque la force du vérin dans le sens de la rétraction s'interrompt du fait de l'arrivée en fin de course de rétraction du piston intermédiaire 7. Il s'agit par exemple d'une charge que le vérin déplace horizontalement. Il peut encore s'agir d'une charge que l'on peut, à mi-course, immobiliser par des moyens extérieurs.

La charge étant donc supposée immobile, on raccorde à la bâche la canalisation 16 d'alimentation 13, et on met sous pression modérée la chambre 14 par l'intermédiaire de la canalisation 17. Comme le montre la figure 3, ceci provoque une nouvelle course d'extension du piston intermédiaire 7, tandis qu'en raison de l'inertie de la charge ou de l'immobilisation positive de celle-ci le piston terminal 22 reste immobile par rapport au cylindre primaire 1 et par conséquent se rétracte dans le piston intermédiaire 7.

Pendant la course de rétraction du piston intermédiaire 7 (passage de la situation représentée à la figure 1 à celle représentée à la figure 2), le sens de l'effort appliqué à la charge était tel que l'organe de transmission d'effort 29 a pris par rapport au piston terminal 22 sa position permettant à l'anneau élastique 47 de ramener les mâchoires 37 dans leur position de solidarisation. Toutefois, il n'en n'a résulté aucune solidarisation entre l'organe de transmission d'effort 29 et le piston intermédiaire 7 puisque ces deux éléments étaient éloignés l'un de l'autre à ce stade.Cependant, la course d'extension du piston intermédiaire 7 (figure 3) sans mouvement correspondant du piston terminal 22 a pour conséquence que la saillie annulaire 51 du piston intermédiaire 7 se rapproche des mâchoires 37 et finit par rencontrer des rampes d'engagement 52 prévues sur les mâchoires 37 entre leur extrémité libre et les gorges 49.

Le passage de la saillie 51 entre les rampes 52 des six mâchoires 37 écarte celles-ci jusqu'à ce que la saillie 51, atteignant les gorges 49 des mâchoires 37, laisse revenir les mâchoires 37 en position de solidarisation sous l'action de l'anneau élastique 47. C'est la situation représentée à la figure 4.

A ce stade, on met la canalisation 17 en communication avec la bâche, et on alimente en fluide sous pression la chambre annulaire 13 par la canalisation 16.

Ceci provoque une seconde course de rétraction du piston intermédiaire 7, avec, cette fois-ci, le piston terminal 22 en position de rétraction dans le piston intermédiaire 7. A l'issue de cette seconde course de rétraction du piston intermédiaire 7, le vérin est entièrement rétracté, comme représenté à la figure 5.

Pendant cette seconde course de rétraction, la résistance opposée par la charge, transmise à la plaquette 31, applique cette dernière contre l'épaulement 33b du piston 22, ce qui permet à l'anneau 47 de maintenir -les mâchoires 37 dans la position où elles solidarisent les pistons 7 et 22 l'un avec l'autre.

On ne decrira l'exemple représenté à la figure 11 qu'en ce qui concerne ses différences avec celui des figures 1 à 10. Le fond 3 du cylindre primaire 1 porte axialement à l'intérieur de l'alésage 2 un plongeur 61 dont la longueur axiale est voisine de celle du cylindre primaire 1. Le plongeur 61 coulisse dans une cavité 62 ménagée axialement dans le piston terminal 22 et ouverte vers le fond 3. Le coulissement du plongeur 61 dans la cavité62 a lieu lorsque le piston terminal 22 est suffisamment proche du cylindre primaire 1. En particulier, dans la course de rétraction du vérin, le coulissement commence à se produire lorsque le piston intermédiaire 7 approche de la fin de sa première course de rétraction (partie basse de la figure 11).

Le plongeur 61 présente au voisinage de son extrémité une région 63 de diamètre agrandi, et, en-deçà de la région 63, deux orifices radiaux 64 dans lequels sont montées des billes 66. Le diamètre extérieur de la région 63 correspond (sauf un jeu de coulissement) au diamètre intérieur d'un collet 67 qui limite la cavité 62 au voisinage de l'extrémité intérieure 24 du piston terminal 22. Le collet 67 est limité, vers la chambre 14b, par une face d'engagement conique 73, et vers la cavité 62 par une face d'engagement et d'arrêt oblique 74.

