FR2497321A1 - Raccord tournant a fluide permettant le passage de pistons-racleurs - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE UN RACCORD TOURNANT A FLUIDE, POUVANT ETRE RACLE. CE RACCORD COMPORTE UN PREMIER ELEMENT 12 SUR LEQUEL UN SECOND ELEMENT ANNNULAIRE 14 EST MONTE DE MANIERE A POUVOIR TOURNER. LES DEUX ELEMENTS 12, 14 PRESENTENT DES GORGES 17, 18 FORMANT ENSEMBLE UN CANAL CIRCULAIRE CONTINU 20 DANS LEQUEL DEBOUCHENT DES OUVERTURES 22, 24 DE CONDUITE D'ECOULEMENT. UNE BARRIERE 31 D'ECOULEMENT, ANALOGUE A UNE VANNE, EST MONTEE SUR L'UN DES ELEMENTS 12, 14 DE MANIERE A POUVOIR ETRE DEPLACEE ENTRE UNE POSITION D'OUVERTURE DANS LAQUELLE LES ELEMENTS 12, 14 PEUVENT ETRE AISEMENT MONTES ET DEMONTES, ET UNE POSITION DE FERMETURE DANS LAQUELLE UNE PLAQUE D'ARRET DE CETTE BARRIERE 31 BLOQUE TOUT ECOULEMENT DE RETOUR DANS LE CANAL 20, CE QUI PERMET A LA PRESSION DE S'ELEVER EN ARRIERE DE TOUT RACLEUR AYANT PU SE COINCER DANS LE CANAL 20. DOMAINE D'APPLICATION: PRODUCTION ET TRANSPORT D'HYDROCARBURES.

Description

L'invention concerne un raccord tournant à fluide, et plus

particulièrement un raccord tournant à fluide pour conduites multiples, pouvant être aisément traversé par un racleur utilisé pour l'élimination des dépôts formés sur les parois internes des conduites de fluide

reliées au raccord.

Dans la production marine et/ou le transport d'hydrocarbures et de produits annexes, il est courant

d'utiliser un terminal au large pour charger les hydro-

carbures dans les pétroliers au long cours ou pour les décharger de ces navires. Ces terminaux au large sont bien connus et sont désignés par l'expression générique "amarrages par point unique". Pour effectuer de telles opérations de chargement/déchargement, on amarre un

navire au terminal et des conduites d'écoulement prove-

nant du navire sont reliées à des conduites d'écoulement correspondantes du terminal. Etant donné qu'il est bien connu que le vent et les vagues font normalement bouger un navire (c'est-à-dire provoquent son évitage) autour

de son point d'amarrage, les conduites d'écoulement doi-

vent être reliées à l'aide d'un raccord tournant monté sur le terminal afin que le navire puisse effectuer des mouvements d'évitage pendant les opérations de chargement/ déchargement sans enchevêtrer ou détériorer les conduites d'écoulement. En outre, étant donné que plusieurs fluides peuvent être chargés/déchargés simultanément, le raccord tournant doit permettre le montage d'un certain nombre

de conduites d'écoulement.

Des raccords tournants à conduites multiples, du type indiqué ci-dessus, sont bien connus dans l'art antérieur comme décrit, par exemple, dans les brevets des Etats-Unis d'Amérique No 2 894 268; N0 3 082 440;

N0 3 351 360; N' 3 698 433; N0 4 052 090; N0 4 111 467

et N0 4 126 336. Cependart, un grand nombre des hydro-

carbures (par exemple du pétrole brut) chargés/déchargés en passant par ces raccords tournants contiennent des composants tels que de la paraffine ou de l'asphalte qui peuvent se déposer et s'accumuler dans les conduits d'écoulement du raccord et sur les parois internes des conduites d'écoulement reliées à ce raccord. A moins que ces dépôt soient éliminés de façon régulière à intervalles souhaités, ils risquent de gêner fortement ou de bloquer complètement l'écoulement par les conduites et le raccord.

Il est courant, dans le domaine pétrolier, d'éli-

miner ces dépôts des conduites normales d'écoulement en faisant circuler par pompage un outil pompé ou "piston racleur" dans les conduites, afin que cet outil racle ou enlève les dépôts des conduites d'écoulement et les

entraîne hors de ces dernières à l'aide des fluides cir-

culant dans lesdites conduites. Cependant, la plupart des raccords tournants à conduites multiples, des types décrits dans les brevets précités, ne sont pas conçus

pour permettre le passage des racleurs et ils ne per-

mettent à un racleur de les franchir par pompage sans

risque de coincement dudit racleur dans le raccord. Lors-

que de tels raccords sont utilisés dans des terminaux au moyen desquels des fluides formant des dépôts sont chargés/déchargés, les opérations doivent être suspendues

à intervalles déterminés afin que les conduites d'écoule-

ment puissent être raclées et que le raccord puisse être

démonté et nettoyé.

