CH714122A2 - Ensemble articulé, seconde pièce pour celui-ci, monture de lunettes et charnière. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un ensemble articulé comportant une première pièce (20) reliée à une seconde pièce (30) par une charnière qui comporte un corps (10) présentant un évidement axial (11) cylindrique de révolution débouchant sur des première et deuxième faces axiales du corps (10) et un noyau cylindrique de révolution, de diamètre correspondant au diamètre de l’évidement axial (11) du corps (10), ce noyau comportant une cavité radiale débouchant sur sa périphérie et la paroi latérale du corps (10) comportant une ouverture (14) d’une étendue angulaire prédéterminée. La première pièce (20) est conçue pour être rendue solidaire du corps (10) de la charnière. La seconde pièce (30) comporte une extrémité munie d’au moins des premier (31a) et second (31b) organes d’accouplement, aptes à se déformer élastiquement afin d’être introduits dans la cavité radiale du noyau au travers de l’ouverture (14) du corps (10) et comporte des moyens de retenue coopérant, en position de service introduits dans la cavité radiale du noyau, avec la paroi cylindrique de révolution de l’évidement axial (11) du corps (10). L’invention concerne également pris séparément une seconde pièce et une charnière pour un tel ensemble. Enfin, l’invention concerne une monture de lunettes.

Description

Description [0001] La présente invention concerne un ensemble articulé comportant une première pièce reliée à une seconde pièce à l’aide d’une charnière. Plus particulièrement, cette invention se rapporte à des systèmes d’articulation de faibles dimensions et de haute précision utilisés notamment en horlogerie, bijouterie, lunetterie et maroquinerie.

[0002] La grande majorité des systèmes d’articulation utilisés actuellement dans ces domaines comportent des vis ou chevilles servant d’axe de pivotement et d’organes de liaison. Ces systèmes d’articulation ne sont pas satisfaisants car les vis se desserrent et l’articulation prend du jeu. Par ailleurs, ces systèmes d’articulation compliquent le service après-vente qui nécessite des outils spéciaux.

[0003] Le document FR 2 983 315 divulgue un dispositif articulé à charnière sans vis comportant un axe de pivotement en deux parties fixées sur un premier membre et un organe d’articulation également en deux parties fixées sur un second membre. Les parties de l’axe de pivotement et celle de l’organe d’articulation sont de forme complexe et difficile à usiner.

[0004] Le document CH 709 652 divulgue une monture de lunettes articulée à charnière sans vis comportant une articulation comprenant un corps, un noyau en une pièce ainsi que des premier et second membres, constitués respectivement par une branche et une face d’une monture de lunettes. Un premier inconvénient de ce dispositif est qu’il existe au moins une position angulaire de la branche par rapport à la face dans laquelle la branche et la face participent toutes les deux au maintien en place du noyau à l’intérieur du corps de la charnière si bien que leurs formes, leurs dimensions et l’endroit au niveau duquel elles sont reliées à la charnière sont fonctionnels et ne peuvent donc pas être choisis à loisir. De plus, dans un tel dispositif, le couple nécessaire à faire pivoter la branche par rapport à la face est défini par l’intensité des frottements existants entre la branche et le corps de la charnière si bien que pour obtenir un couple suffisant, ces frottements doivent être importants. De tels frottements engendrent, à l’usage, des poussières de matériau qui peuvent gripper le système voire le bloquer. Le démontage et le nettoyage complet de la charnière sont alors nécessaires pour que celle-ci fonctionne à nouveau.

[0005] Le but de la présente invention est de fournir un ensemble articulé qui permette de pallier, au moins en partie, les inconvénients précités.