Les orifices 64 du plongeur 61 communiquent avec un logement central 68 pratiqué dans l'extrémité libre du plongeur 61. Un piston de verrouillage 69 est mobile dans le logement 68, entre une position rétractée ou de déverrouillage, dans laquelle une gorge latérale 71 du piston se trouve en face des orifices 64 et permet aux billes 66 de se rétracter vers l'axe du vérin, et une position saillante ou de verrouillage, dans laquelle le piston 69 maintient les billes 66 dans une position qui dépasse radialement la surface cylindrique 63. Le piston 69 sépare de manière étanche la cavité 62 et une chambre dans laquelle est logé un moyen de rappel 72. Le moyen de rappel 72 peut être, comme représenté, un ressort hélicoïdal et la chambre qu'il occupe est alors maintenue sous faible pression, par exemple reliée à l'atmosphère.

Le fonctionnement du mode de réalisation de la figure 11 est le suivant
Lorsque le vérin est en position d'extension totale (position analogue à celle représentée à la figure 1), le plongeur 61 est dégagé de la cavité 62, et, la pression étant nulle dans les chambres 14, 14b et dans la cavité 62, le piston de verrouilage 69 est repoussé par le ressort 72 et maintient les billes 66 en position saillante. Les orifices 64 peuvent être légèrement rétrécis vers l'extérieur pour empêcher les billes 66 de s'échapper.

Lorsque le piston intermédiaire 7 arrive dans une position de rétraction incomplète voisine de la fin de sa première course de rétraction, la surface cylindrique du collet 67 vient coulisser sensiblement sans jeu sur la surface cylindrique 63 du plongeur 61, ce qui ferme de manière sensiblement étanche la cavité 62 par rapport à la chambre 14. La course de rétraction du piston intermédiaire 7 se poursuivant, le volume de la cavité 62 diminue et le fluide qui y est enfermé repousse le piston 69 à l'encontre de l'effet du ressort 72. Juste avant que les billes 66 en position saillante ne butent contre la face d'engagement conique 73,le piston 69 atteint sa position de déverrouillage permettant aux billes 66 de se rétracter vers l'axe du vérin. C'est la situation représentée en bas de la figure il.

Lorsque le piston intermédiaire 7 atteint sa position de rétraction, le collet 67 entoure une région 76, de diamètre réduit, du plongeur 61. C'est la situation représentée en haut de la figure 11. Dès lors, la cavité 62 recommence à communiquer avec la chambre i4b alors reliée à la bâche par la canalisation 17. En conséquence, la pression diminue dans la cavité 62, et le piston 69 repasse en position de verouiliage, chassant les billes 66 vers l'extérieur. Les billes 66 viennent se loger derrière la surface d'engagement et d'arrêt 74. Le plongeur 61 immobilise ainsi le piston terminai 22 par rapport au cylindre 1 à travers l'alésage 18 du piston 7, à l'égard de tout mouvement de retour du piston 22 vers le position d'extension totale du vérin 1.

Ensuite, comme exposé en référence à la figure 3, on applique une pression modérée dans les chambres 14 et 14b. Cette pression se transmet à la cavité 62, mais elle est insuffisante pour repousser ie piston 69. La pression ainsi appliquée renvoie ie piston intermédiaire 7 en position d'extension tandis que le piston terminai 22 est maintenu immobile par rapport au cylindre primaire 1 par les billes 66. Grâce à cette retenue, le vérin de la figure 11 est utilisable pour déplacer dans le sens de la rétraction du vérin une charge tendant, en particulier à mi-course, à se déplacer dans ie sens de l'extension du vérin.

Ensuite, les billes 66 restent en position de verrouillage jusqu'à ce que le vérin atteigne sa position de rétraction totale.

Lorsque l'on met les chambres 14 et 14b sous forte pression en vue de refaire passer le vérin en position d'extension, cette forte pression repousse le piston de verrouillage 69 et permet par conséquent au collet 67 de franchir l'extrémité du plongeur 61 et de s'éloigner du plongeur 61 jusqu'à la position d'extension totale.

Dans les deux exemples décrits et représentés, le vérin télescopique à double effet a un diamètre réduit grâce à la suppression de la deuxième chambre de pression annulaire dans l'alésage du piston intemédiaire autour du piston terminal.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés.

