CH716238A1 - Pièce de bijouterie ou de joaillerie à animation. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne une pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) à animation comportant un même organe de commande externe (10) pour assurer l'apport en énergie mécanique nécessaire au fonctionnement de l'animation et pour enclencher cette animation à la demande après une durée indéfinie suivant la dernière charge en énergie mécanique.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne une pièce de bijouterie ou de joaillerie comportant <tb><SEP>un bâti logeant une source d'énergie mécanique, susceptible de stocker de l'énergie mécanique destinée à alimenter un dispositif d'animation, <tb><SEP>un organe de commande externe agencé pour fournir de l'énergie mécanique à la source d'énergie mécanique en réponse à son actionnement par un utilisateur suivant un premier mouvement de rotation prédéfini, et <tb><SEP>un mécanisme de verrouillage agencé pour pouvoir présenter un premier état, dans lequel il assure un verrouillage de la source d'énergie mécanique, pour stocker de l'énergie mécanique pour une durée indéfinie, et un deuxième état dans lequel il libère la source d'énergie mécanique pour lui permettre de fournir de l'énergie mécanique au dispositif d'animation.

[0002] Selon un mode de réalisation préféré de la présente invention, la pièce de bijouterie ou de joaillerie est une bague.

Etat de la technique

[0003] Différents objets ornementaux comportant un dispositif d'animation sont connus depuis longtemps.

[0004] A titre illustratif, le brevet US 3,247,683 décrit un tel objet comportant un boitier logeant une source d'énergie mécanique agencée pour commander la rotation d'une came agissant sur une figurine en forme de cheval pour simuler un mouvement de galop. Une tige-couronne est disposée sous le boitier pour permettre à un utilisateur de charger la source d'énergie mécanique, tandis qu'une tige de verrouillage mobile est agencée sur le côté du boitier pour permettre à l'utilisateur d'activer l'animation à la demande.

[0005] Certaines réalisations antérieures concernent des pièces de bijouterie ou de joaillerie pour lesquelles l'encombrement global de l'objet est un paramètre critique à prendre en compte.

[0006] Le brevet US 1,025,447 présente une pièce de bijouterie ou de joaillerie comportant un boitier logeant un dispositif d'animation entraîné à partir de l'énergie mécanique stockée dans un ressort de barillet. Le barillet comprend un arbre s'étendant hors du boitier et portant un organe de préhension pour permettre la charge du ressort de barillet par rotation de l'arbre. L'énergie mécanique est transmise du ressort de barillet à un organe animé, dont une portion est située en dehors du boitier, par l'intermédiaire d'un train d'engrenages et d'un échappement à ancre permettant de réguler la vitesse de dévidage du ressort de barillet. L'échappement à ancre remplit également le rôle d'un mécanisme de verrouillage, dans une certaine mesure, un choc suffisant à démarrer les mouvements de l'ancre pour activer l'animation. Une telle solution permet de limiter le nombre d'organes de préhension s'étendant hors du boîtier, ce qui est plus favorable d'un point de vue de l'apparence décorative de l'objet, d'autant plus que ce dernier est destiné à être dissimulé dans un vêtement ou accessoire pour ne laisser apparaître que l'organe animé. Toutefois, le mode d'actionnement prévu n'est pas forcément satisfaisant du fait d'un certain manque de prévisibilité et du fait qu'il peut sembler étrange, voire peu rassurant, pour un utilisateur de devoir appliquer un choc à une pièce de bijouterie ou de joaillerie, probablement coûteuse, pour faire fonctionner son animation. En outre, le mécanisme de régulation et de verrouillage tel que décrit présente un encombrement non négligeable, ce qui n'est pas souhaitable dans la réalisation d'une pièce de bijouterie ou de joaillerie portable.

[0007] Le brevet CH 332246 décrit une construction compacte adaptée pour la réalisation d'une broche ou d'une bague comportant un dispositif d'animation. Un composant décoratif de l'objet remplit discrètement la fonction d'un organe de commande externe permettant de recharger une source d'énergie mécanique, préalablement à l'activation de l'animation, par entraînement d'un pignon agencé pour rouler sur une denture fixe. Cette construction ne comporte aucun mécanisme de verrouillage du dispositif d'animation qui est par conséquent actionné aussitôt que la source d'énergie mécanique est suffisamment chargée.

Divulgation de l'invention

[0008] Un but principal de la présente invention est de proposer une construction de pièce de bijouterie ou de joaillerie comportant une source d'énergie mécanique, destinée à alimenter un dispositif d'animation, ainsi qu'un mécanisme de verrouillage permettant de stocker de l'énergie mécanique dans la source d'énergie mécanique pour une durée indéfinie, jusqu'à ce qu'un utilisateur actionne volontairement le dispositif d'animation.

[0009] A cet effet, la présente invention concerne plus particulièrement une pièce de bijouterie ou de joaillerie du type mentionné plus haut, caractérisée par le fait que l'organe de commande externe est en outre agencé pour agir sur le mécanisme de verrouillage et le faire passer de son premier état à son deuxième état en réponse à un actionnement de l'organe de commande externe par l'utilisateur suivant un deuxième mouvement de rotation prédéfini différent du premier mouvement de rotation.

[0010] De manière préférée, la présente invention concerne une pièce de joaillerie ou de bijouterie portable sur le corps, comme une bague, un bracelet, un collier, ou sur un vêtement ou un accessoire, comme une broche par exemple, qui peut être portée directement sur un vêtement, tel une robe ou une écharpe, ou encore sur un sac, et qui remplit une fonction d'accessoire ornemental.

[0011] Grâce à ces caractéristiques, il est possible de réaliser une pièce de bijouterie ou de joaillerie à animation répondant à des critères élevés en matière d'esthétique tout en mettant en oeuvre un dispositif d'animation simple et pratique à actionner. En effet, le fait d'utiliser un seul et même organe de commande externe pour effectuer deux opérations différentes permet de maintenir le mystère et un haut niveau de discrétion quant à la fonction technique de la pièce de bijouterie ou de joaillerie selon la présente invention, sans pour autant en sacrifier l'ergonomie. De plus, le fait d'avoir concentré deux fonctions sur un même organe de commande permet de maintenir une bonne compacité de la construction, ce qui la rend notamment adaptée à une mise en oeuvre préférée sous la forme d'une bague.

