FR2620764A1 - Lamelles pour fermeture a enroulement - Google Patents

Abstract

Les lamelles pour fermeture à enroulement présentent un profil leur permettant de s'ancrer les unes dans les autres et sont en matériau composite, consistant par exemple en fibres continues noyées dans une résine thermodurcissable. Les fibres peuvent être des fibres de verre, des fibres de carbone ou des fibres aramides et la résine thermodurcissable peut être un polyester ou un époxyde.

Description

LAMELLES POUR FERMETURE A ENROULEMENT
La présente invention concerne des lamelles pour fermeture à enroulement et s'applique à tout moyen permettant d'occulter une ouverture, par exemple les stores à rouleau et les rideaux métalliques condamnant les accès d'une usine ou d'un entrepôt ou protégeant une vitrine.

Pour permettre l'enroulement, les fermetures à enroulement ont un tablier constitué de lamelles qui s'emboîtent les unes dans les autres et dont le profil est très particulier puisqu'il est précisément adapté à cet usage. L'ancrage mâle d'une lamelle doit pouvoir autre accouplé à l'ancrage femelle de la lamelle suivante sans possibilité de désolidarisation en usage normal, par exemple par traction ou torsion. Particulièrement critiques sont les premières lamelles, celles qui viennent directement contre le rouleau, car c'est là où la courbure est la plus importante. Un exemple de lamelle est donné sur le dessin annexé, qui sera commenté en détails plus tard.

Traditionnellement, on rencontre sur le marché deux types de lamelles, celles qui sont métalliques et celles qui sont réalisées en matière plastique.

Les lamelles métalliques sont généralement en aluminium et sont obtenues soit par profilage ou roulage à partir d'un feuillard d'aluminium, soit par filage ou extrusion.

De leur cette, les lamelles en matière plastique sont obtenues par moulage ou, en continu, par extrus##on.

Les lamelles, emboîtées les unes dans les autres, constituent le tablier de la fermeture à enroulement, qui est rattaché par une extrémité à un rouleau et, lors de son dsspl-oiement, est généralement guidé par deux rails latéraux. L'enroulement ou le déroulement de la fermeture est réalisé par rotation du rouleau, soit de façon manuelle (dispositif à manivelle) soit par l'action d'un moteur, en particulier d'un moteur électrique.

Les lamelles en aluminium ou en matière plastique présentent des inconvér,ients inhérents à leur nature, ce qui rend très avantageuse la mise au point d'un autre matériau constitutif. Ainsi, le métal est conducteur de l'électricité, c'est un mauvais isolant phonique et thermique et son coefficient de dilatation est suffisant pour qu'un jeu important doive être prévu entre les diverses parties constitutives de la fermeture.

La matière plastique de son côté est généralement peu tenace, résiste mal au gel et à certains éléments chimiques, à la lumière (rayons ultraviolets) et au feu.

Selon l'invention, on a remédié à ces inconvénients en proposant des lamelles pour fermeture à enroulement, présentant un profil leur permettant de s'ancrer les unes dans les autre, ces lamelles étant en matériau composite.

Avantageusement, le matériau composite consite en des fibres continues noyées dans une résine thermodurcissable, Comme fibres, on peut utiliser par exemple les fibres de verre ou les fibres de carbone, tandis que comme résine thermodurcissable, on s'orientera de préférence vers les polyesters ou les époxydes.

Pour la réalisation de fermetures blindées, devant par exemple résister aux balles, on pourra utiliser, hors toute considération de prix. des fibres aramides (celles vendues par exemple sous la marque
KEVLAR), noyées dans des résines de type époxy (celles vendue par exemple sous la marque ARALDITE).

Dans une variante selon l'invention, on utilise une résine thermoplastique, par exemple une résine thermoplastique choisie dans le groupe comprenant les polyamides, les polyéthylènes et les polypropylènes.

Il est particulièrement intéressant de pouvoir disposer de lamelles dont la composition varie, soit longitudinalement, soit transversalement, soit des deux à la fois. Qui dit composition variable dit propriétés différentes, quant à la résistance mécanique ou à la tenue au feu par exemple. Pour réaliser une variation dans la composition, il suffit de modifier la proportion de fibres par rapport à la résine, ou bien d'utiliser le long du profil des fibres différentes.

On peut réaliser également des lamelles d'épaisseurs variables selon le profil, induisant là aussi des qualités, notamment de résistance, variables le long du profil.

Au nombre des avantages présentés par les lamelles selon l'invention, on peut indiquer une faible densité, donc un faible poids pour le tablier constitué de ces lamelles, d'excellentes propriétés d'isolatlons électrique, phonique et thermique, une grande résistance aux chocs, au gel, aux agents chimiques, à la lumière (rayons ultraviolets), ainsi qu'à l'usure, de remarquables qualités anti-feu puisque la résine doit brtler pour pouvoir être détruite et que les fibres retardent ce processus. De plus, ces lamelles se caractérisent par un faible coefficient de dilatation, ce qui permet de réduire le jeu entre le tablier de fermeture et les glissières fixes de guidage. Notons enfin qu'il est possible de procéder à une coloration dans la masse, ou de laquer la surface selon les techniques connues.

