EP2041951A1

EP2041951A1 - Procede de communication entre terminaux avec l envoi d une liste d evenements dependant sur la localisation du terminal appelant, serveur, reseau et programme d ordinateur pour une telle communication

Info

Publication number: EP2041951A1
Application number: EP06779005A
Authority: EP
Inventors: Dominique Drand; Michel Suhr; Michel Le Creff
Original assignee: Alcatel Lucent SAS
Current assignee: Alcatel Lucent SAS
Priority date: 2006-07-03
Filing date: 2006-07-03
Publication date: 2009-04-01
Also published as: WO2008003840A1

Abstract

Procédé de communication entre un terminal appelant et un terminal appelé, ce procédé comprenant une étape de réception par un serveur d'une requête de mise en communication en provenance du terminal appelant, cette requête comprenant des données de localisation du terminal appelant, ce procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend: l'établissement d'une liste d'événements survenus, depuis un temps prédéterminé, dans un périmètre correspondant à l'emplacement estimé du terminal appelant; l'envoi au terminal appelant de cette liste d'événements. Serveur, réseau et produit programme d'ordinateur permettant la mise en oevre d'un tel procédé.

Description

PROCEDE DE COMMUNICATION ENTRE TERMINAUX AVEC L'ENVOI D'UNE LISTE D'EVENEMENTS DEPENDANT SUR LA LOCALISATION DU TERMINAL APPELANT, SERVEUR, RESEAU ET PROGRAMME D'ORDINATEUR POUR UNE TELLE COMMUNICATION

L'invention a trait au domaine des télécommunications. Plus 5 précisément, elle concerne la mise en relation de deux terminaux, un terminal appelant, en particulier un téléphone mobile, et un terminal appelé, typiquement un centre d'appel.

Les centres d'appel sont des PABX (Private Automatic Branch eXchanger) dimensionnés pour des trafics importants et spécifiques tels

10 que ceux des marchés financiers, du télémarketing, des services de secours, des services d'assistance ou de maintenance en ligne, des services d'appel à témoignage, par exemple suite à disparition d'enfant.

L'invention concerne plus particulièrement les domaines d'activités dans lesquels il existe un risque de saturation de centres

15 d'appels.

Les autocommutateurs des centres d'appels sont, comme les faisceaux de circuits, dimensionnés en fonction des lois d'Erlang . Ainsi , un autocommutateur devant faire face à un trafic de 1 E recevra en moyenne 60 appels d'une minute pendant une heure. En principe, si 20 tous les abonnés appellent en même temps, le centre d'appel est bloqué et ne peut écouler un seul appel.

Il est possible d'augmenter la puissance de traitement d'un autocommutateur en le dotant d'un logiciel de traitement d'appel avec automate vocal. Les SVI (Serveurs Vocaux Interactifs) présentent aux

25 appelants une arborescence de messages pré-enregistrés, l'appelant pouvant se déplacer dans cette arborescence en saisissant des informations sur son terminal ou par reconnaissance vocale. Ces SVI sont le plus souvent peu conviviaux. Ils ne conviennent pas, en particulier, lorsque l'appelant n'est pas en état de comprendre les

30 messages de l'automate, par exemple parce qu'il ne connaît pas la langue des messages de l'automate.

L'invention concerne notamment les communications en cas d'événement brusque et généralement imprévu qui requiert des mesures immédiates pour minimiser ses conséquences néfastes. De

35 telles situations génèrent du stress pour les témoins éventuels comme pour les acteurs de tels événements. Des communications efficaces lors des premières phases d'un événement peuvent l'empêcher de prendre des proportions catastrophiques. Il est fréquent qu'un premier événement requérant déjà par lui-même des mesures immédiates entraîne en cascade d'autres événements. Par exemple, lors d 'accidents de la circulation , les sur accidents sont fréquents, et impliquent parfois les secouristes eux-mêmes. Les opérateurs de centre d'appel doivent distinguer l'accident lui-même de ses complications.