[0012] Selon un mode de réalisation préféré, l'organe de commande externe est mobile en rotation entre une position de repos et, <tb><SEP>d'une part, une position d'armage qu'il est susceptible d'atteindre suite à la mise en oeuvre du premier mouvement de rotation et, <tb><SEP>d'autre part, une position d'actionnement qu'il est susceptible d'atteindre suite à la mise en oeuvre du deuxième mouvement de rotation. En outre, dans ce cas, la pièce de bijouterie ou de joaillerie comporte avantageusement un organe de rappel élastique agencé pour agir sur l'organe de commande externe et tendre à le ramener vers sa position de repos.

[0013] Par ailleurs, on peut prévoir que <tb><SEP>la source d'énergie mécanique comporte un ressort présentant une extrémité libre susceptible d'être déplacée en référence au bâti, pour permettre une variation de l'énergie mécanique stockée par le ressort, l'extrémité libre étant susceptible de présenter une liaison cinématique avec le dispositif d'animation, et <tb><SEP>que l'organe de commande externe soit agencé pour actionner un organe de charge du ressort en réponse à la mise en oeuvre du premier mouvement de rotation.

[0014] Dans ce cas, le mécanisme de verrouillage comporte préférablement <tb><SEP>une bascule de verrouillage agencée pour verrouiller au moins indirectement l'extrémité libre du ressort, dans une position de verrouillage, lorsque l'organe de commande externe est pivoté jusque dans sa position d'armage, et <tb><SEP>un organe élastique de rappel agencé pour agir sur la bascule de verrouillage et tendre à la positionner dans sa position de verrouillage.

[0015] On peut alors avantageusement prévoir en outre que la bascule de verrouillage soit susceptible de coopérer avec l'organe de charge pour assurer le verrouillage de l'extrémité libre du ressort par l'intermédiaire de l'organe de charge.

[0016] Suivant une variante de réalisation préférée, on peut prévoir que l'extrémité libre du ressort soit susceptible d'être reliée au dispositif d'animation par l'intermédiaire de l'organe de charge.

[0017] Dans ce cas, on peut en outre prévoir que l'organe de charge comporte une denture agencée en prise avec un mobile de transmission unidirectionnelle destiné à transmettre au moins une partie de l'énergie mécanique stockée dans le ressort au dispositif d'animation lorsque l'organe de commande externe est pivoté jusque dans sa position d'actionnement.

[0018] De manière générale, on peut prévoir que l'organe de commande externe soit agencé de telle manière que les premier et deuxième mouvements de rotation présentent un axe de rotation X commun mais des sens de déplacement opposés.

[0019] Dans ce cas, on peut prévoir que l'organe de commande externe soit agencé, lorsqu'il est pivoté jusque dans sa position d'actionnement, pour actionner un levier de commande agissant sur la bascule de verrouillage, lorsqu'il y en a une, pour l'écarter de sa position de verrouillage et libérer l'extrémité libre du ressort.

[0020] Suivant une variante de réalisation, on peut prévoir que l'organe de commande externe soit agencé de telle manière que les premier et deuxième mouvements de rotation présentent des axes de rotation X et Y distincts, préférablement perpendiculaires.

[0021] Dans ce cas, il est envisageable de prévoir en outre que l'organe de commande externe soit solidaire d'une première bague d'axe X présentant une liaison mécanique avec une deuxième bague d'axe X, solidaire du bâti, telle que <tb><SEP>la première bague soit susceptible de pivoter suivant l'axe X en référence à la deuxième bague pour passer de la position de repos à la position d'armage, et <tb><SEP>la première bague soit susceptible de pivoter suivant l'axe Y en référence à la deuxième bague pour passer de la position de repos à la positionnement d'actionnement.

[0022] Il est en outre possible de prévoir alors que la première bague soit agencée pour agir sur un tenon, de manière à le déplacer suivant une direction sensiblement parallèle à l'axe X, lorsqu'elle pivote suivant l'axe de rotation Y, le tenon étant agencé pour écarter la bascule de verrouillage de sa position de verrouillage et libérer l'extrémité libre du ressort lorsque l'organe de commande externe est pivoté jusque dans sa position d'actionnement.

[0023] De manière générale, on peut prévoir que la pièce selon l'invention comporte un régulateur de vitesse agencé pour réguler la vitesse du dispositif d'animation.

Brève description des dessins

[0024] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée d'un mode de réalisation préféré qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs et dans lesquels: la figure 1 représente une vue schématique exposant le principe général de mise en oeuvre d'une bague à animation suivant deux variantes de réalisation préférées de l'invention; la figure 2 représente une vue en perspective éclatée d'une partie de la bague de la figure 1 suivant la première variante de réalisation préférée; les figures 3a à 3d représentent des vues en perspective d'une partie de la bague de la figure 1, suivant la première variante de réalisation préférée, illustrée à des instants respectifs différents pris au cours d'une séquence complète comprenant une opération de charge et une activation de l'animation; la figure 4 représente une vue en perspective éclatée d'une partie de la bague de la figure 1 suivant la deuxième variante de réalisation préférée, et les figures 5a à 5d représentent des vues en perspective d'une partie de la bague de la figure 1, suivant la deuxième variante de réalisation préférée, illustrée à des instants respectifs différents pris au cours d'une séquence complète comprenant une opération de charge et une activation de l'animation.

Mode(s) de réalisation de l'invention

[0025] La figure 1 représente une vue schématique exposant le principe général de mise en oeuvre d'une pièce de bijouterie ou de joaillerie selon un mode de réalisation préféré de l'invention, c'est-à-dire se présentant sous la forme d'une bague 1, suivant deux variantes de réalisation préférées. En effet, comme cela va ressortir de la suite de la description, les propriétés avantageuses de la construction selon la présente invention la rendent particulièrement adaptée pour une mise en oeuvre sous la forme d'une bague mais, bien entendu, d'autres pièces de bijouterie ou de joaillerie portables, notamment plus encombrantes, pourront être réalisées sans pour autant sortir du cadre de l'invention.

