FR2625731A1 - Recipient metallique etanche ouvrable par un simple objet tranchant - Google Patents

Abstract

L'objet de l'invention est un récipient métallique rigide 1 muni d'un couvercle étanche 2 comprenant une collerette 7 qui prend appui sur un trottoir 3 formant le bord du récipient. Le trottoir du récipient présente sur sa surface supérieure une gorge périphérique 5 définissant avec la collerette 7 un espace annulaire 13. La collerette du couvercle présente selon son pourtour, une préincision 9 qui prend position à l'aplomb de la gorge du trottoir. La séparation totale ou partielle de la boîte et de son couvercle s'effectue au moyen d'un objet tranchant tel que la pointe de lame d'un couteau. Celle-ci perfore la collerette 7 en un point quelconque de la préincision 9 et découpe la préincision sur tout ou partie du pourtour de la boîte, en utilisant comme guide les parois de la gorge 5. Ce récipient est préférentiellement constitué de feuilles d'acier d'épaisseur de l'ordre de 0,15 mm et peut être utilisé pour le conditionnement de produits consommables, notamment de denrées alimentaires sous forme de plats cuisinés.

Description

RECIPIENT METALLIQUE ETANCHE OWRABLE PAR
UN SIMPLE OBJET TRANCHANT
La présente invention concerne un dispositif de fermeture et d'ouverture d'un récipient métallique rigide, notamment en acier, muni d'un couvercle étanche. Ce dispositif est applicable en particulier aux boites de diverses formes devant contenir des aliments ou des plats précuisinés.

L'art antérieur a fait connaitre de très nombreux modes de réalisation de boites munies d'un couvercle étanche, notamment dans le domaine du conditionnement de denrées alimentaires.

Les principaux matériaux utilisés pour ce type de récipients sont les matières plastiques, l'aluminium et l'acier. Habituellement, le couvercle est fixé sur le bord du récipient par soudage, collage ou sertissage, de manière à garantir une bonne étanchéité.

L'ouverture de tels récipients peut s'effectuer de différentes façons et le choix du mode d'ouverture est souvent dicté par les matériaux constituant la boîte et son couvercle. Ainsi, les récipients en matière plastique sont parfois obturés par un opercule constitué d'une feuille d'aluminium ou de plastique tendue, collée sur le rebord du récipient. Cette feuille est aisément arrachable à la main, mais elle peut facilement être perforée ou déchirée pendant les manutentions ou le stockage par empilement du récipient. Dans ces conditions, ce type de récipient ne peut garantir l'hygiène nécessaire au conditionnement de produits alimentaires. Une autre possibilité consiste à utiliser un couvercle en plastique rigide soudé sur le corps de la boîte et comprenant des moyens (tels que des languettes ou des boutons) permettant la rupture de la soudure.De tels récipients sont décrits, par exemple, dans FR 2535 289 et FR 2516.052.

Les récipients en feuille d'aluminium destinés à contenir un produit liquide (par exemple un plat précuisiné baignant dans sa sauce) peuvent être fermés par une fine pellicule en matière plastique collée sur leur rebord, facilement arrachable mais qui présente les inconvénients cités plus haut. Une autre méthode est l'emploi d'un couvercle rigide en aluminium serti par roulage des bords du récipient et du couvercle, ce qui assure une bonne étanchéité. L'ouverture d'une telle boite peut être réalisée par une perforation suivie d'une découpe du couvercle, au moyen d'un outil tel qu'un ouvre-boîte. Une autre méthode est l'arrachage du couvercle le long d'une ligne de moindre résistance par traction manuelle d'un anneau fixé sur le couvercle, comme c'est le cas dans FR203997 ou FR 2 043 618.

Cependant, la faible résistance de l'aluminium, si elle rend facile l'ouverture de la boite selon une ligne de moindre résistance, constitue un inconvénient dans le cas des couvercles sertis. Les chocs inévitablement subis par le bord de la boîte lors des manutentions peuvent localement diminuer la qualité du sertissage, donc l'étanchéité du récipient. D'autre part, les parois de la boîte doivent être plissées pour présenter une raideur suffisante. Dans le cas de plats cuisinés destinés à être consommés directement dans la boîte, sans être déversés dans un plat, ces plis dans lesquels vient se loger la sauce, constituent des recoins difficilement accessibles par le consommateur. En outre, après l'arrachement du couvercle, une arête tranchante peut subsister sur le corps de la boîte, entraînant un risque de blessure pour le consommateur.

