FR2604923A1 - Procede et appareil pour la destruction de la matiere organique d'un echantillon de refus industriel tel que compost urbain - Google Patents

Abstract

IL S'AGIT D'ASSURER L'ATTAQUE SOUS AGITATION D'UN ECHANTILLON 10 PAR UN REACTIF OXYDANT. SUIVANT L'INVENTION, POUR CETTE ATTAQUE, ON PLACE L'ECHANTILLON 10 A TRAITER DANS UN TAMBOUR 12, DONT UNE PORTION AU MOINS DE L'UNE AU MOINS DES PAROIS EST PERFOREE, ET QUI EST MONTE ROTATIF AU SEIN D'UNE CUVE 13 EQUIPEE, D'UNE PART, DE MOYENS 14 PROPRES A PERMETTRE D'Y INTRODUIRE LE REACTIF OXYDANT CONCERNE, ET, D'AUTRE PART, DE MOYENS 15 PROPRES A EN PERMETTRE LA VIDANGE. APPLICATION, NOTAMMENT, A L'ANALYSE D'UN COMPOST URBAIN.

Description

"Procédé et appareil pour la destruction de la matière
organique d'un échantillon de refus industriel
tel que compost urbain
La présente invention concerne d'une manière générale l'analyse de refus industriels et elle vise plus particulièrement le cas où il s'agit de composts urbains.

Ainsi qu'on le sait, les composts urbains sont issus du traitement par compostage des ordures ménagères, et, compte tenu de leur teneur en matière organique, ils trouvent avantageusement leur utilisation en agriculture, comme matériau d'amendement.

Mais, outre leur matière organique, ces composts urbains contiennent inévitablement des éléments, communément dits piquants ou coupants, tels que éclats de verre, cailloux, débris de matériau synthétique dit plastique, débris métalliques ou autres, qui, du point de vue d'une utilisation comme matériau d'amendement, consituent des indésirables inertes.

I1 est donc nécessaire de procéder quasi systématiquement à une analyse de ces composts urbains, pour en connaître la teneur en de tels indésirables, et ainsi contrôler si elle demeure en dessous du seuil considéré comme acceptable pour une utilisation en agriculture, aussi bien que pour optimiser les diagnostics de fonctionnement des installations de compostage dont ils proviennent, et reconstituer de façon fiable la composition des ordures ménagères initiales, par ailleurs très difficile à analyser à l'état brut, et, ainsi, disposer de nouveaux éléments d'appréciation propres à permettre de mener des études sur le traitement optimal à appliquer à ces dernières.

Outre un dosage d'humidité, la méthode d'analyse usuellement mise en oeuvre comporte l'attaque par un réactif oxydant de l'échantillon dont la teneur en indésirables inertes est à contrôler, pour destruction de la matière organique qu'il contient.

En pratique, la méthodologie à suivre pour ce faire nécessite à ce jour de nombreuses opérations manuelles astreignantes et dangereuses.

Ces opérations manuelles sont astreignantes, parce que, notamment, outre leur nombre, il est nécessaire pour une meilleure efficacité de la réaction chimique recherchée, de développer celle-ci sous agitation, et que le brassage dès lors à appliquer à l'échantillon traité mobilise en conséquence l'opérateur pendant un temps non négligeable.

Elles sont en outre dangereuses, parce que le réactif oxydant mis en oeuvre est en pratique un extrait concentré d'eau de javel particulièrement agressif pour la peau et les yeux.

Par ailleurs, et malgré le soin apporté aux opérations nécessaires, il n'existe aucune certitude, lorsqu'elles sont exécutées manuellement, qu'elles conduisent, avec une bonne fiabilité, à un résultat optimal.

La présente invention a d'une manière générale pour objet une disposition permettant avantageusement de mécaniser et automatiser ces opérations, et donc d'en faciliter de manière fiable la mise en oeuvre, fût-ce de manière intensive.