[0026] Plus précisément, la figure 1 comprend une illustration de petites dimensions, en haut à gauche, de la bague 1 assemblée ainsi qu'une illustration en perspective éclatée, au centre, de deux variantes de réalisation préférées susceptibles d'être mises en oeuvre dans la bague 1.

[0027] Dans un premier temps, la structure générale de la bague 1 va être présentée en relation avec la figure 1.

[0028] La bague 1 comporte un corps principal 2 présentant une ouverture annulaire 4 par laquelle la bague 1 est destinée à être portée sur un doigt d'un utilisateur, de manière conventionnelle.

[0029] Le corps principal 2 comporte un logement 6 présentant une forme de révolution d'axe X, perpendiculaire ici à l'axe de l'ouverture annulaire 4, de manière non limitative. Le logement 6 comporte un rebord annulaire 8 et définit un bâti pour les autres composants de la bague, qui vont maintenant être décrits et qui peuvent être répartis en deux groupes: des composants d'un module moteur 100 ou 200, suivant la variante de réalisation, et des composants d'un module ou dispositif d'animation 1000, tous ces composants étant enfermés sur le bâti par un élément d'habillage 10, présentant ici la forme d'une corolle de fleur et jouant le rôle de couvercle en coopération avec le logement 6.

[0030] Le module ou dispositif d'animation 1000, va être sommairement décrit ici à titre illustratif non limitatif, étant entendu qu'il peut présenter un nombre très élevé de réalisations possibles différentes sans pour autant sortir du cadre de l'invention.

[0031] Le dispositif d'animation 1000 comporte une platine 1002 destinée à être rendue solidaire du corps principal 2, par tout moyen adapté connu, avec interposition d'un module moteur 100 ou 200.

[0032] La platine 1002 est surmontée d'une platine auxiliaire 1004 pour permettre l'assemblage entre pierres des constituants d'un mécanisme d'entraînement de différents organes dont les déplacements définissent une animation.

[0033] Plus précisément ici, le dispositif d'animation 1000 comporte une came 1006, non circulaire et/ou excentrée, destinée à être portée par un arbre du module moteur 100 ou 200 pour jouer le rôle d'organe d'entrée et agencée pour coopérer avec un palpeur 1008. Ce dernier est porté par une bascule 1010 portant également un râteau 1012 agencé en prise avec un premier mobile d'affichage 1014, lui-même en prise avec un deuxième mobile d'affichage 1016 adjacent, de telle manière que les deux mobiles d'affichage tournent de manière simultanée mais en sens inverses. La forme de la came 1006 permet de donner une impression de mouvement aléatoire à l'ensemble.

[0034] Chacun des mobiles d'affichage 1014 et 1016 comprend un axe, qui traverse la platine auxiliaire 1004 ainsi qu'un cadran 1018, et porte une aile de papillon 1020, qui pourra avantageusement être réalisée en une pierre précieuse. Le cadran 1018 porte un élément additionnel 1022 figurant le corps du papillon en référence auquel battent les ailes lorsque l'animation est actionnée.

[0035] L'élément d'habillage 10 est ensuite engagé autour des modules moteur 100 ou 200 et d'animation 1000 pour les enfermer et les protéger. Celui-ci comporte un cylindre central 12 muni de quatre trous 14 permettant de rendre l'élément d'habillage 10 solidaire du corps principal 2 au moyen de vis 16.

[0036] Une glace de protection (non représentée) peut avantageusement être prévue pour fermer la face libre du cylindre 12 et protéger les composants du dispositif d'animation 1000.

[0037] Les deux variantes de réalisation préférées du module moteur 100 (figures 2 et 3a à 3d) et 200 (figures 4 et 5a à 5d) vont à présent être décrites en détail.

[0038] La figure 2 représente une vue en perspective éclatée du module moteur 100 selon la première variante de réalisation préférée, dont certains composants sont plus clairement visibles sur la vue éclatée de la figure 1, également utile à la compréhension puisqu'elle correspond à un angle de vue opposé à celui de la figure 2.

[0039] Dans cette première variante de réalisation préférée, il est prévu que l'organe de commande externe, soit ici l'élément d'habillage 10, puisse être actionné suivant un premier mouvement de rotation prédéfini pour charger une source d'énergie mécanique de la bague 1, puis suivant un deuxième mouvement de rotation prédéfini, différent du premier, pour actionner le dispositif d'animation. Plus précisément, cette première variante de réalisation préférée prévoit que les deux mouvements de rotation prédéfinis soient réalisés suivant un seul et même axe de rotation X, mais selon des sens de rotation opposés.

[0040] A cet effet, la bague 1 comporte une bague de commande 102 destinée à être solidaire de l'élément d'habillage 10 et assemblée au moins indirectement au corps principal 2 de manière à pouvoir pivoter en référence à ce dernier selon l'axe X entre une position de repos et, d'une part, une position d'armage et, d'autre part, une position d'actionnement.

[0041] Des organes de butée peuvent avantageusement être prévus pour définir les positions d'armage et d'actionnement. A titre d'exemple, la bague de commande 102 comprend ici un patin 104 destiné à coopérer avec une surface de butée (non visible) solidaire du corps principal 2 de la bague 1, dans la position d'armage et/ou dans la position d'actionnement.

[0042] On notera que la bague de commande 102 est avantageusement soumise à l'action d'au moins un organe de rappel élastique (non représenté) agencé de manière à s'opposer aux actions de l'utilisateur sur l'élément d'habillage 10 pour ramener la bague de commande 102 dans sa position de repos. Un tel organe de rappel élastique pourrait par exemple être adapté pour pouvoir travailler à la fois en élongation et en compression, préférablement suivant une direction proche d'une direction tangente à la bague de commande 102. En alternative, on pourrait prévoir la mise en place d'au moins une lame élastique sensiblement radiale et dont une première extrémité serait solidaire de la bague de commande 102, tandis que l'autre extrémité serait solidaire du corps principal 2. L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour mettre en oeuvre un ou plusieurs organes de rappel adaptés, en fonction de ses propres besoins et sans sortir du cadre de la présente invention.

