FR2485104A1 - Perfectionnements apportes aux dispositifs hydrauliques de securite pour moteurs hydrauliques - Google Patents

Abstract

IL S'AGIT D'UN DISPOSITIF HYDRAULIQUE DE SECURITE DESTINE A EQUIPER LE CIRCUIT D'ALIMENTATION D'UN MOTEUR HYDRAULIQUE DE TREUIL. CE DISPOSITIF COMPREND DES MOYENS (PISTON PILOTE 16, TIGE-POUSSOIR 26, CLAPET ANTI-RETOUR 24) POUR ETABLIR UN REGIME PROVISOIRE DE DEBUT DE DESCENTE DE LA CHARGE A FAIBLE VITESSE ET EVITER AINSI LES A-COUPS DE DEMARRAGE, ET DE PREFERENCE DES MOYENS (TETE MODIFIEE 6 DU TIROIR DE REGULATION 2, TIGE 33 ET CONDUIT D'EQUILIBRAGE 28) POUR ETABLIR UN REGIME PROVISOIRE DE DESCENTE A FAIBLE VITESSE LORS DES VARIATIONS BRUTALES DE REGIME.

Description

Perfectionnements apportés aux dispositifs
hydrauliques de sécurité pour moteurs
hydrauliques.

La présente invention concerne des perfectionnements apports aux dispositifs hydrauliques de sécurité destinés à etre inclus dans le circuit hydraulique d'alimentation d'un moteur hydraulique, notamment un moteur hydraulique de treuil, apte à pouvoir etre commandé pour tourner dans un premier ou dans un second sens de rotation, lesdits dispositifs présentant une voie d'anenée du fluide pour la rotation du moteur dans le premier sens et une première voie de retour du fluide pour la rotation dans le second sens.

On connait déjà différents types de tels dispositifs hydrauliques de sécurité et notamment celui décrit dans le hrevet FR 73 37 073 (publié sous le numéro 2.248.229) au nom de la demanderesse, qui est plus par ticulièrement destiné à assurer la sécurité d'un moteur hydraulique de treuil.

Si le dispositif de sécurité décrit dans ce brevet a donné toute satisfaction quant à la sécurité procurée au cours du fonctionnement du treuil hydraulique, il s'est toutefois avéré qu'une ouverture trop rapide du distributeur hydraulique de commande du treuil dans le sens d'une descente de la charge entrainait es secousses et des à-coups qui pouvaient entrainer un endommagement de l'installation. Pour éviter cela, l'utilisateur était obligé de n'ouvrir le distributeur que lentement et progressi vantent.

L'invention a essentiellement pour but de remédier aux inconvénients des dispositifshydrauliques de sécurité en les agençant de manière telle qu'il ne se produise ni secousses ni à-coups en début d'ouverture du distributeur hydraulique, c'est-à-dire en début de rotation du moteur hydraulique, et/ou lors d'un actionnement brusque du distributeur hydraulique.

A ces fins, le dispositif hydraulique de sécurité de l'invention se caractérise en ce qu'il présente une seconde voie de retour du fluide pour la rotation dans le second sens et en ce qu'il comprend des moyens de commande sensibles à la pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens et agencés pour ouvrir, successivement et dans l'ordre, la seconde voie de retour, puis la première voie de retour lorsque du fluide sous pression est fourni au moteur pour la rotation dans le second sens, de manière telle que, la première voie de retour étant encore fermée, d'une part, ils autorisent le passage du fluide dans ladite seconde voie de retour pour amorcer la rotation dans le second sens et, d'autre part, commandent un débit contrôlé, pré-établi et constant du fluide dans la seconde voie de retour, ce grâce à quoi il est établi un régime provisoire de début de rotation dans le second sens à vitesse constante et faible du moteur pour éviter des à-coups lors de l'établissement du régime normal de rotation.

De préférence, on adjoint aux dispositions précédentes celles qui suivent et qui consistent à prévoir des seconds moyens de commande sensibles à la pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens et agencés, d'une part, pour être mis en fonctionnement lorsque ladite pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens devient supérieure à une valeur prédéterminée et, d'autre part, pour s'opposer alors à l'ouverture immédiate de la première voie de retour du fluide et n'autoriser qu'une ouverture à vitesse contrôlée et préétablie de ladite première voie, ce grace à quoi il est établi un régime provisoire de rotation dans le second sens à vitesse constante et faible du moteur pour éviter des secousses et des à-coups lors d'une variation trop brutale du régime de rotation dans le second sens.