De manière plus précise, elle a tout d'abord pour objet un procédé pour la destruction de la matière organique d'un échantillon de refus industriel tel que compost urbain, du genre impliquant l'attaque sous agitation de cet échantillon par un réactif oxydant, et caractérisé d'une manière générale en ce que, pour cette attaque, on place l'échantillon à traiter dans un tambour, dont une portion au moins de l'une au moins des parois est perforée, et qui est monté rotatif au sein d'une cuve équipée, d'une part, de moyens propres à permettre d'y introduire le réactif oxydant concerné, et, d'autre part, de moyens propres à en permettre la vidange ; elle a encore pour objet un appareil propre à la mise en oeuvre d'un tel procédé.

Ainsi, suivant l'invention, l'échantillon à traiter est introduit dans un tambour, et celui-ci est mis en rotation au sein d'une cuve constituant l'enceinte de la réaction chimique à développer.

La rotation de ce tambour assure avantageusement une agitation permanente de l'échantillon dans le bain de réactif oxydant mis en oeuvre.

Elle facilite donc la réaction correspondante.

En outre, tout en contribuant à leur réduction physique, elle évite avantageusement la flottaison des produits organiques sous l'effet des gaz engendrés par la réaction, ce qui est particulièrement favorable à l'efficacité de celle-ci.

De fait, cette efficacité se trouve largement améliorée, ce qui se traduit avantageusement, d'une part, par une diminution importante du temps de réaction, et donc du temps de travail, l'économie de temps correspondant pouvant atteindre 50 s pour une analyse complète, et, d'autre part, par une réduction non négligeable de la consommation en réactif oxydant.

En bref, gracie au procédé et à l'appareil suivant l'invention, la réaction chimique à développer est optimisée.

En outre, la cuve mise en oeuvre pouvant être mise en dépression, par exemple par raccordement à une hotte d'aspiration de type usuel, les nuisances dues aux inévitables dégagements gazeux en cours de réaction peuvent avantageusement être évitées.

Enfin, l'ensemble de l'appareil suivant l'invention se présente avantageusement sous un encombrement relativement réduit, ce qui en facilite l'installation et la mise en oeuvre.

Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description qui va suivre, à titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés sur lesquels
la figure 1 est un bloc diagramme illustrant le procédé suivant l'invention;
la figure 2 est, avec des arrachements locaux, une vue en élévation latérale d'un appareil propre à la mise en oeuvre, suivant l'invention, de ce procédé
la figure 3 est une vue partielle en plan de cet appareil, suivant la flèche III de la figure 2
la figure 4 en est une vue en élévation de face, suivant la flèche IV de la figure 2
la figure 5 est, à échelle inférieure, et avec des arrachements locaux, une vue en élévation de face, suivant la flèche V de la figure 2, de la cuve que comporte cet appareil, représentée isolément
la figure 6 est une vue en plan de cette cuve, suivant la flèche VI de la figure 5
la figure 7 en est une vue en élévation latérale, suivant la flèche VII de la figure 5
la figure 8 reprend, à échelle supérieure, le détail de cette réalisation repéré par un encart VIII sur la figure 5
la figure 9 est une vue partielle en coupe transversale de ce détail de réalisation, suivant la ligne
IX-IX de la figure B
la figure 10 est une vue en perspective d'un tambour rotatif propre à être mis en oeuvre dans l'appareil suivant l'invention.

Suivant l'invention, et tel qu'illustré schématiquement par la figure 1, l'échantillon 10 à traiter, c'est-à-dire l'échantillon 10 qu'il s'agit d'attaquer sous agitation par un réactif oxydant li, pour en éliminer par destruction la matière organique, est placé, pour ce faire, dans un tambour 12, dont une portion au moins de l'une au moins des parois est perforée, et qui est monté rotatif au sein d'une cuve 13, équipée, d'une part, de moyens 14 propres à permettre d'y introduire le réactif oxydant Il concerne, et, d'autre part, de moyens 15 propres à en permettre la vidange.

En pratique, dans l'appareil correspondant, qui sera décrit plus en détail ci-après1 cette cuve 13 est disposée à l'aplomb d'un décanteur 16, dans lequel se déversent les moyens 15 propres à en permettre la vidange, et qui se compose lui-même d'un entonnoir 17, dont la partie supérieure est en liaison avec un plan incliné de récupération et d'évacuation des effluents 18, avec, à la base de celui-ci, une gouttière de collecte 19 pour le recueil desdits effluents et leur canalisation vers une vidange, et, superposé audit entonnoir 17, un bocal de recueil 20, dont la partie supérieure est en communication avec un siphon 21.