Pour éviter ces arrCts longs et coûteux, on a récemment conçu et proposé pour une utilisation dans de tels domaines des raccords permettant le passage de pistons-racleurs. Par exemple, le brevet des Etats-Unis d'Amérique No 4 174 127 décrit un raccord permettant le passage d'un racleur et dans lequel un élément de guidage est monté dans le conduit de sortie du raccord et fait saillie dans le circuit d'écoulement de ce raccord afin de s'enclencher physiquement avec le racleur et de le diriger vers l'extérieur du raccord lorsqu'il passe à travers ce dernier. En outre, le brevet des Etats-Unis d'Amérique N0 4 183 559 décrit un raccord permettant le passage d'un piston racleur et dans lequel le circuit

de fluide qui le traverse est conçu de manière que, lors-

que le raccord est orienté convenablement et avec précision,

il puisse être traversé en douceur par le racleur.

L'invention concerne donc un raccord tournant pour conduites multiples, qui peut être traversé par un racleur même lorsque ce raccord occupe l'une quelconque de plusieurs positions différentes s'étendant sur une grande plage. Fondamentalement, chaque canal d'écoulement traversant le raccord tournant à conduites multiples comporte une barrière d'écoulement pouvant se déplacer alternativement entre une position d'ouverture et une

position de fermeture. Lorsque la barrière est dans sa posi-

tion d'ouverture, le raccord tournant peut être aisément

monté et/ou démonté. Lorsque la barrière est dans sa posi-

tion de fermeture, elle bloque tout écoulement de fluide par le canal associé, ce qui empêche tout reflux par is le canal dans le cas o un racleur se coince dans le canal. Le raccord tournant à fluide, permettant le

passage de racleurs, selon l'invention comprend plus par-

ticulièrement au moins un premier élément tel qu'un

moyeu ou noyau cylindrique qui présente une surface exté-

rieure cylindrique. Un second élément tel qu'une bague

cylindrique, présentant une surface intérieure cylindri-

que, est monté de manière à pouvoir tourner sur le moyeu afin que la surface intérieure de la bague s'accouple, en tournant, avec la surface extérieure du moyeu. La surface extérieure du moyeu et la surface intérieure de la bague présentent chacune des gorges circonférentielles qui s'alignent pour former un canal d'écoulement à travers

le raccord.

Une ouverture débouchant dans la gorge du moyeu et une ouverture débouchant dans la gorge de la bague permettent au fluide d'entrer dans le raccord et d'en

sortir. Ces ouvertures débouchent dans le circuit d'écou-

lement sous des angles aussi faibles que possible, par exemple tangentiellement au canal d'écoulement. Une barrière de fluide est prévue soit sur la bague, soit sur le moyeu, et sa structure est analogue à celle d'une vanne, car une plaque d'arrêt peut être amenée dans le

canal d'écoulement du raccord et retirée de ce canal.

Lorsque la barrière est en position d'ouverture, la plaque d'arrêt est suffisamment rétractée pour que la bague

puisse être positionnée sur le moyeu ou en être retirée.

Lorsque la barrière est dans une position de fermeture,

la plaque d'arrêt s'étend totalement dans le canal d'écou-

lement pour bloquer pratiquement tout écoulement par ce

canal en ce point.

Pour effectuer une opération de raclage, il faut placer la barrière dans sa position de fermeture. Un racleur entre dans l'ouverture du moyeu ou de la bague, circule dans au moins un tronçon du canal d'écoulement et sort par l'autre ouverture. Si un racleur se coince dans le canal d'écoulement, le fluide ne peut refluer, à l'intérieur de ce canal, que jusqu'à la plaque d'arrêt fermée. Ceci permet à la pression régnant dans le canal d'écoulement de s'accumuler en arrière du racleur coincé pour le libérer. La barrière peut être laissée dans sa position de fermeture, même lorsqu'aucun raclage n'est

effectué, car la plaque d'arrêt fermée ne gêne pas l'écou-

lement normal à travers le raccord. La barrière est normalement ouverte uniquement lorsque le raccord doit

être monté ou démonté.