[0006] L’invention propose à cette fin un ensemble articulé comportant une première pièce reliée à une seconde pièce par une charnière, la charnière comportant un corps présentant un évidement axial cylindrique de révolution débouchant sur des première et deuxième faces axiales du corps et un noyau cylindrique de révolution de diamètre (d) correspondant au diamètre (D) de l’évidement axial du corps, ledit noyau comportant une cavité radiale débouchant sur sa périphérie, la paroi latérale du corps comportant une ouverture d’une étendue angulaire (a) prédéterminée; la première pièce étant conçue pour être rendue solidaire du corps de la charnière; la seconde pièce comportant une extrémité munie d’au moins des premier et second organes d’accouplement aptes à se déformer élastiquement afin d’être introduits dans la cavité radiale du noyau au travers de l’ouverture du corps et comportant des moyens de retenue coopérant, en position de service introduits dans la cavité radiale du noyau, avec la paroi cylindrique de révolution de l’évidement axial du corps; le tout étant agencé de manière à ce que la première pièce soit articulée sur la seconde pièce autour de l’axe de l’évidement axial du corps sur une étendue angulaire correspondant sensiblement à l’étendue angulaire (a) de l’ouverture dudit corps, caractérisé en ce que ledit noyau comprend au moins des première et deuxième parties, ladite cavité radiale étant aménagée entre lesdites première et deuxième parties, en ce que chacune desdites première et deuxième parties comprend une tête ronde et une butée, et en ce que chacun desdits premier et second organes d’accouplement comprend au moins une portion exerçant sur la butée respectivement de l’une et l’autre desdites première et deuxième parties du noyau, une force F résultant de la déformation élastique des organes d’accouplement provoquant le serrage de chacune des têtes respectivement sur lesdites première et deuxième faces axiales du corps.

[0007] La présente invention propose également une charnière ainsi qu’une seconde pièce à relier par cette charnière à une première pièce prises séparément pour elles-mêmes.

[0008] Enfin, la présente invention a encore pour objet une monture de lunettes équipée d’ensembles articulés.

[0009] L’ensemble articulé selon l’invention permet un montage et un démontage aisé sans outils et ne nécessite aucune vis pour maintenir l’ensemble articulé en position de service assemblée. Cet ensemble articulé trouve de nombreuses applications dans des domaines très différents par exemple en maroquinerie pour relier un verrou à un rabat d’un sac ou au couvercle d’une valise, pour relier une boucle à une lanière pour former une ceinture. Dans l’horlogerie cet ensemble articulé permet de relier un brin de bracelet à une boîte de montre. En bijouterie cet ensemble articulé peut servir de fermoir pour un bracelet ou un collier. En lunetterie cet ensemble articulé permet la réalisation de monture de lunettes, les branches de la monture étant articulées sur la partie médiane de la monture, portant les verres, par des charnières conformes à celles de l’ensemble articulé selon l’invention. Bien d’autres applications de l’ensemble articulé sont envisageables, mais, dans ce qui suit, des formes d’exécution particulières de l’ensemble articulé selon l’invention qui relèvent de l’application de l’ensemble articulé au domaine de la lunetterie sont décrites.

[0010] Un tel ensemble articulé présente également l’avantage de limiter l’intensité des frottements entre la seconde pièce et le corps. Il pallie ainsi les problèmes d’usure associés à de tels frottements. En effet, les frottements à l’origine du couple nécessaire à faire pivoter la seconde pièce par rapport à la première sont principalement situés entre la tête de chacune des parties du noyau et les faces axiales du corps de la charnière.

[0011] En outre, le noyau de l’ensemble articulé selon l’invention est maintenu en position à l’intérieur du corps par la seconde pièce uniquement, quelle que soit la position angulaire relative de la première pièce par rapport à la seconde pièce, si bien que les formes et dimensions de la première pièce ainsi que l’endroit au niveau duquel elle est reliée à la charnière ne sont pas fonctionnels et peuvent donc être choisis à loisir. Cela peut, par exemple, permettre de réduire les dimensions de l’ensemble articulé et/ou de libérer la surface de la tête de la seconde pièce qui peut être ornementée à des fins esthétiques.

[0012] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtrons à la lecture de la description détaillée suivante faite en référence aux dessins annexés dans lesquels:

La fig. 1 est une vue en perspective d’une unité constituant une première partie d’un noyau d’une charnière de l’ensemble articulé selon l’invention.

La fig. 2 est une vue de dessus de l’unité illustrée à la fig. 1.

La fig. 3 est une vue de face de l’unité illustrée à la fig. 1.

La fig. 4 est une vue de côté de l’unité illustrée à la fig. 1, l’unité étant pivotée de 90° dans le sens antiho raire en vue de dessus par rapport à la vue de la fig. 3.

La fig. 5 est une vue en perspective d’un noyau constitué de deux unités telles que celle illustrée à la fig. 1.

La fig. 6 est une vue en perspective d’un canon ou corps faisant partie de la charnière de l’ensemble arti culé selon l’invention.

La fig. 7 est une vue de face du canon illustré à la fig. 6.