[0043] La bague de commande 102 travaillant dans les deux sens de rotation, selon cette première variante de réalisation préférée de l'invention, sa position de repos correspond à une position intermédiaire entre les deux sens de rotation, respectivement le sens d'armage et le sens de déclenchement ou d'actionnement, cette position intermédiaire pouvant être définie, soit par l'armage nul d'un organe de rappel élastique (ressort au repos entre compression et élongation) ou par une configuration d'équilibre entre deux organes de rappel élastiques antagonistes, soit par un organe physique d'indexage, tel qu'un cliquet à bille ou à cylindre, un sautoir ou tout autre organe coopérant avec une position d'indexage 105 sur la bague de commande, comme par exemple un index, un creux, etc.

[0044] La bague de commande 102 présente une découpe 106, interne, agencée pour coopérer avec un palpeur de commande 108 de manière à le faire pivoter en fonction de l'orientation angulaire de la bague de commande 102.

[0045] Le palpeur de commande 108 est solidaire d'un levier de commande 110 comprenant un bec 112 agencé pour agir sur un râteau 114 et le faire tourner dans le sens de rotation horaire sur la vue de la figure 2.

[0046] Le râteau 114 présente un ergot 116 positionné en appui contre une extrémité libre d'un ressort 118 de telle manière que la rotation du râteau 114 dans le sens de rotation horaire entraine une charge du ressort 118 qui peut ainsi stocker de l'énergie mécanique à restituer ultérieurement.

[0047] La bague 1 comporte en outre un mécanisme de verrouillage destiné à permettre un stockage de l'énergie mécanique dans le ressort 118 pour une durée indéfinie, jusqu'à ce que l'utilisateur effectue une action prédéfinie pour la libérer et activer l'animation. Le mécanisme de verrouillage comprend une bascule de verrouillage 120 réalisée ici d'une pièce avec un organe de rappel élastique 122 exerçant sur elle une force tendant à la repousser en direction du râteau 114, dans une position de verrouillage. Un cran 124 du râteau 114 est en effet destiné à coopérer avec un cran 126 de la bascule de verrouillage 120 dans la position de verrouillage, de telle manière que le râteau 114 ne puisse pas tourner dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 2.

[0048] Par ailleurs, la denture du râteau 114 est agencée en prise permanente avec un pignon 128 faisant partie d'un mobile de transmission unidirectionnelle, ce dernier comportant également un ressort 130 et une roue 132. Le pignon 128 présente un canon 134 de section non-circulaire et engagé dans un trou de forme complémentaire du ressort 130, de telle manière que ces deux éléments soient solidaires en rotation. L'extrémité libre du ressort 130 est destinée à coopérer avec des crans 136 ménagés dans la roue 132 pour entraîner cette dernière en rotation lorsque le pignon 128 tourne dans le sens de rotation horaire sur la vue de la figure 2. Lorsque le pignon 128 tourne dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 2, l'extrémité libre du ressort 130 glisse sur les crans 136 de la roue 132 qui n'est donc pas entraînée.

[0049] Il apparait des explications qui précèdent que la roue 132 n'est pas entraînée en rotation lorsque le ressort 118 est chargé, tandis qu'elle est entraînée en rotation lorsque le ressort 118 se décharge.

[0050] La roue 132 est en liaison cinématique avec un mobile de sortie 140 par l'intermédiaire d'un mobile de liaison 142 préférablement conformé de telle manière que la vitesse de rotation de la roue 132 soit démultipliée et que le mobile de sortie 140 tourne beaucoup plus vite que la roue 132.

[0051] Par ailleurs, le mobile de sortie 140 présente également une liaison cinématique, par un train d'engrenages 144, avec un frein inertiel 146 pour réguler sa vitesse de rotation, et donc celle de la came 1006 du module d'animation qu'il est destiné à porter.

[0052] Le fonctionnement de la bague 1 suivant la première variante de réalisation préférée va être décrit à présent sur la base des éléments ci-dessus ainsi que des figures 3a à 3d qui représentent des vues en perspective du module moteur 100, à différents instants d'une séquence complète, comprenant une illustration de la configuration de repos (figure 3a), de la configuration en position d'armage du ressort 118 (figures 3b et 3c, illustrant deux vues depuis des angles de vue opposés), suivie de la configuration lors de l'actionnement d'une animation (figure 3d), l'élément d'habillage 10 et le module d'animation 1000 n'étant pas représentés pour plus de clarté.

[0053] La figure 3a représente le module moteur 100 alors que le ressort 118 est désarmé.

[0054] Partant de cette configuration, un utilisateur peut entraîner l'élément d'habillage 10 en rotation dans le sens horaire, sur la vue de la figure 3a, pour entrainer la bague de commande 102 dans le même sens, et donc également le palpeur de commande 108 par l'intermédiaire de la découpe 106.

[0055] Le levier de commande 110 est alors entraîné dans le même sens de rotation et agit sur le râteau 114 par son bec 112 pour le faire pivoter dans le sens horaire et charger le ressort 118.

[0056] Lorsque l'amplitude de rotation de l'élément d'habillage 10 est suffisante, le module moteur 100 passe en position d'armage, comme illustré sur les figures 3b et 3c.

[0057] Dans cette position, les crans 124 du râteau 114 et 126 de la bascule de verrouillage 120 sont positionnés l'un en face de l'autre et sont engagés, le râteau 114 étant ainsi verrouillé en position d'armage.

[0058] Le ressort 118 est alors chargé avec une quantité prédéfinie d'énergie mécanique, qu'il peut stocker aussi longtemps que l'utilisateur n'entreprend aucune autre action sur l'élément d'habillage 10.