Dans la forme préférée de réalisation de l'inven-

tion, des raccords tournants tels que décrits ci-dessus peuvent être superposés coaxialement pour former un raccord à conduites multiples, pouvant être traversé

par des pistons racleurs. Dans une autre forme de réali-

sation, un raccord tournant à conduites multiples, pou-

vant être traversé par les pistons racleurs et réalisé conformément à l'invention, comporte un moyeu sur lequel plusieurs bagues espacées sont montées de manière à pouvoir tourner, chaque bague étant réalisée sensiblement

comme décrit précédemment et portant une barrière séparée-

qui fonctionne comme décrit précédemment. Dans une autre forme de réalisation de l'invention, le raccord tournant est constitué de deux éléments cylindriques qui tournent

l'un au-dessus de l'autre.

L'invention sera décrite plus en détail en regard des dessins annexés à titre d'exemples nullement limitatifs et sur lesquels: - la figure 1 est une vue en perspective, avec coupe partielle, du raccord tournant à fluide, pouvant être traversé par des racleurs, selon l'invention; - la figure 2 est une coupe du racleur selon l'invention, suivant la ligne 2-2 de la figure 1 et de la figure 5; - la figure 3 est une coupe partielle, à échelle agrandie, suivant la ligne 3-3 de la figure 2, montrant le dispositif d'actionnement de la barrière d'écoulement; - la figure 4 est une coupe partielle d'une variante du dispositif d'actionnement de la barrière d'écoulement; - la figure 5 est une vue en perspective, avec coupe partielle, d'un raccord tournant à fluide pour conduites multiples, pouvant être traversé par des racleurs, selon l'invention; - la figure 6 est une vue en plan d'une autre

forme de réalisation du raccord tournant à fluide, pou-

vant être traversé par des racleurs, selon l'invention; et - la figure 7 est une élévation du raccord

tournant de la figure 6.

Les figures 1 à 3 décrivent un raccord tcurnant à fluide, pouvant être traversé par des racleurs et comprenant un premier élément ou moyeu 12 qui présente une surface extérieure 13. Le moyeu 12 est monté sur un support 11 qui peut être constitué de toute structure sur laquelle un raccord tournant de ce type est utilisé, par exemple un terminal marin de chargement/déchargement

tel qu'une installation d'amarrage par point unique.

Un second élément ou bague 14, présentant une surface intérieure 15, est monté concentriquement sur le moyeu 12 au moyen de paliers 16 (figure 3) ou autres, afin que les éléments 12 et 14 puissent tourner librement l'un paz rapport à l'autre. Des gorges circonférentielles 17 et 18, ayant chacune une section semi-circulaire, sont ménagées dans les surfaces 13 et 15, respectivement, et sont disposées de manière que, lorsque la bague 14 est ass' -b7lée sur le m-oyeu 12, elles coopèrent pour former un canal sensiblement circulaire et continu 20 d'écoulement de fluide dans le raccord 10. Des joints 21, par exemple des joints toriques ou, de préférence,

des joints du type à lèvre, sont disposés entre les sur-

faces 13 et 15 (figure 3), afin d'empdcher toute fuite du canal 20, ainsi qu'il est bien connu de l'homme de

l'art.

Une première ouverture 22, qui assume normalement la fonction d'entrée dans le raccord 10, est ménagée à travers le moyeu 12, débouche dans la gorge 17 et est destinée à être reliée à une source extérieure, par exemple à un conduit 23 de fluide (figure 1). Une seconde ouverture 24, qui assume normalement la fonction de sortie pour le raccord 10, est ménagée à travers l'anneau 14, débouche dans la gorge 18 et est destinée à être reliée à une seconde source extérieure, par exemple une conduite d'écoulement (non représentée). Comme montré sur la figure 2, l'entrée 22 et la sortie 24 sont réalisées de manière à arriver dans le canal 20 ou en sortir en formant avec ce dernier un angle aussi fermé que possible (c'est-à-dire proche de la tangente, en pratique) afin qu'un racleur 30 (décrit ci-après) puisse pénétrer dans

le canal 20 et en sortir aisément et en douceur.

Comme représenté sur la Figure 1, le raccord tournant 10 comporte également un tuyau 25 qui s'élève le long de l'axe central de ce raccord 10 et qui sort à travers une plaque supérieure 26. Le tuyau 25 est relié à un conduit 28 par un raccord tournant classique 27 et il établit normalement un second circuit d'écoulement de fluide à travers le raccord tournant 10. Cependant, ainsi qu'il est évident à l'homme de l'art, le tuyau 25 peut également être représentatif d'un conduit électrique, d'un raccord tournant électrique, d'un câble ou de tout autre élément analogue normalement associé à des raccords

tournants de ce type.

