FR2623710A1 - Appareil d'insemination cervico-uterine d'ovins - Google Patents

Abstract

L'invention est relative à un appareil d'insémination cervico-utérine d'ovins. Appareil comprenant une seringue, une tige qui s'y raccorde et une aiguille de fécondation creuse qui comporte à la pointe une tête sphérique. Ledit appareil est inséré sur 60 à 70 mm à travers le col de l'utérus de brebis fécondables maintenues en présence de béliers-cobayes (sexuellement actifs, mais rendus inaptes à la fécondation), sélectionnées sur la base du réflexe de tolérance, en le faisant tourner dans le sens des aiguilles d'une montre.

Description

La presente invention concerne un procédé d'insémination cervico-utérine d'ovins devenus fécondables de façon naturelle, ainsi que synchronisés ou rendus fecondables par surovulation. L'invention concerne, en outre, un appareil d'insémination pour mettre en oeuvre ce procédé.

I1 est connu qu'en raison des données anatomiques des brebis et de la structure compliquée du col de l'une rus (cervix), les techniques de fécondation cervico-utérines profondes, qui ont donné de bons résultats pour les vaches, ne sont pas applicables aux ovins.

Dans le cas d'animaux devenus fécondables de fa çon naturelle ou par synchronisation, la fécondation cervicale est un procédé pratique, a réussite satisfaisante, mais pc > ur lequel il faut un très grand nombre de spermatozoldes (80 millions ou plus ; dans le cas de la méthode chrono-gest I.N.R.A./In- tervet S.A.- 43 Avenue Jexé - B.P. 235-49002 Angers Cedex
FRANCE. Edition : 1" trimestre 1981 - N" IF/40 millions ).

Le procédé de fécondation intra-utérine transcervical mis au point par Fukui et Roberts, ainsi qu'Andersen et autres est trop fastidieux et compliqué et ne peut donc-être envisagé comme solution de remplacement de la technique cervicale usuelle (Andersen, K. Amadal, J. Fougnes, J.A.

Zuchthygiene 8, 113 - 118 (1973) ; Fukui, Y., Roberts, E.M : Proc. Int. Congr. Sheep Breed, Muresk, 482 - 494 (1976)).

Pour les brebis soumises à la surovulation, servant d'embryodonneuses, on n'applique pas la fécondation cervicale en raison du résultat insuffisant. La méthode fructueuse, la fécondation par laparotomie, présente un inconvénient important ; elle entraine la formation de dif formités. Par suite, on ne peut utiliser une brebis -donneuse que pour 2 à 3 programmes. On évite cet inconvénient avec la fécondation laparoscopique (Cseh, S. et autres
Magyar Allat-orvosok Lapja 1986 41 (i) 55 - 57), mais ce procédé est coûteux et n'est pas simple.

Au cours de la conférence de l'Union des éleveurs européens qui s'est tenue en 1984 à Debrecen, Tasi et Resli ont fait état d'une méthode d'insémination cervico-utérine (appelée CI dans la suite), de l'appareil d'insémination mis au point pour l'appliquer et de ce qu'ils ont appris lors de l'expérimentation. Le Tableau ci-après indique la profondeur de pénétration atteinte dans le col de l'utérus.

Appareil utilisé Nombres d'animaux Profondeur Dispersion
de pénétra- +
tion moyen-
ne, cm
Pipette de verre, selon Milovanov 254 1,95 0,98
Pistolet de Cassou 584 2,91 1,10
Appareil d' insémi- nation nouveau 100 4,25 1,24 (Tasi, Zs., Rasli, I. : in "Internationale Konferenz über
Schafzucht in Grosshaltungen, vom 14. bis zum 16. August 1984 in Debrecen", S. 183-194). La méthode a été recommandée par la conférence pour sa mise en pratique, mais l'appareil n'est pas approprié, en raison de ses dimensions, pour les jeunes ovins, et dans tous les cas où l'introduction dans l'utérus a eu lieu à un plus faible pourcentage, le résultat n'a pas été satisfaisant.

L'invention a pour but de fournir un procédé permettant d'effectuer la fécondation artificielle de fa çon simple, économique et très efficace, et cela sur des brebis devenues fécondables de façon naturelle, sur des brebis synchronisées (dont la fécondabilité a été induite) et sur des animaux subissant la surovulation, utilisés comme embryodonneurs, ainsi que sur de jeunes animaux, de la même façon.L'invention a, en outre, pour objet de fournir un appareil approprié pour la mise en oeuvre de ce procédé
L'invention repose sur la constatation que l'on peut améliorer considérablement le taux de réussite du procédé CI en utilisant en meme temps un nouvel appareil et une méthode biotechnologique, car on a constaté que, sous l'influence durable d'un bélier pendant la période fécondable, la profondeur de pénétration augmente, et que par la stimulation des processus physiologiques le taux de réussite augmente. On obtient une influence durable du bélier en maintenant la brebis, lorsqu'elle est dans la période fécondable, en présence de béliers sexuellement actifs, mais non aptes à la fécondation, béliers-cobayes (béliers ayant subi une vasectomie).