[0059] Lorsque la corolle est libérée par l'utilisateur, la bague de commande 102 reprend sa position de repos sous l'effet de l'action de son organe de rappel élastique. La bague de commande 102, le palpeur de commande 108 et le levier de commande 110 reprennent ainsi leur position telle qu'illustrée sur la figure 3a.

[0060] Partant de la position de repos, une rotation de la corolle 10 et donc de la bague de commande 102 dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 3d a pour effet de mettre en contact une paroi abrupte 150 de la découpe 106 avec le palpeur de commande 108. Une rotation supplémentaire de la bague de commande 102 a pour effet de faire pivoter le palpeur de commande 108 dans le sens de rotation anti-horaire comme illustré sur la vue de la figure 3d.

[0061] Le levier de commande 110 tourne alors dans le même sens de rotation et présente une surface de déverrouillage 152 en regard d'un palpeur de déverrouillage 154 situé à l'extrémité libre de la bascule de verrouillage 120.

[0062] Ce mouvement entraine une rotation de la bascule de verrouillage 120 qui s'écarte de sa position de verrouillage, libérant ainsi le râteau 114 qui se met à pivoter dans le sens de rotation anti-horaire sous l'effet de l'action du ressort 118 qui peut libérer l'énergie mécanique stockée précédemment.

[0063] Le râteau 114 entraine alors le pignon 128 en rotation dans le sens permettant d'entrainer simultanément la roue 132 et donc d'entrainer le dispositif d'animation par l'intermédiaire du mobile de sortie 140, jusqu'à ce que le râteau 114 atteigne sa position de repos, en butée contre le levier de commande 110, comme illustré sur la figure 3a.

[0064] La bague de commande 102 reprend également sa position de repos telle qu'illustrée sur la figure 3a, de même que le palpeur de commande 108 et le levier de commande 110, dès lors que l'utilisateur libère la corolle 10 et que l'organe de rappel élastique correspondant peut remplir son rôle.

[0065] Ainsi, la corolle 10 joue le rôle d'un organe de commande externe susceptible d'être actionné par un utilisateur, suivant un premier mouvement de rotation prédéfini, pour charger le ressort 118 en énergie mécanique. La corolle 10 peut en outre être actionnée ultérieurement par l'utilisateur, suivant un deuxième mouvement de rotation prédéfini, pour agir sur le mécanisme de verrouillage et libérer le ressort 118 pour lui permettre de fournir son énergie mécanique au dispositif d'animation 1000.

[0066] La figure 4 représente une vue en perspective éclatée du module moteur 200 selon la deuxième variante de réalisation préférée, dont certains composants sont plus clairement visibles sur la vue éclatée de la figure 1, également utile à la compréhension puisqu'elle correspond à un angle de vue opposé à celui de la figure 4.

[0067] Dans cette deuxième variante de réalisation préférée, il est prévu que l'organe de commande externe, soit ici l'élément d'habillage 10, puisse être actionné suivant un premier mouvement de rotation prédéfini pour charger une source d'énergie mécanique de la bague 1, puis suivant un deuxième mouvement de rotation prédéfini, différent du premier, pour actionner le dispositif d'animation. Plus précisément, cette deuxième variante de réalisation préférée prévoit que les deux mouvements de rotation prédéfinis soient réalisés suivant des axes de rotation X et Y distincts, préférablement perpendiculaires.

[0068] A cet effet, la bague 1 comporte une bague de commande 202 (illustrée sur les figures 5a à 5d) destinée à être solidaire de l'élément d'habillage 10 et assemblée indirectement au corps principal 2 de manière à pouvoir pivoter en référence à ce dernier, d'une part, selon l'axe X entre une position de repos et une position d'armage et, d'autre part, selon l'axe Y entre la position de repos et une position d'actionnement.

[0069] Des organes de butée peuvent avantageusement être prévus pour définir les positions d'armage et d'actionnement. A titre d'exemple, la bague de commande 202 comprend ici un patin 204 destiné à coopérer avec une surface de butée (non visible) solidaire du corps principal 2 de la bague 1, dans la position d'armage et/ou dans la position d'actionnement.

[0070] De même que dans la première variante de réalisation préférée, la bague de commande 202 est avantageusement soumise à l'action d'au moins un organe de rappel élastique (non représenté) agencé de manière à s'opposer aux actions de l'utilisateur sur l'élément d'habillage 10 pour ramener la bague de commande 202 dans sa position de repos.

[0071] La bague de commande 202 présente une découpe 206, interne, agencée pour coopérer avec un palpeur de commande 208 de manière à le faire pivoter en fonction de l'orientation angulaire de la bague de commande 202.

[0072] Le palpeur de commande 208 est solidaire d'un levier de commande 210 comprenant un bec 212 agencé pour agir sur un râteau 214 et le faire tourner dans le sens de rotation horaire sur la vue de la figure 4.

[0073] Le râteau 214 présente un ergot 216 positionné en appui contre une extrémité libre d'un ressort 218 de telle manière que la rotation du râteau 214 dans le sens de rotation horaire entraine une charge du ressort 218 qui peut ainsi stocker de l'énergie mécanique à restituer ultérieurement.

[0074] La bague 1 comporte en outre un mécanisme de verrouillage destiné à permettre un stockage de l'énergie mécanique dans le ressort 218 pour une durée indéfinie, jusqu'à ce que l'utilisateur effectue une action prédéfinie pour la libérer et activer l'animation. Le mécanisme de verrouillage comprend une bascule de verrouillage 220 réalisée ici d'une pièce avec un organe de rappel élastique 222 exerçant sur elle une force tendant à la repousser en direction du râteau 214, dans une position de verrouillage. Un cran 224 du râteau 214 est en effet destiné à coopérer avec un cran 226 de la bascule de verrouillage 220 dans la position de verrouillage, de telle manière que le râteau 214 ne puisse pas tourner dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 4.

[0075] Par ailleurs, la denture du râteau 214 est agencée en prise permanente avec un pignon 128 faisant partie d'un mobile de transmission unidirectionnelle, de même que dans la première variante de réalisation préférée.