Réaliser la boîte et son couvercle en acier rend inutile le plissement des parois car la raideur naturelle de l'acier est suffisante pour assurer la résistance nécessaire aux chocs comme à l'empilement, même en stockage longue durée. Mais, en revanche, l'acier ne permet pas l'arrachage manuel aisé du couvercle, même le long d'une ligne de moindre résistance. En conséquence, pour qu'un récipient en acier s'avère plus pratique à l'usage qu'un récipient en aluminium, il faut lui adapter un système d'ouverture simple qui, en particulier, ne nécessite pas l'utilisation d'un outil spécial tel qu'un ouvre-boSte qui pourrait ne pas être en possession du consommateur au moment voulu. Ii serait également appréciable que l'arête vive qui pourrait subsister sur la boîte après son ouverture ne soit pas blessante.

Le but de la présente invention réside en un système d'ouverture permettant de séparer un récipient et son couvercle, assemblés de façon étanche, à l'aide d'un simple objet tranchant, qui peut être constitué par la pointe d'une lame de couteau.

A cet effet, l'invention a pour objet un récipient métallique rigide muni d'un couvercle comprenant une collerette qui prend appui sur un trottoir formant le bord du récipient. La collerette et le trottoir sont liés de manière étanche selon le périmètre du récipient. Le trottoir présente, sur sa surface supérieure, une gorge périphérique définissant avec la collerette un espace annulaire. D'autre part, la collerette du couvercle présente selon son pourtour, une préincision qui prend position à l'aplomb de la gorge du trottoir.

Comme on l'aura compris, l'invention fait coopérer collerette et trottoir de façon à ménager un espace annulaire servant de guide à l'objet tranchant. Celui-ci est d'abord utilisé pour perforer la collerette du couvercle en un point quelconque de sa préincision. Le fond de la gorge permet alors de limiter l'enfoncement de l'objet tranchant. Ensuite, le consommateur découpe la préincision en la parcourant avec l'objet tranchant qui prend appui sur les parois de la gorge délimitant l'espace annulaire. A l'issue de cette découpe, le couvercle peut être séparé partiellement ou totalement du corps du récipient.L'invention sera bien comprise au vu de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés sur lesquels
- la figure 1 montre une vue en coupe du bord de la boîte munie de son couvercle, telle qu'elle se présente avant son ouverture
- la figure 2 montre, de la même façon, la boîte en cours d'ouverture au moyen d'un objet tranchant.

La figure 1 représente en coupe partielle, la partie supérieure du récipient 1 et la périphérie du couvercle 2. Le récipient comporte un bord 3 appelé trottoir et dirigé vers l'extérieur, sensiblement à un angle droit de la paroi latérale 12. Ce trottoir présente successivement depuis l'intérieur, une partie plane 4, une gorge 5 et une partie plane 6. La gorge peut être réalisée très simplement par emboutissage, faisant ainsi apparaître un bourrelet sur la face interne du trottoir, comme le montre la figure. Le couvercle 2 comporte une collerette 7 qui présente, elle aussi, une partie plane qui vient se superposer aux parties planes 4 et 6 du trottoir 3.Préalablement à la mise en place du couvercle 2 sur le récipient 1, est pratiquée par estampage une préincision 9 selon le pourtour de la collerette 7 du couvercle, de telle manière que, une fois le couvercle placé sur le récipient, cette préincision 9 se trouve à l'aplomb de la gorge 5 du trottoir 3. Le couvercle et le récipient sont réunis de façon étanche par un collage en 10 de leurs parties planes périphériques 6 et 8 et par repliage du bord de la collerette 7 contre la face intérieure du trottoir 3.

L'ouverture du récipient s'effectue comme représenté sur la figure 2. Un objet tranchant 11 tel que l'extrémité de la lame d'un couteau, est appuyé par l'utilisateur en un point quelconque de la préincision 9 du couvercle, de façon à la perforer. La course de l'objet tranchant est arrêtée lorsqu'il rencontre la gorge 5 du trottoir 3. Ensuite, l'utilisateur découpe la préincision selon le périmètre du couvercle, toujours au moyen de l'objet tranchant dont la pointe prend appui sur le fond de la gorge. Celle-ci joue donc un rôle de guide pour l'objet tranchant en limitant son déplacement vertical et latéral lors de la découpe, et il est préférable pour la facilité de l'opération que cette gorge ne présente pas de point anguleux. Le couvercle est ainsi séparé définitivement du récipient. Bien entendu, l'utilisateur peut, s'il le souhaite, ne découper qu'une partie de la préincision, dans la mesure où cette découpe permet un rabattement suffisant du couvercle.