En conséquence, l'invention a pour objet un procédé d'insémination cervico-utérine de brebis devenues fécondables de façon naturelle et de brebis rendues fécondables par surovulation. Le procédé selon l'invention est caractérisé en ce que, pendant la durée de fé condabilité, on maintient en présence de brebis fécondables, des béliers sexuellement actifs, mais rendus incapables de féconder (par vasectomie) ou béliers-cobayes obtenant ainsi une influence durable du bélier, et l'on féconde artificiellement les brebis sélectionnées le matin sur la base du réflexe de tolérance, présentant l'influence du bélier et prêtes à l'accouplement, immédiatement puis éventuellement à nouveau après 3 à 4 heures, ainsi que les brebis sélectionnées l'après-midi après 3 à 4 heures et éventuellement de nouveau après 10 à 12 heures, en introduisant les aiguilles de fécondation que l'on fait tourner dans le sens des aiguilles d'une montre à travers le col de l'utérus à 60 - 70 mm, puis en injectant le sperme dans l'utérus.

On effectue de préférence la fécondation répétée lorsque, lors de la première fécondation, l'aiguille de fécondation a pénétré à une profondeur inférieure à 40 nm.

L'invention a en outre pour objet un appareil d'insémination, comprenant une seringue d'injection, une tige qui s'y racccrde et une aiguille de fécondation creuse qui comporte à sa pointe une tête sphérique. L'appareil selon l'invention est caractérisé en ce que l'extrémité de l'aiguille, d'une longueur de 6 à 8 mm, qui porte la tête sphérique est dirigée vers le haut, fait avec un plan horizontal passant par l'aiguille un angle de 60 à 75" et donne, en projection sur ce plan, une ligne de projection sensiblement parallèle à l'axe longitudinal de l'aiguille, tandis que la section d'environ 7 mm de long qui s'y raccorde se trouve dans le même plan que le corps rectiligne restant de l'aiguille, mais fait avec lui (en observant vers la gauche à partir de la seringue) un angle de 40 à 50 , des rayons de courbure de 3 à 4 mm étant prévus aux raccordements.

De préférence, l'aiguille a 70 à 100 mm, de préférence 80 à 90 mm de long, et elle a un diamètre de 0,8 à 1,2 mm, en particulier de 1,0 + 0,1 mm, l'épaisseur de paroi est, de façon appropriée, de 0,12 à 0,16 mu, en particulier de 0,14 mm. L'aiguille est, de préférence, en acier inoxydable.

On va décrire un mode de réalisation préféré de l'aiguille d'insémination en regard de la Fig. 1. L'une des extrémités de l'aiguille d'insémination 1 a une conformation appropriée pour le raccordement à une seringue d'injection, tandis que l'autre extrémité comporte une tête sphérique 3. L'aiguille a 90 mm de long et elle a un diamètre de 1,0 + 0,1 mm. L'épaisseur de paroi est de 0,14 mm.

La section de l'aiguille de 6 à 7 mm qui comporte la tête sphérique fait avec un plan horizontal passant par l'aiguille un angle de 70 , mais cette obliquité n'est pas brusque, mais progressive, avec un rayon de courbure de
R = 3,5 mm. La projection de la partie de l'aiguille comportant la tête sphérique sur le plan mentionné est parallèle à l'axe longitudinal de l'aiguille. La section qui s y raccorde se retrouve dans le même plan que le reste du corps de l'aiguille, mais elle fait avec lui (en obser- vant vers la gauche à partir de la seringue) un angle de 45". L'appareil est en acier inoxydable, l'aiguille et la tête sphérique sont raccordées par brasage à apport d'argent.

Pour l'insémination, on examine le vagin a l'aide d'un spéculum , et l'on introduit í'ai- guille de l'appareil d'insémination dans le col de l'utérus par son ouverture extérieure. On fait tourner ltappa- reil avec précaution de droite à gauche et on l'introduit ainsi davantage par attouchements avec une certaine pression, jusqu'à ce qu'on sente une résistance marquée ou jusqu a ce qu'on atteigne une profondeur d'environ 7 cm.

L'invention a les avantages principaux suivants.