Elle pourrait être appliquée à tout type de dispositif rétractable à deux étages capable d'exercer une action motrice dans le sens de la rétraction. En effet, dans n'importe quel dispositif de ce genre, il peut être intéressant de ne motoriser qu'un seul des étages successifs.

L'invention est également applicable à des dispositifs à plus de deux étages. On peut alors ne motoriser qu'un seul des étages successifs, qui effectuera trois courses de rétraction successives pour rétracter entièrement l'appareil. Mais il serait également possible, par exemple, de motoriser deux de trois étages successifs et de n'appliquer l'invention que pour la rétraction du troisième étage au moyen des deux courses de rétraction du deuxième étage..

Dans le mode de réalisation de la figure 11, le ressort 72 peut être remplacé ou assisté par une bulle d'air enfermée dans le logement 68 et ayant en outre pour fonction d'empêcher le piston 69 de sortir du logement 68 lorsqu'il est en position de verrouillage.

Claims (12)

REVENDICATIONS

1. Procédé pour rétracter un vérin cpmprenant un premier élément terminal (1), au moins un élément intermédiaire (7) mobile entre une position relative d'extension et une position relative de rétraction par rapport au premier élément terminal (1) ,eut un second élément terminal (22) mobile entre une position relative d'extension et une position relative de rétraction par rapport à l'élément intermédiaire (7), procédé dans lequel, à partir d'un état où l'élément intermédiaire (7) et le second élément terminal (22) sont en position relative d'extension, on amène l'élément intermédiaire (7) en position relative de rétraction, caractérisé en ce que

- lorsqu'on amène l'élément intermédiaire (7) en position relative de rétraction, on laisse le second élément terminal en position d'extension par rapport à l'élément intermédiaire (7)

- on fait ensuite repasser l'élément intermédiaire (7) en position d'extension tout en laissant sensiblement immobile l'un par rapport à l'autre les deux éléments terminaux (1, 22), de sorte que le second élément terminal (22) passe en position de rétraction par rapport à l'élément intermédiaire (7)

- on solidarise l'élément intermédiaire (7) et le second élément terminal (22) ; et

- on fait passer une seconde fois l'élément intermédiaire (7) en position de rétraction par rapport au premier élément terminal (1) en maintenant le second élément terminal (22) en position de rétraction par rapport à l'élément intermédiaire (7).

2. Procédé pour rétracter un vérin conforme à la revendication 1, caractérisé en ce que lorqu'on fait repasser l'élément intermédiaire (7) en position relative d'extension, on immobilise positivement les éléments terminaux (1, 22) l'un par rapport à l'autre.

3. Procédé pour rétracter un vérin télescopique comprenant au moins un piston intermédiaire (7) coulissant dans un cylindre primaire (1) et comportant une cavité (18) formant cylindre secondaire dans lequel coulisse un piston terminal (22), lesdits pistons intermédiaire (7) et terminal (22) pouvant être rétractés dans le cylindre primaire (1), procédé dans lequel, à partir d'un état où le piston intermédiaire (7) est en une position d'extension par rapport au cylindre primaire (1) et le piston terminal (22) est en une position d'extension par rapport au piston intermédiaire (7), on rétracte le piston intermédiaire (7) dans le cylindre primaire (1), caractérisé en ce que

- en rétractant le piston intermédiaire (7) dans le cylindre primaire (1), on laisse le piston terminal (22) en position d'extension par rapport au piston intermédiaire (7)

- on repousse le piston intermédiaire hors du cylindre primaire (1) en laissant immobile le piston terminal (22) par rapport au cylindre primaire (1) de façon que le piston terminal (22) pénètre dans le cylindre du piston intermédiaire (7)

- on solidarise le piston intermédiaire (7) et le piston terminal (22)

- on rétracte les deux pistons solidarisés (7, 22) dans le cylindre primaire (1) par action motrice entre le piston intermédiaire (7) et le cylindre primaire (1).

4. Procédé pour rétracter un vérin télescopique conforme à la revendication 3, caractérisé en ce que, pour laisser le piston terminal (22) immobile par rapport au cylindre primaire (1), on établir une liaison entre le piston terminal (22) et le cylindre primaire (1) à travers la cavité (18) du piston intermédiaire (7).