Tel qu'illustré plus en détail sur les figures 2 à 10, l'ensemble, dans une forme préférentielle de réalisation, est porté par un même bâti 25.

La réalisation de ce bâti 25, qui est en pratique constitué de montants et de traverses convenablement solidarisés deux à deux, relève de l'homme de l'art, et, ne faisant pas, en soi, partie de la présente invention, elle ne sera pas décrite en détail ici.

Il suffira d'indiquer que ce bâti 25 forme, en partie haute, un plancher supérieur 26, pour support de la cuve 13 et des organes associés à celle-ci, et que, en partie basse, il forme, d'une part, un plancher intermédiaire 27, pour support de l'entonnoir 17 du décanteur 16 et des organes liés à celui-ci, et, d'autre part, un plancher inférieur 28, pour support du bocal de recueil 20 de ce décanteur 16 et des organes liés à celui-ci.

De préférence, et tel que représenté, le plancher supérieur 26 est légèrement incliné sur l'horizontale, en sorte qu'il en est de même pour la cuve 13.

Par contre, le plancher intermédiaire 27 et le plancher inférieur 28 sont horizontaux.

Dans la forme de réalisation représentée, la cuve 13 forme, côte à côte, parallèlement l'un à l'autre, deux compartiments 30, dans chacun desquels est monté rotatif un tambour 12.

Seul l'un de ces compartiments 30 sera décrit en détail ici, étant entendu que les dispositions correspondantes valent également pour l'autre.

En pratique, dans la forme de réalisation représentée, la cuve 13 est formée de deux flasques 31, 32, l'un avant l'autre arrière, qu'entretoisent l'un à l'autre, d'une part, deux traverses 33 parallèles, et, d'autre part1 deux auges 34, également parallèles l'une à l'autre, définissant chacune respectivement les compartiments 30.

En pratique, chacune de ces auges 34 a, transversalement, à l'image du tambour rotatif 12 correspondant, un profil hémicylindrique de section circulaire, qui est coaxial de celui d'un tel tambour rotatif 12 et dont la concavité est tournée vers le haut.

Dans la forme de réalisation représentée, les bords d'une telle auge 34 sont prolongés vers le haut par des flancs parallèles.

De préférence, et tel que représenté, la cuve 13 ainsi constituée est munie d'un couvercle 35, et elle est apte à être mise en dépression.

Dans la forme de réalisation représentée, le couvercle 35 est articulé par une charnière 36 à son flasque arrière 32, et, pour sa mise en dépression, il est prévu un embout en T 38, qui, par ses branches latérales, débouche en parallèle dans chacune des auges 34, à la partie supérieure de celles-ci, et qui, par sa partie médiane, est susceptible, par exemple par une canalisation 40, figure 2, d'être raccordé à une quelconque source d'aspiration non représentée, et par exemple à une hotte aspirante de type ordinaire.

Pour le soutien de l'arbre 42 dont est doté extérieurement, ainsi qu'il apparaitra ci-après, un tambour rotatif 12, le flasque avant 31 de la cuve 13, présente, verticalement, à compter de son bord supérieur libre, pour chaque compartiment 30, une fente 43, dans laquelle peut être engagé un tel arbre 42, et dont le fond borgne, arrondi, s'étend sensiblement au droit de l'axe de la partie hémicylindrique formant le fond de l'auge 34 définissant un tel compartiment 30.

En correspondance, le flasque 32 de la cuve 13 porte, intérieurement, un palier 45.

Dans la forme de réalisation représentée, figures 5 â 9, ce palier 45 résulte de la superposition d'une plaquette arrière 46, formant butée, et d'une plaquette avant 47, échancrée en U, l'ensemble étant rapporté par des vis 48 sur le flasque 32 concerne.

Par ailleurs, dans la forme de réalisation représentée, le flasque avant 31 de la cuve 13 porte, extérieurement, en saillie, pour chaque compartiment 30, et pour des raisons qui apparaîtront ci-après, deux brides 50, qui, disposées parallèlement l'une à l'autre, s'étendent l'une et l'autre sensiblement dans l'alignement de la fente 43 correspondante, en dessous de celle-ci.

