VISEUR TETE HAUTE COMPACT A GRANDE PUPILLE DE SORTIE
Domaine de 1 ' invention
La présente invention concerne un viseur tête haute, encore appelé afficheur tête haute, collimateur tête haute ou système de visualisation tête haute. Plus particulièrement, la présente invention concerne un viseur tête haute compact et présentant une pupille de sortie de taille importante.
Exposé de 1 ' art antérieur
Les viseurs tête haute, encore connus sous l'acronyme HUD, de l'anglais Head-Up Display, sont des systèmes d'affichage en réalité augmentée qui permettent d'intégrer une information sur une scène réelle vue par un observateur. En pratique, de tels systèmes peuvent être placés dans le cockpit d'un avion ou au sein de l'habitacle d'un véhicule. Ils sont ainsi positionnés à une distance de quelques dizaines de centimètres des yeux de l'utilisateur.
La figure 1 illustre, de façon schématique, le fonc¬ tionnement d'un tel dispositif.
Une lame semi-transparente 10 est placée entre l'oeil de l'utilisateur 12 et une scène à observer 14. Les objets de la scène à observer sont généralement situés à l'infini ou à une distance importante de l'observateur. La lame semi-transparente 10 est placée selon un angle par rapport à l'axe entre la scène
14 et l'observateur 12, par exemple de 45°, de façon à transmettre les informations provenant de la scène 14 à destination de l'observateur 12, sans altérer ces informations.
Pour projeter une image vue à la même distance que l'image réelle de la scène, et la superposer à celle-ci, un système de projection est prévu. Ce système comprend un élément d'affichage d'une image 16, par exemple un écran, situé au point focal objet d'un système optique 18. L'image affichée sur l'écran, qui est à projeter sur la scène, est ainsi collimatée à l'infini par le système optique.
Le système de projection est placé perpendiculairement à l'axe entre la scène et l'observateur de façon que le faisceau issu du système optique 18 atteigne la lame semi-transparente 10 perpendiculairement à cet axe. Le faisceau issu du système optique 18 atteint ainsi la lame semi-transparente 10 avec un angle de 45° par rapport à sa surface.
La lame semi-transparente 10 combine l'image de la scène 14 et l'image issue du système de projection 16-18, d'où il résulte que l'observateur visualise, sans avoir à faire d'effort d'accommodation, une image comprenant l'image projetée superposée à l'image de la scène 14. Cela permet de limiter la fatigue visuelle de l'observateur et d'améliorer sa rapidité de prise de décision avec l'information projetée.
Pour visualiser l'image projetée par le système de projection 16-18, l'oeil de l'observateur doit être placé dans la zone de réflexion du faisceau issu du système optique 18 sur la lame 10. Une contrainte importante à respecter est de tenir compte des mouvements possibles de la tête de l'utilisateur devant le projecteur, et donc de prévoir un faisceau en sortie du système optique 18 le plus large possible. Autrement dit, il faut prévoir un système optique 18 dont la pupille de sortie est de taille importante, comprise par exemple entre quelques centimètres et quelques dizaines de centimètres, pour que les mouvements de tête de l'observateur n'impliquent pas une perte de l'information projetée.
Une autre contrainte des systèmes tête haute est de prévoir un dispositif relativement compact. En effet, des contraintes d'encombrement importantes pèsent sur ces dispo¬ sitifs, notamment lorsqu'ils sont utilisés dans des cockpits d'avion ou des habitacles automobiles de volume limité.
La figure 2 est un agrandissement du système de projection de la figure 1, comprenant un écran 16 et un système optique 18. L'écran 16 est constitué de pixels 20 agencés en matrice. La distance séparant l'écran 16 et le système optique 18 est égale à la distance focale objet f du système optique 18.
On définit la résolution angulaire du système de projection comme étant l'inverse de la tangente du rapport entre la taille d'un pixel tpj_x et de la distance focale f du système optique 18 dans la configuration ci-dessus (en première approche, la résolution angulaire est égale à l'angle Θ en figure 2) . Pour une lecture correcte des informations projetées par l'écran, la résolution angulaire doit être inférieure à celle de l'oeil, c'est-à-dire inférieure à 1 mrad. Pour obtenir une telle résolution angulaire, avec une taille de pixels imposée par les technologies actuelles (dont la limite inférieure est de 1 ' ordre de quelques micromètres à quelques dizaines de micromètres) , on obtient des résolutions angulaires raisonnables pour des distances focales de systèmes optiques de l'ordre de quelques centimètres.