Lors de calamités telles que par exemple catastrophes naturelles ou technologiques, les centres d'appel, en particulier ceux des secours, sont inondés d'appel provenant de témoins, de victimes, ou de leurs familles. Les milliers de centres d'appel de secours dans l'U nion Européenne reçoivent ainsi chaque année quelque 200 millions d'appel de la part de citoyens en détresse : accidents cardiovasculaires, apoplexies, accidents de la route, suicides, noyades, violences entre personnes, incendies, chutes, empoisonnements, actes terroristes. Les opérateurs doivent distinguer, dans ce flot d'appel, ceux qui sont redondants de ceux qui signalent un nouvel événement ou une modification d'un événement déjà signalé. Les événements de grande ampleur (par exemple krach financier, attentats, catastrophes naturelles, accidents industriels, crash d'avions) concernent par nature un grand nombre de personnes et ont de multiples aspects et conséquences. Dans ces situations de crise à évolution rapide, les opérateurs des centres d'appel souhaiteraient ne pas recevoir des informations qu'ils connaissent déjà ou qui sont obsolètes pour pouvoir concentrer leurs efforts sur les informations pertinentes et mises à jour.

Plus généralement, les opérateurs des centres d'appel souhaiteraient ne pas recevoir d'informations sur des événements qui ne nécessitent aucune mesure particulière. Il est estimé q ue seulement 40% des appels aux centres d'appel de secours nécessitent une réaction. Les 60% restant sont des demandes d'information , des manipulations destinées à tester l'appareil, par exemple le téléphone mobile, des appels provenant d'enfants qui jouent, des actes malveillants, et des appels signalant des événements déjà connus des services de secours. Le succès de la téléphonie mobile augmente les risques de saturation des centres d'appels. C'est en particulier le cas pour les centres d'appels de secours, d'autant que dans les réseaux radio téléphoniques publics, notamment GSM, une connexion d'urgence peut être établie même sans droit d'accès au réseau qui couvre l'endroit où l'on se trouve, et même sans carte SI M (Subscriber Indentity Module) dans le terminal appelant.

En 1995, on dénombrait aux Etats-Unis 34 millions d'abonnés au téléphone mobile (statistiques de la Cellular Télécommunications and Internet Association) et 20 millions d'appel ont été reçus au centre d'appel de secours cette même année. Actuellement, le nombre d'abonnées au téléphone mobile est estimé à 1 16 millions aux Etats- Unis, et le nombre d'appels réalisés à partir d'un téléphone mobile vers le centre d'appel de secours serait de l'ordre de 50 millions par an . L'efficacité des centres d'appel est fréquemment amoindrie par le manque partiel ou total d'informations sur la localisation de l'appelant qui ne sait pas nécessairement lui-même où il se trouve exactement.

L'efficacité des centres d'appel est également souvent amoindrie par le manq ue d'informations précises données par l'appelant sur l'événement dont il veut faire part. Ce manque d'informations peut provenir du stress, de la panique ou de l'affolement de l'appelant qui ne parvient pas à s'exprimer ou qui s'embrouille.

Il est fréquent aussi que la langue de l'appelant soit un obstacle : chaque année, plus de 100 millions d'Européens se déplacent à l'intérieur des frontières de l'Union Européenne (touristes, travailleurs, simples transfrontaliers). Un numéro d'appel d'urgence unique a été établi en 1991 pour l'Union Européenne. Treize ans plus tard , une évaluation de ce service lors de la préparation du championnat de football « Euro 2004 » au Portugal a montré que 20% des appels en français et 29% des appels an anglais n'ont pas reçu d'aide du tout (DECO 112 Service Survey Final Overall Report). L'obstacle de la langue peut être important lors de catastrophes transfrontalières.

L'invention vise à apporter une solution aux problèmes susmentionnés. A ces fins, l'invention se rapporte, selon un premier aspect, à un procédé de communication entre un terminal appelant et un terminal appelé, ce procédé comprenant une étape de réception par un serveur d'une requête de mise en communication en provenance du terminal appelant, cette requête comprenant des données de localisation du terminal appelant, ce procédé comprenant : rétablissement d'une liste d'événements survenus, depuis un temps prédéterminé, dans un périmètre correspondant à l'emplacement estimé du terminal appelant ; l'envoi au terminal appelant de cette liste d'événements. Avantageusement, le procédé comprend , après l'envoi au terminal appelant de la liste d'événements, la mise en communication du terminal appelant avec le terminal appelé. Cette mise en communication intervient notamment lorsque, ayant pris connaissance de la liste d'événements, une communication est tout de même souhaitée.