On a décrit jusqu'à présent la structure fonda-

mentale d'un raccord tournant concentrique typique à

fluide, de type connu. Il est cependant considéré peu pra-

tique de tenter de racler de tels raccords tournants, même ceux modifiés de manière que leurs entrées et sorties soient tangentielles, car des essais ont montré qu'il était nécessaire de pouvoir accumuler une certaine pression en arrière d'un racleur afin d'assurer le passage complet

de ce dernier à travers le raccord tournant et de l'empê-

cher de se bloquer dans le canal d'écoulement du raccord.

Ainsi qu'il est évident à l'homme de l'art, des racleurs

utilisés pour ce type d'opération de raclage sont nor-

malement de forme sphérique ou cylindrique et sont réali-

sés en matière élastique, par exemple en caoutchouc '"Néoprène", etc., à un diamètre légèrement supérieur à celui des conduites d'écoulement à racler. Les racleurs sont légèrement comprimés à leur passage dans les conduites, ce qui assure leur maintien en contact étroit avec les parois des conduites d'écoulement et, par conséquent, le dégagement des dépôts indésirables. Cependant, si les dépôts sont assez épais pour réduire sensiblement le diamètre de la conduite d'écoulement, il existe un risque

réel de coincement du racleur. Dans une conduite d'écoule-

ment normale, la pression régnant en arrière du racleur coincé continue de s'accumuler jusqu'à ce qu'elle soit

suffisante pour dégager le racleur.

Cependant, ainsi qu'on peut le voir sur la

figure 2, si le racleur 30 se coince dans le canal d'écou-

lement 20 d'un raccord tournant concentrique classique à fluide du type décrit, le circuit normal d'écoulement du fluide (dans le sens des aiguilles d'une montre sur la figure 2) se trouve bloqué, de sorte que le fluide s'écoule simplement à contre-courant (dans le sens inverse des aiguilles d'une montre sur la figure 2) afin que la pression régnant de part et d'autre du racleur 30 s'équilibre, le fluide s'écoulant ensuite du raccord 10 par la sortie 24. La pression régnant dans le canal 20 ne peut donc s'élever suffisamment en arrière du racleur 30 pour décoller ce dernier, et le raccord tournant doit être démonté pour qu'il soit possible de libérer le racleur. Selon l'invention, le raccord tournant 10 comporte une barrière 31 de fluidemobile entre une position de retrait ou d'ouverture, dans laquelle elle permet un montage et un démontage aisés du raccord, et une position

d'avance ou de fermeture dans laquelle elle bloque sensi-

blement tout écoulement de retour du fluide dans le canal du racleur. Dans sa position de fermeture, la barrière 31 permet une élévation suffisante de la pression pour

libérer un racleur coincé.

En particulier, la barrière 31 de fluide, qui est constituée principalement d'une vânne, comprend une

plaque 32 d'arrêt qui présente un bord avant semi-

circulaire 33 dont la forme correspond sensiblement au

profil de la section droite de la gorge 17 (figure 3).

Une tige 34 de manoeuvre est reliée de manière à pouvoir tourner à l'extrémité arrière de la plaque 32 par tout moyen convenable, par exemple une bride ou un épaulement de la tige 34, logé de manière à pouvoir tourner dans un évidement complémentaire, légèrement surdimensionné,

de la plaque 32. La tige 34 est filetée à son autre ex-

trémité et elle traverse un corps 36 qui, lui-même, est de préférence réalisé d'une seule pièce avec un élément

annulaire 14. Le corps 36 présente un évidement 37 des-

tiné à recevoir la plaque 32 d'arrêt lorsque cette der-

nière est dans sa position d'ouverture (représentée en traits pointillés sur la figure 3). L'extrémité filetée de la tige 34 coopère avec une partie filetée 38 du corps 36 de manière que la plaque d'arrêt 32 soit déplacée alternativement dans les deux sens, entre ses positions

d'ouverture et de fermeture, par rotation de la tige 34.

Un joint 39 d'étanchéité, par exemple un joint torique, est placé dans le corps 36, autour de la tige 34, afin

d'empêcher toute fuite du corps 36.

Bien que la tige filetée 34 soit le moyen préféré pour commander la plaque d'arrêt 32, il est évidemment possible d'utiliser d'autres moyens pour déplacer la plaque d'arrêt 32 entre ses positions d'ouverture et de fermeture. Par exemple, la figure 4 décrit une variante de moyen de commande de la plaque d'arrêt 32, comprenant un corps 36a qui délimite une chambre hydraulique inté- rieure 40. Une tige 34a porte un piston 41 et un joint fixés à son extrémité arrière et disposés de manière à

pouvoir coulisser dans la chambre 40. Cette dernière pré-

sente des orifices 42 et 43 conçus pour être reliés à une source de fluide hydraulique (non représentée) destinée à actionner le piston 41, ainsi qu'il est évident à

l'homme de l'art.