Dans la forme de réalisation représentée, les moyens 14 propres à permettre l'introduction dubréactif oxydant il dans la cuve 13 comportent, pour chaque compartiment 30 de celle-ci, au moins une rampe d'aspersion 114 allongée sensiblement parallèlement à l'axe du tambour rotatif 12 correspondant, et donc à l'axe d'un tel compartiment 30.

En pratique, pour chaque compartiment 30, une seule rampe d'aspersion 114 suffit.

Omise sur les figures 5 à 9, elle est visible sur la figure 2.

Conjointement, les moyens 15 propres à permettre la vidange de la cuve 13 et, plus précisément, de chacun des compartiments 30 de celle-ci, comportent, pour un tel compartiment, dans la forme de réalisation représentée, une durite en matière souple 52, qui, placée à la base de la cuve 13, du côté le plus bas de celle-ci compte tenu de l'inclinaison du plancher supérieur 26 du bâti 25 qui la porte, est emmanchée sur un embout 53 de l'auge 34 correspondante, par lequel elle est en communication avec le volume intérieur du compartiment 30 concerné, et qui est susceptible d'être soumise en écrasement à la tige de piston 54 d'un vérin double effet 55 prévu à cet effet sur ledit plancher supérieur 26 du bâti 25, en coopération avec une butée 56 également prévue à cet effet sur ce dernier.

Dans la forme de réalisation représentée, figure 10, chacun des tambours rotatifs 12 mis en oeuvre dans l'appareil suivant l'invention comporte une paroi latérale cylindrique 58 et deux parois transversales d'extrémité 59, et ouvre par moitié suivant un plan axial.

Autrement dit, un tel tambour rotatif 12 est formé de deux parties hémicylindriques, qui, par exemple, et tel que représenté, sont articulées l'une à l'autre par une charnière 60 le long d'une génératrice de sa paroi latérale cylindrique 58.

Dans la forme de réalisation représentée, réalisée en toile métallique, à la manière d'un tamis, cette paroi latérale cylindrique 58 forme la paroi perforée de ce tambour rotatif 12.

Les mailles de la toile métallique mise en oeuvre sont choisies de manière à pouvoir retenir les indésirables inertes de granulométrie supérieure à une valeur déterminée, 2 mm par exemple.

Bien entendu, cette toile métallique est convenablement rapportée, par exemple par soudage, sur les parois transversales d'extrémité 59 qu'elle ceinture.

En pratique, pour le soutien de l'arbre 42 malgré l'ouverture par moitié de l'ensemble, chacune de ces parois transversales d'extrémité 59 est formée de deux parties emboîtables l'une avec l'autre par leur tranche, à la manière de pièces mâles et femelles, l'une de ces parties présentant une portion saillante en demi-cercle dans la zone médiane de sa tranche, tandis que l'autre présente, de manière complémentaire, une échancrure en demi-cercle dans la zone médiane de sa propre tranche.

Pour le maintien fermé en position de l'ensemble, il est prévu, entre les deux parties ainsi constitutives d'un tambour rotatif 12, des moyens d'agrafage débrayables, non visibles sur les figures, qui, relevant de l'homme de l'art, et ne faisant pas partie par eux-mêmes du domaine de la présente invention, ne seront pas décrits ici.

L'arbre 42 dont est doté extérieurement le tambour rotatif 12 est en fait constitué de deux bouts d'arbre 62 portés chacun respectivement axialement en saillie par les parois transversales d'extrémité 59 d'un tel tambour rotatif 12.

L'un d'eux, celui correspondant au flasque arrière 32 de la cuve 13, est simplement destiné à être engagé dans le palier 45 porté pour lui par ce dernier.

Sur l'autre, qui est destiné à être engagé dans la fente 43 correspondante du flasque avant 31 de la cuve 13, est calé un pignon 64, et celui-ci est apte à reposer par simple gravité sur une chaîne 65 fermée en boucle sans fin sur des pignons dont un au moins est un pignon moteur, et, plus précisément, sur le brin supérieur d'une telle chaîne 65.

