CH714294B1 - Montre-bracelet comportant un mouvement horloger mécanique et un module électronique. - Google Patents

Abstract

La montre-bracelet comporte un brancard (2) et un mouvement horloger mécanique logé dans une boîte de montre (1) ne contenant pas de composant électronique. La boîte de montre est montée mobile sur le brancard (2) et agencée de manière à pouvoir être immobilisée dans au moins une position de service. La montre-bracelet est caractérisée en ce que le brancard (2) comprend un module électronique, et en en ce que le module électronique comprend au moins un capteur apte à collecter des informations relatives au porteur de la montre et/ou au mouvement mécanique.

Description

[0001] La présente invention concerne une montre-bracelet comportant un brancard, un mouvement horloger mécanique et un module électronique, le mouvement horloger mécanique étant logé dans une boîte de montre montée mobile sur le brancard et agencée de manière à être immobilisable dans au moins une position de service.

ART ANTERIEUR

[0002] On a l'habitude de distinguer deux grandes catégories de montres. Il y a d'une part les montres mécaniques qui existent depuis plusieurs siècles, et d'autre part les montres à quartz plus récentes. A la différence des montres mécaniques, les montres à quartz sont des montres électroniques qui intègrent des composants semi-conducteurs, généralement sous la forme de circuits intégrés. Beaucoup de montres à quartz sont équipées d'un cadran et d'aiguilles et indiquent l'heure à la manière d'une montre mécanique. D'autres montres à quartz possèdent un affichage digital, c'est-à-dire numérique. La plupart des montres de ce dernier type sont capables de fournir d'autres informations en plus des informations horaires. On parle donc en ce qui les concerne de montres électroniques multifonctions. Depuis peu, des montres électroniques multifonctions ont fait leur apparition qui sont conçues pour échanger des données avec d'autres appareils électroniques. Ces montres électroniques, dites connectées, utilisent un protocole de communication sans fil pour se relier au réseau internet ou pour se relier directement à des appareils électroniques situés dans les environs.

[0003] Aujourd'hui, les montres connectées ne sont plus forcément des montres purement électroniques. Elles peuvent également être des montres hybrides qui comportent un mouvement mécanique. Le document de brevet US 2015/0253735 A1 décrit une montre-bracelet conforme à la définition donnée en préambule. Elle comporte deux affichages agencés dos-à-dos sur le dessus et le dessous de la boîte de montre. Le premier affichage est constitué par un écran LCD prévu pour afficher des données physiologiques sous forme numérique, alors que le deuxième affichage est un affichage conventionnel de l'heure courante. Ce deuxième affichage comporte de façon connue une aiguille des heures, une aiguille des minutes et une aiguille des secondes agencées pour tourner au-dessus d'un cadran muni d'un tour d'heures de 12 heures. Selon le document antérieur susmentionné, le mouvement qui entraîne les aiguilles du deuxième affichage peut être aussi bien à quartz que purement mécanique.

[0004] On comprendra de ce qui précède que, selon la deuxième alternative, la montre connectée qui vient d'être décrite est une montre hybride comportant un mouvement horloger mécanique. Ce genre de montres hybrides n'est pas vraiment rare, mais cela n'empêche pas ces montres d'être très mal acceptées dès qu'elles visent un segment haut de gamme. En effet, suite à sa renaissance après la révolution de la montre à quartz, la haute horlogerie mécanique a pris soin de se tenir bien à l'écart de tout ce qui était électronique. En effet, l'horlogerie mécanique est un „art classique“ ou tout au moins une technologie tout à fait mature, dans le cadre de laquelle les innombrables innovations qui voient le jour peuvent contribuer à la diversité de l'offre, sans pour autant supplanter les anciennes réalisations. En effet, dans une technologie vraiment mature, les réalisations de qualité ont le privilège de pouvoir prendre de l'âge sans se démoder.

[0005] Il n'en est pas de même avec l'électronique qui est encore une technologie en plein développement. Les progrès technologiques y sont d'une toute autre nature que dans le domaine de l'horlogerie mécanique. Dans ces conditions, l'arrivée incessante de nouveaux produits électroniques tend à rendre rapidement obsolètes les modèles des années précédentes. On sait en particulier que le cycle de vie d'un produit électronique grand public est le plus souvent nettement inférieur à 5 ans. Un autre problème avec les produits électroniques est que les matériaux dont sont faits les circuits intégrés vieillissent et cessent généralement de fonctionner après quelques années.