[0076] Les composants situés entre le pignon 118 et le module d'animation 1000 pouvant être repris à l'identique par rapport à ceux décrits en relation avec la première variante de réalisation préférée, ils ne seront donc pas décrits à nouveau dans un souci de concision.

[0077] De manière générale, on peut prévoir une construction particulière pour assurer une liaison de la bague de commande 202 au corps principal de telle manière qu'elle puisse pivoter selon les axes de rotation perpendiculaires X et Y.

[0078] Plus précisément, on peut prévoir que la bague de commande 202 soit rendue solidaire d'une première bague 230 d'axe X assemblée à une deuxième bague 232, également d'axe X, par l'intermédiaire d'une liaison mécanique particulière permettant: <tb><SEP>que la première bague 230 puisse pivoter selon l'axe de rotation X en référence à la deuxième bague 232, entre une position de repos et une position d'armage, et <tb><SEP>que la première bague 230 puisse pivoter selon l'axe de rotation Y en référence à la deuxième bague 232, entre la position de repos et une position d'actionnement.

[0079] Une partie de la première bague 230 a été masquée sur la figure 4 pour rendre visible la nature de la liaison mécanique mise en oeuvre entre les deux bagues 230 et 232, suivant le présent mode de réalisation préféré, non limitatif.

[0080] La première bague 230 porte quatre doigts 234 radiaux engagés dans une gorge périphérique externe 236 de la deuxième bague 232, pour définir un guidage de la première bague 230 lorsqu'elle pivote en référence à la deuxième bague 232 selon l'axe de rotation X.

[0081] Par ailleurs, deux canaux 238 sont ménagés dans la deuxième bague 232 suivant une direction parallèle à l'axe de rotation X, en étant diamétralement opposés. Ces deux canaux 238 permettent de réaliser le montage de la première bague 230 sur la deuxième bague 232, en insérant d'abord deux doigts 234 opposés dans les canaux 238 puis, après une rotation d'un quart de tour, en insérant les deux autres doigts 234 dans les canaux 238.

[0082] Lorsque la bague de commande 202 est dans sa position de repos, comme illustré sur la figure 4, deux doigts 234 de la première bague 230 sont positionnés dans les canaux 238, ce qui permet de définir un guidage de la première bague 230 lorsqu'elle pivote en référence à la deuxième bague 232 selon l'axe de rotation Y. Ainsi, les canaux 238 n'autorisent un déclenchement du mécanisme que lorsque la bague de commande 102 est dans sa position de repos, palliant ainsi le risque de déclenchement suivant un angle de rotation inadapté. Cette sécurité est donc réalisée par les positions relatives des bagues 230 et 232 entre elles.

[0083] Pour assurer le retour de la bague de commande 202 dans sa position de repos entre deux actions d'un utilisateur, au moins un organe de rappel élastique (non représenté) pourrait par exemple être agencé entre les première et deuxième bagues 230, 232 pour pouvoir travailler à la fois en élongation et en compression, préférablement suivant une direction proche d'une direction tangente à la bague de commande 202. En alternative, on pourrait prévoir la mise en place d'au moins un doigt élastique, préférablement au moins deux, sensiblement radial et dont une première extrémité serait solidaire de la première bague 230, tandis que l'autre extrémité serait solidaire de la deuxième bague 232. Un tel doigt élastique permettrait d'appliquer une force de rappel sur la première bague 230 quelle que soit la nature de sa rotation, selon l'axe X ou selon l'axe Y. L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour mettre en oeuvre un ou plusieurs organes de rappel adaptés, en fonction de ses propres besoins et sans sortir du cadre de la présente invention. Enfin, pour recourir à un indexage de la position de repos selon l'axe Y, l'homme du métier n'aura pas de mal à faire appel à un organe d'indexage approprié tel qu'un sautoir, un cliquet à bille ou à cylindre, etc. monté sur l'une ou l'autre des bagues 230, 232 et coopérant avec une géométrie d'indexage appropriée (index, creux, etc.) faite sur l'autre des deux bagues 230, 232.

[0084] Le fonctionnement de la bague 1 suivant la deuxième variante de réalisation préférée va être décrit à présent sur la base des éléments ci-dessus ainsi que des figures 5a à 5d qui représentent des vues en perspective du module moteur 200, à différents instants d'une séquence complète, comprenant une illustration de la configuration de repos (figure 5a), de la configuration en position d'armage du ressort 218 (figure 5b, corolle 10 sous contrainte, et figure 5c, corolle 10 libérée), suivie de la configuration lors de l'actionnement d'une animation (figure 5d), l'élément d'habillage 10 et le module d'animation 1000 n'étant pas représentés pour plus de clarté.

[0085] La figure 5a représente le module moteur 200 alors que le ressort 218 est désarmé.

[0086] Partant de cette configuration, un utilisateur peut entrainer l'élément d'habillage 10 en rotation dans le sens horaire, sur la vue de la figure 5a, pour entrainer la bague de commande 202 dans le même sens, et donc également le palpeur de commande 208 par l'intermédiaire de la découpe 206.

[0087] Le levier de commande 210 est alors entraîné dans le même sens de rotation et agit sur le râteau 214 par son bec 212 pour le faire pivoter dans le sens horaire et charger le ressort 218.

[0088] Lorsque l'amplitude de rotation de l'élément d'habillage 10 est suffisante, le module moteur 200 passe en position d'armage, comme illustré sur les figures 5b et 5c.

[0089] Dans cette position, les crans 224 du râteau 214 et 226 de la bascule de verrouillage 220 sont positionnés l'un en face de l'autre et sont engagés, le râteau 214 étant ainsi verrouillé en position d'armage.

[0090] Le ressort 218 est alors chargé avec un maximum d'énergie mécanique, qu'il peut stocker aussi longtemps que l'utilisateur n'entreprend aucune autre action sur l'élément d'habillage 10.

[0091] Lorsque la corolle est libérée par l'utilisateur, la bague de commande 202 reprend sa position de repos sous l'effet de l'action de son organe de rappel élastique. La bague de commande 202, le palpeur de commande 208 et le levier de commande 210 reprennent ainsi leur position tel qu'illustré par le passage de la figure 5b à la figure 5c.