Grace à cet ensemble de dispositions, on est assuré que le dispositif de sécurité, non seulement assurera un fonctionnement correct du moteur, et notamment s'opposera à ce que celui-ci soit entrainé de façon non contrôlée, par exemple sous l'action de la charge dans le cas d'un moteur de treuil, mais aussi ne perturbera pas les conditions de fonctionnement dudit moteur, lorsque celui-ci est soumis à une variation de vitesse de rotation, notamment lorsque ladite variation est trop brutale. La conduite du moteur s'en trouve grandement facilitée et il n'est plus nécessaire que l'utilisateur mani-feste une grande dextérité et une attention soutenue, les auto mations hydrauliques conformes à l'invention assurant les transitions nécessaires.

Un mode de réalisation préféré concerne un dispositif hydraulique de sécurité dans lequel la première voie de retour du fluide comprend un passage annulaire à laminage de fluide à section variable autour de la tête d'un tiroir de régulation, ce dernier étant soumis, d'une part, à la force de rappel d'un organe élastique et, d'autre part, à une force de pilotage antagoniste due à la pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens, un piston étant prévu dont une extrémité est susceptible de venir en appui sur l'extrémité (seconde extrémité) du tiroir de régulation opposée à celle sur laquelle s'exerce la force de rappel du susdit organe élastique et dont l'autre extrémité est susceptible de recevoir la pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens, et dans lequel il est prévu, dans la voie d'amenée, un premier clapet anti-retour sollicité élastiquement à l'ouverture et adapté à s'ouvrir sous l'effet de la pression du fluide lorsque ladite voie d'amenée est alimentée en fluide, tel~que nar exemple le dispositif décrit dans le brevet français susmentionné.

Dans ce mode de réalisation préféré on prévoit conformément à l'invention que la seconde voie de retour comprend un orifice de communication qui est pratiqué dans la paroi de la seconde extrémité du tiroir de régulation et qui débouche dans la chambre délimitée entre les faces des extrémités en regard du tiroir de régula- tion et du susdit piston, et en ce que les moyens dc commande comprennent, d'une parut, un second clapet anti retour coopérant avec le susdit orifice de colmmunication, intérieur au tiroir de régulation-ct sollicité élastiquement à l'ouverture, et, d'autre part, une tige de commande axiale portée par le susdit piston et agencée, d'unie part, en ce qui concerne sa longueur, pour s'engager dans l'orifice de communication pour ouvrir le second clapet antiretour lorsque le piston est soumis à la pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens et se trouve dans une position située entre sa position inactive de repos et la position dans laquelle il est en contact avec le tiroir de régulation sans toutefois avoir agi sur ce dernier, et, d'autre part, en ce qui concerne son diamètre, pour définir avec.l'orifice de communication un passage calibré.

Avantageusement, pour assurer la continuité de la seconde voie de retour lorsque le piston est en appui contre la seconde extrémité du tiroir de régulation, il est prévu une rainure qui est creusée dans la face du piston tournée vers le tiroir de régulation et qui s'étend au moins entre la tige de commande et le bord de ladite face du piston.

De préférence, la voie d'amenée pour la montée de la charge traversant ledit dispositif par les mêmes orifices que les première et seconde voies de retour pour la rotation dans le second sens, le premier clapet antiretour comporte un siège constitué par 1 'orifice d'un passage traversant la tête du tiroir de régulation.

De préférence encore, le tiroir de régulation est creux et le clapet anti-retour est monté coulissant à l'intérieur dudit tiroir.

Pour ce qui concerne maintenant les seconds moyens de commande, il est avantageux qu'ils comprennent - une seconde chambre, - un second piston monté coulissant dans ladite chambre et solidaire du tiroir de régulation, - un conduit d'équilibrage qui est agencé pour être alimenté par le fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens et qui débouche dans ladite seconde chambre, - un troisième clapet anti-retour disposé dans ledit conduit d'équilibrage et agencé pour laisser passer du fluide, fourni au moteur pour la rotation dans le second sens, en direction de la seconde chambre lorsque la pression du fluide est supérieure à une valeur prédéterminée, et - un passage calibré s'ouvrant dans ladite seconde chambre pour n'autoriser l'évacuation du fluide qu'avec un débit faible et préétabli.