Avantageusement, l'envoi au terminal appelant de la liste d'événements est effectué par message vocal. Le cas échéant, un message texte est également adressé au terminal appelant.

Dans une mise en œuvre avantageuse, le terminal appelé comprend un centre d'appel d'urgences, la requête de mise en communication comprenant une requête d'urgence. Le procédé permet ainsi de limiter l'encombrement du réseau. Dans une mise en œuvre avantageuse, le terminal appelant est mobile, les données de localisation comprenant des données de géolocalisation obtenues notamment par identification de la cellule ou du secteur, estimation des temps d'arrivée (TOA Time of Arrivai, EOTD Enhanced Observed Time Différence TDOA), estimation des angles d'arrivée ou angles d'incidence (AOA). Le procédé permet ainsi de limiter l'encombrement des réseaux de téléphonie mobile.

Le terminal appelant est un mobile, notamment GSM ou UMTS, pourvu d'un récepteur GNSS tel que GPS, GLONASS ou GALI LEO, les données de localisation du terminal appelant comprenant des données de géolocalisation.

L'invention se rapporte, selon un deuxième aspect, à un serveur muni de moyens pour recevoir une requête de mise en communication en provenance d'un terminal appelant, ce serveur comprenant en outre des moyens d'identification des données de localisation du terminal appelant, caractérisé en ce q u'il comprend en outre et des moyens pour rétablissement d'une liste d'événements survenus, depuis un temps prédéterminé, dans un périmètre correspondant à l'emplacement estimé du terminal appelant ; et des moyens d'envoi au terminal appelant de cette liste d'événements.

Dans une mise en œuvre, le serveur comprend des moyens de synthèse vocale pour l'établissement de ladite liste d'événements. L'invention se rapporte, selon un troisième aspect, à un réseau de télécommunications comprenant un serveur tel que présenté ci dessus, ainsi qu'un centre d 'appel et une base de données reliés au serveur, caractérisé en ce que la base de données comprend la liste des événements signalés au centre d'appel. L'invention se rapporte, selon un quatrième aspect, à un produit programme d'ordinateur comprenant des instructions pour analyser une req uête de mise en communication en provenance d'un terminal appelant et à destination d'un terminal appelé, ce produit comprenant :

- des instructions pour détecter dans la requête des informations de localisation du terminal appelant ;

- des instructions pour extraire d'une base de données une liste d'événements survenus depuis un temps prédéterminé dans un périmètre correspondant à la localisation du terminal appelant ;

- des instructions pour la transformation de ladite liste d'événements en un message adressable au terminal appelant.

Dans une mise en oeuvre, le produit programme d'ordinateur comprend en outre des instructions pour l'entrée dans la base de données d'un nouvel événement, par génération d'interfaces de saisie prédéfinies en fonction d'un type d'événement identifié par l'opérateur. D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description faite ci-après de modes de réalisation

Dans une première étape d'un mode actuellement préféré de mise en œuvre de l'invention, une identification de la langue de l'appelant est réalisée en analysant le numéro du téléphone mobile appelant. En effet, le numéro appelant est présenté au serveur sous sa forme canonique qui permet ainsi d'identifier le pays d'origine de l'abonnement téléphonique. Par exemple q uand le serveur reçoit un appel dont l'identifiant du demandeur est +33 suivi de 9 chiffres on en déduit qu'il s'agit d'un terminal dont l'utilisateur est très probablement Français. Si l'identifiant du demandeur débute par +49 suivi de plusieurs chiffres on en déduit qu'il s'agit très probablement d'un Allemand. L'analyse des premiers chiffres permet ainsi d'estimer la langue de l'appelant.

Dans un autre mode de réalisation de cette première étape, le serveur adresse un message vocal à l'appelant par exemple une question courte à réponse simple dans les langues les plus fréquemment rencontrées pour le territoire couvert par le centre d'appel. Lorsque l'appelant n'a apparemment reconnu aucune des langues proposées, le serveur établit une communication entre l'appelant et un groupe de traducteurs. Ainsi qu'il apparaîtra plus complètement dans la suite de cette description, lorsque la langue de l'appelant a été identifiée, ainsi que sa localisation, le serveur est en mesure de lui adresser un message spécifique le dissuadant de rester en ligne si son appel concerne un événement connu du centre d'appel et correspondant à la localisation de l'appelant et qu'il n'est pas nécessaire de mettre en relation l'appelant et un opérateur du centre d'appel.