La fig. 8 est une vue de côté du canon illustré à la fig. 6, le canon étant pivoté de 120° dans le sens antiho raire en vue de dessus par rapport à la vue de la fig. 7.

La fig. 9 est une coupe transversale du canon illustré à la fig. 6 suivant la ligne A-A de la fig. 7.

La fig. 10 est une coupe longitudinale du canon illustré à la fig. 6 suivant la ligne B-B de la fig. 7,

La fig. 11 est une vue de face d’une première pièce de l’ensemble articulé selon l’invention, formée par une face de monture de lunettes, et apte à être solidarisée aux canons de deux charnières.

La fig. 12 est une vue de face d’une seconde pièce de l’ensemble articulé selon l’invention, formée par une branche de monture de lunettes et apte à coopérer avec la charnière de cet ensemble.

La fig. 13 est une vue en perspective illustrant le montage d’un ensemble articulé selon l’invention.

Les fig. 14 et 15 sont des coupes longitudinales de la charnière de l’ensemble articulé selon l’invention illustrant la position de la seconde pièce à l’intérieur du canon dans des étapes successives d’assemblage d’un tel ensemble articulé.

La fig. 16 illustre une variante du canon de la charnière de l’ensemble articulé selon l’invention.

La fig. 17 illustre une variante de la première pièce de l’ensemble articulé selon l’invention.

La fig. 18 illustre une variante de la seconde pièce de l’ensemble articulé selon l’invention.

La fig. 19 illustre le montage d’un ensemble articulé selon l’invention comprenant des première et seconde pièces selon les variantes illustrées respectivement aux fig. 17 et 18.

La fig. 20 illustre une forme d’exécution de l’ensemble articulé dans laquelle le canon de la charnière est ve nu d’une pièce de fabrication avec l’extrémité de la première pièce.

[0013] D’une façon générale, l’ensemble articulé selon l’invention illustré aux fig. 1 à 20 comporte une première pièce reliée à une seconde pièce par une charnière sans vis.

[0014] Cette charnière comporte un corps ou canon présentant un évidemment axial cylindrique de révolution débouchant sur ses deux faces axiales et un noyau cylindrique comprenant deux parties demi-cylindriques de révolution de diamètre (d) correspondant au diamètre (D) de l’évidement axial du canon. Les deux parties de ce noyau sont logées dans le canon et aménagent entre elles, lorsqu’elles sont insérées tête-bêche dans le canon, une fente radiale débouchant sur la périphérie. La paroi latérale du canon comporte elle une ouverture d’une étendue angulaire prédéterminée.

[0015] La première pièce comporte une extrémité conçue pour être solidarisée au canon de la charnière ou étant partie intégrante du canon.

[0016] La seconde pièce, elle, comporte une extrémité munie d’organes d’accouplement aptes à être introduits dans la fente radiale aménagée entre deux parties du noyau au travers de l’ouverture du canon de manière à ce que le noyau et la seconde pièce soient accouplés ou solidaires en rotation. Ces organes d’accouplement sont munis d’organes de retenue comportant des moyens de retenue coopérant, en position de service c’est-à-dire lorsque les organes d’accouplement sont introduits dans la fente radiale aménagée entre les deux parties du noyau, avec la paroi cylindrique de révolution de l’évidement axial du canon.

[0017] Les organes de retenue comprennent au moins une portion venant s’appuyer sur des butées de chacune des parties du noyau et créer une tension entre les têtes des première et deuxième parties du noyau de part et d’autre du canon.

[0018] Le tout est agencé de manière à ce que la première pièce soit articulée par rapport à la seconde pièce autour de l’axe de l’évidement axial du canon sur une étendue angulaire correspondant sensiblement à l’étendue angulaire de l’ouverture du canon.

[0019] En référence aux fig. 1 à 20, un ensemble articulé selon l’invention est constitué d’une première pièce, d’une seconde pièce et d’une charnière et permet l’articulation de la première pièce par rapport à la seconde pièce.

[0020] Dans la forme d’exécution décrite aux fig. 1 à 20, ladite première pièce est constituée de la partie médiane, centrale, d’une monture de lunettes, appelée face et ladite seconde pièce est constituée d’une branche d’une monture de lunettes, la charnière selon l’invention permettant l’articulation de la branche de la monture sur la face de la monture.

[0021] Comme indiqué précédemment, la charnière selon l’invention est formée d’un noyau 1 en deux parties ou unités 1a identiques et d’un canon 10.