[0006] Force est de constater aujourd'hui, qu'il manque encore à l'horlogerie un concept de montre hybride qui soit susceptible d'être bien accueilli même par les amateurs de belles montres traditionnelles haut de gamme.

BREF EXPOSE DE L'INVENTION

[0007] Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l'art antérieur qui viennent d'être expliqués. La présente invention atteint ce but ainsi que d'autres en fournissant une montre-bracelet conforme à la revendication 1 annexée.

[0008] Conformément à l'invention, le module électronique fait partie du brancard, alors que le mouvement horloger mécanique est logé dans une boîte de montre qui est montée sur le brancard de manière à être mobile par rapport à ce dernier. On comprendra que la boîte de montre et le brancard forme ainsi deux parties bien distinctes. Un avantage de cette caractéristique est que la montre-bracelet de l'invention permet d'avoir une séparation claire entre la partie électronique et la partie mécanique.

[0009] Conformément à un premier mode de réalisation de l'invention, la montre-bracelet est conçue pour que la boîte de montre puisse être détachée de manière réversible du brancard, sans qu'il soit nécessaire d'ouvrir la boîte de montre. Grâce à cette caractéristique, le brancard peut être facilement changé sans toucher à la partie mécanique de la montre proprement dite. Cette caractéristique à l'avantage de donner la possibilité de remplacer le brancard d'origine, par exemple par un brancard équipé d'une version plus récente du module électronique, ou au contraire, par un brancard dépourvu de module électronique.

[0010] Conformément à un deuxième mode de réalisation de l'invention, la boîte de montre est agencée de manière à masquer partiellement ou totalement le module électronique lorsqu'elle est fixée sur le brancard dans la position de service. De plus, conformément à une troisième mode de réalisation de l'invention, la face supérieure du brancard comporte un affichage électronique relié au module électronique. Une variante particulièrement avantageuse de l'invention correspond à une combinaison des caractéristiques du deuxième et du troisième mode de réalisation susmentionnés. En effet, conformément à cette dernière variante, l'affichage électronique est masqué lorsque la boîte de montre est fixée dans la position de service. On comprendra, qu'avec cette variante, il est nécessaire de déplacer la boîte de montre pour avoir accès à l'affichage électronique.

[0011] Conformément à encore une autre variante avantageuse de l'invention, la montre-bracelet est une montre connectée prévue pour utiliser un protocole de communication sans fil pour se relier au réseau internet ou pour se relier directement à des appareils électroniques situés dans les environs.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0012] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels : la figure 1 est un vue en plan de dessus d'une montre-bracelet conforme à un mode de réalisation particulier de l'invention ; la figure 2 est une vue en perspective du dos de la montre-bracelet de la figure 1 ; la figure 3 est vue en perspective du côté cadran de la montre-bracelet des figures 1 et 2, la boîte de montre étant montrée détachée du brancard, dans une position donnant accès à l'affichage du module électronique ; la figure 4 est une vue en bout de la montre-bracelet des figures précédentes, qui illustre plus particulièrement un des rebords surélevés du brancard, la boîte de montre étant également visible à demi basculée ; la figure 5 est une représentation extrêmement schématique d'un principe de fonctionnement possible du dispositif mécanique de transmission d'impulsions ; la figure 6A est une vue en bout du brancard montrant plus particulièrement la fixation de la bascule du dispositif de commande par impulsion sur un des rebords surélevés ; la figure 6B est une vue en éclaté de la bascule et de son pivotement ; la figure 7 est une vue partielle en coupe selon A-A de la figure 1, le dispositif mécanique de transmission d'impulsions étant en position de repos ; la figure 8 est un vue en coupe similaire à la figure 7, le dispositif mécanique de transmission d'impulsions étant en position activée.

DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE REALISATION

[0013] Les figures annexées illustrent une montre-bracelet comportant un mouvement horloger mécanique et un module électronique, et qui est conforme à un mode de réalisation particulier de l'invention.