Dans ce cas, de préférence, la seconde chambre est coaxiale au tiroir de régulation et est constituée par le logement de l'organe élastique agissant sur la tête du tiroir de régulation, et le second piston est constitué par un prolongement de la tête du tiroir de régulation.

Dans une réalisation particulière, le passage calibré est un passage annulaire délimité, d'une part, par un orifice creusé axialement dans le prolongement de la tête du tiroir de régulation et s'ouvrant, d'un côté, dans la seconde chambre et, de l'autre côté, dans la première voie de retour du fluide et, d'autre part, par un doigt fixe engagé dans ledit orifice avec un jeu préétabli.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple illustratif, mais nullement limitatif. Dans cette description, on se réfère aux dessins annexés sur lesquels
- la figure 1 est une vue en coupe du dispositif hydraulique de sécurité de l'invention, représenté en position inactive (ou de repos),
- la figure 2 est une vue du dispositif de la figure 1 dans une première position fonctionnelle, pour commander la rotation du moteur hydraulique dans un premier sens,
- la figure 3 est une vue du dispositif de la fi yure 1 dans une deuxième position fonctionnelle, pour com mander le début de rotation du moteur hydraulique dans le second sens,
- la figure 4 est une vue du dispositif de la fi gure 1 dans une troisième position fonctionnelle, pour commander la rotation du moteur hydraulique dans le second sens,
- et la figure 5 est une vue du dispositif de la figure 1 dans une quatrième position fonctionnelle, lors d'une commande de variation trop brutale de la vitesse de rotation dans le second sens du moteur hydraulique.

Le dispositif hydraulique de sécurité représenté à ia figure 1 comporte un évidement central 1 dans lequel est monté coulissant un tiroir de régulation 2. Ce tiroir est constamment sollicité vers la droite par la force de rappel d'un organe élastique 3 constitué par un empilement de rondelles élastiques 3a et comprimé entre le fond d'un bouchon 4 vissé sur le corps du dispositif et l'extrémité correspondante 5 du tiroir. Cette extrémité prolonge axialement une te te 6 du tiroir, élaborée de façon à pouvoir obturer plus ou moins un orifice de passage 7 du fluide entre un orifice 8 et un orifice 9, lorsque le tiroir coulisse dans l'évidement central, référencé en 1. A cet effet, la te te du tiroir 2 peut prendre appui sur l'extrémité du passage 7 par une partie conique 2a.

Le tiroir de régulation 2 est lui-meme élaboré sous la forme d'un corps creux à l'intérieur duquel est monté coulissant un clapet anti-retour 11. Ce clapet est sollicité vers la gauche par un ressort 12 comprimé entre le clapet et un bouchon 13 vissé sur le tiroir. Le siege, sur lequel la te te du clapet anti-retour 11 est sollicitée à prendre appui, est constitué par l'extrémité à surface conique d'un orifice de passage 14 traversant la tete 6 du tiroir.

Par ailleurs, dans un logement 15 qui fait suite à l'évidement central 1 , est monté coulissant un piston 16 dont la tête limite un espace 17 qui communique par un passage 18, avec un orifice 19 pratiqué dans le corps du dispositif.

La voie de passage du fluide entre les orifices 8 et 9 constitue à la fois ce qui a été dénonuné plus haut la voie d'amenée pour la-rotation du moteur dans le premier sens et la voie de retour pour la rotation du moteur dans le second sens.

Sur les orifices 8 et 19 sont branchées respectivement des conduites communiquant avec un distributeur de type classique (non représenté) et susceptible, soit d'envoyer du fluide à l'orifice 8 et d'en recevoir par la conduite à laquelle est relié l'orifice 19, soit, au contraire et sélectivement, d'envoyer du fluide dans la conduite à laquelle est relié l'orifice 19 et d'en recevoir depuis l'orifice 8.

