CH717811B1 - Organe de rappel d'un organe réglant et pièce d'horlogerie portative. - Google Patents

Abstract

Le but de l'invention est de fournir un organe de rappel à son point mort, d'un organe réglant tel qu'un balancier, autre qu'un ressort spiral. Cette invention concerne un organe de rappel (b) d'un organe réglant, composé d'une part par une partie dentée pivotant librement autour d'un axe de rotation (c) et qui engrène avec un pignon (a) solidaire d'un axe de rotation de l'organe réglant, et d'autre part, par une partie élastique servant à ramener l'organe réglant en son point d'équilibre après chaque alternance par le biais de la partie dentée. Le rapport d'engrenage entre ledit pignon et la partie dentée de l'organe de rappel doit permettre un angle de rotation très grand pour le balancier et très petit pour la partie dentée sous son contact.

Description

[0001] La présente invention a pour objet le remplacement du ressort spiral en tant qu'organe de rappel du balancier par un composant plus simple à la fabrication, qui ne possède pas les défauts du spiral et qui peut être adapté à tous les systèmes d'échappement pour horlogerie portative.

[0002] L'horlogerie fixe, qu'elle soit monumentale, de paroi ou de table a, pendant des siècles, suffit à fournir une précision suffisante grâce à l'invention du pendule. Cette précision du pendule est due à la force de gravité qui fonctionne comme organe de rappel pour ramener le pendule en son point mort. L'horloge étant fixe, il profite de la force de gravité qui est invariable.

[0003] Les premiers essais d'horlogerie portative ont été réalisés avec un échappement à roue de rencontre et l'adjonction d'un foliot comme organe de rappel. Ce système ne pouvant donner une précision satisfaisante, une amélioration substantielle a été obtenue seulement après l'invention du ressort spiral.

[0004] Toutefois, le ressort spiral n'est de loin pas aussi satisfaisant que la force de gravité et son rendement n'est de loin pas invariable. Outre sa fabrication très délicate, le plus important défaut est sa variation en position verticale, ainsi que la variation de son couple entre la contraction et la décontraction de spires, ce qu'en termes de métier on appelle angle ascendant et angle descendant. Malgré toutes les recherches, dans sa forme et dans sa matière, on n'a pas encore trouvé la solution à ces inconvénients.

[0005] Aussi, malgré toutes les recherches sur les échappements, voire sur des balanciers ou autres composants, leurs dispositions et leurs fonctions, on n'a pas réussi à sortir du carcan du spiral.

[0006] Le but de cette invention est d'avoir un organe de rappel qui réagit de la même façon dans les deux angles de déplacements du balancier, qui ne soit pas perturbé dans les positions verticales et qui ne soit pas aussi fragile et délicat dans sa manipulation.

[0007] Selon l'invention, contrairement au ressort spiral, l'organe de rappel n'est plus fixé sur le balancier et sa liaison avec le balancier intervient par engrenage mécanique.

[0008] Cet organe de rappel est composé d'une partie dentée, ci-après dénommée râteau b, et d'une partie avec deux lames ressorts, dénommée partie élastique. L'augmentation du frottement induit par l'engrenage entre le râteau b et un pignon a du balancier est, selon l'invention, compensée par la diminution des inconvénients dus au ressort spiral, son pitonnage, sa raquetterie ainsi que les défauts décrits au début de cet exposé.

[0009] Comme exemple, nous avons choisi celui d'un échappement à ancre suisse classique où le ressort spiral est remplacé par l'organe de rappel de cette invention.

[0010] Le réglage fin de la marche de la montre pourra se faire au travers d'un balancier à vis, tel que représenté dans les différentes figures, soit avec des balanciers à masselottes, soit par un organe de rappel permettant un réglage de ses forces élastiques.

[0011] L'invention sera mieux comprise à l'aide des dessins suivants qui illustrent, à titre d'exemple non limitatif, des modes de réalisations sur un échappement classique à ancre suisse. La fig. 1 montre une vue par dessous d'un échappement à ancre suisse classique, sans son spiral. Cette figure veut démontrer explicitement que cette invention peut s'appliquer à n'importe quel type d'échappement. La seule transformation nécessaire sera visible en figure 3. La fig. 2 montre une vue latérale du même échappement avant l'application de l'invention. La fig. 3 montre une vue de côté du même échappement avec un balancier ayant un axe selon l'invention, garni d'un pignon denté a. La fig. 4 montre une vue latérale du même échappement avec le râteau b selon l'invention et permet de voir qu'il est constitué par un corps pivotant autour de son axe de pivotement c.

[0012] Selon un mode de réalisation concret, le pignon a de l'axe de balancier possède 10 dents et engrène avec le râteau b qui a 18 dents. Ces 18 dents sont le nombre restant des 80 dents que le mobile possédait avant sa transformation de roue en râteau. En admettant que le balancier ait une amplitude de 330°, à chaque alternance, il n'y aura que 9 dents du râteau qui auront été contactées par le pignon a du balancier. Cela revient à un déplacement angulaire du râteau de seulement 37° 125'. Donc un déplacement minime qui peut être parfaitement géré par un ressort lame. Le râteau b est pivoté autour de l'axe de rotation c du râteau , avec le pignon a.

[0013] Les fig. 5 & 6 montrent une réalisation d'un organe de rappel en deux parties séparées. Une partie composée par le râteau b de 18 dents obtenu depuis un taillage de 80 dents qui est pivoté autour d'un axe de rotation c du râteau , et une autre partie, dite partie élastique, qui est solidement fixée à une platine au travers de trous g et h, et possède deux bras élastiques i pour la fonction de rappel.

[0014] La fig. 7 montre une autre réalisation du râteau b possédant deux bras élastiques j pour une plus grande précision du calcul des forces. Le chemin des deux lames est conditionné par des goupilles de limitation k. Il est encore amélioré par le nombre de dents car ses 18 dents sont prises sur les 120 totales de la roue originaire. Cela réduit son déplacement angulaire à seulement 24°75'. Les goupilles de limitations peuvent être remplacées par des excentriques qui serviraient pour un réglage fin de la marche de la montre.

Claims (6)

1. Organe de rappel d'un organe réglant pour l'horlogerie portative caractérisé en ce que cet organe de rappel est composé d'une partie dentée et d'une autre partie de nature élastique, la partie dentée pivotant librement autour d'un axe de rotation (c) de l'organe de rappel, cette partie dentée engrenant avec un pignon (a) solidaire d'un axe de rotation de l'organe réglant et, en ce que la partie de nature élastique sert à ramener l'organe réglant en son point d'équilibre après chaque alternance, et cela par le biais de la partie dentée en contact avec le pignon (a) solidaire de l'axe de rotation (c) de l'organe réglant.

2. Organe de rappel selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie dentée comporte un râteau (b).

3. Organe de rappel selon la revendication 2, caractérisé en ce que le râteau (b) comporte un engrenage intérieur.

4. Organe de rappel selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie de nature élastique comporte une partie (f) pouvant être fixée à une platine au travers de trous (g, h), et une partie comportant deux bras élastiques agencés pour agir comme fonction de rappel de l'organe réglant.

5. Pièce d'horlogerie portative comportant un organe de rappel selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite partie de nature élastique comporte deux bras élastiques (j) en contact contre des goupilles de limitations (k) et servant au rappel de l'organe réglant à son point mort.

6. Pièce d'horlogerie portative selon la revendication 5, caractérisée en ce que les bras élastiques coopèrent avec des excentriques agencés pour permettre une correction fine de la marche de la pièce d'horlogerie portative.