Il est possible de fabriquer les lamelles par moulage de fibres noyées dans la résine, mais ceci implique nécessairement une production en discontinu.

C'est pourquoi on préfère fabriquer les lamelles par pultrusion, technique qui consiste à tirer hors d'une filière une matière en cours de thermodurcissement. Contrairement à ce qui se passe avec l'extrusion, la matière située en amont de la filière est trop fluide pour qu'il soit possible de la forcer à travers celle-ci : on procède donc à un tirage à la sortie de la filière lorsque la matière a suffisamment durci.

L'avantage de cette technologie est qu'elle permet une production en continu avec un profil dépendant uniquement de la forme de la filière.

Pour ce faire, on pultrude en tirant à travers une filière chauffée, par exemple entre 100 et 2000 C, une nappe de fibres continues qui passe au préalable dans un bain pour s'imprégner de résine. A la chaleur de la filière, la polymérisation génère un profil rigide dont la forme est donnée par le profil de la filière.

On comprendra aisément qu'on peut réaliser des lamelles d'épaisseurs différentes en utilisant des filières de profil varié et que, de la même façon, il est possible de faire varier les proportions résine/f ibres, c'est-à-dire de faire varier le nombre de fibres noyées dans la résine.

De la mreme façon aussi, en disposant judicieusement les proportions respectives de deux fibres de nature différente passant dans le bain avant la filière, on peut fabriquer des lamelles dont les fibres peuvent être différentes selon les points du profil.

Pour fabriquer des lamelles à base de résine thermoplastique, on enduit préalablement les fibres continues, par voie sèche, par voie humide ou en milieu solvant ou & chaud. On chauffe ensuite pour ramollir la résine avant pénétration dans la filière qui, elle, est refroidie. On provoque aussi le durcissement du profilé.

Aux fins d'illustration, on a représenté sur le dessin annexé, donné à titre d'exemple non limitatif, un lamelle en coupe transversale.

La section illustre parfaitement la forme en coupc d'une l a m e l l e moderne, à la fois coudée et présentant un étranglement pour assurer la souplesse nécessaire tout en préservant la rigidité voulue. Sur cette figure, la lamelle 1 présente un étranglement 2 sur chaque face et est coudée en 3 sur chaque face également.

A chaque extrémité de la lamelle, qui correspondront aux extrémités supérieure et inférieure des lamelles lorsqu'elles seront montées pour former le tablier de la fermeture, se trouve un ancrage mâle 4 et un ancrage femelle 5. L'ancrage ma le 4 se prend dans l'ancrage femelle 5 de la lamelle immédiatement voisine, de même que l'ancrage femelle 5 s'emboîte dans l'ancrage male 4 de l'autre lamelle voisine. On appréciera sur la figure les géométries assez compliquées et précises des ancrages mâle 4 et femelle 5 permettant la non-désolidarisation des lamelles, même quand celles-ci viennent au niveau du rouleau, subissant une courbure importante. Selon l'invention, la lamelle est en matériau composite, comme expliqué plus haut.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Lame 1 les pour fermeture a e n r o u I e-m e n t

présentant un profil leur permettant de s'ancrer les unes

dans les autres, caractérisées en ce qu elles sont en

matériau composite.

2. Lamelles selon la revendication 1,

caractérisées en ce que le matériau composite consiste

essentiellement en fibres continues noyées dans une

résine tbermodurcissable.

Lamelles selon l a r e v e n d i c a t i o n 1,

caractérisées en ce que le matériaux composite consiste

essentiellement en fibres continues noyées dans une

résine thermoplastique.

4. Lamelles selon la revendication 2,

caractérisées en ce que les fibres sont choisies dans le

groupe comprenant les fibres de verre, les fibres de

carbone et les fibres aramides.

5. Lamelles sel on la revendication 2,

caractérisées en ce que la résine thermodurcissable est

choisie dans le groupe comprenant les polyesters et les

époxydes.

6. Lamelles selon la revendication 1-,

caractérisées en ce que leur matériau composite

constitutif contient des proportions variables de fibres, 7. Lamelles selon l a r e v e n d i c a t i o n 1

caractérisées en ce que leur matériau composite

constitutif contient des fibres de nature différente.

8. Procédé de fabrication de lamelles pour

fermeture à enroulement selon la revendication 2,

caractérisé en ce qu'on tire à travers une filière

chauffée des fibres continues imprégnées d'une résine

thermodurcissable.

9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé

en ce qu'on tire à travers une filière chauffée à une

température comprise entre 100 et 2000 C.