Sur les orifices 9 et 19-, par ailleurs, sont branchées deux autres conduites, reliées à un moteur hydraulique (non représenté) . Le moteur est ainsi adapté à tourner dans un sens ou dans l'autre selon que le fluide y est amené depuis l'orifice 9 ou depuis orifice 19. Plus précisément, dans l'exemple adopta, le moteur est susceptible d'entralner le treuil (non représenté) dans un sens assurant la montée de la charge lorsqu'il est alimenté depuis l'orifice 9, et, au contraire, dans un sens assurant la descente de la charge lorsqu'il est alimenté depuis l'orifice 19.Bien entendu, lorsque le moteur est alimenté depuis l'orifice 9, le fluide retourne à la bache par la conduite reliée à l'orifice 19, et, lorsqu'il est alimenté par la conduite reliée à l'orifice 19, le fluide retourne à la bache par la conduite reliée à l'orifice 9 en traversant le dispositif de l'orifice 9 à l'orifice 8.

Pour ce qui concerne le passage du fluide dans le dispositif, entre les orifices 8 et 9, on notera que l'orifice de passage 14 du tiroir 2 communique par des orifices 20 avec l'évidement central 1 et que l'évidement 21 du tiroir 2 dans lequel est situé et peut se déplacer le clapet anti-retour 11 communique avec l'orifice 9 par des orifices 22 pratiqués dans la paroi du tiroir.

Par ailleurs, le bouchon 13 du tiroir est percé d'un orifice 23 faisant communiquer le logement 15 du piston 16 avec l'évidement 21 ; cet orifice 23 est normalement obturé par un clapet anti-retour 24, disposé à l'intérieur de l'évidement 21 et sollicité vers la droite, en position d'obturation, par un ressort 25. Un poussoir 26, solidaire du piston 16, peut coulisser dans l'orifice 23 et agir sur le clapet anti-retour, les diamètres respectifs de l'orifice 23 et du poussoir 26 étant tels qu'ils délimitent un passage calibré pour le fluide de commande.

Pour ce qui concerne le passage du fluide arrivant par l'orifice 19, on notera que ledit orifice 19 est relié, par un jeu annulaire 27 concentrique au logement 15 du piston 16, à un conduit 28 rcliant ledit jeu au logement 29, pratiqué dans le bouchon avant 4, dans lequel se trouve l'organe élastique 3. Dans le conduit 28 est prévu un clapet anti-retour 30, repoussé élastiquement vers la droite par un ressort 31 et n'autorisant donc le passage du fluide que de l'orifice 9 vers le logement 29.

Par ailleurs, un conduit 32 pour fuites internes relie le logement 15 du piston 16 à l'évidement central 1.

Enfin, on notera qu'une tige 33, prenant appui à une de ses extrémités sur le bouchon avant 4, traverse les rondelles 3a constitutives de l'organe élastique 3 et a son autre extrémité engagée à coulissement dans la cavité 34 creuse axialement dans l'extrémité 5 du tiroir 2 et débouchant dans l'évidement central 1. Les diamètres de la cavité axiale 34 et de l'extrémité correspondante de la tige 33 sont tels qu'il subsiste entre ces deux organes un passage calibré pour le fluide.

On remarquera en outre que l'extrémité 5 du tiroir 2 est agencée pour coulisser de façon étanche dans le logement 29, un épaulement 35 étant prévu dans la paroi latérale de ce dernier pour limiter le déplacement du tiroir 2 vers la gauche.

Il faut également préciser que, dans sa zone comprise entre les orifices 22 et le siège conique 2a la paroi du tiroir 2 est percée d'un certain nombre dlouver- tures 36 aptes à faire communiquer l'évidement 21 du tiroir 2 avec l'évidement central 1 pour certaines positions du tiroir Ces ouvertures sont disposées en hélice sur le pourtour du tiroir dans un but qui sera expliqué plus loin.

On va maintenant décrire le fonctionnement du dispositif de l'invention en se reportant successivement aux figures 2- à 5.

On va tout d'abord décrire, en se reportant à la figure 2, le fonctionnement du dispositif de l'invention alors que le fluide hydraulique est mis en circulation pour entraîner le moteur hydraulique dans le susdit premier sens (correspondant à la montée de la charge par le treuil, dans l'exemple envisagé).