D'autres moyens d'actionnement, par exemple un

mécanisme à crémaillère et pignon, un mécanisme d'encli-

quetage, etc., peuvent être utilisés pour la commande de la tige 34 et pour déplacer la plaque d'arrêt 32 entre ses positions d'ouverture et de fermeture sans sortir

du cadre de l'invention.

En cours de fonctionnement, l'élément annulaire 14 est monté sur le moyeu 12 et/ou démonté de ce moyeu alors que la plaque d'arrêt 32 est dans sa position d'ouverture ou de retrait à l'intérieur de l'évidement 37 du corps 36. Ceci permet à l'élément annulaire 14 d'être

aisément glissé sur le moyeu 12, car l'extrémité inté-

rieure 33 de la plaque 32 ne dépasse pas de l'élément annulaire 14 et ne gêne pas le montage ou le démontage du joint tournant 10. Une fois que ce dernier est assemblé, la plaque d'arrêt 32 est déplacée vers sa position de fermeture à l'aide de la tige 34 d'actionnement. La plaque d'arrêt 32 est de préférence avancée jusqu'au fond de la gorge 17, puis ramenée en arrière jusqu'à ce qu'elle dégage juste cette gorge 17. Un jeu minimal est ainsi obtenu entre le bord 33 de la plaque 32 et la gorge 17 afin de permettre aux éléments 12 et 13 de tourner en douceur l'un par rapport à l'autre, mais ce jeu est en même temps assez faible pour établir toute dérivation substantielle pour l'écoulement du fluide autour de la plaque 32. La barrière 31, une fois fermée, peut rester dans cette position, même au cours d'opérations normales

de chargement/déchargement, car dans sa position de fer-

meture, la barrière 31 ne gêne en aucune manière l'écoule-

ment normal du fluide par le canal 20 du raccord tournant 10 et elle assume, dans une certaine mesure, la fonction d'un racleur enlevant des dépôts du canal 20 lorsque les

éléments 12 et 14 tournent l'un par rapport à l'autre.

Lorsqu'une opération de raclage doit être

effectuée, la barrière 31 est dans sa position de ferme-

turc. L'opération de raclage peut être réalisée dans les orientations relatives de l'élément annulaire 14 et du moyeu 12, sauf la position dans laquelle la barrière 31 est directement adjacente à l'entrée 22. Dans ce cas, l'élément annulaire 14 est légèrement tourné afin que la plaque d'arrêt 32 soit placée d'un côté ou de l'autre de l'entrée 22. On fait ensuite circuler le racleur 30 dans le joint tournant 10 en le faisant passer par l'entrée 22, le canal 20 et la sortie 24. Si le racleur 30 se coince, le fluide ne peut refluer dans le canal 20 que jusqu'à la plaque d'arrêt 32 qui l'empêche de s'écouler dans la sortie 24. Ce blocage de tout écoulement de retour permet à la pression du fluide de s'élever en arrière du racleur bloqué 30 afin de le dégager et de le faire sortir du raccord tournant 10 en suivant son trajet normal, par la sortie 24. En outre, si cela est nécessaire, le raccord tournant 10 peut également être raclé en sens inverse, auquel cas le racleur 30 pénètre par la sortie 24 (qui sert à présent d'entrée) et sort

par l'entrée 22 (qui sert à présent de sortie).

Le corps 36 est représenté comme étant de préfé-

rence placé sur un second élément ou anneau 14 adjacent à la sortie 24 et il est réalisé de manière que la

plaque d'arrêt 32 se déplace entre ses positions d'ouver-

ture et de fermeture, suivant un trajet sensiblement

parallèle à la sortie. Ce positionnement et cette réalisa-

tion du corps 36 sont considérés comme étant les plus judicieux pour permettre un fonctionnement aisé dans la plupart des applications o le raccord tournant 10 est susceptible d'être utilisé. Cependant, il convient de noter que le corps 36 peut être placé en d'autres points sur l'élément annulaire 14, ou bien qu'il peut être

placé sur le moyeu 12 sans sortir du cadre de l'invention.

