Procédé et appareil pour empêcher la formation d'incrustations par de l'eau chauffée au-dessous de son point d'ébullition. L'objet de la présente invention est un procédé pour empêcher la formation d'in crustations par de l'eau chauffée au-dessous de son point d'ébullition, comme c'est, par exemple, le cas pour l'eau des installations de chauffage à eau chaude, l'eau des con- denseurs, l'eau de refroidissement des mo teurs à combustion interne etc.
Suivant ce procédé, l'eau est additionnée de très petites quantités d'un réactif acide, tel que, par exemple, de l'acide chlorhydri que, ne produisant pas de précipité, mais ce pendant capable de décomposer une partie des sels contenus dans ladite eau, en for mant, d'une part, de l'acide carbonique se dissolvant dans l'eau et servant à maintenir les sels incrustants non décomposés en dis solution dans l'eau et, d'autre part, des sels stables et solubles dans l'eau à toutes tem pératures inférieures à celle de l'ébullition de l'eau.
Grâce à la solubilité de l'acide carboni que dans l'eau à une température inférieure à 100 C, l'eau traitée par le nouveau pro- cédé conservera suffisamment de cet acide en dissolution aux températures où elle est chauffée dans les applications précitées pour maintenir en solution les sels calcaires et autres qui seraient capables de former des incrustations.
Le réactif acide employé dans ce procédé peut être solide ou en solution dans de l'eau. Il peut être un acide tel due l'acide chlor hydrique, l'acide borique etc., ou un sel acide, tel que le bisulfate de soude, le sul fate d'aluminium etc.
Pour l'addition à l'eau du réactif acide à l'état de solution, on peut se servir d'un appareil établi en vue de permettre de faire arriver d'une manière continue dans un bac mélangeur de l'eau brute et du réactif acide liquide, en proportions dosées déterminées. appareil possédant une balance compor tant deux baquets portés par les extrémités du fléau de la balance et dort chacun est muni à son fond d'un orifice pour l'écoule ment de son contenu liquide dans le bac inélan.eur, le premier de ces baquets étant alimenté, d'une façon continue, par une fraction de l'eau devant être amenée dans le bac mélangeur dans l'unité de temps et le second baquet étant alimenté également, d'une façon continue, par une quantité de réactif acide liquide devant correspondre en poids, dans l'unité de temps,
à l'eau amenée au bac mélangeur, l'alimentation en réactif acide dudit second baquet étant réglée par une soupape dont la tige repose sur le fond de ce baquet et suit le mouvement de ce fond, dès que le fléau de la balance s'incline dans un sens ou dans l'autre.
Un exemple d'exécution de cet appareil est représenté à la fig. 1 du dessin annexé. Cet exemple d'exécution comporte un ré servoir g à réactif acide, superposé à un bac mélangeur b avec interposition d'un doseur à balance d c e.
Une soupape de distribution f est mon tée sur le fond du réservoir g pour régler l'écoulement du réactif acide dudit réser voir clans le bac mélangeur b. L'eau brute arrive du récipient a dans le bac mélangeur en majeure partie par le tube k et pour une moindre partie par le trou l du fond du ré servoir a et par le baquet d. L'arrivée de l'eau brute dans le réservoir a est réglée par un vase de niveau communiquant avec la partie inférieure du bac mélangeur b et ren fermant un flotteur i relié par un câble pas sant sur une poulie à la soupape j réglant le passage de l'eau du réservoir m, muni d'un tube de trop-plein n et alimenté d'eau par le tube s au réservoir a.
Chacun des deux baquets d et e de la ba lance est percé à son fond d'un orifice d'écoulement et le fond de l'un d'eux e peut actionner la tige verticale o de la soupape de distribution f, qui repose par son poids sur ledit fond.
L'autre baquet, d, de la balance recevant une fraction déterminée de l'eau amenée au bac mélangeur b, le jeu du fléau c agissant sur la soupape f assure pour le réactif acide passant par le baquet e pour se rendre dans le bac mélangeur b un débit équivalent en poids à celui de l'eau passant par le baquet d pour se rendre au même bac mélangeur.
Comme dans cet appareil, au moment de l'arrêt de l'arrivée d'eau dans le réser voir a par le flotteur i et la soupape j, le baquet à réactif e se viderait en entier dans le mélangeur et fausserait la précision du dosage, on pourra éviter cet inconvénient en disposant dans le mélangeur b sous le baquet e un dispositif ayant pour mission d'éloigner du mélangeur, sitôt après l'arrêt du débit d'eau, toute goutte de réactif pro venant du baquet e et, par conséquent, aussi de la soupape d'arrivée f.
Ce dispositif représenté en fig. 2 et 3 dans deux positions différentes comporte un flotteur o surmonté d'un vase d'écoulement p percé d'orifices q à la partie inférieure. Ce flotteur est mobile dans un vase u fixé sur le fond du mélangeur b et il est muni d'une bride r qui supporte un petit enton noir s, lequel est relié, par un tube souple t à une tubulure v fixée sur la paroi du mé langeur b.
Enfin, le vase p surmontant le flotteur o est alimenté par l'eau brute amenée par k et s'échappant du baquet d.
Sous l'influence de ce débit, le vase d'é coulement p se remplit d'eau et déborde si tôt que le courant d'eau brute est ouvert, parce que les orifices inférieurs q sont in suffisants, et il se vide lorsque ce courant est fermé. En conséquence. l'entonnoir s peut prendre deux positions: une position basse, quand le flotteur est à fond de course des cendante sous l'influence du poids de l'eau, c'est-à-dire quand le débit d'eau est ouvert, et une position haute, quand ce débit est fermé.
La tubulure v fixée sur la paroi du mé langeur b est à un niveau intermédiaire en tre les deux positions extrêmes de l'enton noir. Comme celui-ci reçoit tout la réactif du baquet, on voit que, lorsque le débit d'eau est ouvert, le réactif ne peut .pas remonter vers la tubulure v.<B>Il</B> -déborde .de l'entonnoir et s'éparpille dans le bas mélangeur au con tact die l'eau qui, elle-même, s'éparpille en débordant du vase du flotteur comme mon tré en fig. 3.
Lorsque le débit d'eau cesse, l'entonnoir remonte dans la position de fig. 2 et le réac tif peut s'écouler naturellement de l'enton noir vers la tubulure v à l'extérieur du mé langeur b où l'on peut le recueillir dans un bac.
Lorsqu'on applique le procédé ci-dessus décrit par exemple au traitement de l'eau d'une installation de chauffage à eau chaude, il suffira d'introduire au début de la saison froide dans le vase d'expansion de l'installation une quantité de réactif acide, par exemple sous forme de pastilles de sul fate de soude, en rapport avec le volume d'eau de cette installation. Dans ce cas, le bisulfale de soude pourra être employé, sans inconvénient, en grand excès et aller jus qu'au quintuple de la dose nécessaire.