La fonction de guidage de l'objet coupant et le confort de la découpe du couvercle sont obtenus grâce à la présence de l'espace 13. La distance entre la collerette à l'endroit de la préincision et le fond de la gorge doit être de l'ordre du millimètre. Cet espace annulaire 13, ménagé entre la collerette et le trottoir, est essentiel à l'invention.

En plus de son rôle de guidage de l'instrument tranchant lors de la découpe de la préincision, la gorge constitue une nervure raidissante pour le trottoir, qui permet à ce dernier de mieux résister à la pression de l'instrument tranchant. Elle sert, d'autre part, à recueillir la lèvre 9a de la préincision qui, pendant la découpe, est naturellement rabattue par l'objet tranchant 11 vers la paroi de la gorge 5. De cette façon, la lèvre vive 9a qui, après la découpe, reste solidaire du récipient, ne fait pas saillie vers l'extérieur et ne représente donc aucun risque de blessure.

Ce dispositif de fermeture-ouverture est particulièrement destiné à des récipients constitués de feuilles d'acier d'épaisseur de l'ordre de 0,15 mm, réduite à environ 0,10 mm au niveau de la préincision de la collerette, devant contenir des produits périssables tels que des denrées alimentaires, en particulier sous forme de plats précuisinés.

Il va de soi que sans sortir du cadre de l'invention, ce dispositif peut être appliqué à des récipients fabriqués dans d'autres matériaux métalliques dont l'épaisseur et les propriétés mécaniques seraient compatibles avec sa mise en oeuvre, et destinés à contenir d'autres types de produits. De la même façon, la liaison étanche entre le corps du récipient et le couvercle, peut être assurée par d'autres méthodes que celles décrites, par exemple par soudage ou par roulage l'un sur l'autre des bords externes du trottoir et de la collerette. Une autre variante consisterait à réaliser la préincision non sur la totalité du périmètre de la collerette, mais seulement sur une longueur suffisante pour permettre le rabattement total du couvercle vers l'extérieur, rendant possible l'accès à tout le contenu du récipient. Le couvercle demeure ainsi solidaire du récipient.

La jonction boîte-couvercle peut, bien entendu, se faire avec interposition d'un joint élastique habituel. On recommande néanmoins ie collage qui, conjugué au sertissage, permet l'appertisation de la conserve sans difficulté.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1) Récipient métallique rigide (1) muni d'un couvercle étanche (2) comprenant une collerette (7) qui prend appui sur un trottoir (3) formant le bord dudit récipient, la collerette et le trottoir étant liés de manière étanche selon le périmètre du récipient, ledit récipient étant caractérisé en ce que son trottoir présente, sur sa surface supérieure, une gorge périphérique (5) définissant avec la collerette (7) un espace annulaire (13), et en ce que la collerette du couvercle présente selon son pourtour, une préincision (9) qui prend position à l'aplomb de la gorge du trottoir du récipient.

2) Récipient métallique selon la revendication 1, caractérisé en ce que la préincision de la collerette parcourt la totalité du périmètre du couvercle, de façon que le couvercle puisse être entièrement séparé du récipient.

3) Récipient métallique selon la revendication 1, caractérisé en ce que la préincision de la collerette ne parcourt qu'une partie du périmètre du couvercle, sur une longueur suffisante pour que, après avoir soulevé la partie découpée du couvercle, l'utilisateur puisse aisément accéder à la totalité du contenu du récipient.

4) Récipient métallique selon les revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la gorge du trottoir du récipient ne comporte pas de points anguleux.

5) Récipient métallique selon les revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il est constitué de feuilles d'acier d'épaisseur de l'ordre de 0,15 mm.

6) Récipient métallique selon les revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il est utilisé pour le conditionnement de produits consommables, notamment de denrées alimentaires sous formes de plats cuisinés.

7) Récipient métallique selon les revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la liaison entre le récipient et son couvercle est réalisée par collage.