CH717255B1 - Mouvement horloger mécanique à affichage du quantième. - Google Patents

Abstract

Le mouvement horloger mécanique (10) selon l'invention comprend un dispositif d'affichage du quantième comprenant des premier et deuxième éléments d'affichage (14, 16) sensiblement coplanaires. Le premier élément d'affichage (14) porte une seule série d'indications „0“ à „9“ correspondant aux unités du quantième. Le deuxième élément d'affichage (16) porte une série d'indications correspondant aux dizaines du quantième. La série d'indications du premier élément d'affichage (14) et la série d'indications du deuxième élément d'affichage (16) entourent chacune l'axe géométrique (A) du mouvement (10). Les chiffres du quantième affichés avec ce dispositif peuvent être particulièrement grands, sans avoir recours à des disques d'affichage superposés ou se chevauchant.

Description

[0001] La présente invention concerne un mouvement horloger mécanique à affichage du quantième.

[0002] Plus particulièrement, la présente invention concerne un mouvement horloger mécanique comprenant un dispositif d'affichage du quantième du type grande date. Un tel dispositif comprend un premier élément d'affichage portant les chiffres des unités du quantième et un deuxième élément d'affichage portant les chiffres des dizaines du quantième.

[0003] Par rapport aux affichages du quantième à un seul élément d'affichage portant les indications 1 à 31, l'utilisation de deux éléments d'affichage distincts permet d'afficher le quantième avec des chiffres de plus grande taille, qui facilitent la lecture.

[0004] Plusieurs dispositifs de ce type sont proposés dans la littérature.

[0005] Dans le brevet CH 702712 B1 est décrit un dispositif d'affichage du quantième comprenant un anneau des unités qui remplace un anneau de quantième traditionnel et un disque des dizaines. L'anneau des unités porte trois séries de chiffres 0 à 9, le chiffre 1 étant doublé dans l'une de ces séries, et est entraîné à raison d'un pas par jour pour effectuer un tour en trente et un jours. L'entraînement de l'anneau des unités s'effectue au moyen d'un doigt solidaire d'une roue de vingt-quatre heures et coopérant avec une première denture intérieure de l'anneau des unités. Le disque des dizaines, situé à l'intérieur de l'anneau des unités, porte quatre séries de chiffres 0 à 3 et est entraîné indirectement par une deuxième denture intérieure de l'anneau des unités. Des sautoirs assurent le positionnement angulaire de l'anneau des unités et du disque des dizaines.

[0006] Le brevet EP 1275034 B1 décrit un dispositif d'affichage du quantième dans lequel un disque des unités portant une série de chiffres 0 à 9 et un disque des dizaines portant une série de chiffres 0 à 3 sont concentriques entre eux et excentrés par rapport au mouvement. Les disques des unités et des dizaines sont entraînés en parallèle par un mobile de programmation et, entre deux déplacements, sont maintenus en position par des sautoirs. Des organes de blocage sont commandés par le mobile de programmation pour empêcher une sur-rotation des disques des unités et des dizaines due à leur inertie.

[0007] Le brevet EP 1462877 B1 décrit un dispositif d'affichage du quantième comprenant un disque des unités portant une série de chiffres 0 à 9 et un disque des dizaines portant une série de chiffres 0 à 3. Ces deux disques sont placés côte à côte de manière excentrée par rapport au mouvement. Ils sont solidaires de pignons respectifs qui sont entraînés en parallèle par deux dentures intérieures d'une couronne. Les deux dentures intérieures ont des profils particuliers qui empêchent le désindexage des deux pignons et donc des disques d'affichage en cas de choc.

[0008] Les chiffres du quantième affichés avec de tels dispositifs ont une taille qui certes est plus grande que celle d'un affichage de quantième à un seul disque, mais qui reste limitée.

[0009] Un autre dispositif d'affichage du quantième, décrit dans le brevet EP 0529191 B1, comprend un disque des unités portant la série 0 à 9 et un disque des dizaines portant la série 1 à 3 ainsi qu'un espace vide, ces deux disques étant disposés dans deux plans différents de manière à se chevaucher ou se superposer. Avec ce dispositif, le quantième affiché peut avoir une grande taille mais afficher l'unité et la dizaine du quantième sur deux niveaux pose un problème esthétique, surtout lorsque le quantième est lu de biais.

[0010] La présente invention vise à permettre une augmentation significative de la taille des chiffres d'un affichage du quantième sans le recours à des disques superposés ou se chevauchant.

[0011] A cette fin, il est proposé un mouvement horloger mécanique à affichage du quantième selon la revendication 1, des modes de réalisation particuliers étant définis dans les revendications dépendantes.