Lorsque le fluide hydraulique, par exemple de l'huile, est envoyé par le distributeur et pénètre dans le dispositif de commande 1 par l'orifice 8, une pression est exercée sur le clapet anti-retour 11, et celui-ci se déplace vers la droite à l'encontre de la force exercée par le ressort 12. L'huile traverse alors le dispositif en passant par l'orifice 8, par l'orifice 14, par l'espace qui est alors ménagé entre l'extrémité du clapet antiretour 11 et le siège conique de la tête du tiroir de régulation, par les orifices 22, et enfin par l'orifice 9 pour alimenter alors le moteur. L'huile sortant du moteur hydraulique retourne ensuite à la bâche en empruntant une conduite externe à laquelleest relié l'orifice 19.La pression du fluide dans cette conduite est alors trop faible, et donc la pression du fluide dans l'espace 17 est trop faible pour que le piston 16 puisse pousser le tiroir de régulation 2 vers la gauche, et contre-balancer la force de rappel exercée sur celui-ci par le ressort 3. Par suite, l'orifice 7 est obturé, et l'huile ne peut passer de l'orifice 8 à l'orifice 9 qu'en empruntant le passage ménagé entre le clapet anti-retour et son siège. Sur la figure 2, le trajet suivi par le fluide est représenté par la ligne en trait mixte A.

Si après une montée de la charge sur une certaine distance, le distributeur est amené dans sa position neutre (figure 1), il ne s'exerce plus de pression sur le clapet anti-retour 11 et celui-ci obture l'orifice 14, étant alors ramené en appui sur son siège par la force de rappel du ressort 12. Naturellement, dans ce cas, la pression du fluide dans l'orifice 19 est encore trop faible pour que le piston 16 puisse faire coulisser le tiroir de régulation vers la gauche. I1 en résulte que le moteur n'est plus alimenté en huile.

Lorsque, au contraire, le fluide hydraulique est envoyé par le distributeur dans la conduite à laquelle est relié l'orifice 19, traverse le dispositif de commande de l'orifice 19 à l'orifice 20, et en supposant que la commande du distributeur s'est effectuée à partir de sa position neutre (figure 1), on voit (figure 3) que l'huile qui alimente le moteur ne peut tout d'abord retourner à la bache en traversant le dispositif et en empruntant la conduite de retour raccordée à l'orifice 9. En effet, alors, d'une part le clapet anti-retour 11 obture l'orifice 14, et d'autre part la tête 6 du tiroir de régulation 2 obture l'orifice 7.

De ce fait même, cependant, la pression du fluide dans la conduite à laquelle est raccordé l'orifice 9 et donc la pression dans l'espace 17 est suffisante pour agir sur le piston 16 avec une force telle qu'il provoque le coulissement du tiroir de régulation 2 vers la gauche, à l'encontre de la force de rappel exercée par le ressort 25 sur ledit piston, par l'intermédiaire du clapet 24 et du poussoir 26.

A la figure 3, on a supposé que la commande du moteur, par l'intermédiaire du-distributeur, correspondait à une amorce de descente de la charge par le treuil à partir de la position de repos, c'est-à-dire que la pression du fluide dans le logement 17 était suffisante pour déplacer le piston 16 à l'encontre de la force du ressort 25, mais insuffisante pour que le piston 16, une fois venu au contact du tiroir 2, puisse repousser ce dernier à l'encontre de la force du ressort 3.

Au cours de ce mouvement, dès que le poussoir 26 a repoussé le clapet 24 de son siège, le fluide présent dans l'orifice 9 s'écoule par les orifices 22 pour pénétrer dans l'évidement 21 intérieur au tiroir 2 ; puis, par le passage calibré déterminé par l'orifice 23 et le poussoir 26 qui y est engagé, il s'écoule par le conduit pour fuites internes 32 jusqu'à l'évidement central 1, d'où il gagne la bâche par l'orifice 8.

On notera que, compte tenu de la pression trop faible du fluide à la sortie du passage calibré (23, 26), le clapet anti-retour 30 ne peut pas s'ouvrir.

