La présente invention concerne un dispositif destiné à permettre la réalisation de signes,
et notamment de lettres, chiffres, etc..., matérialisés par la juxtaposition de points,
notamment circulaires sur une plaque faisant office de fond. Ces signes résultent en fait
de l'assemblage de ces différents points, apparaissant de fait en pointillés.
La mise en oeuvre de panneaux électriques ou électroniques, notamment dans les halls
de gare ou d'aéroport, mais également au niveau des panneaux d'affichage, est
aujourd'hui d'un usage assez répandu. Ces dispositifs proposent la réalisation
d'indications, sous forme de lettres ou de chiffres, réalisés par la juxtaposition de points
lumineux par rapport à un fond sombre, ou vice versa.
L'affichage de ces points lumineux, afin de permettre la restitution visuelle de ces
caractères, est commandé électriquement, notamment à partir d'une centrale, constituée
le plus souvent d'un micro-ordinateur, et il est ainsi très facile de faire apparaítre des
messages et des indications. Cependant, de tels panneaux s'avèrent d'un coût très élevé,
incompatible avec de nombreuses applications ponctuelles ou pour des collectivités aux
faibles moyens financiers.
De fait, il a été proposé des dispositifs visant à atteindre le même objectif, mais dont la
mise en oeuvre est effectuée manuellement. De tels dispositifs sont par exemple décrits
en liaison avec les figures 1 à 5, représentant donc l'art antérieur.
Au niveau de la figure 1 a été représentée une lettre réalisée par juxtaposition de ronds
(2), obtenus par peinture sur un fond (1). Dans ce cas de figure, le déplacement des
ronds afin de réaliser une autre lettre, impose un effacement de ceux-ci, puis la
réalisation de nouveaux ronds. Dans une alternative de cette forme de réalisation, il peut
être possible de disposer d'un nombre important de telles plaques, afin de permettre la
représentation des signes en question. On conçoit aisément que la procédure demande
une durée trop importante ou un volume de plaques trop élevé pour être réellement
efficace.
On a décrit en liaison avec les figures 2 et 3, la réalisation d'une lettre obtenue par
juxtaposition de ronds sur une plaque (1), dans laquelle lesdits ronds sont préfabriqués
et présentent une faible épaisseur au sein d'une feuille fine ou plaque, et ensuite fixés
par collage au niveau de ladite plaque.
Le déplacement des ronds, de telle sorte à modifier le signe nécessite un décollement
puis un nouveau collage de ceux-ci sur la plaque, ce qui engendre également une perte
de temps importante.
On a représenté en liaison avec les figures 4 et 5, une autre technique de l'art antérieur,
dans laquelle les ronds, dont la juxtaposition constitue le signe, sont fixés au niveau de
la plaque au moyen d'une vis (3). Le déplacement des ronds, afin de constituer un
nouveau signe, impose un dévissage puis un nouveau vissage de ceux-ci sur la plaque,
permettant certes une plus grande flexibilité d'emploi de ladite plaque en question, mais
peu pratique et générant des pertes de temps également importantes.
L'objet de l'invention est de s'affranchir de ces différents inconvénients. Elle vise en
effet un dispositif permettant la matérialisation de signes et notamment de chiffres et de
lettres, à la fois simple à réaliser, pratique d'utilisation et peu onéreux.
Ce dispositif se caractérise en ce qu'il comporte au moins une plaque proprement dite,
destinée à coopérer de manière réversible avec des points constitués de ronds, dont
l'assemblage avec la plaque s'effectue par simple clipsage ou encliquetage.
De la sorte, la modification des signes s'effectue très rapidement, sans en outre
nécessiter un outil quelconque.
Selon une première forme de réalisation de l'invention, la face de ladite plaque destinée
à recevoir les ronds présente une pluralité d'axes permanents, orientés
perpendiculairement par rapport au plan la contenant, chacun des axes étant destiné à
coopérer avec les ronds présentant en leur centre un orifice de diamètre inférieur au
diamètre externe desdits axes, de telle sorte à ainsi permettre une fixation réversible des
ronds sur les axes en fonction du signe à matérialiser.
Selon une première variante de l'invention, l'orifice ménagé au niveau des ronds est
traversant.
Selon une autre variante, cet orifice n'est pas traversant, lesdits orifices étant en fait
constitués d'un logement globalement cylindrique défini par une paroi cylindrique
émergeant du fond dudit rond.