[0012] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée suivante faite en référence aux dessins annexés dans lesquels: – la figure 1a est une vue plane de dessus d'un mouvement horloger mécanique à affichage du quantième selon l'invention; – la figure 1b est une vue plane de dessus du mouvement horloger mécanique à affichage du quantième selon l'invention, dans laquelle la majeure partie d'un élément d'affichage des unités et la majeure partie d'un élément d'affichage des dizaines ont été enlevées pour rendre visible le mécanisme d'entraînement de ces éléments d'affichage; – la figure 2 est une vue plane de dessus d'une variante du mouvement horloger mécanique à affichage du quantième selon l'invention ; – la figure 3 est un dessin schématique permettant de comparer la taille du quantième affiché par le mouvement selon l'invention avec la taille du mouvement ; – la figure 4a est une vue plane de dessus d'une partie du mécanisme d'entraînement des éléments d'affichage des unités et des dizaines, cette partie comprenant une bague de commande, un mobile d'entraînement de la bague de commande, un mobile d'entraînement des unités engrenant avec la bague de commande et un mobile d'entraînement des dizaines engrenant avec la bague de commande ; – la figure 4b est une vue en perspective de la partie de mécanisme d'entraînement illustrée à la figure 4a, montrant cette partie dans sa position correspondant au quantième 29 ; – les figures 5a à 5c sont des vues en perspective montrant une partie de la bague de commande et le mobile d'entraînement de la bague de commande dans trois positions relatives différentes ; – les figures 6a à 6d sont des vues en perspective montrant une partie de la bague de commande et le mobile d'entraînement des unités dans quatre positions relatives différentes; – les figures 7a à 7e sont des vues en perspective montrant une partie de la bague de commande et le mobile d'entraînement des dizaines dans cinq positions relatives différentes; – la figure 8 est une vue plane de dessus du mobile d'entraînement de la bague de commande comprenant un pignon et une croix de Malte, la croix de Malte coopérant avec un doigt faisant également partie du mécanisme d'entraînement des éléments d'affichage des unités et des dizaines ; – la figure 9 est une vue en perspective d'un rouage d'entraînement des unités du mécanisme d'entraînement des éléments d'affichage des unités et des dizaines ; – la figure 10 est une vue en perspective d'un rouage d'entraînement des dizaines du mécanisme d'entraînement des éléments d'affichage des unités et des dizaines ; – les figures 11a à 11c sont des vues planes de dessus d'une partie du mécanisme d'entraînement des éléments d'affichage des unités et des dizaines, munie d'un dispositif d'accélération des éléments d'affichage.

[0013] En référence aux figures 1a et 1b, un mouvement horloger mécanique 10 à affichage du quantième selon l'invention comprend, sur une platine 12, les organes traditionnels (organe moteur, rouage de finissage, échappement, organe réglant, minuterie) permettant la mesure du temps et l'affichage du temps mesuré au moyen d'organes indicateurs tels que des aiguilles des heures, des minutes et des secondes. Le mouvement horloger mécanique 10 comprend en outre un dispositif d'affichage du quantième comprenant deux éléments d'affichage 14, 16 coplanaires et mobiles l'un par rapport à l'autre, à savoir un élément d'affichage des unités 14 sur lequel sont apposés les chiffres des unités du quantième et un élément d'affichage des dizaines 16 sur lequel sont apposés les chiffres des dizaines du quantième.

[0014] Les éléments d'affichage 14, 16 sont typiquement des disques. L'élément d'affichage des unités 14 porte une seule série d'indications „0“ à „9“. L'élément d'affichage des dizaines 16 porte une seule série d'indications „0“ ou espace vide, „1“, „2“ et „3“. L'élément d'affichage des unités 14 entoure l'élément d'affichage des dizaines 16 qui lui-même entoure l'axe géométrique A du mouvement 10 et de sa platine 12. Par „axe géométrique“ on entend l'axe perpendiculaire au plan du mouvement qui correspond au centre du mouvement en vue plane de dessus. C'est typiquement le long de cet axe A que s'étendent les axes physiques des aiguilles indicatrices des heures et des minutes. Ensemble, les éléments d'affichage des unités 14 et des dizaines 16 occupent de préférence la plus grande partie de la surface du mouvement 10.

[0015] L'élément d'affichage des unités 14 tourne d'un dixième de tour dans le sens antihoraire à la fin de chaque jour sauf lors du passage du 31 d'un mois au 1<er>du mois suivant où il reste immobile. L'élément d'affichage des dizaines 16 tourne d'un quart de tour dans le sens horaire lors du passage du 9 au 10, du 19 au 20, du 29 au 30 et du 31 au 1<er>du mois suivant. Le quantième courant est indiqué par la juxtaposition d'un chiffre des dizaines porté par l'élément d'affichage des dizaines 16 et d'un chiffre des unités porté par l'élément d'affichage des unités 14 dans la zone du mouvement située à 3 heures, cette juxtaposition étant visible à travers un guichet 18 pratiqué dans le cadran de la montre. De préférence, au moins dans cette zone située à 3 heures, l'élément d'affichage des dizaines 16 jouxte l'élément d'affichage des unités 14 pour ne laisser aucun jour, ou peu de jour, visible entre les deux éléments 14, 16.