[0022] Chaque unité 1 a présente une portion demi-cylindrique de révolution 5 de diamètre (d) et de longueur (I), est munie à l’une de ses extrémités d’une tête ronde 2 et présente, à son autre extrémité, une surface d’appui telle qu’une butée 3, comme illustré aux fig. 1 à 5.

[0023] Les deux unités 1 a constituant le noyau 1 aménagent entre elles, lorsqu’elles sont assemblées tête-bêche, c’est-à-dire dans la position dans laquelle elles sont lorsqu’elles sont insérées dans le canon 10, une fente radiale 4. L’expression noyau 1 désigne l’ensemble constitué par les deux unités 1a assemblées tête-bêche. Le noyau 1 est illustré à la fig. 5.

[0024] Dans cette forme d’exécution, et comme cela est visible à la fig. 5, la fente radiale 4 est située dans un plan axial du noyau 1 et traverse de part en part, diamétralement, ledit noyau 1.

[0025] La charnière comporte encore un corps formé dans cette forme d’exécution par un canon 10 présentant un évidement axial 11 cylindrique de révolution débouchant sur les faces axiales supérieure 12 et inférieure 13 du canon 10, comme illustré aux fig. 6 à 10. Le canon 10 comporte encore une ouverture 14 pratiquée dans sa paroi périphérique reliant ainsi l’extérieur du canon 10 à son évidement axial 11. L’étendue angulaire alpha de cette ouverture 14 du canon 10 comporte une valeur préétablie déterminée par la valeur de l’angle de rotation que la première pièce, ici la face de la monture de lunettes, doit pouvoir effectuer par rapport à la seconde pièce, ici la branche de la monture de lunettes.

[0026] Dans cette forme d’exécution, l’ouverture 14 est séparée en deux parties par des bras 15a, 15b formés par des portions de la paroi cylindrique du canon 10. Un espace x est ménagé entre les faces terminales des bras 15a, 15b se faisant face pour permettre, comme on le verra plus loin, l’introduction des organes d’accouplement de la seconde pièce dans la fente radiale 4 du noyau 1 au travers de l’ouverture 14 du canon 10. De cette façon, l’assemblage et le démontage de l’ensemble ne peuvent se faire que dans une seule position angulaire déterminée de la première pièce par rapport à la seconde pièce.

[0027] Il est implicite que les dimensions des organes d’accouplement 31a, 31b, et en particulier de la partie de ces organes d’accouplement insérée dans la fente radiale à travers l’ouverture 14, doivent autoriser cette insertion.

[0028] Le diamètre (D) de l’évidement axial 11 du canon 10 correspond au diamètre (d) de la portion demi-cylindrique 5 des unités 1 a formant le noyau 1 de sorte que chaque unité 1 a du noyau 1 puisse se loger sans jeu dans cet évidement axial 11 tout en pouvant tourner librement dans celui-ci.

[0029] L’évidement axial 11 du canon comprend typiquement, au niveau de ses faces axiales supérieure 12 et inférieure 13, un lamage 12a, 13a destiné coopérer à friction avec la tête ronde 2 de l’une ou l’autre desdites deux unités 1a du noyau 1. Le diamètre (D’) de l’évidement axial 11 au niveau de ce lamage 12a, 13a est légèrement supérieur à celui (D) au cœur du canon 10 et correspond au diamètre (d’) de la tête ronde 2 des unités 1a.

[0030] Dans les exemples de réalisation représentés dans les figures, la longueur (I) de la portion demi-cylindrique de révolution 5 est légèrement inférieure à la longueur (L) de l’évidement axial cylindrique 11 considéré entre les surfaces définies par les épaulements 12a et 13a (fig. 10).

[0031] Dans cette forme d’exécution de l’ensemble articulé, la première pièce est constituée par la face 20 de la monture de lunettes, comme illustré à la fig. 11. Chaque extrémité 22a, 22b de cette face 20 est destinée à être solidarisée avec une charnière et plus précisément avec le canon 10 d’une charnière.

[0032] Considérons l’extrémité 22a de la face 20. Celle-ci comprend typiquement une languette 21 destinée à être insérée dans un évidement tel qu’une fente 16 réalisé dans l’enveloppe extérieure du canon 10. La fente 16 est typiquement décalée par rapport au centre de l’ouverture 14. Dans l’exemple illustré aux fig. 6 à 10, la fente 16 est décalée de 120° par rapport au centre de l’ouverture 14 mais sa position peut varier, notamment en fonction de l’angle de pivotement recherché. Comme illustré à la fig. 8, la fente 16 à une largeur (If). La languette 21 destinée à être insérée dans cette fente 16 a typiquement une épaisseur environ égale à (If) etpeut par exemple être collée, brasée ou soudée à l’intérieur de latente 16.