Il suffit seulement que la plaque d'arrêt 32 puisse être déplacée vers une position d'ouverture pour permettre le montage et le démontage du raccord tournant 10, et vers une position de fermeture pour bloquer sensiblement tout écoulement de fluide dans le canal 20. De même, le corps 36 peut être réalisé afin que son axe suive une direction autre que celle parallèle à la sortie 24, par exemple un rayon des éléments concentriques 12 et 14, auquel cas la plaque d'arrêt 32 se déplacerait entre ses positions d'ouverture et de fermeture suivant un trajet différent de celui représenté. De même que précédemment, il suffit seulement que la plaque d'arrêt 32 puisse être rétractée suffisamment dans l'évidement 37 du corps 36 pour dégager complètement la gorge 17, et qu'elle puisse être avancée pour bloquer sensiblement tout écoulement

par le canal 20.

Bien qu'il apparaisse possible d'empiler coaxia-

lement plusieurs raccords tournants 10, pouvant être raclés, les uns sur les autres pour former un raccord tournant à conduites multiples, une forme préférée d'un tel raccord tournant à conduites multiples, pouvant être

raclé et réalisé conformément à l'invention, est repré-

senté en 100 sur la figure 5. Le raccord tournant 100

est constitué de plusieurs modules (six modules repré-

sentés) 10la-101f qui sont empilés verticalement et assemblés les uns aux autres. Chaque module, par exemple le module 101a, comprend un premier élément ou moyeu 112a et un second élément ou anneau 114a monté de manière à pouvoir tourner sur le premier élément. Chaque ensemble constitué d'un moyeu et d'un anneau, parExemple 112f,114f, présente des gorges circonférentielles, par exemple

117f,118f, respectivement, qui forment un canal d'écoule-

ment, par exemple 120f, traversant le module correspon-

dant. Plusieurs conduites d'écoulement 123a-123f s'élèvent à travers les moyeux respectifs 112a-112f et sont

reliés à leurs entrées respectives 122a-122f. Selon l'in-

vention, chacun des éléments annulaires 114a-114f présente une sortie tangentielle 124a-124f, respectivement. On peut se reporter au brevet No 4 126 336 précité pour une

description plus détaillée de la structure du raccord

tournant 100 et de son fonctionnement normal.

Chacun des modules 10la-101f du raccord tournant

comporte une barrière de fluide (seules trois bar-

rières sont représentées en 131b, 131d, 131e) montée sur l'élément annulaire correspondant 114a-114f. Chacune des barrières de fluide 131b, 131d et 131e est de structure et de fonctionnement identiques à ceux de la 'barrière de fluide 31 décrite en détail précédemment. On peut voir is qu'une opération séparée de raclage peut être effectuée dans chacune des conduites d'écoulement 123a-123f, à travers le module correspondant 10la101f du raccord tournant, de la même manière que celle décrite en détail précédemment. Les figures 6 et 7 représentent une autre forme

de réalisation de l'invention, à savoir un raccord tour-

nant 50, pouvant être raclé et comprenant un premier élément ou élément inférieur 51 qui présente une première surface 52. Un second élément ou élément supérieur 53 présente une seconde surface 54 et est monté de manière à pouvoir tourner sur l'élément inférieur 51 au moyen de paliers (non représentés) ou autres. La surface 52

présente une gorge circulaire 55 de section semi-

circulaire, qui s'aligne avec une gorge identique 56 ménagée dans la surface 54 afin de former un canal 57 de fluide traversant le raccord tournant 50. Des joints (non représentés), par exemple des joints toriques ou des joints du type à lèvre, sont convenablement disposés entre les éléments 51 et 53 pour empêcher les fuites -35 du canal 57. Une première ouverture 58, qui constitue normalement l'entrée, est ménagée à travers l'élément inférieur 51 et débouche dans le canal 57, et une seconde ouverture 59, qui constitue normalement la sortie, est ménagée à travers l'élément supérieur 53 et débouche dans le canal 57. Les deux ouvertures débouchent dans le canal 57 en formant avec lui un petit angle, et elles sont de préférence évasées afin de permettre l'entrée et la sortie en douceur d'un racleur au cours d'opérations de raclage. Une barrière de fluide 31a est représentée comme étant montée sur l'élément supérieur 53. Il est cependant évident que cette barrière 31a peut également être montée