1) Le procédé et l'appareil permettent la fécondation cervico-utérine d'ovins, tant dans le cas de jeunes animaux que de brebis qui ont déjà agnelé.

2) Lorsqu'on applique l'invention, on peut obtenir, avec une dose de fécondation contenant beaucoup moins de sperme, une fécondation aussi bonne ou meilleure qu'avec les méthodes connues.

3) On peut inséminer des brebis subissant la surovulation utilisées comte embryodonneuses efficacement et en évitant des effets nocifs.

4) L'appareil peut être fabriqué en série et il est bon marché.

5) Le procédé et la manipulation de l'appareil sont rapides et simples, et ne nécessitent pas une formation spécialisée.

On va décrire à présent l'invention avec davan
tage de détails sur des exemples d'exécution non limitétifs.

EXEMPLE 1
On effectue une inséminatìon cervico-utérine sur les brebis fécondables sélectionnées sur la base du réflexe de tolérance. Lorsque la profondeur de pénétration est supérieure à 4 cm, on ne recommence pas la fécondation après 3 à 4 heures. Lorsque la profondeur de pénétration est inférieure à 4 cm, on soumet de nouveau les animaux pour 3 à 4 heures à l'influence durable du bélier, et on les féconde de nouveau. D'autres tentatives effectuées après une influence durable du bélier dépendent du nombre de cellules germinales fertiles dans la dose, de la durée de l'intervalle de préparation à la conception, de la synchronisation, de la surovulation, etc.

EXEMPLE 2
On a effectué des essais à la station biotechnologique de Mosonmagyarovar, au cours des périodes du 1"
Janvier au 31 Mars 1986 (arrière-saison) et du 1" Septembre au 1" Décembre 1985 (saison) sur des brebis de la race de Lacaune, utilisées comme embryodonneuses.

On applique aux brebis fécondables, à intervalles de temps réguliers, après la fin de la période fécondable une injection de PMSG de 1250 à 1500 unités, le 12" jour une injection d'Ensaprost-F de 2,5 mi (CHINOINE). On garde des béliers-cobayes avec les brebis choisies dans le programme. Le 150 jour, on féconde les animaux présentant le réflexe de tolérance de 9"" la première fois, 15 la seconde fois, et de nouveau les brebis présentant le réflexe de tolérance, le lendemain, de 9 , sans changement, au moyen de l'appareil d'insémination selon l'invention.

On sépare en deux groupes respectifs les brebis prêtes à la conception. On garde l'un des groupes avec des béliers-cobayes, mais pas l'autre. Pour la fécondation, on utilise du sperme non dilué frais, prélevé sur place, en doses de 0,2 à 0,3 ml. On effectue la fécondation de la façon décrite dans l'Exemple 1. Le 210 jour, on lave l'utérus de façon opératoire.

On examine les ovocytes pour les deux groupes de la même façon. Chaque groupe comprend 40 femelles. Les résultats sont exploités par des méthodes biométriques.

Au cours de la saison, dans le groupe à effet du bélier, 80,7 % des ovocytes sont fécondés, tandis que la proportion d'ovocytes fécondés dans le groupe-témoin, sans bélier-cobaye, n'est que de 27,0 %. Au cours de l'arrière-saison, la proportion des ovocytes fécondés est, dans le groupe expérimental, de 67,5 % et, dans le groupe-témoin, de 25,9 %. La différence est donc de 53,7 % pendant la saison, et de 41,6 % à l'arrière-saison. Les différences sont significatives à un niveau de P = 0,1 %.

Claims (2)

REVENDICATIONS

1.- Appareil d'insémination, comprenant une se- ringue d'injection, une tige qui s'y raccorde et une aiguille de fécondation (1) creuse qui comporte,à la pointe, une tete sphérique, caractérisé en ce que l'extrémité de l'aiguille de 6 à 8 mm de long comportant la tete sphérique (3)fait un plan horizontal passant par l'aiguille un angle de 60 à 750 et donne, en projection sur ce plan, une ligne de projection sensiblement parallèle à l'axe longitudinal de l'aiguille, tandis que la section d'environ 7 mm de long qui s'y raccorde se retrouve dans le meme planque le corps rectiligne restant de l'aiguille,mais fait avec lui (en observant vers la gauche à partir de la seringue) un angle de 40 à 500, des rayons de courbure de 3 à 4 mm étant présents aux raccordements.

2. - Appareil d'insémination selon la revendication t, caractérisé en ce que l'aiguille a 70 à 100 mm de long, de façon appropriée 80 à 90 mm de long, et présente un diamètre de 0,8 à 1,2 mm, de façon appropriée de 1,0 mm et est en acier inoxydable avec une épaisseur de paroi de 0,12 à 0,16 mm.