[0033] Dans cette forme d’exécution de l’ensemble articulé, la seconde pièce est constituée par la branche 30 de la monture de lunettes, comme illustré à la fig. 12. L’extrémité de la branche 30 se sépare en deux organes d’accouplement 31a, 31b présentant une certaine élasticité de sorte qu’ils peuvent se rapprocher par pression et s’écarter, sous l’effet d’une force de rappel élastique F qui leur est associée, lorsque l’on relâche cette pression, pour retrouver leur écartement d’origine.

[0034] Chaque organe d’accouplement 31a, 31b est apte à être introduit au travers de l’ouverture 14 du canon 10 dans la fente radiale 4 du noyau 1 et comprend des organes de retenue 32a, 32b comprenant des moyens de retenue 33a, 33b conçus pour s’encliqueter, grâce à l’élasticité des organes d’accouplement 31a, 31b, sous l’effet de la force de rappel élastique F, contre la surface périphérique de l’évidement axial 11 du canon 10, de manière à accoupler chacune des unités 1a du noyau 1 à la branche 30. La branche 30 est ainsi rendue solidaire en rotation du noyau 1 de la charnière.

[0035] Chacun des organes d’accouplement 31a, 31b comprend en outre une portion 35a, 35b, prenant dans l’exemple illustré aux fig. 12 à 15 la forme d’une encoche, conçue pour coopérer respectivement avec chacune des butées 3 des unités 1a formant le noyau 1. La forme de ces portions 35a, 35b est avantageusement complémentaire de celle des butées 3.

[0036] Dans l’exemple illustré, lorsque les organes d’accouplements 31 a, 31 b sont insérés dans la fente radiale 4 du noyau 1 à travers l’ouverture 14 du canon 10 puis relâchés, chacune des encoches 35a, 35b exerce sur la butée 3 respectivement de l’une et l’autre des deux unités 1a du noyau 1, une force, correspondant à la force de rappel élastique F, écartant les organes de retenue 32a, 32b et provoquant le serrage de chacune des têtes 2 respectivement sur les faces axiales supérieure 12 et inférieure 13 du corps 10. Les têtes 2 de diamètre (d’) des deux unités 1a sont tirées sous l’effet de cette force F et viennent s’insérer à friction dans l’évidement axial cylindrique 11 du canon 10, respectivement au niveau des lamages 12a et 13a (diamètre (D’)). Chacune des têtes 2 est alors serrée contre l’une ou l’autre des faces axiales supérieure (12) et inférieure (13) du canon (10). Cela engendre la création d’un couple pour faire pivoter la première pièce 20, 40 par rapport à la seconde 30, 50.

[0037] Le montage de l’ensemble articulé s’effectue comme illustré à la fig. 13.

[0038] En premier lieu, on introduit tête-bêche les deux unités 1a dans l’évidement axial 11 du canon 10 en prenant soin que la fente radiale 4 générée par l’assemblage 10 des unités 1a soit située en face de l’espace x situé entre les deux bras 15a, 15b du canon 10. Les têtes 2 des unités 1a du noyau 1 viennent se positionner sur les épaulements ou lamages supérieur 12a et inférieur 13a des extrémités respectivement supérieure 12 et inférieure 13 du canon 10 dans une mesure telle qu’elles viennent fermer le canon 10 de part et d’autre.

[0039] Ensuite, on introduit les organes de retenue 32a, 32b de la seconde pièce 30 au travers de l’ouverture 14 du canon 10 et de l’espace x compris entre les deux bras 15a, 15b de ce canon 10 dans la fente axiale 4 du noyau 1. Ainsi, les deux unités 1a accouplées et formant ensemble le noyau 1 sont également accouplées en rotation avec les organes d’accouplement 31a, 31b de la seconde pièce 30.