En pratique, dans la forme de réalisation représentée, cette chaîne 65 est commune à l'un et à l'autre des deux tambours rotatifs 12 mis en oeuvre dans cette forme de réalisation, et elle est passée en boucle sans fin, d'une part, sur des pignons de renvoi ou de soutien 66, qui, sensiblement alignés les uns avec les autres, en ménageant entre eux des espaces suffisants pour l'intervention d'un pignon 64, sont montés rotatifs sur une longrine 67 portée par le plancher supérieur 26 du bâti 25, et, d'autre part, sur un pignon moteur 68 calé sur l'arbre de sortie d'un groupe moto-réducteur 70 lui-même porté par ce plancher supérieur 26.

Par ailleurs, l'arbre 42 de chacun des tambours rotatifs 12, et, plus précisément, celui des bouts d'arbre 62 qui, constitutifs d'un tel arbre 42, porte le pignon 64 de celui-ci, est soumis à une fourchette de débrayage 72, qui, montée sur la cuve 13, à la faveur des brides 50 prévues précisément à cet effet sur le flasque avant 31 de celle-ci, est mobile, sous le contrôle de moyens de commande, entre une position, basse, pour laquelle elle laisse ledit pignon 64 reposer librement sur la chaîne 65, et une position, haute, pour laquelle elle le maintient écarté de celle-ci.

En pratique, par son extrémité fourchue, cette fourchette de débrayage 72 est simplement engagée sur le bout d'arbre 62 correspondant de l'arbre 42 concerné.

En pratique, également, dans la forme de réalisation représentée, les moyens de commande contrôlant une telle fourchette de débrayage 72 sont constitués par le vérin double effet 55 contrôlant par ailleurs la vidange du compartiment 30 correspondant de la cuve 13.

A cet effet, la tige de piston 54 de ce vérin double effet 55 présente, du côté opposé à la durite 52 qu'elle est destinée à écraser, un épaulement 73, et, entre cet épaulement 73 et la base de la fourchette de débrayage 72 concernée, est établie une tringlerie 75.

Comme mentionné ci-dessus, la vidange de la cuve 13 se fait dans un décanteur 16, disposé à l'étage inférieur de l'ensemble, et, bien entendu, il est prévu un tel décanteur 16 pour chacun de ses compartiments 30.

Dans la forme de réalisation représentée, le bocal de recueil 20 que comporte à sa base un tel décanteur 16 est porté par un vérin à vis 72, qui, lui-même porté par le plancher inférieur 28 du bâti 25, permet de l'appliquer à étanchéité, avec interposition d'un joint 73, contre la base de l'entonnoir 17 qui le surplombe.

Le siphon 21 desservant un tel décanteur 16 peut très simplement être constitué par une conduite en matière souple, dont un brin plonge à travers l'entonnoir 17, dans le bocal de recueil 20, et dont l'autre brin, est, pour le contrôle de l'ensemble, destiné à être soumis en écrasement, en coopération avec une butée 77, à la tige de piston 78 d'un vérin double effet 79 porté par le plancher inférieur 28 du bâti 25.

Pour l'attaque par le réactif oxydant 11 à laquelle il doit être soumis, un échantillon 10 à traiter est introduit dans le tambour rotatif 12 d'un des compartiments 30 de la cuve 13.

En pratique, le vérin double effet 55 correspondant est commande par une électro-vanne, et, par action sur celle-ci, il est fait en sorte que la tige de piston 54 de ce vérin double effet 55 soit en position avancée.

Pour cette position avancée, elle écrase la durite 52 associée, et donc, obture l'auge 34 du compartiment 30 concerné, et, conjointement, elle libère la tringlerie 75, et donc la fourchette de débrayage 72 associée au tambour rotatif 12 en question.

Le pignon 64 calé sur l'arbre 42 de celui-ci portant alors par gravité sur la chaîne 65, en déformant localement celle-ci entre deux de ses pignons de renvoi ou de soutien 66, le tambour rotatif 12 concerné est alors commandé en rotation, par le groupe moto-réducteur 70.