Si l'appelant reste en ligne, ou si l'appelant n'a pas reçu de message de dissuasion, une communication est établie entre l'appelant et un opérateur du centre d'appel. Lorsqu'il apparaît que l'appelant cherche à relater un événement encore inconnu du centre d'appel, un opérateur va collationner les données relatives à cet événement à l'aide d'un canevas de questions précises.

L'opérateur collationnant les données est avantageusement déterminé en fonction du profil de l'appelant. L'opérateur aura ainsi avantageusement une bonne pratique personnelle de la langue de l'appelant.

Si la localisation de l'appelant correspond à une zone déjà connue d'un opérateur, le serveur oriente l'appel vers cet opérateur. Avantageusement, ce canevas apparaîtra sur l'écran de l'opérateur de sorte à lui permettre d'enregistrer les données dans un ordre quelconque. Ainsi, lorsque l'appelant s'exprime de manière embrouillée, du fait du stress par exemple, l'opérateur pourra enregistrer les éléments communiqués par l'appelant, sans avoir à l'interrompre ou lui faire perdre le fil de ses idées.

Avantageusement, un programme d'ordinateur assurera la cohérence des données saisies par l'opérateur. Avantageusement, de sorte à assurer une grande pertinence, un programme d'ordinateur configure le canevas suivant la nature de l'événement relaté par l'appelant (krach financier, attentats, catastrophes naturelles telles que par exemple inondations, incendies, accidents industriels, crash d'avion)

Avantageusement, pour un type d'événement donné, le canevas à remplir par l'opérateur rassemble les cas de figures les plus fréquents, de sorte que l'opérateur peut concentrer toute son attention à l'écoute de l'appelant. Le canevas de questions apparaît avantageusement dans la langue de communication entre l'appelant et le centre d'appel. En cas de besoins, un programme d'ordinateur peut ensuite assurer une traduction automatique de ces données dans une autre langue de travail.

Un exemple schématique d'une partie de canevas pour un centre d'appel de secours, recevant un appel signalant un incendie est donné ci dessous :

Lieu de l'événement

Description du lieu

Habitation Bureau

Ecole Entrepôt Usine Chantier Garage

Voie publique Centre de loisirs Terrain vague Autre Description détaillée du lieu de l'événement

Escalier Ascenseur Cave

Local technique Combles

Transformateur Un programme d'ordinateur, en fonction des données saisies par l'opérateur pour l'événement signalé, détermine le périmètre dans lequel peuvent se trouver les acteurs ou témoins de cet événement.

Un opérateur (par exemple celui ayant saisi les données relatives à l'événement) ou un dispositif de synthèse vocale élabore un message vocal destiné à tout nouvel appelant situé dans ledit périmètre. Dans le cas d'un centre d'appel de secours, ce message comprend par exemple une expression du type suivant : « si votre appel concerne [résumé de l'événement connu du centre d'appel] et que vous n 'avez pas vous- même besoin d'assistance, merci de raccrocher, d'autres personnes pouvant avoir besoin de nous contacter » . En variante, le message peut comprendre une expression du type suivant : « si votre appel ne concerne pas [résumé de l'événement connu du centre d'appel] merci de [taper sur telle touche du téléphone ou dire non après le signal suivant] ».

