Procédé pour la, production de force motrice nu moyen d'une turbine à combustion à deux roues. L'objet de l'invention est un procédé pour la production de force motrice au moyen d'une turbine à combustion à deux roues.
L'on comprend sous le nom général de turbines à combustion toutes les machines productrices de force motrice dans lesquelles on utilise au moyen d'une turbine l'expansion des gaz produits par la combustion d'un combustible quelconque, soit gaz, huile, gou dron, pétrole, essence, charbon cri poudre, matière explosive; etc. L'on sait que les tur bines à combustion, appelées aussi turbines à gaz, se divisent en deux classes principales: les turbines à pression constante et les tur bines à explosions.
La présente invention s'applique égale ment bien à ces deux classes de turbines. Le procédé est caractérisé par le fait qu'une seule des roues est employée à action ner la machine réceptrice ou l'arbre récepteur auquel est accouplée la turbine à combustion, et que, l'autre roue est employée à actionner un compresseur ou des compresseurs néces- saires au fonctionnement de la turbine à combustion.
L'on a souvent proposé et réalisé des turbines à vapeur employant deux roues juxtaposées et tournant en sens inverse l'une de l'autre. La première roue recevait direc tement le jet de vapeur et n'utilisait qu'une partie de la vitesse de cette vapeur. La vapeur sortant des aubes de cette première roue; avec une vitesse encore grande, entrait directement dans l'autre roue et l'actionnait en sens inverse. Ces deux roues étaient alors accouplées ensemble sur le même arbre récepteur, au moyen d'organes de transmis sion appropriés, ou bien chaque roue com mandait un arbre récepteur différent tour nant en sens inverse l'un de l'autre, ce qui, dans les deux cas, présentait des inconvé nients de divers ordres.
L'invention revendiquée ici évite précisé ment tous ces inconvénients d'une manière très simple; en laissant les deux roues indé pendantes l'une de l'autre et en n'accouplant qu'une seule des roues de la turbine à.com- bustion à la machine réceptrice ou à l'arbre récepteur. En effet, toutes les turbines à combustion ont nécessairement besoin., pour leur bon fonctionnement, d'un ou de plusieurs compresseurs à air ou à gaz. L'on adopte dans ce but généralement des compresseurs rotatifs destinés à être accouplés, directe ment ou par l'intermédiaire d'engrenages, à la turbine.
Dans le procédé revendiqué ici, ce compresseur ou ces compresseurs seront par exemple accouplés, directement ou par l'intermédiaire d'engrenages, à l'une des roues de la turbine, tandis que l'autre roue four nira sa puissance à la machine réceptrice ou à l'arbre récepteur. La turbine pourra indif féremment être du type axial ou du type radial, c'est-à-dire que les gaz pourront tra verser les aubages des roues dans le sens de l'axe ou dans le sens des rayons des roues. L'une des roues recevra directement les gaz au moment où ils sortent détendus des tuyères d'expansion ou aubes directrices fixes et cette roue n'utilisera qu'une partie de la très grande vitesse de ces gaz.
L'autre roue tournant en sens inverse recevra les gaz qui sortent de la première roue avec une vitesse absolue de sortie encore considé rable. C'est cette vitesse absolue de sortie de la première roue qui sera la vitesse absolue d'entrée des gaz dans la deuxième roue. II en résulte que la puissance de cha cune des deux roues sera différente et qu'en général la première roue aura une puissance plus grande que la seconde. Mais cela n'est pas absolument nécessaire, car les deux roues pourront avoir une vitesse périphérique diffé rente l'une de l'autre.
Chaque roue étant fixée à un arbre distinct et séparé de l'autre, on pourra choisir pour chaque arbre un nom bre de tours différent de l'autre et on pourra ainsi déterminer les vitesses périphériques des roues de façon à ce que chaque roue foru-- nisse précisément la puissance qui lui est demandée.
Bien entendu, l'on pourra aussi accoupler à la roue qui commande l'arbre récepteur un des compresseurs ou une pompe d'alimenta tion de combustible, ou une pompe à eau de refroidissement, ou les arbres de distribution et de réglage, .ou la ou les pompes à huile de graissage, etc. ou plusieurs de ces ma chines ou arbres auxiliaires.
Cet accouplement à la roue qui commande l'arbre récepteur d'un compresseur et d'une ou de plusieur-@ machines ou arbres auxiliaires ne changera rien au principe de l'invention qui est qu'une seule des roues servira à actionner l'arbre récepteur, tandis que l'autre roue tournant en sens inverse servira dans tous les cas à actionner un ou des compresseurs. L'on pourra, en conséquence accoupler aussi à la roue qui actionne le ou les compresseurs les diverses machines ou arbres auxiliaires indiqués ci- dessus et qui ne sont pas des compresseurs.
Non seulement les deux roues pourront avoir des nombres de tours différents l'une de l'autre, mais encore l'on pourra éventuel lement faire varier pendant la marche le nombre de tours de l'une des roues, sans faire varier celui de l'autre, ou même faire varier différemment le nombre de tours de chacune des deux roues. Leur nombre de tours dépendra en effet de leur charge res pective et de la puissance respective des gaz, soit de la quantité et de la vitesse des gaz qui traversent chacune des deux roues.
Enfin l'invention revendiquée pourra être combinée avec le procédé breveté sous le n <B>97143,</B> c'est-à-dire que la vitesse absolue de sortie des gaz de la seconde roue pourra être utilisée pour leur compression dans un canal éjecteur, ou dans une couronne de canaux-éjecteurs appropriés.