[0016] Les éléments d'affichage des unités 14 et des dizaines 16 peuvent être concentriques ou excentriques. Lorsqu'ils sont excentriques (cf. figure 2), l'espace laissé entre eux à l'opposé de la zone du guichet 18 peut servir au passage d'un élément du mouvement 10 comme par exemple un axe d'aiguille de petite seconde 20.

[0017] Du fait qu'elles sont essentiellement centrées sur la platine 12, en ce sens qu'elles entourent l'axe géométrique A, et qu'elles ne sont pas répétées, la série de chiffres des unités et la série de chiffres des dizaines peuvent être constituées de chiffres particulièrement grands. En référence à la figure 3, si l'on désigne par L la largeur occupée par les deux chiffres juxtaposés à travers le guichet 18 (largeur qui peut coïncider avec celle du guichet 18) et par R la demi-largeur du mouvement 10 (correspondant à la demi-largeur de la platine 12), cette demi-largeur étant égale au rayon dans le cas d'un mouvement circulaire, le rapport L/R dans la présente invention est typiquement supérieur à 35%, de préférence supérieur à 40%, de préférence encore supérieur à 50%. Cette taille est bien plus grande que celle des affichages du quantième classiques, à un seul élément d'affichage. Elle est aussi bien plus grande que celle des affichages de quantième dits „grande date“ connus, à deux éléments d'affichage coplanaires, pour lesquels le rapport L/R est plutôt compris entre 20 et 25% et reste en tout cas inférieur à 30%.

[0018] En référence aux figures 1b et 4 à 10, le mécanisme d'entraînement des éléments d'affichage 14, 16 comprend une bague de commande 22 munie d'une denture intérieure 24 répartie sur deux niveaux. Sur un premier des deux niveaux, à savoir le niveau inférieur dans l'exemple représenté, la denture intérieure 24 comprend soixante dents 26 plus un espace vide 28 occupant la place de deux dents 26. Sur un deuxième des deux niveaux, à savoir le niveau supérieur dans l'exemple représenté, la denture intérieure 24 comprend quatre groupes séparés de deux dents adjacentes, l'un 30a de ces groupes étant situé au droit de l'espace vide 28 (cf. figures 4b, 5a, 6a, 6b, 7b), chacun des trois autres groupes, désignés par 30b, étant formé par un prolongement en hauteur de deux dents adjacentes 26 du premier niveau (cf. figures 5b, 6c, 7d et 7e). Les espaces entre ces quatre groupes de dents 30a, 30b constituent ensemble un espace vide 29 dans le deuxième niveau. La bague de commande 22 remplit la double fonction d'entraîner et de séquencer. Elle peut remplacer le disque d'affichage de quantième, portant des indications „1“ à „31“, d'une montre à quantième simple existante.

[0019] Un pignon d'entraînement 32 à huit dents engrène avec la denture intérieure 24 sur les deux niveaux. Ce pignon d'entraînement 32 est solidaire d'une croix de Malte 34 qui coopère avec un doigt 36 coaxial avec une roue de vingt-quatre heures 38 entraînée par le rouage du mouvement 10. Le doigt 36 est entraîné par la roue de vingt-quatre heures 38 et par une came d'accélération d'une manière qui sera décrite plus loin, et effectue un tour par vingt-quatre heures. Le doigt 36 comprend (cf. figure 8) un corps circulaire 36a monté autour de l'axe commun du doigt 36 et de la roue de vingt-quatre heures 38, deux encoches 36b pratiquées dans la périphérie du corps circulaire 36a et une protubérance radiale 36c séparant les deux encoches 36b et s'étendant au-delà du rayon du corps circulaire 36a. Chaque jour, un peu avant minuit, le doigt 36 fait tourner la croix de Malte 34 d'un quart de tour, laquelle fait tourner le pignon d'entraînement 32 d'un quart de tour, donc de deux dents, et le pignon d'entraînement 32 déplace la bague de commande 22 d'un trente et unième de tour, donc de deux dents. En dehors des périodes où le doigt 36 entraîne la croix de Malte 34 par sa protubérance radiale 36c et ses deux encoches 36b, la croix de malte 34 est empêchée de tourner par la périphérie du corps circulaire 36a du doigt 36, comme cela est connu en soi, et la bague de commande 22 reste donc immobile.