Il en est d'ailleurs de même du tambour rotatif 12 de l'autre compartiment 30 de la cuve 13, si, au même instant, la fourchette de débrayage 72 associée à celui-ci se trouve elle aussi en position basse.

Par la rampe d'aspersion 114 associée, il est alors procédé à l'introduction, dans le compartiment 30 concerné de la cuve 13, d'une dose convenable de réactif oxydant.

Il s'agit, en pratique, d'extrait d'eau de javel, et, plus précisément, d'hypochlorite de sodium.

Par exemple, celui-ci est à 150 g/l de chlore actif.

En pratique, ce réactif oxydant est directement pompé dans le conteneur servant à son stockage, et son envoi vers la rampe d'aspersion 114 concernée se fait lui aussi sous le contrôle d'une électro-vanne.

De préférence, il est prévu, dans chaque compartiment 30 de la cuve 13, un capteur de niveau, non représenté, apte, d'une part, à permettre un contrôle du niveau de réactif oxydant dans un tel compartiment, et, d'autre part, pour prévenir tout risque de débordement, à agir sur l'électro-vanne associée dès que ce niveau atteint une valeur déterminée.

En pratique, il est fait en sorte que ce niveau soit inférieur à l'axe du tambour rotatif 12, pour éviter que le réactif oxydant 11 mis en oeuvre ne sorte par la fente 43 correspondante du flasque avant 31 de la cuve 13.

En pratique, également, environ 2,5 1 de réactif oxydant, à la concentration précisée ci-dessus, suffise, par kg d'échantillon 10 à traiter.

En pratique, enfin, une vitesse de rotation de 20 tours/mn donne satisfaction pour le tambour rotatif 12.

Mais, bien entendu, ces valeurs numériques ne sont données ici qu'à titre d'exemple, sans qu'il doive en résulter une quelconque limitation de l'invention.

Conjointement, la cuve 13 est mise en dépression, par la canalisation 40 raccordée à sa partie supérieure.

De préférence, la durée de l'attaque chimique appliquée à l'échantillon 10 en cours de traitement dépend de la nature de ce dernier et est préalablement programmée en conséquence.

En pratique, cette durée doit être d'autant plus grande que la teneur en produit celluloswque de l'échantillon 10 à traiter est plus grande.

A la fin de cette attaque chimique, l'électro-vanne de commande contrôlant le vérin double effet 55 intervient automatiquement, ce qui fait passer la tige 54 de ce vérin double effet 55 de sa position avancée précédente, à une position intermédiaire pour laquelle elle libère la durite 52 sans agir, par la tringlerie 75 correspondante, sur la fourchette de débrayage 72 du tambour rotatif 12 concerné.

Cette fourchette de débrayage 72 restant alors en position basse, le pignon 64 de son arbre 42 reste au contact de la chaine 65.

Ainsi, au cours d'une vidange d'un compartiment 30 de la cuve 13, le tambour rotatif 12 correspondant reste embrayé.

Conjointement, par la rampe d'aspersion 114 correspondante, dont le rôle est donc double, il est procédé à un rinçage à l'eau de ce compartiment 30.

Ce rinçage a pour effet d'extraire du tambour rotatif 12 la matière organique réduite à l'état de boue et de l'entraîner vers l'embout 53 de l'auge 34 correspondante, et donc vers la durite de vidange 52 concernée.

Le tambour rotatif 12 étant maintenu en rotation lors d'un tel rinçage, pour faciliter celui-ci, il joue en quelque sorte le rôle d'un tamis de rinçage, en retenant les indésirables inertes de granulométrie supérieure à 2 mm.

Si désiré, il peut être systématiquement programmé un deuxième cycle d'attaque chimique analogue au précédent, pour parfaire l'élimination de la matière organique de l'échantillon 10 traité.

Quoi qu'il en soit, au terme d'un cycle complet de travail, la tige 54 du vérin double effet 55 passe, sous la commande de son électro-vanne, de sa position intermédiaire à une position reculée pour laquelle elle vient agir, par la tringlerie 75, sur la fourchette de débrayage 72, et celle-ci passant alors en position haute, le tambour rotatif 12 se trouve soulevé, et, donc, débrayé, le pignon 64 de son arbre 42 perdant tout contact avec la chaîne 65.