On notera également que, pour autoriser le passage du fluide à la sortie du passage calibré (23, 26), la face avant (située à gauche sur les figures) du piston 16 n'est pas lisse, mais est creusée d'une gouttière diamétrale 37.

Sur la figure 3, le trajet suivi par le fluide est représenté par la ligne en traits mixtes B et correspond à la deuxième voie de retour mentionnée plus haut.

On remarquera que, dans la position fonctionnelle représentée à la figure 3, les ouvertures 36 sont obturées extérieurement par la paroi en regard du corps du dispositif. Le trajet B est donc le seul ouvert à l'écoulement du fluide.

Du fait que le passage calibré (23, 26) n'autorise qu'un écoulement du fluide à très faible débit, le moteur hydraulique peut tourner dans son second sens de rotation (descente de la charge), mais seulement à faible vitesse.

Si maintenant, le distributeur est un peu plus ouvert, la pression dans la conduite d'alimentation du moteur à laquelle est raccordé l'orifice 19 va augmenter et devenir suffisante pour exercer sur le piston 16 une force supérieure à la force antagoniste du ressort 3.

Dans ces conditions, le tiroir 2 va être repoussé vers la gauche d'une course d'autant plus importante que la pression du fluide de commande est plus élevée (figure 4).

Dans cette position du tiroir 2, certains des orifices 36 sont maintenant dégagés, et le fluide arrivant par l'orifice 9 s'écoule par les orifices 22, l'évidement 21, les orifices 36 et l'évidement central 1 pour gagner l'orifice de sortie 8 (première voie de retour mentionnée plus haut).

En outre, du fait de la répartition hélicoïdale des ouvertures 36, le nombre de ces ouvertures 36 qui sont découvertes est proportionnel à l'amplitude du déplacement du tiroir vers la gauche, laquelle est elle-même proportionnelle à la pression du fluide. La section de passage offerte à l'échappement du fluide est donc directement proportionnelle à la pression dudit fluide.

A la figure 4, le trajet du fluide a été représenté par la ligne en traits mixtes C.

La charge est alors descendue par le treuil à la vitesse commandée par l'utilisateur, par l'intermédiaire du distributeur.

On voit donc que si le distributeur est actionné doucement ou normalement (c'est-àdîre non brusquement) pour commander la descente de la charge à partir de la position d'arrêt (figure 1), il y a une transition obligatoire, avant d'atteindre la vitesse requise (figure 4), par une position fonctionnelle intermédiaire (figure 3) assurant une mise en rotation à très faible vitesse du moteur, et donc du treuil.

Si maintenant le distributeur est actionné brutalement, pour commander la descente de la charge à partir de l'arrêt, il va en résulter une montée de pression brusque et importante dans la conduite d'alimentation du moteur à laquelle est relié l'orifice 19 (figure 5).

De même que dans le fonctionnement représenté à la figure 3, le piston 16 va être déplacé vers la gauche, déplaçant le clapet 24 et ouvrant la deuxième voie de retour du fluide B Le moteur va donc être alimenté à très faible débit et la charge va descendre à faible vitesse.

Par ailleurs, la pression du fluide est suffisamment élevée pour que la force exercée par le piston 16 sur le tiroir 2 puisse normalement déplacer celui-ci vers la gauche, à l'exlcontre de la force du ressort 3.

Toutefois, cette même pression du fluide est également suffisante pour ouvrir le clapet 30 et pour que le fluide penetre dans le logement 29 en exerçant sur l'extré- mité 5 du tiroir 2 une force antagoniste, s'ajoutant à celle du ressort 3, qui bloque le tiroir 2.

La conjugaison de ces deux forces s'oppose au déplacement rapide du tiroir 2 vers la gauche sous l'action du piston 16. Cependant, le fluide sous pression élevée contenu dans le logement 29 peut s'échapper sous faible débit par le passage calibré délimité par la tige et la paroi de la cavité axiale 34 de l'extrémité 5 du tiroir 2.

Ce circuit hydraulique constitue la troisième voie de retour mentionnée précédemment, représentée à la figure 5 par la ligne en tirets D.

De ce fait, la force antagoniste diminuant progressivement dans la cavité 34, le tiroir 2 se déplace lentement vers la gauche, jusqu'à ce que le premier orifice 36 soit dégagé.