[0020] Un pignon d'entraînement des unités 40, à huit dents, engrène avec la denture intérieure 24 de la bague de commande 22 mais seulement sur le premier niveau (dents 26). Ce pignon 40 est le premier élément d'un rouage d'entraînement des unités 42 qui se termine par un pignon 44 à huit dents qui engrène avec une denture extérieure 46 de l'élément d'affichage des unités 14 (cf. figures 1b et 9). Ainsi, ce pignon 40 et donc l'élément d'affichage des unités 14 est entraîné par la bague de commande 22, sauf lors du passage du 31 d'un mois au 1<er>du mois suivant où le pignon 40, en regard de l'espace vide 28 du premier niveau, reste immobile.

[0021] Un pignon d'entraînement des dizaines 48, à huit dents, engrène avec la denture intérieure 24 de la bague de commande 22 mais seulement sur le deuxième niveau (dents 30a, 30b). Ce pignon 48 est le premier élément d'un rouage d'entraînement des dizaines 50 qui se termine par une roue 52 solidaire de l'élément d'affichage des dizaines 16 (cf. figures 1b et 10). Ce pignon 48 et donc l'élément d'affichage des dizaines 16 est entraîné par la bague de commande 22 uniquement lors du passage du 9 au 10, du 19 au 20, du 29 au 30 et du 31 au 1<er>. Les autres jours, en effet, il est en regard de l'espace vide 29 du deuxième niveau et reste donc immobile.

[0022] Afin de protéger le pignon d'entraînement des unités 40 contre les sauts intempestifs dus notamment aux chocs et accélérations pendant que le pignon 40 est en regard de l'espace vide 28 et n'engrène donc pas avec la denture intérieure 24, un organe de maintien 41 est solidaire du pignon 40 et agencé pour coopérer avec le groupe de dents 30a (cf. figures 1b et 6a, 6b). Cet organe de maintien 41 est de préférence une roue dont la périphérie comprend des protubérances 41a dont chacune est de préférence centrée angulairement entre deux dents consécutives du pignon 40 en vue plane de dessus. Cet organe de maintien 41 ne coopère pas avec les groupes de dents 30b. A cet effet, les groupes de dents 30b ont une hauteur inférieure à celle du groupe de dents 30a de sorte à former un dégagement 43 qui laisse passer l'organe de maintien 41, comme montré à la figure 6c.

[0023] De même, afin de protéger le pignon d'entraînement des dizaines 48 contre les sauts intempestifs dus notamment aux chocs et accélérations pendant que le pignon 48 est en regard de l'espace vide 29 et n'engrène donc pas avec la denture intérieure 24, un organe de maintien 49 est solidaire du pignon 48. Cet organe de maintien 49 est agencé pour coopérer avec le premier niveau de la denture intérieure 24 (dents 26), à l'exception des dents 26 dont les dents 30b constituent un prolongement en hauteur, ces dents 26 étant moins hautes que les autres dents 26 afin de laisser passer l'organe de maintien 49, comme visible à la figure 7e. L'organe de maintien 49 est de préférence une roue dont la périphérie comprend des protubérances 49a dont chacune est de préférence centrée angulairement entre deux dents consécutives du pignon 48 en vue plane de dessus.

[0024] Le fonctionnement de ces organes de maintien 41, 49 sera mieux compris à la lecture des figures 6a et 6b ainsi que 7a, 7b et 7c : lorsque le pignon d'entraînement des unités 40 ou des dizaines 48 arrive en fin d'engrènement pour faire face à l'espace vide 28, respectivement 29, de la denture intérieure 24, deux protubérances consécutives 41a, 49a de l'organe de maintien 41, 49 viennent se placer en regard des deux dents 30a, respectivement de deux dents 26 consécutives, du niveau denté ne coopérant pas avec le pignon 40, 48. Ces deux protubérances 41a, 49a servent de butées coopérant avec les dents 30a, 26 auxquelles elles font face pour empêcher le pignon 40, 48 de tourner, ceci dans les deux sens de rotation. La mise en oeuvre de cette sécurité ou maintien en position est davantage détaillée sur les figures 7a à 7c, où l'on voit d'abord le pignon d'entraînement des dizaines 48 en engrènement avec les dents 30a (figure 7a) puis, une dent plus loin (à mi-déplacement), le pignon 48 sortant du contact avec la dernière de la paire de dents 30a, une protubérance 49a de l'organe de maintien 49 se plaçant en regard de la prochaine dent 26 (figure 7b) ; lorsque le déplacement de la bague de commande 22 est terminé, deux dents de la denture 24 sont passées et le pignon d'entraînement des dizaines 48 est libre en face de l'espace libre 29 mais retenu en rotation par l'organe de maintien 49 qui lui est solidaire et dont deux protubérances 49a font office de butée coopérant avec deux dents 26 (figure 7c).