[0092] Partant de la position de repos, une nouvelle rotation de la corolle 10 et donc de la bague de commande 202, cette fois selon l'axe de rotation Y pour la faire passer dans la position d'actionnement, doit permettre de libérer l'énergie mécanique stockée dans le ressort 218.

[0093] A cet effet, le module moteur 200 comporte un tenon 252 de déverrouillage agencé de manière à pouvoir se déplacer sensiblement en translation suivant une direction sensiblement parallèle à l'axe X en référence au corps principal 2. Le tenon 252 peut par exemple être logé dans un alésage cylindrique réalisé dans la deuxième bague 232. Le tenon 252 présente un évidement 254 dans lequel est positionné un rebord 256 ménagé sur la première bague 230 de telle manière qu'une rotation de la première bague 230 selon l'axe Y entraine un déplacement en translation du tenon 252.

[0094] Le tenon 252 de déverrouillage présente par ailleurs une gorge 258 destinée à loger en permanence une portion de la bascule de verrouillage 220.

[0095] Ainsi, le déplacement que présente le tenon 252 lors de la rotation de la corolle 10 selon l'axe Y entraine une déformation de la bascule de verrouillage 220 qui s'écarte de sa position de verrouillage, libérant ainsi le râteau 214 qui se met à pivoter dans le sens de rotation anti-horaire, sur la vue de la figure 5d, sous l'effet de l'action du ressort 218 qui peut libérer l'énergie mécanique stockée précédemment.

[0096] La bascule de verrouillage 220 peut se repositionner par élasticité dans le plan du râteau 214 ou, en alternative, il est possible de prévoir un organe élastique de rappel spécifique qui pourrait être agencé pour agir soit sur la bascule de verrouillage 220, soit directement sur le tenon 252. Différentes alternatives de réalisation peuvent être prévues pour assurer que la bascule de verrouillage 220 puisse bien reprendre sa position de verrouillage, en reprenant une forme plane, une fois que le râteau 214 se positionne à nouveau dans la position d'armage. Ainsi, par exemple, il est possible de prévoir que l'arbre du râteau 214 comporte une portion adjacente au râteau 214, définissant une portée, dont le rayon correspond au rayon du râteau 214 au niveau de son cran 224 de verrouillage. En alternative, il est possible de prévoir que le tenon 252 soit positionné de manière à lui-même définir une butée pour la bascule de verrouillage 220, afin que son cran 226 ne puisse pas s'approcher à une distance de l'arbre du râteau 214 inférieure au rayon associé au cran 224 du râteau. Selon une autre alternative, on peut prévoir de prolonger la bascule de verrouillage 220 par un palpeur (de manière similaire à la première variante de réalisation préférée) destiné à coopérer avec une butée telle que son cran 226 ne puisse pas s'approcher à une distance de l'arbre du râteau 214 inférieure au rayon associé au cran 224 du râteau. Une telle butée pourrait notamment être prévue sur le levier de commande 210. L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour mettre en oeuvre une solution adaptée à ses propres besoins sans sortir du cadre de la présente invention.

[0097] Le râteau 214 entraine alors le pignon 128 en rotation dans le sens permettant d'entraîner simultanément la roue 132 et donc d'entrainer le dispositif d'animation par l'intermédiaire du mobile de sortie 140, jusqu'à ce que le râteau 214 atteigne sa position de repos, en butée contre le levier de commande 210, comme illustré sur la figure 5a.

[0098] La bague de commande 202 reprend également sa position de repos telle qu'illustrée sur la figure 5a, de même que le palpeur de commande 208 et le levier de commande 210, dès lors que l'utilisateur libère la corolle 10 et que l'organe de rappel élastique correspondant peut remplir son rôle.

[0099] Ainsi, la corolle 10 joue le rôle d'un organe de commande externe susceptible d'être actionné par un utilisateur, suivant un premier mouvement de rotation prédéfini, pour charger le ressort 218 en énergie mécanique. La corolle 10 peut en outre être actionnée ultérieurement par l'utilisateur, suivant un deuxième mouvement de rotation prédéfini, d'axe de rotation distinct, pour agir sur le mécanisme de verrouillage et libérer le ressort 218 pour lui permettre de fournir son énergie mécanique au dispositif d'animation 1000.

[0100] Grâce aux caractéristiques qui viennent d'être décrites, il est possible de réaliser une pièce de bijouterie ou de joaillerie à animation susceptible de répondre à un niveau d'exigence esthétique très élevé tout en présentant une excellente ergonomie.

[0101] La description qui précède s'attache à décrire un mode de réalisation particulier à titre d'illustration non limitative et, l'invention n'est pas limitée à la mise en oeuvre de certaines caractéristiques particulières qui viennent d'être décrites, comme par exemple la nature et la construction du dispositif d'animation ou encore la forme illustrée et décrite pour les différents éléments d'habillage ou pour le ressort. En particulier, comme cela a déjà été mentionné plus haut, le module d'animation 1000 pourra présenter différentes constructions sans pour autant sortir du cadre de l'invention. L'homme du métier ne rencontrera en effet aucune difficulté particulière pour mettre en oeuvre tout dispositif d'animation connu adapté à la mise en oeuvre de la présente invention, notamment tout dispositif permettant d'exploiter le mouvement de rotation de l'arbre du mobile de sortie en une autre rotation, en une translation, éventuellement circulaire, voire en plusieurs mouvements de plusieurs composants distincts, etc...

[0102] D'autres variations sont possibles par rapport au mode de réalisation préféré qui a été décrit en détail, comme par exemple la réalisation d'une découpe 206 double et symétrique dans la bague de commande 202, de telle manière que la corolle 10 puisse être tournée selon l'axe de rotation X dans un sens ou dans l'autre pour assurer la charge du ressort 218.