Ainsi, grace à l'agencement du dispositif hydraulique de sécurité, tout actionnement brutal du distributeur pour commander la descente de la charge à partir de l'arrêt reste sans effet immédiat. La charge ne descend que lentement, à une vitesse prédéterminée et faible : les secousses et les à-coups se trouvent ainsi évités, sans que l'utilisateur ait à porter une quelconque attention particulière aux manoeuvres qu'il commande.

Si maintenant le distributeur est brutalement actionné pour augmenter la vitesse de descente de la charge alors que celle-ci descendait déjà à vitesse normale (le dispositif de l'invention se trouvant alors dans la position de commande de descente normale précécemment décrite et représentée à la figure 4), il se produit de la même manière une élévation brusque de la pression dans le logement 17 du piston 16. Cette surpression ouvre le clapet 30 et le fluide, arrivant dans la cavité axiale 2.9 en développant une force qui s'ajoute à celle du ressort 3, s'oppose au déplacement brusque du tiroir 2 vers la gauche.

Ce déplacement ne pourra s'effectuer que lentement, du fait de l'échappement à débit faible du fluide par le passage calibré (33, 34), jusqu'à ce que la pression du fluide dans la cavité axiale 29 soit devenue insuffisante pour s'opposer à l'action du piston 16.

Dans tous les cas, le dispositif de sécurité de l'invention commande une variation faible et progressive de la vitesse de descente de la charge, quelle que soit la manière dont le distributeur ait été actionné.

Outre le fait que l'utilisateur est libéré de la nécessité d'actionner avec doigté le distributeur pour éviter les secousses et les à-coups, le dispositif de l'invention contribue à accroitre d'une façon générale la sécurité lors du fonctionnement des appareils hydrauliques.

Comme il va de soi, et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes de réalisation et d'application qui ont été plus spécialement envisagés , elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Dispositif hydraulique de sécurité destiné à être inclus dans le circuit hydraulique d'alimentation d'un moteur hydraulique, nota-ment un moteur hydraulique de treuil, apte à pouvoir être commandé pour tourner dans un premier ou dans un second sens de rotation, ledit dispositif présentant une voie d'amenée du fluide pour la rotation du moteur dans le premier sens, et une première voie de retour du fluide pour la rotation dans le second sens, caractérisé en ce qu il présente une seconde voie de retour du fluide pour la rotation dans le second sens et en ce qu'il comprend des moyens de commande sensibles à la pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens et agencés pour ouvrir, successivement et dans l'ordre, la seconde voie de retour, puis la première voie de retour lorsque du fluide sous pression est fourni au moteur pour la rotation dans le second sens, de manière telle que, la première voie de retour étant encore fermée, d'une part, ils autorisent le passage du fluide dans ladite seconde voie de retour pour amorcer la rotation dans le second sens et, d'autre part, commandent un débit contrôlé, préétabli et constant du fluide dans la seconde voie de retour, ce grâce à quoi il est établi un régime provisoire de début de rotation dans le second sens à vitesse constante et faible du moteur pour éviter des à-coups lors de l'établissement du regime normal de rotation.

2. Dispositif hydraulique de sécurité selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend des seconds moyens de commande sensibles à la pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens et agencés, d'une part, pour être mis en fonctionnement lorsque ladite pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens devient supérieure à une valeur prédéterminée et, d'autre part, pour s'opposer alors à l'ouverture immédiate de la première voie de retour du fluide et n'autoriser qu'une ouverture à vitesse contrôlée et préétablie de ladite première voie, ce grace à quoi il est établi un régime provisoire de rotation dans le second sens à vitesse constante et faible du moteur pour éviter des secousses et des à-coups lors d'une variation trop brutale du régime de rotation dans le second sens.