[0025] Grâce aux mécanismes précédemment décrits qui empêchent toute rotation de l'un ou l'autre des éléments d'affichage 14, 16 lorsqu'il n'est pas entraîné par la bague de commande 22, il n'est pas nécessaire de maintenir les éléments d'affichage 14, 16 en position par des sautoirs, comme il est habituellement connu par l'homme du métier. Les pertes énergétiques induites par les couples de maintien nécessaires, qui varient notamment en fonction des pentes et des géométries respectives des dents et des sautoirs, sont ainsi évitées.

[0026] Cependant, dans une variante de l'invention, il peut être utile de faire appel à des sautoirs pour faciliter un positionnement précis des éléments d'affichage 14, 16. Puisque leur fonction ne consiste dans ce cas qu'à positionner précisément les éléments d'affichage 14, 16 entre eux et par rapport au guichet 18, ces sautoirs peuvent être choisis avec des couples d'appui minimes, contrairement à des sautoirs de maintien, qui doivent générer des couples d'appui plus importants, notamment pour des éléments d'affichage de ces dimensions.

[0027] Ainsi, un sautoir des unités 54 peut être prévu pour agir sur l'un 42a des mobiles du rouage d'entraînement des unités 42 afin de maintenir en position l'élément d'affichage des unités 14 entre deux déplacements par la bague de commande 22. Un sautoir des dizaines 56 peut être prévu pour agir sur l'un 50a des mobiles du rouage d'entraînement des dizaines 50 afin de maintenir en position l'élément d'affichage des dizaines 16 entre deux déplacements par la bague de commande 22. Comme illustré aux figures 9 et 10, ces deux sautoirs 54, 56 peuvent être réglables afin de permettre une correction des éventuelles erreurs de positionnement. A cet effet, leur base rigide 58, 60 permettant leur fixation à la platine 12 peut présenter deux trous oblongs 62, 64 coopérant l'un avec une goupille 59, 61 et l'autre avec un pied-vis 63, 65 pour son guidage, le pied-vis 63, 65 recevant une vis de maintien (non représentée) vissée dans la platine 12 ou dans un élément rigide fixé à la platine 12, et la base rigide 58, 60 peut présenter en outre un évidement 66, 68 recevant un excentrique de réglage 67, 69.

[0028] Comme représenté aux figures 1a et 1b, l'élément d'affichage des dizaines 16 est maintenu en sandwich dans sa partie centrale entre une plaquette de maintien 70 et la roue 52 par des vis 72, et l'élément d'affichage des unités 14 est supporté par la platine 12 et maintenu en position axiale par des plaquettes 74 qui peuvent avantageusement être réalisées de manière monobloc avec une bague pour faciliter le montage.

[0029] La roue 52, l'élément d'affichage des dizaines 16 et la plaquette de maintien 70 peuvent être percés pour laisser passer les axes 76 d'aiguilles indicatrices des heures et des minutes.

[0030] Le mécanisme d'entraînement tel que décrit ci-dessus est particulièrement adapté à la disposition des éléments d'affichage 14, 16 telle que décrite. Les rouages d'entraînement des unités et des dizaines 42, 50 offrent de la souplesse dans le choix du diamètre des éléments d'affichage 14, 16 et de la taille des chiffres des unités et des dizaines. Les chaînes cinématiques allant de la roue de vingt-quatre heures 38 aux éléments d'affichage des unités et des dizaines 14, 16 sont constituées d'engrènements permanents, d'une liaison doigt - croix de Malte ainsi que de liaisons sécurisées par les organes de maintien 41, 49 qui ne nécessitent pas l'usage de sautoirs forts pour maintenir en position les différents mobiles. Les sautoirs des unités 54 et des dizaines 56 peuvent en effet être faibles et servir uniquement à aligner les chiffres dans le guichet 18. L'énergie requise pour entraîner les éléments d'affichage 14, 16 est donc extrêmement réduite, ce qui est particulièrement utile compte tenu des grands pas angulaires que doivent effectuer les éléments d'affichage 14, 16. L'ensemble est robuste et stable malgré ces grands pas angulaires et l'inertie des éléments d'affichage 14, 16.