[0014] En se référant maintenant aux figures 1 à 4, on peut voir que, de manière connue en soi, la montre-bracelet du présent exemple comporte une plaque-support rectangulaire 2, appelée „brancard“, dont les deux petits côtés présentent des rebords surélevés 5a, 5b. On peut voir encore que les deux brins d'un bracelet 3 sont attachés chacun, par une paire de cornes, à la face extérieure d'un des rebords surélevés 5a, 5b. La montre-bracelet comporte en outre une boîte de montre 1 qui est agencée pour être fixée sur le brancard 2 et qui contient le mouvement mécanique. La boîte de montre présente généralement la forme d'un parallélépipède rectangle dimensionné de manière à pouvoir s'insérer entre les deux rebords surélevés 5a, 5b, et dont les deux faces principales sont respectivement constituées par un cadran protégé par un verre 9 et par un fond. Comme le montre plus particulièrement la figure 4, la boîte de montre 1 du présent exemple est montée coulissante et pivotante sur le brancard 2. Dans l'exemple illustré, la boîte de montre est agencée de manière à pouvoir, d'une part, coulisser transversalement entre les deux rebords 5a, 5b surélevés, et d'autre part pivoter pour effectuer un mouvement de retournement complet dans au moins l'une de ses positions extrêmes. De plus, comme le montre la figure 3, la boîte de montre 1 peut également être séparée de manière réversible du brancard 2. Des moyens sont en outre prévus pour immobiliser la boîte de montre par rapport au brancard dans au moins une position de service. Dans l'exemple illustré, les moyens d'immobilisation sont constitués par deux petites billes 14 logées dans la carrure de la boîte de montre et soumises à l'action d'un ressort de manière à pouvoir coopérer avec une rainure-guide (non représentée) aménagée dans la face intérieure de chacun des rebords surélevés 5a, 5b.

[0015] En se référant toujours aux figures 1 à 4, on peut voir qu'une des deux faces principales de la boîte de montre 1 est munie d'un verre 9 et d'un cadran d'affichage. Selon le mode de réalisation qui fait l'objet du présent exemple, la boîte de montre 1 comporte même deux affichages respectivement agencés sur ses faces principales, et commandés par un unique mouvement horloger mécanique dit „double face“. La présence de deux affichages, a l'avantage de permettre à la montre d'afficher un plus grand nombre d'informations horaires sans nécessiter que les organes d'affichage soient euxmêmes commutables entre plusieurs fonctions. On comprendra toutefois que selon d'autres modes de réalisation de l'invention, la boîte de montre pourrait n'être munie que d'un seul affichage. Dans ce cas, le métal formant le fond de la boîte de montre pourrait par exemple être décoré par des gravures.

[0016] Conformément à l'invention encore, un module électronique est compris dans le brancard. Conformément au présent exemple, le module électronique est disposé dans un logement (référencée 19 dans les figures 7 et 8) qui est agencé dans l'épaisseur du brancard 2. Le module électronique est de préférence alimenté par une batterie rechargeable (non représentée) qui peut être agencée dans le brancard 2 avec le module, ou être agencée dans le bracelet 3. De plus, conformément au mode de réalisation illustré, la face supérieure du brancard comporte encore un écran tactile 15 agencé pour jouer le rôle d'interface-utilisateur pour le module électronique. Il vaut la peine de mentionner que, conformément à une variante non illustrée du présent exemple, des organes de commandes externes (poussoirs, correcteurs, etc.) pourraient être agencés sur les bords du brancard pour servir d'interfaces d'entrée au module électronique. On observera que, selon une telle variante, l'écran pourrait bien sûr ne pas être tactile. En ce qui concerne la montre-bracelet de l'exemple illustré on comprendra enfin que, dans la position de service, la boîte de montre 1 est centrée au-dessus de la plaque-support 2 par rapport à l'axe longitudinal du bracelet 3. Il s'ensuit que dans cette position la boîte de montre 1 masque complètement l'écran tactile 15. Il est donc nécessaire d'écarter la boîte de montre de sa position de service pour avoir accès à l'interface-utilisateur.