Le message vocal est avantageusement actualisé. Il n'est envoyé aux nouveaux appelants du périmètre considéré, avec mise à jour, que pendant un temps prédéterminé. Avantageusement, le message est passé en boucle jusqu'à réponse d'un opérateur du centre d'appel. La liste des événements correspondants au lieu d'où est émis l'appel, mémorisée dans la base de données, est utilisée pour élaborer un message vocal au moyen d'un système de synthèse vocale. Le message vocal comporte au moins une partie prédéterminée et au moins un complément d'information résultant de la liste des événements. La liste des événements contenant au moins un événement. La partie prédéterminée du message pouvant être le résultat de l'enregistrement d'une voix humaine ou le résultat de la synthèse vocale d'un texte mémorisé dans la base de données. Bien sûr pour un lieu de sinistre en fonction des événements la liste peut varier -cas des sur-accidents-)

La télécommunication entre le terminal de l'appelant et le centre d'appel comprend quatre phases : une première phase, dite d'identification, de localisation et d'information, dans laquelle l'appel en provenance du terminal appelant est présenté au centre d'appel, c'est au cours de cette phase q ue sont déterminées la langue utilisée par l'appelant et la localisation du lieu d'appel et que le message vocal pertinent est adressé au terminal appelant ; une deuxième phase, dans laq uelle l'appel est acheminé vers un opérateur, le choix de l'opérateur peut être réalisé en fonction de critères tels que la ou les langues parlées, l'événement ou encore des compétences particulières ; une troisième phase, dite de communication, dans laquelle l'appelant et l'opérateur sont mis en relation; une quatrième phase, dite de terminaison, dans laquelle la communication entre les deux terminaux est coupée.

La locaiisation du terminal appelant peut être assurée de diverses manières, en fonction du type de terminal (téléphone fixe, téléphone mobile, PDA).

Dans le cas des téléphones mobiles, diverses techniques ont été décrites pour la détermination de la position géographique. Par exemple, le document US 5508707 décrit un procédé comprenant les étapes suivantes : déterminer les contours des différentes zones de couverture des stations de base qui peuvent recevoir l'émission d'un appel d'une station mobile, de manière à définir une première aire frontière qui décrit la position de la station mobile ; déterminer quels lobes dans le cas d'un système AMRE (ou SDMA pour Space Division Multiple Access) ou quels filtres (dans le cas d'un système non AMRE) de différentes stations de base, communiquent avec la station mobile, de sorte à définir une seconde aire frontière décrivant la position de cette station mobile ; déterminer la zone d'intersection des premières et secondes ailes frontière, de sorte à obtenir une information relativement précise sur la position de la station mobile.

Le serveur du centre d'appel reçoit les informations de localisation du téléphone mobile de l'appelant, comprenant la technique mise en œuvre pour cette localisation, le serveur peut ainsi s'assurer que la position du terminal appelant correspond, compte tenu de la précision de la technique de localisation , à la position éventuellement indiquée par l'appelant lui-même. La précision de localisation d'un terminal mobile dépend de nombreux facteurs. Elle dépend en premier lieu de la technique de localisation mise en œuvre. Elle dépend aussi de l'état des infrastructures terrestres impliquées dans la localisation, ces infrastructures pouvant être dégradées lors de catastrophes naturelles. La précision de localisation dépend également de l'environnement immédiat du terminal appelant.

La position peut être obtenue par l'identification de la cellule

(CeII ID) ou du secteur, au moyen d'informations disponibles sur la station de base (BTS Base Transceiver Station) ou du secteur qui assure le service. La précision de localisation est alors moyenne dans les zones peu couvertes par les stations de base.

La position d 'un téléphone mobile peut être obten ue avec une plus grande précision par triangulation , lorsque plusieurs stations de base captent l'appel émanant du portable considéré. Les signaux employés pour la triangulation peuvent être les mesures RXLEV

(Réception Level) qui représentent les puissances, mesurées par le téléphone mobile, des signaux provenant de certaines stations de base.

Ce relevé est codé sur 6bits et représente les puissances de -1 10 dBm à -48 dBm par pas de I dBm. Ce paramètre est employé pour l'évaluation de la qualité de la liaison MS-BS et pour le conduire le cas échéant au changement de cellule (handover).

Selon une première mise en œuvre de triangulation, l'estimation des temps d'arrivée (TOA Time of Arrivai, EOTD Enhanced Observed Time Différence TDOA) est conduite sur les signaux de la liaison montante (émis par le mobile et reçus au niveau des BS) ou sur les signaux de la liaison descendante (signaux destinés au mobile).

Selon une deuxième mise en œuvre de triangulation, dite estimation des angles d'arrivée ou angles d'incidence (AOA), chaque AOA estimé définit une demi droite de sommet la station de base concernée, sur laquelle se trouve le téléphone mobile. Deux mesures de AOA sont donc nécessaires pour localiser le mobile.