[0031] Par ailleurs, l'entraînement en parallèle des éléments d'affichage 14, 16 par la bague de commande 22 permet de limiter les déphasages possibles entre les deux éléments d'affichage 14, 16 en s'affranchissant de l'addition de jeux entre les rouages de ces deux éléments. En effet, les additions de jeux entre plusieurs rouages conduisent inévitablement à un décalage, ceci d'autant plus lorsque l'affichage est prévu pour pouvoir être corrigé dans les deux sens, comme c'est le cas dans la présente invention. Le fait que le pignon d'entraînement 32 engrène avec les deux niveaux de la denture 24, plutôt qu'avec une denture supplémentaire que comporterait la bague de commande 22, permet de diminuer l'épaisseur du mécanisme. La denture extérieure 46 réalisée dans l'épaisseur de l'élément d'affichage des unités 14 contribue elle aussi à diminuer l'épaisseur du mouvement. En outre, faire coopérer les sautoirs des unités 54 et des dizaines 56 avec les rouages d'entraînement des unités 42 et des dizaines 50 respectivement, plutôt qu'avec les éléments d'affichage 14, 16 de grand diamètre, minimise les jeux d'engrènement et donc le flottement des éléments d'affichage 14, 16 tout en minimisant également le couple à vaincre pendant les déplacements de ces éléments 14, 16 lors des changements de date.

[0032] Dans une variante de l'invention, le chiffre „1“ est doublé au sein de la série d'indications des unités (qui devient alors 0, 1, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9), comme cela est connu en soi, et le mécanisme d'entraînement des éléments d'affichage 14, 16 est adapté en conséquence, par notamment le comblement de l'espace vide 28 par deux dents 26 supplémentaires.

[0033] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, illustrée aux figures 11a à 11c, le doigt 36 peut effectuer un mouvement angulaire limité par rapport à la roue de vingt-quatre heures 38, et un dispositif d'accélération est prévu pour accélérer le déplacement de la bague de commande 22 et donc des éléments d'affichage 14, 16. Le mouvement relatif entre la roue de vingt-quatre heures 38 et le doigt 36 est limité par une goupille 80 portée par le corps circulaire 36a du doigt 36 et engagée dans une ouverture 82 pratiquée dans la roue de vingt-quatre heures 38. Le dispositif d'accélération comprend un pignon d'accélération 84 engrenant avec la roue de vingt-quatre heures 38 pour être entraîné par elle et une came d'accélération 86 solidaire du pignon d'accélération 84 et agencée pour coopérer avec la goupille 80. Le rapport d'engrenage entre la roue de vingt-quatre heures 38 et le pignon d'accélération 84 est tel que le pignon d'accélération 84 tourne plus vite, voire beaucoup plus vite, que la roue de vingt-quatre heures 38. Dans un exemple de réalisation, la roue de vingt-quatre heures 38 comporte septante-huit dents et le pignon d'accélération 84 comporte treize dents, soit un rapport de vitesses de six entre les deux mobiles 38, 84.

[0034] La périphérie de la came d'accélération 86 comprend deux portions en arc de cercle 86a, 86b concentriques et de rayons différents reliées par deux épaulements 86c, 86d diamétralement opposés.

[0035] Le dispositif d'accélération fonctionne de la manière suivante. La rotation du doigt 36 est divisée en trois phases formant un cycle : une première phase (la plus longue des trois) durant laquelle la roue de vingt-quatre heures 38 entraîne continûment le doigt 36 par l'intermédiaire de la paroi de l'ouverture 82 qui pousse la goupille 80 (figure 11a) et durant laquelle le doigt 36 n'entraîne pas la croix de Malte 34 ; une deuxième phase durant laquelle le doigt 36 n'est plus entraîné par la paroi de l'ouverture 82 mais par l'épaulement 86c de la came d'accélération 86, le contact entre la paroi de l'ouverture 82 et la goupille 80 étant rompu ; durant cette deuxième phase, le doigt 36 entraîne la croix de Malte 34 qui par l'intermédiaire du pignon d'entraînement 32 entraîne la bague de commande 22, ces entraînements étant rendus rapides par la grande vitesse de rotation de la came d'accélération 86 ; et une troisième phase où le doigt 36 n'est plus entraîné par la came d'accélération 86 et reste immobile en attendant d'être rattrapé par la roue de vingt-quatre heures 38 et la paroi de son ouverture 82 pour recommencer le cycle.

[0036] La figure 11b illustre la transition entre les deux premières phases : à ce moment précis, la goupille 80, toujours entraînée par la roue de vingt-quatre heures 38, est rattrapée par la came d'accélération 86 qui, de par sa vitesse plus grande que celle de la roue de vingt-quatre heures 38 sur le rayon de la goupille 80, devient motrice pour la goupille 80 et le doigt 36. La goupille 80 n'est donc plus en contact avec la paroi de l'ouverture 82 et avance plus vite que la roue de vingt-quatre heures 38. La figure 11c illustre la fin de l'entraînement du doigt 36 par la came d'accélération 86, qui correspond à la fin du déplacement des éléments d'affichage 14, 16 lorsque le mécanisme d'entraînement des éléments d'affichage 14, 16 est exempt de sautoir.