[0017] La montre-bracelet qui fait l'objet du présent exemple est une montre connectée conçue pour se relier à un smartphone à l'aide d'un protocole de communication sans fil (par exemple le bluetooth). En se référant plus particulièrement à la figure 3, on peut comprendre que l'écran tactile 15 de la montre-bracelet illustrée fait notamment office de prolongement sur le poignet de l'écran d'un smartphone, de sorte que le porteur de la montre-bracelet n'a pas à sortir son téléphone pour lire ses messages. En se référant maintenant plus particulièrement à la figure 2, on peut voir que la montre-bracelet comporte également des capteurs 17 agencés dans le fond du brancard 2 de manière à être en contact avec la peau lorsque la montre est portée au poignet. Les capteurs 17 sont des capteurs physiologiques prévus pour suivre l'activité physique ou le sommeil du porteur de la montre. Enfin, de façon connue en soi, le module électronique de la montre-bracelet du présent exemple comporte un microprocesseur et une mémoire, de sorte qu'il est possible d'y installer soi-même diverses applications pour rajouter des fonctionnalités à sa montre connectée. Précisons toutefois que l'invention ne concerne pas la nature précise des fonctionnalités d'une montre connectée. Ces fonctionnalités ne seront donc pas énumérées plus avant.

[0018] Conformément à une première catégorie de modes de réalisation de l'invention, le module électronique et le mouvement horloger mécanique de la montre-bracelet fonctionnent chacun d'une manière complètement indépendante. Toutefois, selon d'autres modes de réalisation, le module électronique est agencé pour interagir à distance avec le mouvement horloger mécanique. En particulier, conformément à ce qui sera décrit plus en détail plus loin, le module électronique du présent exemple est conçu pour diagnostiquer la marche du mouvement mécanique, de façon à pouvoir ensuite, si nécessaire, commander une correction du mouvement horloger mécanique ou des affichages commandés par ce dernier.

[0019] Le diagnostic de la marche du mouvement horloger mécanique n'est évidemment pas la seule forme d'interaction à distance qui puisse être mise en oeuvre, conformément à l'invention, entre le module électronique et le mouvement mécanique. Par exemple, selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le module électronique logé dans le brancard est agencé pour remplir notamment une fonction de calendrier électronique. Conformément à ce mode de réalisation, le mouvement horloger mécanique comporte mécanisme de quantième simple permettant à l'affichage d'indiquer le jour du mois, et le calendrier électronique est agencé pour faire avancer l'affichage du quantième d'un jour supplémentaire à la fin de chaque mois ayant une durée de 30 jours au lieu 31 jours, pour le faire avancer de trois jours supplémentaires à la fin des mois de février ayant une durée de 28 jours, et enfin pour le faire avancer de deux jours supplémentaires à la fin des mois de février des années bissextiles. Selon encore un autre mode de réalisation exemplaire de l'invention, le module électronique logé dans le brancard comporte un GPS et une base de données des fuseaux horaires. Conformément à ce mode de réalisation, le module électronique est agencé pour corriger automatiquement l'indication de l'heure lorsque le porteur de la montre-bracelet passe d'un fuseau horaire à un autre.

[0020] Comme déjà mentionné, le module électronique du présent exemple est conçu pour pouvoir contrôler le bon fonctionnement et la précision du mouvement horloger mécanique et des affichages commandés par celui-ci. Pour ce faire, le module électronique est équipé d'une base de temps électroniques (par exemple un oscillateur à quartz) et d'au moins un capteur destiné à mesurer la fréquence de l'organe réglant du mouvement mécanique. Le capteur peut être par exemple un capteur optique, un capteur acoustique, ou encore un capteur inductif. Sur la base d'un signal transmis par le capteur, le module électronique peut compter les oscillations du balancier-spiral du mouvement mécanique. En comparant ensuite le nombre effectif d'oscillations avec le nombre de secondes égrainées par l'oscillateur à quartz durant le même lapse de temps, le module électronique peut déterminer (ou éventuellement extrapoler) le nombre de secondes que le mouvement horloger a gagnées ou perdues depuis la dernière mise à l'heure.

[0021] Selon une variante avantageuse du présent mode de réalisation, le capteur utilisé est un capteur acoustique. En effet, un capteur acoustique présente l'avantage de pouvoir être logé dans le brancard avec le module électronique. En effet, l'échappement d'une montre mécanique est source de chocs et de vibrations acoustiques qui se transmettent facilement de la boîte de montre 1 au logement 19 dans le brancard 2. Ainsi, même en étant logé dans le brancard, un capteur acoustique permet un décompte tout à fait précis des collisions entre les palettes de l'encre et les dents de la roue d'échappement (le tic-tac de la montre). Il est donc possible de contrôler la fréquence du mouvement mécanique sans avoir à installer de capteur directement dans la boîte montre 1.