Corollairement, les effluents issus de la cuve 13 par la durite 52 correspondante sont recueillis par le décanteur 16 sous-jacent à celle-ci.

Ce décanteur 16 a pour fonction de récupérer les fines lourdes, essentiellement composées de verre pulvérisé, et de les séparer des boues.

Les effluents correspondants sont canalisés vers le fond du décanteur 16, et ils y maintiennent de fortes turbulences.

Mais, du fait de la configuration évasée de l'entonnoir 17 formant la partie supérieure de ce décanteur, ces turbulences se trouvent atténuées dans celui-ci.

Dans la zone correspondante du décanteur 16, les boues entrainées par l'eau de rinçage se séparent des fines lourdes, qui, de densité plus élevée, ne remontent pas au-delà du bocal de recueil 20 formant la partie inférieure d'un tel décanteur 16.

En pratique, la durée du rinçage final est réglée de telle sorte qu'elle permette un entraînement total des boues du tambour rotatif 12 et du compartiment 30 concerné de la cuve 13, ainsi qu'une clarification convenable du contenu du décanteur 16 sous-jacent.

L'évacuation des boues surnageant à la partie supérieure de celui-ci se fait par débordement sur le plan incliné 18 correspondant, avant rejet à l'égout par la gouttière 19 bordant celui-ci.

En fin de rinçage, l'eau de rinçage surmontant les fines lourdes déposées au fond du bocal de recueil 20 est soutirée de celui-ci par le siphon 21, sous le contrôle du vérin double effet 79.

Ensuite, un jet d'eau tourbillonnant assure un rinçage ultime de l'entonnoir 17 du décanteur 16, et le produit de celui-ci est rajouté aux fines lourdes précédentes.

Bien entendu, toutes les opérations précédentes peuvent être commandées automatiquement, à partir d'une unité centrale de pilotage contrôlant les diverses électro-vannes mises en oeuvre.

Les dispositions correspondantes relevant de l'homme de l'art, et ne faisant pas partie par elles-mêmes de la présente invention, elles ne seront pas décrites plus en détail ici.

Enfin, et il s'agit des seules opérations manuelles, il est procédé à l'extraction du tambour rotatif 12 des indésirables inertes retenus par celui-ci.

En pratique, pour ce faire, ce tambour rotatif 12 est retiré du compartiment 30 correspondant de la cuve 13, et est déposé dans un récipient auxiliaire avant d'être ouvert.

En pratique, également, son contenu en est extrait par rinçage à l'eau.

De même, par action sur le vérin à vis 76 correspondant, il est procédé à la dépose du bocal de recueil 20, ce qui permet la récupération des fines lourdes présentes au fond de celui-ci.

En pratique, celles-ci se trouvent alors surmontées par une faible quantité d'eau, due au rinçage ultime de l'entonnoir 17 sus-jacent, et il est procédé à l'élimination de cette eau par simple déversement.

Il est procédé ensuite, suivant une méthodologie qui, ne faisant pas partie en soi de la présente invention, ne sera pas décrite ici, à une analyse des indésirables inertes ainsi recueillis, et notamment à une classification de ceux-ci par tris densimétriques et dimensionnels, et il est procédé également à leur quantification.

Bien entendu, la présente invention ne se limite pas à la forme de réalisation et à la forme de mise en oeuvre décrites et représentées, mais englobe toute variante d'exécution.

Claims (15)