Avantageusement, les axes permanents issus de la plaque sont globalement cylindriques
et présentent une surface externe lisse ou crantée, ou présentent à leur extrémité
supérieure libre une saillie annulaire et radiale.
Selon une seconde forme de réalisation de l'invention, la plaque est percée d'orifices
traversants, destinés à coopérer avec des axes issus des ronds, le diamètre desdits axes
étant légèrement supérieur au diamètre des orifices, de telle sorte à assurer un effet de
rétention réversible.
La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent
ressortiront des exemples de réalisation qui suivent, donnés à titre indicatif et non
limitatif à l'appui des figures annexées.
Les figures 1 à 5 ont déjà été présentées en liaison avec l'analyse de l'art antérieur.
La figure 6 correspond à une représentation schématique en plan d'une première forme
de réalisation de l'invention.
La figure 7 est une vue schématique en section transversale réalisée selon la ligne VII-VII
de la figure 6.
La figure 8 est une représentation schématique en section transversale d'une variante de
la représentation de la figure 7.
La figure 9 est une représentation schématique en section d'un rond conforme à une
seconde variante de la forme de réalisation établie en liaison avec la figure 6.
La figure 10 est une représentation schématique en section d'une seconde forme de
réalisation de l'invention.
La figure 11 est une représentation schématique en perspective sommaire de la plaque et
de son moyen d'assemblage avec une plaque adjacente, conforme à une première forme
de réalisation de l'invention, dont la figure 12 est une représentation schématique en
section transversale.
La figure 13 est une représentation en perspective de la plaque selon une seconde forme
de réalisation de l'invention, dont la figure 14 est une représentation schématique en
plan.
Selon une première forme de réalisation de l'invention, telle que décrite en liaison avec
la figure 1, le dispositif pour la réalisation de signes est fondamentalement constitué
d'au moins une plaque (1), comportant sur l'une de ses faces, et à intervalles réguliers,
typiquement à l'intersection de lignes (4) parallèles à la longueur et à la largeur du
quadrilatère constitutif de ladite plaque, des axes permanents (5), orientés
perpendiculairement par rapport au plan contenant ladite plaque (1).
Ces axes (5) et la plaque (1) sont par exemple réalisés en matière plastique
(polypropylène par exemple) et donc, l'ensemble est avantageusement issu de moulage.
Ces axes (5) sont destinés à coopérer, par clipsage ou encliquetage, avec des ronds (2),
dans l'exemple décrit de forme circulaire, dont la juxtaposition est destinée à constituer
le signe que l'on souhaite matérialiser .
Dans une première variante, ces ronds (5) sont percés d'un orifice central traversant (6),
dont le diamètre est légèrement inférieur au diamètre externe de l'axe (5), et destinés à
coopérer avec lesdits axes par simple enfoncement et donc frottement. Afin d'optimiser
la relation entre le rond et l'axe, ce dernier peut présenter au niveau de sa surface
externe des crans sous la forme de saillies radiales.
On a représenté sur la figure 7, une vue schématique en section représentant ainsi un
rond (2) mis en place sur la plaque (1). Ainsi dans cette forme de réalisation, la hauteur
de l'axe (5) est légèrement supérieure à l'épaisseur du rond (2).
Dans une autre forme de réalisation représentée sur la figure 8, on intègre à l'intérieur
de l'axe (5) un aimant (7), et on loge au niveau de la circonférence de l'orifice du rond
(2) un aimant de pôle complémentaire pour ainsi optimiser la fixation dudit rond sur la
plaque, voire de la plaque elle-même sur un support ou bardage métallique sans percer
celui-ci.
Dans une variante de l'invention, représentée en liaison avec la figure 9, le rond (2) ne
comporte pas d'orifice traversant mais présente un logement central (9), défini par une
paroi sensiblement cylindrique (10) perpendiculaire au fond (11) dudit rond, ledit
logement (9) étant destiné à coopérer avec l'axe (5) issu de la plaque (1).
Dans l'exemple décrit, il peut être observé que la paroi cylindrique (10) définit des
ergots (12) dirigés vers l'intérieur du logement (9), susceptibles de s'écarter sous l'effet
élastique de la matière plastique qui les constitue, pour ainsi permettre l'introduction de
l'axe (5) au sein du rond. Avantageusement, l'extrémité supérieure de l'axe (5) présente
une saillie annulaire radiale, destinée à coopérer avec lesdits ergots (12) puis à venir se
loger au niveau du logement (13) de forme complémentaire, défini par le fond (11), la
paroi cylindrique (10) et l'extrémité supérieure desdits ergots (12). Ce logement
présente ainsi un diamètre légèrement supérieur au diamètre défini par les ergots (12) au
sein du logement (9).