[0022] Une fois que le module électronique a extrapolé le nombre de secondes que le mouvement horloger a gagnées ou perdues depuis la dernière mise à l'heure, ce nombre peut par exemple être affiché par l'écran tactile 15. Conformément au mode de réalisation qui fait l'objet de la présente description, le module électronique est en outre agencé pour, sur la base de l'avance ou de retard qu'il a détecté, actionner à distance un mécanisme de correction dont est muni le mouvement horloger mécanique ou son affichage.

[0023] A cet effet, la boîte de montre 1 comporte un correcteur 21a qui se présente sous la forme conventionnelle d'un bouton qui est noyé dans la carrure. De manière connue en soi, le correcteur est agencé pour coopérer avec un mécanisme de correction (non représenté) qui fait partie du mouvement horloger ou de son affichage, et qui est placé à l'intérieur de la boîte de montre 1. Conformément à ce qui sera expliqué plus en détail ci-dessous, le correcteur 21a est prévu pour être actionné automatiquement par le module électronique. On comprendra toutefois que, selon une variante avantageuse, il est également possible d'actionner manuellement le correcteur à l'aide d'un outil spécial. La montre-bracelet du présent exemple comporte également un actionneur électromécanique (non représenté) et un dispositif mécanique de transmission d'impulsions agencés de manière à permettre au module électronique (non représenté) d'actionner à distance le mécanisme de correction du mouvement horloger mécanique. Le dispositif mécanique de transmission d'impulsions est essentiellement formé du correcteur 21a, d'un poussoir inversé 21b monté sur le brancard 2, et d'une bascule 23 pivotée sur le brancard (cf. figure 5 à 8). Dans le présent exemple, le correcteur 21a comporte une douille 25 chassée dans la carrure de la boite de montre 1 de manière à la traverser et une tige 26 ayant une longueur supérieure à celle de la douille 25. La tige 26 est agencée pour coulisser librement mais de façon étanche dans la douille 25. Un ressort (non représenté) incorporé dans le correcteur 21a est agencé pour rappeler la tige 26 en position de repos, son extrémité extérieure faisant alors saillie hors de la boîte de montre (comme représenté dans la figure 7). L'autre extrémité de la tige 26, celle qui est située dans la boîte de montre 1, est adaptée pour coopérer avec un élément du mécanisme de correction. Ce mécanisme de correction, qui n'est pas montré dans les figures, peut être réalisé sous la forme d'un levier, d'un marteau, d'une denture d'un mobile etc.

[0024] Le poussoir inversé 21b est très semblable au correcteur 21a. Il comporte une douille 27 chassée transversalement dans le fond du brancard 2 et une tige 28 coulissant librement mais de façon étanche dans la douille 27 et ayant une longueur supérieure à celle de la douille. Un ressort incorporé dans le poussoir 21b est agencé pour rappeler la tige 28 dans sa position de repos, la tige 28 étant alors rétractée dans la paroi du brancard (comme représenté dans la figure 7).

[0025] En se référant maintenant plus particulièrement aux figures 6A, 6B, 7 et 8, on peut voir que la bascule 23, qui relie le poussoir inversé 21b au correcteur 21a, est solidaire d'un axe 30 pivoté dans deux paliers 34 noyés dans le rebord surélevé 5a du brancard 2. La position qu'occupe la bascule 23 sur le rebord du brancard permet à son extrémité supérieure de coopérer avec une extrémité de la tige 26 du correcteur 21a, tandis que son extrémité inférieure coopère avec une extrémité de la tige 28 du poussoir inversé 21b. En position de repos, comme illustré dans la figure 7, la tige 26 du correcteur 21a fait saillie à l'extérieur de la boîte de montre 1, de sorte qu'elle repousse l'extrémité supérieure de la bascule 23, tandis que la tige 28 du poussoir 21b est rétractée dans la paroi du brancard 2.

[0026] En position de repos, l'extrémité intérieure de la tige 28 dépasse donc de l'extrémité de la douille 25 à l'intérieur du logement 19 du brancard 2. L'actionneur électromécanique (non représenté) est prévu pour être commandé par le module électronique (non représenté), et sa fonction est de permettre au module électronique d'actionner de manière instantanée (l'expression est à prendre dans son sens horloger) le dispositif mécanique de transmission d'impulsions. Pour ce faire, l'actionneur électromécanique repousse d'une traite la tige 28 du poussoir 21b en direction de l'extérieur à travers la paroi du brancard. Lorsque la tige 28 coulisse ainsi vers l'extérieur, son extrémité vient repousser le bras inférieur de la bascule 23, de sorte que cette dernière pivote autour de son axe 30. Le bras supérieur de la bascule vient ainsi à son tour pousser la tige 26 du correcteur 21a et provoque le déplacement de la tige 26 en direction de l'intérieur de la boîte de montre 1.