Pour réduire encore la résolution angulaire de l'écran, la seule variable ajustable est la distance focale. Cependant, pour des questions de compacité, la distance focale ne peut être préférablement augmentée au-delà de quelques centi¬ mètres .
En outre, il est connu que la complexité d'un système optique dépend de l'ouverture de sortie de celui-ci, c'est-à- dire du rapport entre le diamètre de la pupille de sortie du dispositif et la distance focale objet du système. Plus particulièrement, plus l'ouverture d'un dispositif est grande, plus le dispositif est complexe. Plus le système optique est
complexe, plus le nombre de lentilles qu'il contient est important, notamment pour limiter les différentes aberrations géométriques .
La relation entre ouverture et complexité est décrite dans l'ouvrage de Warren J. Smith intitulé "Modem Lens Design" (SPIE Press, 2005, p42) , dont la figure en page 42 est reprise en figure 3.
La figure 3 est un graphique montrant des systèmes optiques connus classés en fonction de 1 ' inverse de leur ouverture (F/#) et en fonction du l'angle de champ de vision ("Full Field Angle") souhaité. Dans ce graphique, on peut voir que, pour un angle de champ de vision donné, plus l'ouverture est grande, plus la complexité du système optique est importante. Par exemple, pour des champs de vision faibles et des ouvertures faibles, des systèmes de lentilles paraboliques simples ( "ACHROMATIC DOUBLET") sont adaptés. Pour des systèmes tête haute, on souhaite généralement obtenir un angle de champ de vision total compris entre 20 et 30°. Les systèmes optiques actuels complexes (par exemple les lentilles de Petzval ou de type "DOUBLE GAUSS") permettent d'obtenir une ouverture maximale de 1 ' ordre de 1.
Dans les viseurs tête haute, on cherche à obtenir un système très compact (distance focale objet inférieure à quelques centimètres) avec une pupille de sortie du système de taille importante (quelques centimètres à quelques dizaines de centimètres) . Un tel système présente donc une ouverture très grande, supérieure à 1. Cependant, comme nous venons de le voir avec le graphique de la figure 3, une telle configuration ne peut être obtenue, en pratique, même en utilisant un très grand nombre de systèmes optiques élémentaires.
En outre, même si des systèmes optiques permettaient d'obtenir une telle ouverture, la formation d'un tel système optique 18 très complexe, donc comprenant de nombreuses optiques élémentaires, serait incompatible avec la compacité demandée d'un viseur tête haute.
Ainsi, il n'existe actuellement pas de dispositif simple présentant une pupille de sortie de taille importante tout en étant compact.
Résumé
Un objet d'un mode de réalisation de la présente invention est de prévoir un viseur tête haute compact présentant une pupille de sortie de taille importante.
Un objet d'un mode de réalisation de la présente invention est de prévoir en outre un tel dispositif dont la fabrication est aisée.
Ainsi, un mode de réalisation de la présente invention prévoit un viseur tête haute, comprenant un élément adapté à superposer une première image d'une scène et une deuxième image issue d'un système de projection, le système de projection comprenant un écran et un système optique, l'écran étant divisé en sous-écrans affichant chacun la deuxième image, le système optique comprenant un ensemble de sous-systèmes optiques placés en regard de chaque sous-écran, l'écran étant placé dans le plan focal objet de chaque sous-système optique.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, chaque sous-écran associé à un sous-système optique corres¬ pondant forme un sous-module de projection, les sous-modules de projection présentant une résolution angulaire et un champ de vision identiques.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, l'élément adapté à combiner les première et deuxième images est une lame semi-transparente ou un filtre interférentiel .
Selon un mode de réalisation de la présente invention, l'écran comprend une matrice de pixels formés sur un même support, les sous-écrans étant constitués de portions de
1 ' écran.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, chaque pixel de l'écran comprend une diode électroluminescente organique .
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le viseur présente une ouverture inférieure ou égale à 1,5.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, des éléments des sous-systèmes optiques les plus éloignés des sous-écrans sont jointifs, à 2 mm près.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, des éléments des sous-systèmes optiques les plus éloignés des sous-écrans présentent des formes hexagonales et sont agencés en nid d'abeille.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, des éléments des sous-systèmes optiques les plus éloignés des sous-écrans présentent des formes carrées et sont agencés en matrice .
Selon un mode de réalisation de la présente invention, chaque sous-système optique comprend un premier et un second dioptre .