1. REVENDICATIONS

   1 Procédé pour la destruction de la matière organique d'un échantillon de refus industriel tel que compost urbain, du genre impliquant l'attaque, sous agitation, de cet échantillon par un réactif oxydant, caractérisé en ce que, pour cette attaque, on place l'échantillon (10) à traiter dans un tambour (12), dont une portion au moins de l'une au moins des parois est perforée, et qui est monté rotatif au sein d'une cuve (13) équipée, d'une part, de moyens (14) propres à permettre d'y introduire le réactif oxydant concerné, et, d'autre part, de moyens (15) propres à en permettre la vidange.
2. 2. Appareil pour la destruction de la matière organique d'un échantillon de refus industriel tel que compost urbain, caractérisé en ce qu'il comporte une cuve (13), dans laquelle est monté rotatif au moins un tambour (12), et qui est munie, d'une part, de moyens (14) propres à permettre d'y introduire un réactif oxydant, et, d'autre part, de moyens (15) propres à en permettre la vidange, ledit tambour (12) étant susceptible de recevoir l'échantillon à traiter et ayant une portion au moins de l'une au moins de ses parois perforée.
3. 3. Appareil suivant la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens (14) propres à permettre l'introduction d'un réactif oxydant dans la cuve (13) comportènt au moins une rampe d'aspersion (114) allongée sensiblement parallèlement à l'axe du tambour (12).
4. 4. Appareil suivant la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens (15) propres à permettre la vidange de la cuve (13) comportent une durite en matière souple (52), qui, placée à la base de ladite cuve (13), en communication avec le volume intérieur de celle-ci, est susceptible d'être soumise en écrasement à la tige de piston (54) d'un vérin double effet (55).
5. 5. Appareil suivant l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la cuve (13) est munie d'un couvercle (35) et elle est apte à être mise en dépression.
6. 6. Appareil suivant l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que, pour son entraînement en rotation, le tambour rotatif (12) est doté extérieurement d'un arbre (42) sur lequel est calé en rotation un pignon (64), et celui-ci est apte à reposer par simple gravité sur une chaîne (65) fermée en boucle sans fin sur des pignons (66, 68) dont un au moins est un pignon moteur.
7. 7. Appareil suivant la revendication 6, caractérisé en ce que l'arbre (42) du tambour rotatif (12) est soumis à une fourchette de débrayage (72), qui, montée sur la cuve (13), est mobile, sous le contrôle de moyens de commande, entre une position pour laquelle elle laisse le pignon (64) porté par ledit arbre (42) reposer librement sur la chaîne (65) correspondante et une position pour laquelle elle le maintient écarté de celle-ci.
8. 8. Appareil suivant les revendications 4 et 7, prises conjointement, caractérisé en ce que les moyens de commande de la fourchette de débrayage (72) du tambour rotatif (12) sont constitués par le vérin double effet (55) contrôlant la vidange de la cuve (13).
9. 9. Appareil suivant la revendication 8, caractérisé en ce que, en position avancée, la tige de piston (54) du vérin double effet (55) écrase la durite (52) placée à la base de la cuve (13) et laisse le pignon (64) de l'arbre (42) du tambour rotatif (12) reposer librement sur la chaîne (65), en position intermédiaire elle libère ladite durite, et en position reculée elle maintient ledit pignon t64) écarté de ladite chaîne (65).
10. 10. Appareil suivant l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisé en ce que, pour accès à son volume intérieur, le tambour rotatif (12) ouvre par moitié suivant un plan axial.
11. 11. Appareil suivant l'une quelconque des revendications 2 à 10, caractérisé en ce que la paroi latérale cylindrique (58) du tambour rotatif (12) en est la paroi perforée, ladite paroi latérale cylindrique étant en toile métallique.
12. 12. Appareil suivant l'une quelconque des revendications 2 à 11, caractérisé en ce que la cuve (13) est disposée à l'aplomb d'un décanteur (16), dans lequel se déversent les moyens (15) propres à en permettre la vidange.
13. 13. Appareil suivant la revendication 12, caractérisé en ce que le décanteur (16) se compose d'un entonnoir (17), dont la partie supérieure est en liaison avec un plan incliné de récupération et d'évacuation des effluents (18), avec, à la base de celui-ci, une gouttière de collecte (19) pour le recueil desdits effluents et leur canalisation vers une vidange, et, superposé audit entonnoir (17) un bocal de recueil (20), dont la partie supérieure est en communication avec un siphon (21).
14. 14. Appareil suivant l'une quelconque des revendications 2 à 13, caractérisé en ce que ia cuve (13) est inclinée sur l'horizontale.
15. 15. Appareil suivant l'une quelconque des revendications 2 à 14, caractérisé en ce que la cuve (13) forme au moins deux compartiments (30), dans chacun desquels est monté rotatif un tambour (12).