En variante, en utilisant simultanément l'estimation des angles et des retards, la localisation de téléphone mobile ne nécessite que l'écoute d'une seule BS.

La position d 'un téléphone mobile peut aussi être obtenue pour les GSM ( Global System for Mobile communications) pourvus d'u n récepteur GNSS {Global Navigation Satellite System) tel qu'un récepteur du type GPS (Global Positioning System), GLONASS ou GALILEO par lequel le téléphone mobile capte des émissions en provenance de satellites pour connaître sa position . Cette technique de localisation utilise une pluralité de satellites émettant en permanence un signal daté pseudo aléatoire modulé en phase. Dans une première étape, dite d'acq uisition, le récepteur détermine des codes pseudo aléatoires qui modulent les signaux provenant de satellites, dits « en vue », appartenant à une constellation de satellites de positionnement (par exemple GPS) et rapportés à un temps de référence, généralement appelé temps système. Dans cette étape d'acquisition, les signaux reçus des satellites « en vue » sont comparés à des répliques de signaux résultant d'hypothèses sur le temps système et sur la fréquence de cadencement des satellites, afin d'en déduire les codes pseudo-aléatoires qui modulent les signaux reçus. Pour synchroniser l'horloge de cadencement et la fréquence du terminal mobile sur l'horloge et la fréquence de chaq ue satellite « en vue », on effectue habituellement des mesures de corrélation reposant sur des couples d'hypothèses temporelle et fréquentielle. Le récepteur retarde le début de cette émission de code jusqu'à ce que son signal se superpose avec celui provenant du satellite. La valeur de ce retard est ainsi le temps mis par le signal pour se propager du satellite jusqu'à l'utilisateur. Comme l'horloge du récepteur GPS n'est jamais totalement synchronisée sur celle des satellites, le récepteur va devoir constamment ajuster son horloge par approximations successives afin de parvenir à la corrélation maximale. L'acquisition d u signal nécessite donc un balayage en temps important par le récepteur. L'horloge du récepteur est affectée d'un biais : elle n'est pas totalement synchrone du système GPS, les horloges atomiques des satellites GPS ayant un niveau de précision bien supérieur à celui du récepteur GPS. Ce biais d'horloge (différence de temps entré l'horloge du récepteur et l'horloge des satellites) peut atteindre plusieurs secondes. Il entraîne une erreur de mesure de temps de propagation des signaux GPS et donc une erreur sur les distances satellite/récepteur. Chaq ue mesure de temps de propagation représente le rayon d'une sphère centrée sur un satellite particulier, le récepteur étant situé sur cette sphère. Avec deux mesures de distance, la position d'un récepteur est sur un cercle formé par l'intersection de deux sphères. Une troisième mesure simultanée réduit l'intersection à deux points, dont un est très éloigné dans l'espace et est aisément isolé.

Dans un mode de fonctionnement Assited-GPS, le calcul de position met en oeuvre un dispositif mobile recevant et traitant des signaux GNSS et communiquant avec un réseau cellulaire, et un serveur de données d'assistance en charge de diffuser des données permettant d'aider les traitements des signaux GNSS réalisés dans le mobile. Dans une mise en œuvre dite « MS-Assisted » , le serveur diffuse des données d'aide à la mesure de pseudo distances sur le signaux GPS, ces mesures étant alors renvoyées vers le serveur qui calcule la position.

Afin d'améliorer la précision des positions estimées, les constellations de satellites de positionnement sont avantageusement couplées à des systèmes dits d'augmentation, de type SBAS (pour Satellite Based Augmentation System), comprenant des stations terrestres et de satellites géostationnaires (comme par exemple IMMARSAT et ARTEMIS). Des messages SBAS permettent une correction des données fournies par les satellites de positionnement, plus particulièrement des erreurs de synchronisation temporelle entre satellites de navigation et erreurs d'éphémérides, erreurs de propagation.