sur l'élément inférieur 51. La réalisation et le fonction-

nement de la barrière d'écoulement 31a sont identiques à ceux de la barrière d'écoulement 31 (voir figure 3) et décrits plus en détail cidessus. Il est évident que la plaque d'arrêt (non représentée) de la barrière 31a est logée dans un évidement ménagé dans un corps 36a lorsqu'elle est en position d'ouverture, afin de dégager complètement la gorge 55, et que cette plaque d'arrêt avance dans la gorge 55 lorsqu'elle est en position de fermeture afin de bloquer sensiblement tout écoulement par le canal 57. Lorsque la barrière 31a est en position de fermeture au cours d'une opération de raclage, en cas de coincement du racieur 30 (figure 6), la barrière 31a empêche tout reflux à partir de l'entrée 58, ce qui permet à la pression de s'élever en arrière du racleur 30 pour le dégager et le faire sortir du raccord tournant en passant par la sortie 59. Lorsqu'il est possible de monter et/ou démonter le raccord tournant 50 par simple déplacement des éléments 51, 53, directement l'un vers l'autre ou en sens opposé, il n'est pas nécessaire

d'amener la barrière 31a en position d'ouverture. Cepen-

dant, si le raccord tournant 50 doit être monté et/ou démonté par glissement des éléments 51 et 53 l'un sur l'autre, la barrière 31a doit être amenée en position d'ouverture. Il va de soi que de nombreuses modifications peuvent être apportées au raccord tournant décrit et

représenté sans sortir du cadre de l'invention.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Raccord tournant à fluide,pouvant être

raclé, caractérisé en ce qu'il comporte un premier élé-

ment (12) qui présente une première surface (13), un second élément (14) monté de manière à pouvoir tourner

sur le premier élément afin que ces deux éléments puis-

sent tourner l'un par rapport à l'autre autour d'un axe commun, le second élément présentant une seconde surface (15) qui coopère avec la première surface du premier élément et qui peut tourner par rapport à cette première surface, un canal continu (20)-d'écoulement de fluide étant défini dans le raccord (10) par une première gorge (17) ménagée dans la première surface et par une seconde gorge (18) ménagée dans la seconde surface, les deux gorges étant alignées et opposées l'une à l'autre lorsque les premier et second éléments sont assemblés, le raccord comportant également des joints (21) qui empêchent tout écoulement du fluide du canal entre les première et seconde surfaces, une première ouverture (22) qui traverse le premier élément et qui débouche dans la première gorge afin d'établir une communication de fluide entre l'extérieur du raccord et le canal, une seconde ouverture (24) qui traverse le second élément et qui débouche dans la seconde gorge afin d'établir une communication de fluide entre l'extérieur du raccord et le canal, et une barrière de fluide (31) montée sur l'un des éléments afin de bloquer sensiblement tout écoulement de fluide dans ledit canal continu, à l'emplacement de ladite barrière, cette dernière comprenant un corps (36) monté sur l'un des éléments et présentant un évidement (37) qui débouche dans la gorge de cet élément, une plaque

(32) d'arrêt qui est montée de manière à pouvoir cou-

lisser dans l'évidement, entre une position d'ouverture

dans laquelle elle est suffisamment rétractée à l'inté-

rieur del'évidement afin qu'aucune partie de cette plaque ne dépasse dans la gorge de l'autre élément, et une position de fermeture dans laquelle ladite plaque d'arrêt avance suffisamment dudit évidement dans la gorge de l'autre élément pour bloquer sensiblement tout écoulement de fluide dans le canal continu au-delà de cette plaque, et des moyens (34) logés dans le corps et destinés à faire exécuter un mouvement alternatif à ladite plaque entre lesdites positions d'ouverture et de fermeture.

2. Raccord tournant selon la revendication 1, caractérisé en ce que la barrière de fluide est montée

sur le second élément.

3. Raccord tournant selon la revendication 1, caractérisé en ce que la barrière de fluide est montée

sur le premier élément.

4. Raccord tournant selon la revendication 1, caractérisé en ce que le premier élément est un moyeu,

la première surface étant la surface extérieure cylindri-

que de ce moyeu, et en ce que le second élément est

une bague, la seconde surface étant la surface cylindri-

que intérieure de cette bague.

5. Raccord tournant selon la revendication 1, caractérisé en ce que le premier élément comprend un premier élément cylindrique (51) et en ce que la première surface comprend la surface supérieure (52) de ce premier élément cylindrique, le second élément comprenant un second élément cylindrique (53) et la seconde surface comprenant la surface inférieure (54) de ce second élé-,

ment cylindrique.