3. Dispositif hydraulique de sécurité selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la première voie de retour du fluide comprend un passage annulaire à laminage de fluide à section variable autour de la tête d'un tiroir de régulation, ce dernier étant soumis, d'une part, à la force de rappel d'un organe élastique et, d'autre part, à une force de pilotage antagoniste due à la pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens, un piston étant prévu dont une extrémité est susceptible de venir en appui sur l'extrémité (seconde extrémité) du tiroir de régulation opposée à celle sur laquelle s'exerce la force de rappel du susdit organe élastique et dont l'aux tre extrémité est susceptible de recevoir la pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens, et dans lequel il est prévu, dans la voie d'amenée, un premier clapet anti-retour sollicité élastiquement à l'ouverture et adapté à s'ouvrir sous l'effet de la pression du fluide lorsque ladite voie d'amenée est alimentée en fluide, caractérisé en ce que la seconde voie de retour comprend un orifice de communication qui est pratiqué dans la paroi de la seconde extrémité du tiroir de régulation et qui débouche dans la chambre délimitée entre les faces des extrémités en regard du tiroir de régulation et du susdit piston, et en ce que les moyens de commande comprennent, d'une part, un second clapet anti-retour coopérant avec le susdit orifice de communication, intérieur au tiroir de régulation et sollicité élastiquement à l'ouverture, et, d'autre part, une tige de commande axiale portée par le susdit piston et agencée, d'une part, en ce qui concerne sa longueur, pour s'engager dans l'orifice de communication pour ouvrir le second clapet anti-retour lorsque le piston est soumis à la pression du fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens et se trouve dans une position située entre sa position inactive de repos et la position dans laquelle il est en contact avec le tiroir de régulation sans toutefois avoir agi sur ce dernier, et, d'autre part, en ce qui concerne son diamètre, pour définir avec l'orifice de communication un passage calibré.

4. Dispositif hydraulique de sécurité selon la revendication 3, caractérisé en ce que la seconde voie de retour comprend en outre la susdite chambre dans laquelle se meut le piston et un conduit pour fuites internes prévu entre ladite chambre et l'entrée du passage annulaire à laminage de fluide précité.

5. Dispositif hydraulique de sécurité selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que, pour assurer la continuité de la seconde voie de retour lorsque le piston est en appui contre la seconde extrémité du tiroir de régulation, il est prévu une rainure qui est creusée dans la face du piston tournée vers le tiroir de régulation et qui s'étend au moins entre la tige de commande et le bord de ladite face du piston.

6. Dispositif hydraulique de sécurité selon l'une quelconque des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que, la voie d'amenée pour la montée de la charge traversant ledit dispositif par les memes orifices que les première et seconde voies de retour pour la rotation dans le second sens, le premier clapet anti-retour comporte un siège constitué par l'orifice d'un passage traversant la tête du tiroir de régulation.

7. Dispositif hydraulique de sécurité selon l'une quelconque des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que le tiroir de régulation est creux et en ce que le clapet anti-retour est monté coulissant à l'intérieur dudit tiroir.

8. Dispositif hydraulique de sécurité selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que les seconds moyens de commande comprennent - une seconde chambre, - un second piston monté coulissant dans ladite chambre et solidaire du tiroir de régulation, - un conduit d'équilibrage qui est agencé pour être alimenté par le fluide fourni au moteur pour la rotation dans le second sens et qui débouche dans ladite seconde chambre, - un troisième clapet anti-retour disposé dans ledit conduit d'équilibrage et agencé pour laisser passer du fluide, fourni au moteur pour la rotation dans le second sens, en direction de la seconde chambre lorsque la pression du fluide est supérieure à une valeur prédéterminée, et - un passage calibré s'ouvrant dans ladite seconde chambre pour n'autoriser l'évacuation du fluide qu'avec un débit faible et préétabli.

9. Dispositif hydraulique de sécurité selon la revendication 8, caractérisé en ce que - la seconde chambre est coaxiale au tiroir de régulation et est constituée par le logement de l'organe élastique agissant sur la tete du tiroir de régulation, - et en ce que le second piston est constitué par un prolongement de la tête du tiroir de régulation.

10. Dispositif hydraulique de sécurité selon la revendication 9, caractérisé en ce que le passage calibré est un passage annulaire délimité, d'une part, par un orifice creusé axialement dans le prolongement de la tete du tiroir de régulatiqn et s'ouvrant, d'un côté, dans la seconde chambre et, de l'autre côté, dans la première voie de retour du fluide, et, d'autre part, par un doigt fixe engagé dans ledit orifice avec un jeu préétabli.