[0037] Dans un exemple non limitatif (le dimensionnement pouvant être adapté pour encore accélérer le déplacement), la durée totale de chaque déplacement de la bague de commande 22, donc des éléments d'affichage 14, 16, par la came d'accélération 86 est d'environ quinze minutes (ce qui correspond à 3,5° de course angulaire de la roue de vingt-quatre heures 38). Sans le dispositif d'accélération, cette durée totale serait de deux heures (correspondant à 30° de course angulaire de la roue de vingt-quatre heures 38) puisque la course angulaire nécessaire au doigt 36 pour entraîner par sa protubérance 36c la croix de Malte 34 est d'environ 30°. Le déplacement est donc rendu huit fois plus rapide par le dispositif d'accélération.

[0038] Lorsqu'il est fait appel à des sautoirs ou tout autre dispositif équivalent permettant de compléter un déplacement une fois une certaine course atteinte, il peut être suffisant que le dispositif d'accélération entraîne les éléments d'affichage 14, 16 jusqu'à cette course minimale, soit jusqu'à la pointe des sautoirs voire un peu plus, le reste de la course de l'affichage étant alors réalisé par la pente de sortie des sautoirs.

[0039] Au lieu d'engrener avec la roue de vingt-quatre heures 38, le rouage du mouvement 10 pourrait engrener avec le pignon d'accélération 84. Le rouage du mouvement 10 pourrait aussi engrener simultanément avec la roue de vingt-quatre heures 38 et avec le pignon d'accélération 84.

[0040] Par rapport aux affichages de type instantané, semi-instantané ou semitraînant connus, comme ceux employant une came se chargeant sur une portion de la rotation d'un disque de vingt-quatre heures, tel que celui décrit dans le document CH 368751, le dispositif d'accélération permet de réduire de manière importante la consommation d'énergie.

Claims (21)

1. Mouvement horloger mécanique (10) comprenant un dispositif d'affichage du quantième, le dispositif d'affichage du quantième comprenant des premier et deuxième éléments d'affichage (14, 16) sensiblement coplanaires, dans lequel : – le premier élément d'affichage (14) porte une seule série d'indications „0“ à „9“ correspondant aux unités du quantième, l'indication „1“ pouvant être doublée, – le deuxième élément d'affichage (16) porte une série d'indications correspondant aux dizaines du quantième, – la série d'indications du premier élément d'affichage (14) et la série d'indications du deuxième élément d'affichage (16) entourent chacune l'axe géométrique (A) du mouvement (10).

2. Mouvement horloger selon la revendication 1, caractérisé en ce que le deuxième élément d'affichage (16) porte une seule série d'indications „0“ ou espace vide, „1“, „2“ et „3“ correspondant aux dizaines du quantième.

3. Mouvement horloger selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le premier élément d'affichage (14) entoure le deuxième élément d'affichage (16).

4. Mouvement horloger selon la revendication 3, caractérisé en ce que le deuxième élément d'affichage (16) présente une ouverture permettant le passage d'un ou plusieurs axes d'aiguille indicatrice (76).

5. Mouvement horloger selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le rapport L/R entre la largeur L occupée par la juxtaposition d'une des indications portées par le premier élément d'affichage (14) et d'une des indications portées par le deuxième élément d'affichage (16) indiquant le quantième courant et la demi-largeur R du mouvement (10) est supérieur à 35%, de préférence supérieur à 40%, de préférence encore supérieur à 50%.

6. Mouvement horloger selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les premier et deuxième éléments d'affichage (14, 16) sont agencés pour être entraînés en parallèle par un même organe de commande (22).

7. Mouvement horloger selon la revendication 6, caractérisé en ce que les premier et deuxième éléments d'affichage (14, 16) sont agencés pour être entraînés par l'organe de commande (22) par l'intermédiaire de premier et deuxième rouages respectifs (42, 50).

8. Mouvement horloger selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'il comprend des premier et deuxième sautoirs (54, 56) agissant respectivement sur les premier et deuxième rouages (42, 50) pour positionner dans un guichet (18) une juxtaposition d'une des indications portées par le premier élément d'affichage (14) et d'une des indications portées par le deuxième élément d'affichage (16).

9. Mouvement horloger selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif de réglage (62, 64, 66-69) des premier et deuxième sautoirs (54, 56).

10. Mouvement horloger selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que l'organe de commande (22) comprend une denture (24) répartie sur plusieurs niveaux et en ce qu'un premier des niveaux de la denture (24) sert à l'entraînement du premier élément d'affichage (14) et un deuxième des niveaux de la denture (24) sert à l'entraînement du deuxième élément d'affichage (16).