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le premier dioptre possède un rayon de courbure compris entre 8 et 8,5 mm et un coefficient d' asphérisation compris entre -0,8 et -0,9, et le second dioptre du système optique possède un rayon de courbure compris entre -45 et -46 mm et un coefficient d' asphérisation inférieur à 0,2.
Un mode de réalisation de la présente invention prévoit en outre un procédé de fabrication d'un viseur tête haute tel que ci-dessus, comprenant les étapes : définir une résolution angulaire et une taille des pixels de l'écran ; calculer la distance focale de chacun des sous-systèmes optiques à partir de la résolution angulaire définie ; définir le nombre de pixels par sous-écran et le nombre de sous-modules de projection en fonction d'une taille de pupille de sortie souhaitée ; et définir la structure des sous-systèmes optiques en fonction de la distance focale désirée et du champ de vision total .
Brève description des dessins
Ces objets, caractéristiques et avantages, ainsi que d'autres seront exposés en détail dans la description suivante de modes de réalisation particuliers faite à titre non limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :
la figure 1, précédemment décrite, illustre le principe de fonctionnement d'un viseur tête haute ;
la figure 2, précédemment décrite, illustre une contrainte appliquée aux viseurs tête haute ;
la figure 3, précédemment décrite, est un graphique montrant la complexité d'un système optique en fonction de son ouverture et du champ de vision total ;
la figure 4 illustre un viseur tête haute selon un mode de réalisation de la présente invention ; et
les figures 5 et 6 illustrent des assemblages de sous- systèmes optiques selon des variantes de réalisation d'un viseur selon un mode de réalisation de la présente invention.
Par souci de clarté, de mêmes éléments ont été désignés par de mêmes références aux différentes figures et, de plus, comme cela est habituel dans la représentation des systèmes optiques, les diverses figures ne sont pas tracées à 1 ' échelle .
Description détaillée
Pour obtenir un viseur tête haute compact, c'est-à- dire présentant un encombrement inférieur à quelques dizaines de centimètres, et présentant une pupille de sortie de taille importante, on prévoit de dissocier le système de projection en plusieurs sous-systèmes de projection parallèles, chaque sous- système de projection fonctionnant de façon identique.
La figure 4 représente un viseur tête haute selon un mode de réalisation.
En figure 4, le dispositif comprend un élément 10, appelé combineur, apte à superposer l'image d'une scène avec l'image issue d'un système de projection. Le combineur 10 est placé entre l'observateur 12 et une scène à observer 14. Le
combineur 10 peut être une lame semi-transparente ou un filtre interférentiel . La surface du combineur 10 forme un angle par exemple de 45° avec l'axe entre la scène et l'observateur, et ne perturbe pas l'arrivée de rayons de la scène jusqu'à l'observateur.
Un système de projection d'une image à intégrer dans la scène est prévu. Il comprend une source d'image 24, par exemple un écran, associé à un système optique 26. Le système de projection est ici placé perpendiculairement à l'axe entre la scène et l'observateur et le faisceau qui est issu du système optique 26 atteint le combineur 10 perpendiculairement à cet axe (et donc à 45° du combineur 10) .
Le combineur 10 superpose l'image de la scène 14 et l'image projetée issue du système optique 26, d'où il résulte que l'observateur visualise l'image projetée superposée à l'image réelle de la scène. Le système de la figure 4 fonctionne donc de la même façon que le système de la figure 1.
L'écran 24 est séparé en plusieurs sous-écrans, de préférence identiques. Dans la vue en coupe de la figure 4, trois sous-écrans 24A, 24B et 24C sont représentés. On notera que ce nombre peut être plus ou moins important.
Chaque sous-écran est associé à un sous-système optique. En regard de chacun des sous-écrans 24A, 24B et 24C, le système optique 26 se sépare en plusieurs sous-systèmes optiques 26A, 26B et 26C respectivement, de préférence identiques.
L'écran 24 est placé à une distance du système optique 26 égale à la distance focale objet de chacun des sous-systèmes optiques 26A à 26C. Chaque association d'un sous-écran et d'un sous- système optique forme un sous-module de projection, ou sous- projecteur. Le système de projection comprend donc une pluralité de sous-projecteurs.
L'écran 24 est prévu de façon que chaque sous-écran 24A, 24B, 24C affiche la même information. Les faisceaux issus de chacun des sous-systèmes optiques 26A à 26C sont donc identiques, et collimatés à l'infini.