Le mode de communication des informations de localisation varie selon la technologie de localisation utilisée. Si la localisation est réalisée par un récepteur de type GPS intégré au terminal appelant, l'action d'appeler un numéro d'urgence est interprétée dans le terminal appelant qui insère les données de localisation (longitude, latitude, altitude) dans un champ particulier du message de demande d'établissement d'appel. Ce message d'établissement d'appel est dirigé vers le centre d'appel qui reçoit entre autres le numéro du terminal appelant et les coordonnées géographiques du lieu de l'appel. Si la localisation est réalisée par le réseau de communication radio, tout appel à destination d'un centre d'appel de secours sera traité d'une manière particulière afin d'insérer dans la demande d'appel aboutissant au centre de secours les information de localisation de l'appel.

La mise en œuvre de l'invention offre de nombreux avantages. En particulier, la durée des appels redondants est réduite par la mise en œuvre de l'invention, libérant des lignes sans monopoliser le temps d'un opérateur. Les personnes témoins ou victimes d'événements encore inconnus d'un centre d'appel pourront ainsi joindre plus aisément ce centre d'appel. Les risques de panique ou d'affolement des témoins d'un événement sont amoindris par la diffusion à tout

Claims

REVENDICATIONS

1. Procédé de communication entre un terminal appelant et un terminal appelé, ce procédé comprenant une étape de réception par un serveur d'une requête de mise en communication en provenance du terminal appelant, cette requête comprenant des données de localisation du terminal appelant, ce procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend : rétablissement d'une liste d'événements survenus, depuis un temps prédéterminé, dans un périmètre correspondant à l'emplacement estimé du terminal appelant ; l'envoi au terminal appelant de cette liste d'événements.

2. Procédé de communication selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu'il comprend, après l'envoi au terminal appelant de la liste d'événements, la mise en communication du terminal appelant avec le terminal appelé.

3. Procédé de communication selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'envoi au terminal appelant de la liste d'événements est effectué par message vocal.

4. Procédé de communication selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le terminal appelé comprend un centre d'appel d'urgences, la requête de mise en communication comprenant une requête d'urgence.

5. Procédé de communication selon l'une quelconq ue des revendications précédentes, caractérisé en ce que le terminal appelant est mobile, les données de localisation comprenant des données de géolocalisation obtenues notamment par identification de la cellule ou du secteur, estimation des temps d 'arrivée (TOA Time of Arrivai, EOTD Enhanced Observed Time Différence TDOA), estimation des angles d'arrivée ou angles d'incidence (AOA).

6. Procédé de communication selon l'une quelconq ue des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le terminal appelant est un mobile, notamment GSM ou UMTS, pourvu d'un récepteur GNSS tel que GPS, GLONASS ou GALILEO, les données de localisation du terminal appelant comprenant des données de géolocalisation.

7. Serveur muni de moyens pour recevoir une requête de mise en communication en provenance d'un terminal appelant, ce serveur comprenant en outre des moyens d'identification des données de localisation du terminal appelant, caractérisé en ce qu'il comprend en outre et des moyens pour l'établissement d'une liste d'événements survenus, depuis un temps prédéterminé, dans u n périmètre correspondant à l'emplacement estimé du terminal appelant ; et des moyens d'envoi au terminal appelant de cette liste d'événements.

8. Serveur selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de synthèse vocale pour l'établissement de ladite liste d'événements.

9. Réseau de télécommunications comprenant un serveur selon la revendication 7 ou 8, ainsi qu'un centre d'appel et une base de données reliés au serveur, caractérisé en ce que la base de données comprend la liste des événements signalés au centre d'appel.

10. Produit programme d'ordinateur comprenant des instructions pour analyser une requête de mise en communication en provenance d'un terminal appelant et à destination d'un terminal appelé, ce produit étant caractérisé en ce qu'il comprend : des instructions pour détecter dans la requête des informations de localisation du terminal appelant ; des instructions pour extraire d'une base de données une liste d'événements survenus depuis un temps prédéterminé dans un périmètre correspondant à la localisation du terminal appelant ; des instructions pour la transformation de ladite liste d'événements en un message adressable au terminal appelant.

1 1 . Produit programme d'ordinateur selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des instructions pour l'entrée dans la base de données d'un nouvel événement, par génération d'interfaces de saisie prédéfinies en fonction d'un type d'événement identifié par l'opérateur.