11. Mouvement horloger selon la revendication 10, caractérisé en ce que la denture (24) est interrompue sur le premier niveau par un espace vide (28), en ce qu'un mobile d'entraînement des unités (40, 41) est agencé pour engrener avec le premier niveau de la denture (24), et en ce qu'un premier organe de maintien (41) faisant partie du mobile d'entraînement des unités (40, 41) est agencé pour coopérer avec l'organe de commande (22) afin de maintenir en position le mobile d'entraînement des unités (40, 41) lorsque ce dernier est en regard de l'espace vide (28) du premier niveau et n'engrène donc pas avec l'organe de commande (22) et pour autoriser la rotation du mobile d'entraînement des unités (40, 41) par l'organe de commande (22) lorsque le mobile d'entraînement des unités (40, 41) engrène avec l'organe de commande (22).

12. Mouvement horloger selon la revendication 11, caractérisé en ce que le premier organe de maintien (41) est agencé pour coopérer avec le deuxième niveau de la denture (24) afin de maintenir en position le mobile d'entraînement des unités (40, 41) lorsque ce dernier est en regard de l'espace vide (28) du premier niveau.

13. Mouvement horloger selon l'une des revendications 10 à 12, caractérisé en ce que la denture (24) est interrompue sur le deuxième niveau par un espace vide (29), en ce qu'un mobile d'entraînement des dizaines (48, 49) est agencé pour engrener avec le deuxième niveau de la denture (24), et en ce qu'un deuxième organe de maintien (49) faisant partie du mobile d'entraînement des dizaines (48, 49) est agencé pour coopérer avec l'organe de commande (22) afin de maintenir en position le mobile d'entraînement des dizaines (48, 49) lorsque ce dernier est en regard de l'espace vide (29) du deuxième niveau et n'engrène donc pas avec l'organe de commande (22) et pour autoriser la rotation du mobile d'entraînement des dizaines (48, 49) par l'organe de commande (22) lorsque le mobile d'entraînement des dizaines (48, 49) engrène avec l'organe de commande (22).

14. Mouvement horloger selon la revendication 13, caractérisé en ce que le deuxième organe de maintien (49) est agencé pour coopérer avec le premier niveau de la denture (24) afin de maintenir en position le mobile d'entraînement des dizaines (48, 49) lorsque ce dernier est en regard de l'espace vide (29) du deuxième niveau et n'engrène donc pas avec l'organe de commande (22).

15. Mouvement horloger selon l'une des revendications 10 à 14, caractérisé en ce qu'une roue (32), par exemple un pignon, engrène avec les premier et deuxième niveaux de la denture (24) pour l'entraînement de l'organe de commande (22).

16. Mouvement horloger selon l'une des revendications 6 à 14, caractérisé en ce qu'une roue (32), par exemple un pignon, engrène avec l'organe de commande (22) pour l'entraînement de ce dernier.

17. Mouvement horloger selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que la roue (32) est solidaire d'une croix de Malte (34) qui coopère avec un doigt (36) agencé pour effectuer un tour de rotation par vingt-quatre heures.

18. Mouvement horloger selon l'une des revendications 6 à 17, caractérisé en ce qu'il comprend un organe rotatif d'entraînement (36) agencé pour déplacer l'organe de commande (22) une fois par vingt-quatre heures, une came d'accélération (86) et un dispositif d'entraînement (38, 84) pour entraîner l'organe rotatif d'entraînement (36) et la came d'accélération (86), l'organe rotatif d'entraînement (36) étant agencé pour tourner selon un cycle divisé en trois phases : une première phase durant laquelle le dispositif d'entraînement (38, 84) entraîne directement l'organe rotatif d'entraînement (36) et durant laquelle l'organe rotatif d'entraînement (36) ne déplace pas l'organe de commande (22) ; une deuxième phase durant laquelle l'organe rotatif d'entraînement (36) n'est plus entraîné directement par le dispositif d'entraînement (38, 84) mais est entraîné par la came d'accélération (86) et durant laquelle l'organe rotatif d'entraînement (36) déplace l'organe de commande (22) ; et une troisième phase où l'organe rotatif d'entraînement (36) n'est plus entraîné par la came d'accélération (86) et reste immobile en attendant d'être entraîné de nouveau directement par le dispositif d'entraînement (38, 84).

19. Mouvement horloger selon la revendication 18, caractérisé en ce que le dispositif d'entraînement (38, 84) comprend une roue (38) coaxiale à l'organe rotatif d'entraînement (36) et un pignon (84) solidaire de la came d'accélération (86), le pignon (84) étant relié cinématiquement à la roue (38), et en ce que l'organe rotatif d'entraînement (36) est agencé pour pouvoir effectuer une rotation limitée par rapport à la roue (38).

20. Mouvement horloger selon l'une des revendications 6 à 19, caractérisé en ce que l'organe de commande (22) est une bague.

21. Mouvement horloger selon l'une des revendications 1 à 20, caractérisé en ce que le premier élément d'affichage (14) est un disque comprenant, pour son entraînement, une denture (46) réalisée dans son épaisseur.