Il est à noter que les sous-modules de projection sont avantageusement identiques. Ils peuvent néanmoins être diffé¬ rents les uns des autres en termes de distance focale et de taille des pixels, du moment qu'ils présentent une résolution angulaire et un champ de vision identiques. Le champ de vision est défini comme étant le produit du nombre de pixels du sous- écran et de la résolution angulaire du sous-module concerné.
En formant plusieurs sous-projecteurs parallèles, on peut obtenir un dispositif complet présentant une pupille de sortie totale (somme des tailles des pupilles de sortie de chacun des sous-projecteurs) de taille importante, tout en formant des sous-systèmes optiques simples et compacts.
En effet, chaque sous-système optique présente une ouverture, dite élémentaire, "modérée". L'ouverture élémentaire d'un sous-système optique est définie comme le rapport entre sa distance focale propre et la dimension de sa pupille de sortie propre. L'association en parallèle des sous-projecteurs permet ainsi d'obtenir un système optique dont l'ouverture est particulièrement faible dans la mesure où, pour une même distance entre écran et optique de projection, on obtient une pupille de sortie totale de taille importante, égale à la somme des pupilles de sortie de chacun des sous-systèmes optiques. Le système optique total présente ainsi une ouverture faible, inférieure à 1,5, tout en étant formé de structures optiques élémentaires simples. La compacité du dispositif complet est ainsi assurée.
A titre d'exemple, l'écran 24 peut être constitué d'une matrice de cellules comprenant des diodes électro¬ luminescentes organiques (en anglais OLED, Organic Light- Emitting Diode), voire d'une matrice de sous-écrans LCD ou cathodiques .
Avantageusement, l'écran 24, bien que divisé en sous- écrans 24A à 24C, peut être constitué d'un unique écran dont les pixels sont séparés pour former les sous-écrans. On peut prévoir
par exemple de former deux fois deux sous-écrans sur un écran OLED complet, ou plus que cela.
Pour obtenir une bonne lisibilité des informations ajoutées sur une scène à l'aide du viseur tête haute de la figure 4, les dernières lentilles de chacun des sous-systèmes optiques 26A à 26C (la lentille la plus éloignée de l'écran de chaque sous-système optique) sont en vue de dessus jointives, pour qu'il n'existe pas d'espace entre les images projetées et que l'utilisateur perçoive l'information projetée de façon continue.
Bien entendu, le caractère jointif des lentilles est défini dans la limite de tolérance de la pupille de l'oeil. Ainsi, un faible écart entre les lentilles est acceptable, tant qu'il n'est pas supérieur à la pupille de l'oeil, c'est-à-dire qu'il n'est pas supérieur à quelques millimètres.
Les figures 5 et 6 illustrent deux configurations possibles des dernières lentilles de chaque sous-système optique de la figure 4, en vue de dessus.
Dans l'exemple de la figure 5, les lentilles supé- rieures 30 de chaque sous-système optique 24A, 24B, 24C présentent des formes hexagonales, et sont agencées en nid d' abeille .
Dans l'exemple de la figure 6, les lentilles supé¬ rieures 30 de chaque sous-système optique présentent des formes carrées, et sont agencées en matrice. On notera que d'autres configurations sont également possibles.
Avantageusement, les deux formes ci-dessus sont relativement simples à mettre en oeuvre et à fabriquer en regard d'un écran OLED, par exemple par des techniques de fabrication de microlentilles classiques.
En outre, pour minimiser les effets de diaphotie entre les sous-modules de projection, au lieu d'adjoindre des caches (éléments de "bafflage") complexes et coûteux à intégrer, on peut tirer profit de la directivité des diodes OLED monochromes, qui sont réalisées à l'aide d'un empilement d'une première
électrode métallique optiquement réfléchissante, d'un ensemble de couches organiques transparentes et d'une seconde électrode semi-réfléchissante .
Cet empilement forme une cavité optique sélective de type Fabry-Pérot, la zone de longueurs d'onde la plus favorisée par la cavité se réglant par l'épaisseur des couches organiques (distance entre les deux miroirs) . La sélectivité de la cavité, quant à elle, se règle par la transparence du miroir semi- réfléchissant de cathode. Dans le cas d'une cellule OLED mono- couleur (par exemple verte), on peut choisir une cavité relativement sélective calée sur le spectre d'émission de l'OLED, ce qui diminue fortement les phénomènes de diaphotie entre chacun des sous-projecteurs.
