Alliage de fer résistant à la corrosion. Cette invention a trait à un acier résis tant à la corrosion. Les aciers de ce genre qu'on trouve actuellement dans le commerce sont obtenus en ajoutant à de l'acier ordi naire du chrome en quantité considérable, c'est-à-dire dans des proportions variant de 9 % à 16 %; ils diffèrent à cet égard des aciers dits "rapides" qui contiennent un pour- ceiitage de chrome moindre.
Ces aciers n'ac quièrent leur propriété de résistance à la corrosion qu'après leur usinage, c'est-à-dire après le traitement thermique subséquent et quelquefois seulement après le polissage. Il en résulte que les objets fabriqués avec ces aciers peuvent ne pas résister à la corrosion dans toutes leurs parties. Dans la fabrication de la coutellerie de table, par exemple, les lames, qui sont trempées et polies, peuvent résister à la corrosion, tandis que la hampe et la virole qui sépare la hampe de la lame, n'étant pas soumises à ce traitement, ne pos sèdent pas la même résistance à la corrosion, que la lame. En outre, la teneur élevée de l'alliage en chrome le rend cassant, de sorte que le coût de l'usinage du métal est élevé et donne lieu à une perte considérable, ce qui rend l'acier d'un prix exagéré.
Or, la présente invention a pour objet un alliage de fer aciéré résistant à la corrosion, c'est-à-dire qui n'est pas attaqué par les acides végétaux, ni corrodé par l'action de l'atmos phère, cet alliage possédant par lui-même cette qualité, c'est-à-dire qu'il n'est pas né cessaire de le soumettre à un traitement thermique ou au polissage pour qu'il acquière la propriété de résistance à .la corrosion.
Suivant l'invention, l'alliage comporte outre le fer aciéré, du silicium et un métal tétravalent à point de fusion élevé, de. la quatrième série du système périodique, le silicium et le métal tétravalent étant présents en quatité suffisante pour produire un alliage résistant à la corrosion et qui est en outre dur et de résistance mécanique élevée.
On entend ici par fer aciéré, un fer épuré et possédant la faible teneur en carbone né cessaire pour lui donner les propriétés carac téristiques de l'acier ordinaire. La fonte, par exemple, qui contient une grande proportion de carbone et d'impuretés, telles que le soufre et le phosphore, ne convient pas pour cette application.
Un métal du groupe susmentionné qui donne de bons résultats est le zirconium. Les teneurs en silicium et en. zirconium, dans le cas où l'on ajoute cet élément, peuvent varier, et lors que le pourcentage de silicium est élevé, on peut ajouter moins de zirconium que lorsque le pourcentage en silicium est faible, et réci proquement.
D'assez bons résultats ont été obtenus à l'aide d'un alliage de fer aciéré, de zirconium et de silicium dans lequel le pourcentage combiné de silicium et de zirco- nium que contient l'alliage est de 2,6 %, la teneur en zirconium dans ce mélange n'étant que de 0,1%. Toutefois,
on obtiendra de meilleurs résultats en diminuant légèrement la teneur en silicium et augmentant la teneur en zirconium. Des résultats excellents ont été obtenus à l'aide d'un alliage dans lequel la teneur en zirconium était d'environ 10% et la teneur en silicium également d'environ 1%.
Si l'on désire un alliage plus dur que celui produit par la combinaison du fer aciéré, du silicium et du zirconium, on peut ajouter une matière durcissante. On peut, par exemple, ajouter du chrome à l'alliage. L'addition de chrome durcit l'alliage, mais ce métal rend l'alliage cassant, de sorte qu'il devient plus difficile de l'usiner d'une façon économique. Lorsqu'on ajoute un métal durcissant tel que le chrome, il est par conséquent désirable d'ajouter à l'alliage des métaux qui modifient cette propriété défavorable. Ceci peut être obtenu en ajoutant du nickel et aussi du manganèse. Des résultats excellents ont été obtenus en ajoutant ainsi du nickel et du manganèse à un alliage contenant du fer, du silicium, du zirconium et du chrome.
Le nickel et le manganèse rendent l'alliage plus malléable et plus ductile, de sorte qu'il peut être usiné plus économiquement, et ils amé liorent en outre les qualités de résistance à la corrosion. Quand on ajoute un quelconque ou plusieurs de ces métaux, les teneurs peuvent être modifiées considérablement.
D'excellents résultats ont été obtenus par l'addition de 7% de chrome environ, 19% de nickel en- viron et 2,5 % de manganèse environ, mais il va de soi que ces pourcentages ne sont donnés qu'à titre d'exemple.
De bons résul tats peuvent, par exemple, être obtenus avec un pourcentage de chrome ne dépassant pas 3 % ; le pourcentage du nickel peut varier entre 5 et 20 %. On peut, en outre, remar- quer qu'il faut moins de silicium et de zirco nium quand on emploie du chrome,
du nickel et du manganèse dans l'alliage. Une faible addition de cuivre à l'alliage, par exemple de 0,3% environ, augmente aussi la r6sis- tance de l'alliage à la corrosion. D'autres métaux tétravalents pouvant être employés avantageusement sont le cérium, le thorium, le titane, pour produire la résistance à la corrosion.
Les alliages décrits ci-dessus possèdent la résistance à la corrosion dans le lingot même et tous les objets fabriqués à l'aide de ce lingot résistent à la corrosion dans toutes leurs parties. En outre, ces alliages sont ductiles et malléables de sorte qu'ils peuvent être usinés facilement avec des pertes relativement faibles et qu'ils peuvent recevoir, par conséquent, un grand nombre d'applica tions.