[0027] Comme déjà mentionné, le mouvement horloger mécanique ou son affichage est muni d'un mécanisme de correction. Ce mécanisme est disposé dans la boîte de montre de manière à pouvoir être actionné par le correcteur 21a. On comprendra donc que, dans ces conditions, chaque fois que l'actionneur électromécanique actionne le dispositif mécanique de transmission d'impulsion en repoussant la tige 28 du poussoir 21b, la tige 26 du correcteur 21a est amenée à actionner le mécanisme de correction. Une fois l'impulsion mécanique donnée, la tige 28 du poussoir 21b revient dans sa position de repos sous l'action de son ressort de rappel, ce qui provoque la remise en position de repos de la bascule 23 et de la tige 26 du correcteur 21a. La bascule 23 est entièrement noyée dans une rainure du rebord surélevé 5a du brancard 2 de manière à être protégée. On comprendra en outre que, tant que le dispositif mécanique de transmission d'impulsions est au repos, la boîte de montre 1 est libre de coulisser transversalement par rapport au brancard 2 sans que la partie supérieure de la bascule 23 ne fasse obstacle à ce déplacement.

[0028] La douille 25 et la tige 26 du correcteur 21a sont disposés de manière à ce que leur axe de symétrie soit situé dans le plan de symétrie de la boîte de montre 1, de manière à ce que l'extrémité extérieure de la tige 26 soit toujours en contact avec l'extrémité supérieure de la bascule 23, quelle que soit la position de service occupée par la boîte de montre 1. Ainsi, indépendamment dans sens dans lequel la boîte de montre est posée sur le brancard, le dispositif mécanique de transmission d'impulsions est toujours fonctionnel.

[0029] On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour un homme du métier peuvent être apportées au mode de réalisation qui fait l'objet de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par les revendications annexées. En particulier, le module électronique de la montre-bracelet de l'invention n'est pas forcément conçu pour faire de la montre-bracelet de l'invention une montre connectée.

Claims (19)

1. Montre-bracelet comportant un brancard (2) et un mouvement horloger mécanique logé dans une boîte de montre (1) ne contenant pas de composant électronique, ladite boîte de montre étant montée mobile sur le brancard (2) et agencée de manière à pouvoir être immobilisée dans au moins une position de service ; caractérisée en ce que le brancard (2) comprend un module électronique, et en en ce que le module électronique comprend au moins un capteur apte à collecter des informations relatives au porteur de la montre et/ou au mouvement mécanique.

2. Montre-bracelet selon la revendication 1, caractérisée en ce que la boîte de montre (1) est agencée de manière à masquer partiellement ou totalement le module électronique lorsqu'elle est dans ladite position de service.

3. Montre-bracelet selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce qu'elle est conçue pour que la boîte de montre (1) puisse être détachée de manière réversible du brancard (2), sans qu'il soit nécessaire d'ouvrir la boîte de montre.

4. Montre-bracelet selon l'une des revendications 1, 2 et 3, caractérisée en ce que le brancard (2) comporte une face supérieure sur laquelle vient se placer la boîte de montre (1) lorsqu'elle est dans ladite position de service.

5. Montre-bracelet selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la face supérieure du brancard (2) constitue un affichage électronique (15) agencé pour jouer le rôle d'interface-utilisateur pour le module électronique, l'affichage électronique (15) n'étant pas visible quand la boîte de montre (1) est dans ladite position de service.

6. Montre-bracelet selon l'une des revendications précédentes, caractérisée qu'il s'agit d'une montre connectée prévue pour utiliser un protocole de communication sans fil pour se relier au réseau internet ou pour se relier directement à des appareils électroniques situés dans les environs.

7. Montre-bracelet selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte un dispositif de commande par impulsions mécaniques comprenant un actionneur électromécanique monté dans le brancard et agencé pour être commandé par le module électronique, un correcteur monté dans une paroi de la boîte de montre, et une transmission mécanique agencée pour transmettre au correcteur les impulsions générées par l'actionneur électromécanique.