6. Raccord tournant à fluide, à conduites multi-

ples, pouvant être raclé, caractérisé en ce qu'il comporte un moyeu cylindrique (112a-112f) qui présente plusieurs surfaces circonférentielles espacées ayant chacune une gorge circonférentielle continue (117a-117f),

plusieurs éléments annulaires (114a-114f) montés respecti-

vement de manière à pouvoir tourner sur lesdites surfaces espacées, chaque élément annulaire présentant une surface intérieure qui possède une gorge circonférentielle continue (118a-118f) alignée en face de la gorge de ladite surface circonférentielle espacée correspondante afin de former un canal continu d'écoulement (120a-120f) entre le moyeu et l'élément annulaire correspondant, le moyeu présentant plusieurs ouvertures espacées (122a-122f) qui débouchent dans lesdites gorges formées sur lesdites surfaces circonférentielles espacées, plusieurs canaux d'écoulement(123a-123f) étant formés dans le moyeu et reliés respectivement auxdites ouvertures espacées, cha- cun des éléments annulaires présentant une ouverture (124a-124f) qui débouche dans la gorge de cet élément annulaire, le raccord comportant en outre une barrière d'écoulement (131b, 131d, 131e) associée à chacun des éléments annulaires et comprenant un corps (36) porté par l'élément annulaire et présentant un évidement (37) qui débouche dans la gorge de cet élément annulaire, une plaque (32) d'arrêt montée de manière à pouvoir coulisser dans l'évidement, entre une position d'ouverture dans

laquelle cette plaque est suffisamment rétractée à l'in-

térieur de l'évidement afin qu'aucune partie de ladite plaque n'avance dans la gorge du moyeu, et une position de fermeture dans laquelle ladite plaque d'arrêt dépasse suffisamment de l'évidement dans ladite gorge du moyeu pour bloquer sensiblement tout écoulement de fluide dans ledit canal continu, au-delà de ladite plaque, le corps contenant des moyens destinés à déplacer ladite plaque d'arrêt alternativement entre ses positions d'ouverture

et de fermeture.

7. Raccord tournant selon l'une des revendica-

tions 1 et 6, caractérisé en ce que les moyens destinés à déplacer la plaque d'arrêt comprennent une tige (34)

qui est reliée de manière à pouvoir tourner, par une pre-

mière extrémité, à la plaque d'arrêt et qui est filetée à son autre extrémité, cette tige traversant le corps et ce dernier comportant une partie filetée (38) qui coopère avec l'extrémité filetée de la tige afin qu'une rotation de cette dernière déplace la plaque d'arrêt

entre lesdites positions d'ouverture et de fermeture.

8. Raccord tournant selon l'une des revendica-

tions 1 et 6, caractérisé en ce que les moyens destinés à déplacer la plaque d'arrêt comprennent une chambre hydraulique (40) définie à l'intérieur du corps (36a), au-dessus dudit évidement, une tige (34a) qui est reliée de manière à pouvoir tourner, par une première extrémité, à la plaque d'arrêt et dont l'autre extrémité pénètre dans ladite chambre hydraulique, un piston (41) fixé à ladite autre extrémité de la tige et pouvant coulisser dans la chambre hydraulique, et des orifices (42, 43) ménagés dans cette chambre et destinés à être reliés à une source de fluide hydraulique afin de déplacer le

piston dans les deux sens à l'intérieur de la chambre.

9. Raccord tournant à fluide, pouvant être

raclé et comportant des premier et second éléments cir-

conférentiels (12, 14) montés de manière à pouvoir tour-

ner l'un par rapport à l'autre, un canal circulaire continu (20) de fluide défini par des première et

seconde gorges (17, 18) formées par des surfaces juxta-

posés (13, 15) des éléments, des joints (21) empêchant tout écoulement de fluide hors dudit canal, une première ouverture (22) de transmission de fluide qui traverse

le premier élément et qui débouche dans la première gor-

ge, et une seconde ouverture (24) de transmission de fluide qui traverse le second élément et qui débouche dans la seconde gorge, le raccord étant caractérisé en ce qu'il comporte une barrière de fluide (31) montée sur l'un des éléments afin de bloquer sensiblement tout

écoulement de fluide dans ledit canal continu, à l'empla-

cement de cette barrière, cette dernière comprenant un corps (36) monté sur ledit élément et présentant un évidement (37) qui débouche dans la gorge de cet élément, une plaque d'arrêt (32) disposée de manière à pouvoir coulisser dans l'évidement et mobile entre une position d'ouverture dans laquelle elle est suffisamment rétractée à l'intérieur de l'évidement afin qu'aucune partie de cette plaque n'avance dans la gorge de l'autre élément, et une position de fermeture dans laquelle la plaque avance suffisamment de l'évidement dans la gorge de l'autre élément pour bloquer sensiblement tout écoulement du fluide par le canal au-delà de ladite plaque, des moyens (34), disposés à l'intérieur du corps, étant destinés à déplacer la plaque alternativement entre ses positions

d'ouverture et de fermeture.