[0103] L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour adapter le contenu de la présente divulgation à ses propres besoins et mettre en oeuvre une pièce de bijouterie ou de joaillerie à animation comportant un même organe de commande externe pour assurer l'apport en énergie mécanique nécessaire au fonctionnement de l'animation, par la mise en oeuvre d'un premier mouvement de rotation, et pour enclencher cette animation à la demande après une durée indéfinie suivant la dernière charge en énergie mécanique, par la mise en oeuvre d'un deuxième mouvement de rotation différent du premier.

Claims (14)

1. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) comportant un bâti logeant une source d'énergie mécanique (118; 218), susceptible de stocker de l'énergie mécanique destinée à alimenter un dispositif d'animation (1000), un organe de commande externe (10) agencé pour fournir de l'énergie mécanique à ladite source d'énergie mécanique (118; 218) en réponse à son actionnement par un utilisateur suivant un premier mouvement de rotation prédéfini, et un mécanisme de verrouillage (120; 220) agencé pour pouvoir présenter un premier état, dans lequel il assure un verrouillage de ladite source d'énergie mécanique (118; 218), pour stocker de l'énergie mécanique pour une durée indéfinie, et un deuxième état dans lequel il libère ladite source d'énergie mécanique (118; 218) pour lui permettre de fournir de l'énergie mécanique audit dispositif d'animation (1000), caractérisée en ce que ledit organe de commande externe (10) est en outre agencé pour agir sur ledit mécanisme de verrouillage (120; 220) et le faire passer de son premier état à son deuxième état en réponse à un actionnement dudit organe de commande externe (10) par l'utilisateur suivant un deuxième mouvement de rotation prédéfini différent dudit premier mouvement de rotation.

2. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit organe de commande externe (10) est mobile en rotation entre une position de repos et, d'une part, une position d'armage qu'il est susceptible d'atteindre suite à la mise en oeuvre dudit premier mouvement de rotation et, d'autre part, une position d'actionnement qu'il est susceptible d'atteindre suite à la mise en oeuvre dudit deuxième mouvement de rotation, et en ce qu'elle comporte un organe de rappel élastique agencé pour agir sur ledit organe de commande externe (10) et tendre à le ramener vers sa position de repos.

3. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ladite source d'énergie mécanique comporte un ressort (118; 218) présentant une extrémité libre susceptible d'être déplacée en référence audit bâti, pour permettre une variation de l'énergie mécanique stockée par ledit ressort (118; 218), ladite extrémité libre étant susceptible de présenter une liaison cinématique avec ledit dispositif d'animation (1000), et en ce que ledit organe de commande externe (10) est agencé pour actionner un organe de charge dudit ressort (114; 214) en réponse à la mise en oeuvre dudit premier mouvement de rotation.

4. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon la revendication 3, caractérisée en ce que ledit mécanisme de verrouillage comporte une bascule de verrouillage (120; 220) agencée pour verrouiller au moins indirectement ladite extrémité libre dudit ressort (118; 218), dans une position de verrouillage, lorsque ledit organe de commande externe (10) est pivoté jusque dans ladite position d'armage, et un organe élastique de rappel (122; 222) agencé pour agir sur ladite bascule de verrouillage (120; 220) et tendre à la positionner dans ladite position de verrouillage.

5. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon la revendication 4, caractérisée en ce que ladite bascule de verrouillage (120; 220) est susceptible de coopérer avec ledit organe de charge (114; 214) pour assurer le verrouillage de ladite extrémité libre dudit ressort (118; 218) par l'intermédiaire dudit organe de charge (114; 214).

6. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisée en ce que ladite extrémité libre dudit ressort (118; 218) est susceptible d'être reliée audit dispositif d'animation (1000) par l'intermédiaire dudit organe de charge (114; 214).

7. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon la revendication 6, caractérisée en ce que ledit organe de charge (114; 214) comporte une denture agencée en prise avec un mobile (128, 130, 132) de transmission unidirectionnelle destiné à transmettre au moins une partie de ladite énergie mécanique stockée dans ledit ressort (118; 218) audit dispositif d'animation (1000) lorsque ledit organe de commande externe (10) est pivoté jusque dans ladite position d'actionnement.

8. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit organe de commande externe (10) est agencé de telle manière que lesdits premier et deuxième mouvements de rotation présentent un axe de rotation X commun mais des sens de déplacement opposés.

9. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon la revendication 8 lorsqu'elle dépend de l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que ledit organe de commande externe (10) est agencé, lorsqu'il est pivoté jusque dans ladite position d'actionnement, pour actionner un levier de commande (110) agissant sur ladite bascule de verrouillage (120) pour l'écarter de ladite position de verrouillage et libérer ladite extrémité libre dudit ressort (118).

10. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que ledit organe de commande externe (10) est agencé de telle manière que lesdits premier et deuxième mouvements de rotation présentent des axes de rotation X et Y distincts, préférablement perpendiculaires.

11. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon la revendication 10, caractérisée en ce que ledit organe de commande externe (10) est solidaire d'une première bague (230) d'axe X présentant une liaison mécanique avec une deuxième bague (232) d'axe X, solidaire dudit bâti, telle que ladite première bague (230) est susceptible de pivoter suivant ledit axe X en référence à ladite deuxième bague (232) pour passer de ladite position de repos à ladite position d'armage, et ladite première bague (230) est susceptible de pivoter suivant ledit axe Y en référence à ladite deuxième bague (232) pour passer de ladite position de repos à ladite positionnement d'actionnement.

12. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon la revendication 11 lorsqu'elle dépend de l'une des revendications 4 à 7, caractérisée en ce que ladite première bague (230) est agencée pour agir sur un tenon (252), de manière à le déplacer suivant une direction sensiblement parallèle audit axe X, lorsqu'elle pivote suivant ledit axe de rotation Y, ledit tenon (252) étant agencé pour écarter ladite bascule de verrouillage (220) de ladite position de verrouillage et libérer ladite extrémité libre dudit ressort (218) lorsque ledit organe de commande externe (10) est pivoté jusque dans ladite position d'actionnement.

13. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte un régulateur de vitesse (146) agencé pour réguler la vitesse dudit dispositif d'animation (1000).

14. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle est une bague.