8. Montre-bracelet selon la revendication 7, caractérisée en ce que l'actionneur électromécanique est placé dans un logement (19) du brancard, en ce que la transmission mécanique comporte un poussoir inversé (21b) agencé dans une paroi du brancard de manière à pouvoir être actionné par l'actionneur électromécanique, et une bascule (23) agencée pour relier mécaniquement le poussoir inversé au correcteur, et en ce que le dispositif de commande par impulsions mécaniques est agencé pour faire avancer d'un pas un mobile du mouvement horloger mécanique ou de l'affichage chaque fois que le dispositif mécanique de transmission d'impulsions est lui-même actionné par l'actionneur électromécanique.

9. Montre-bracelet selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée que le module électronique est agencé pour remplir notamment une fonction de calendrier électronique.

10. Montre-bracelet selon la revendication 9 et l'une des revendications 7 et 8, caractérisée en ce que le mouvement horloger mécanique comporte mécanisme de quantième simple permettant à l'affichage d'indiquer le jour du mois, et en ce que le calendrier électronique est agencé pour faire avancer l'affichage du quantième jusqu'au premier jour du mois suivant à la fin des mois ayant une durée de 30 jours au lieu 31 jours, optionnellement pour le faire également à la fin des mois de février ayant une durée de 28 jours, et de préférence pour le faire en outre à la fin des mois de février des années bissextiles.

11. Montre-bracelet selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée que le module électronique comporte un GPS et une base de données des fuseaux horaires.

12. Montre-bracelet selon la revendication 11 et l'une des revendications 7 et 8, caractérisée en ce que le module électronique est agencé pour faire incrémenter ou décrémenter l'affichage de l'heure lorsque le porteur de la montre-bracelet passe dans un autre fuseau horaire.

13. Montre-bracelet selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée qu'elle comporte un capteur sensible aux oscillations de l'organe réglant du mouvement horloger mécanique, et en ce que le capteur est relié au module électronique, le module électronique comportant encore une oscillateur produisant un signal de référence, et étant prévu pour faire un diagnostic de la marche du mouvement horloger mécanique en comparant les signaux reçus du capteur au signal de référence.

14. Montre-bracelet selon la revendication 13 et l'une des revendications 7 et 8, caractérisée en ce que le capteur est un capteur acoustique placé dans le logement (19) que comporte la brancard le capteur acoustique permettant au module électronique de compter les tic-tacs produit par le mouvement horloger, et en ce que le module électronique est prévu pour évaluer la marche de la montre-bracelet en comparant la fréquence des tic-tacs avec celle de l'oscillateur de référence.

15. Montre-bracelet selon la revendication 8, caractérisée en ce que le poussoir inversé (21b) comprend une douille inférieure (27) solidaire du brancard (2) et traversant latéralement la paroi de ce dernier, et une tige inférieure (28) agencée pour coulisser dans la douille inférieure, la longueur de la tige inférieure (28) étant supérieure à celle de la douille inférieure (27), et en ce qu'une extrémité de la tige inférieure, située dans le logement (19), est adaptée à être actionnée par l'actionneur électromécanique.

16. Montre-bracelet selon la revendication 8 ou 15, caractérisée en ce que le correcteur (21a) comprend une douille supérieure (25) solidaire de la carrure de la boîte de montre (1) et traversant latéralement la carrure, et une tige supérieure (26) agencée pour coulisser dans la douille supérieure, la longueur de la tige supérieure (26) étant supérieure à celle de la douille supérieure (25), et en ce qu'une extrémité de la tige supérieure (26), située dans la boîte de montre (1), est adaptée pour actionner le mobile du mouvement horloger mécanique ou de son affichage.

17. Montre-bracelet selon la revendication 16, caractérisée en ce que la tige supérieure (26) est soumise à une force de rappel tendant à la pousser vers l'extérieur de la boîte de montre (1).

18. Montre-bracelet selon la revendication 17, caractérisée en ce que l'extrémité supérieure de la bascule (23) est agencée pour coopérer avec la tige supérieure (26) lorsque la boîte de montre (1) occupe l'une ou l'autre de la première ou de la deuxième position de service.

19. Montre-bracelet selon la revendication 8, caractérisée en ce que la bascule (23) est logée dans une rainure d'un rebord surélevé (5a) du brancard (2).