Pour dimensionner le dispositif, on appliquera de préférence la méthode suivante :
- on définit une résolution angulaire souhaitée, ainsi qu'une taille de pixel compatible avec les procédés de fabrication disponibles ;
- on calcule, à partir de la résolution angulaire souhaitée, la distance focale de chacun des sous-systèmes optiques de chacun des sous-projecteurs ;
- on définit le nombre de pixels à former dans chaque sous-écran, et le nombre de sous-modules de projection à accoler pour former le projecteur complet, en fonction de la taille de la pupille de sortie que l'on souhaite obtenir ; et
- on définit la structure des sous-systèmes optiques (26A, 26B, 26C) en fonction de la distance focale désirée et du champ de vision total.
A titre d'exemple d'application numérique, le dispo- sitif proposé ici peut comprendre un écran 26 dont les pixels présentent des tailles inférieures à 300 um, qui pourront par exemple être comprises entre 1 et 80 um, de préférence de l'ordre de 5 um. L'épaisseur totale du système de projection peut être comprise entre quelques millimètres et quelques centimètres. Le champ de vision est ici choisi à 10°.
Les cellules OLED peuvent être formées par des procédés de type micro-électronique, par exemple tels que décrits dans la publication de Prache 0. intitulée "Active matrix molecular OLED microdisplays", publiée en 2001 dans Displays 22 (p. 49-56) .
Le système optique 26 peut être constitué de 50x50 lentilles carrées de 2,5 mm de côté, donc présentant une pupille de sortie de 125 mm de côté, chaque sous-écran 24A, 24B, 24C présentant une définition de 500x500 pixels, la définition totale de l'écran 24 étant de 25000x25000 pixels. Chaque pixel présente par exemple une longueur d'onde d'émission de 535 nm.
Des lentilles constitutives de l'optique du dispositif de projection peuvent être réalisées en polyméthacrylate de méthyle, PMMA, par moulage ou par injection, ou en tout autre matériau polymère adapté. Ceci permet d'obtenir une épaisseur moyenne de chaque optique du système optique de projection 26 de l'ordre du millimètre.
A titre d'exemple, chaque sous-système optique 26A, 26B, 26C peut comprendre un premier dioptre possédant un rayon de courbure compris entre 8 et 8,5 mm et un coefficient d' asphérisation compris entre -0,8 et -0,9, et un second dioptre possédant un rayon de courbure compris entre -45 et -46 mm et un coefficient d' asphérisation inférieur à 0,2. En particulier, le système optique peut comprendre un premier dioptre possédant un rayon de courbure de 8,296 mm et un coefficient d' asphérisation de -0,85. Le second dioptre du système optique peut posséder un rayon de courbure de -45,73 mm et un coefficient d' asphérisation nul. La face arrière de la matrice de lentilles peut être placée à 13,66 mm (distance focale objet) de l'écran. L'ouverture du module de projection est ici de l'ordre de 0,1.
A titre de variante de réalisation, on peut prévoir de former les lentilles du système de projection non pas en matière plastique mais en verre. Une telle configuration, bien que plus coûteuse, présente l'avantage d'être adaptée à des contraintes de température qui peuvent être importantes, notamment dans des
cockpits d'avions de chasse (écarts de température susceptibles d'être compris entre -40°C et 70°C) . En effet, sous de telles températures, le plastique proposé ci-dessus risque de se déformer.
On peut également prévoir, pour contrer des déformations du système optique associé à l'écran dans le temps, notamment lorsque celui-ci est en plastique, de placer un système adaptant la distance entre l'écran et le système optique lorsque la focale de celui-ci varie. Pour détecter une modification de la focale du dispositif, on peut placer un système de détection d'image, par exemple une caméra comprenant quelques pixels, dans l'alignement du système de projection et de la lame semi-transparente, à l'opposé du système de projection par rapport à cette dernière. La caméra détecte si l'image projetée par le système de projection est bien collimatée à l'infini, et si ce n'est pas le cas, déclenche la mise en route d'un système mécanique permettant de rapprocher, ou d'éloigner, le système optique 26 et l'écran 24.
En pratique, le système mécanique de rapprochement ou d'éloignement du système optique 26 et de l'écran 24 pourra être formé de toute façon connue, par exemple à l'aide d'un moteur activant le déplacement d'une crémaillère à laquelle l'écran ou le système optique est lié.
Des modes de réalisation particuliers de la présente invention ont été décrits. Diverses variantes et modifications apparaîtront à l'homme de l'art. En outre, divers modes de réalisation avec diverses variantes ont été décrits ci-dessus. On notera que l'homme de l'art pourra combiner divers éléments de ces divers modes de réalisation et variantes sans faire preuve d'activité inventive.