5. Vérin télescopique comprenant au moins un piston intermédiaire (7) mobile dans un cylindre primaire (1) et comportant une cavité (18) formant cylindre secondaire, dans lequel est mobile un piston terminal (22), lesdits pistons intermédiaire (7) et terminal (22) pouvant être rétractés dans le cylindre primaire (1), caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (37, 47, 51) permettant, lorsque le piston terminal (22) est rétracté dans le cylindre secondaire (18), de solidariser axialement de façon amovible les deux pistons (7, 22) pour un mouvement dirigé vers le cylindre primaire (1).

6. Vérin télescopique conforme à la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens de solidarisation sont des moyens conjugués portés respectivement par des extrémités correspondantes du piston terminal (22) et du piston intermédiaire (7) qui sont éloignées du cylindre primaire (1) lorsque le vérin est en extension.

7. Vérin télescopique conforme à la revendication 6, caractérisé en ce que le moyen de solidarisation porté par le piston terminal (22) comprend des mâchoires (37) pouvant s'accrocher sur le moyen de solidarisation (51) porté par le piston intermédiaire (7).

8. Vérin conforme à la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens de solidarisation comprennent un moyen de solidarisation (37) porté par le piston terminai et capable de coopérer avec un moyen de solidarisation complémentaire (51) porté par le piston intermédiaire (7), et en ce que le piston terminal (22) est raccordé avec un certain jeu axial à des moyens de transmission d'effort (29), le vérin comprenant en outre des moyens (43) sensibles à la position relative du piston terminal (22) et des moyens de transmission d'effort (29) pour commander le moyen de solidarisation (37) porté par le piston terminal (22).

9. Vérin conforme à la revendication 8, caractérisé en ce que les moyens (43) sensibles à la position relative commandent le passage en position de dégagement du moyen de solidariation (37) porté par le piston terminal (22) lorsque le piston terminal (22) sollicite les moyens de transmission d'effort (29) dans le sens de l'extension du vérin, le moyen de solidarisation (37) porté par le piston terminal (22) étant rappelé vers une position de prise par des moyens élastiques (47).

10. Vérin conforme à l'une des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que le piston terminal (22) comporte au moins une surface latérale (33a) formant came et agissant sur des moyens d'actionnement (43) du moyen de solidarisation (37) porté par le piston terminal (22) lorsque la position relative du piston terminal (22) et du moyen de transmission d'effort (29) varie.

11. Vérin conforme à l'une de revendications 5 à 10, caractérisé en ce qu'il comprend dans le cylindre primaire (1) un plongeur (61) fixé au cylindre primaire (1) et coulissant dans une cavité (62) du piston terminal (22) lorsque ce dernier est en position d'extension alors que le piston intermédiaire (7) est au voisinage de sa position de rétraction dans. le cylindre primaire (1), ce coulissement se faisant avec communication fluidique entre la cavité (62) et le cylindre primaire (1) lorsque le piston intermédiaire (7) est en position de rétraction et avec étanchéïté lorsque le piston intermédiaire (1) est dans une position de rétraction incomplète dans le cylindre primaire, et en ce que le vérin comprend en outre des moyens d'arrêt (66, 74) pour empêcher sélectivement le piston terminal (22) de se séparer du plongeur (61), les moyens d'arrêt étant désactivés lorsque la cavité (62) du piston terminal (22) est sous pression suffisante.

12. Vérin conforme à la revendication 11, caractérisé en ce que les moyens d'arrêt comprennent

- un collet intérieur (67) du piston terminal (22), ce collet étant limité par deux faces d'engagement oblique axialement espacées (73, 74)

- au moins une bille (66) mobile radialement dans un orifice latéral (64) du plongeur (61) et capable de franchir le collet (67) en s'effaçant au moins partiellement dans l'orifice (64)

- un piston de verrouillage (69) mobile dans un logement (68) du plongeur (61) communiquant avec l'orifice précité, ce piston étant soumis sur l'une de ses faces à la pression dans ia cavité (62) sur son autre face à l'action d'un rappel élastique (72)

- le piston de verrouillage (69) comportant un évidement latéral qui coïncide avec l'orifice (64) lorsque ia force due à la pression dans la cavité (62), excède la force de rappel élastique (77), la bille (66) pouvant se loger dans cet évidement pour franchir axialement le collet (67) du piston terminal (22).