Dans ce cas de figure et avantageusement, la longueur des axes (5) est choisie de telle
sorte que le rond (2) repose sur la surface en regard de la plaque (1), d'une part au
niveau de l'extrémité libre (14) de la paroi cylindrique (10), et d'autre part au niveau de
l'extrémité libre (15) du rebord périphérique circulaire (16) issu du fond (11).
Avantageusement, les ronds sont également réalisés en matière plastique, par moulage,
et par exemple en polyéthylène.
On conçoit dès lors qu'une rapide et faible pression manuelle permet de fixer le rond sur
l'axe de même qu'une rapide et faible traction manuelle permet d'ôter le rond hors de
cet axe et le positionner au niveau de l'axe souhaité, et ce afin de réaliser le signe choisi.
Ainsi, compte-tenu de la pluralité d'axes permanents présents au niveau de la plaque,
localisés ainsi que défini précédemment, il est possible de réaliser très facilement toutes
les lettres de l'alphabet, tant majuscules que minuscules, mais aussi les chiffres.
Par ailleurs, il est bien évident que les schémas annexés ne sont pas à l'échelle et que
toutes les tailles des signes en question et corollairement des plaques et ronds
constitutifs peuvent être envisagées en fonction de l'application désirée. Ceci est
notamment vrai pour des panneaux d'affichage à vocation commerciale ou sportive,
mais également pour des applications plus ludiques ou pédagogiques, comme
l'apprentissage de la lecture ou de l'écriture pour enfants en bas âge, pour lesquelles les
plaques ont alors un format du type livre ou cahier.
Dans une autre forme de réalisation de l'invention, représentée plus particulièrement en
liaison avec la figure 10, le principe mis en oeuvre est identique, sauf que cette fois les
axes (17) sont issus du rond lui-même, et notamment du fond (11), et coopèrent avec
des orifices (19) ménagés au sein de la plaque (1), selon la répartition précédemment
évoquée. Avantageusement, l'extrémité libre des axes est munie d'une saille annulaire
radiale (18), dont le diamètre est légèrement supérieure à l'orifice du diamètre des
orifices (19) de la plaque, afin d'assurer l'effet de clipsage, et partant de rétention.
Le principe de fonctionnement demeure rigoureusement identique que celui décrit en
liaison avec les figures 6 à 9, de sorte qu'il n'y a pas lieu de s'appesantir ici plus en
détail. Il convient néanmoins de préciser que les ronds sont également issus de moulage
et que dans le cas d'espèce, l'axe permanent issu du rond provient également du
moulage.
Afin d'optimiser la lecture, notamment à grande distance, le contraste est obtenu en
choisissant une teinte pour les ronds d'une couleur assez fondamentalement différente
de la couleur de la plaque.
On a représenté, en liaison avec les figures 11 à 14 des moyens de solidarisation des
plaques entre elles lorsqu'on souhaite réaliser un panneau constitué de plusieurs
plaques.
Les plaques en fait présentent au niveau d'au moins leur deux parois latérales
principales, un prolongement (20, 21), avantageusement issu de moulage,
respectivement un prolongement mâle (20) et un prolongement femelle (21),
sensiblement coplanaires avec la plaque, mais d'épaisseur moindre, et présentant
respectivement des orifices traversants (22) et des axes (23) destinés à coopérer
réversiblement entre eux, les diamètres respectifs des orifices et des axes étant adaptés à
cet effet.
Dans une première forme de réalisation représentée en liaison avec les figures 11 et 12,
ces prolongements s'étendent sur toute la longueur de la plaque.
Dans une seconde forme de réalisation, il y a au niveau de chaque longueur de la plaque,
alternance desdits prolongements, afin d'une part, de faciliter l'assemblage desdites
plaques entre elles, mais surtout de fiabiliser cette fixation réversible.
Avantageusement, une partie (24) desdites plaques est neutralisée, c'est à dire est
exempte de tout axe (5) ou de tout orifice (19), de telle sorte à permettre le
positionnement à ce niveau d'une indication, du type sponsors ou autres.
On conçoit tout l'intérêt de ce dispositif, qui permet de manière simple de réaliser toute
sorte de panneau muni de chiffres ou de lettres, dont la modification est relativement
rapide.