[0040] Comme indiqué précédemment, en introduisant à force les organes de retenue 32a, 32b dans la fente axiale 4 du noyau 10, les organes d’accouplement 31a, 31b se déforment élastiquement en se rapprochant jusqu’au moment où les moyens de retenue 33a, 33b s’encliquètent contre la paroi périphérique de l’évidement axial 11 du canon 10. A ce moment, la branche 30 bute parsa tranche frontale 34 contre la paroi extérieure du canon 10 et les encoches 35a, 35b de cette branche 30 viennent pousser respectivement les butées 3 des unités 1 a formant le noyau 1, les têtes 2 des unités 1 a du noyau 1 étant ainsi serrées contre les épaulements 12a, 13a aménagés dans le manteau 19 du canon 10 sous l’effet de la force de rappel élastique F des organes d’accouplement 31a, 31b. Les fig. 14 et 15 illustrent ce phénomène. Dans la fig. 14, les organes d’accouplement 31a, 31b sont en position rapprochée, sous l’effet d’une force extérieure (pression avec une main), et dans la fig. 15, ils sont revenus dans leur position de repos après relâchement de ladite force extérieure, sous l’effet de la force de rappel élastique F qui leur est associée.

[0041] Dès ce moment, la première pièce 20 solidaire du canon 10 de la charnière et la seconde pièce 30 engagée dans le noyau 1 sont accouplées au canon 10.

[0042] Dans cette position de service, la première pièce 20 peut effectuer une rotation autour de l’axe du noyau 1 par rapport à la seconde pièce 30 sur une distance angulaire déterminée par l’étendue angulaire a de l’ouverture 14 du canon. Pour chacune des deux positions extrêmes des première 20 et deuxième 30 pièces, les organes de retenue 32a, 32b viennent en butée contre une paroi latérale 17 ou 18 de l’ouverture 14.

[0043] En choisissant la rigidité des organes d’accouplement 31a, 31b et leur dimension, on peut ajuster les forces de friction entre les têtes 2 des unités 1a du noyau 1 et les lamages 12a, 13a. De cette façon, il est possible d’ajuster à une valeur désirée, prédéterminée, le couple nécessaire à faire pivoter la première pièce 20 par rapport à la seconde 30.

[0044] Dans des variantes d’exécution de l’ensemble articulé, les bras 15a, 15b du canon 10 peuvent être supprimés de sorte que l’ensemble peut être monté et démonté dans toutes les positions relatives possibles des première 20 et seconde 30 pièces l’une par rapport à l’autre et non pas dans une seule position relative déterminée par ces bras 15a, 15b. La fig. 16 illustre un tel canon 10 ne comportant pas de bras 15a, 15b, l’ouverture 14 étant complètement dégagée.

[0045] Il est possible de réaliser une monture de lunettes articulée selon l’invention dans laquelle la face 20 est accouplée à chacune de ses extrémités à une branche 10 par l’intermédiaire d’ensembles articulés tels que décrits plus haut.

[0046] On peut également concevoir que les première et seconde pièces de l’ensemble articulé selon l’invention soient formées par des pièces intermédiaires 40, 50 conçues pour être reliées par une première extrémité à la charnière 1,10 et par une seconde extrémité à une face ou à une branche d’une monture de lunettes.

[0047] Une telle première pièce formée par une pièce intermédiaire 40 est illustrée à la fig. 17. Cette pièce intermédiaire 40 formant la première pièce de l’ensemble articulé comporte une extrémité munie d’une languette 41 correspondant à celle 21 de la première pièce 20 illustrée à la fig. 11 permettant de solidariser, comme cela a été décrit plus haut, cette première pièce intermédiaire 40 au canon 10 via la fente 16 de ce canon 10. L’autre extrémité de cette première pièce intermédiaire 40 comporte des moyens d’assemblage 42 permettant de la fixer à toute pièce comprenant des moyens d’assemblage correspondants.

[0048] La fig. 18 illustre une seconde pièce intermédiaire 50 formant la seconde pièce de l’ensemble articulé selon l’invention dont une extrémité comporte des organes d’accouplement 51a, 51b comprenant des organes de retenue 52a, 52b et des moyens de retenue 53a, 53b, correspondant respectivement aux organes d’accouplement 31a, 31b, aux organes de retenue 32a, 32b et aux moyens de retenue 33a, 33b de la seconde pièce 30 décrite précédemment. Ces organes d’accouplement 51a, 51b et de retenue 52a, 52b permettent d’accoupler ladite seconde pièce intermédiaire 50 à la charnière 1,10 comme la seconde pièce 30. Comme les organes d’accouplement 31a, 31b de la branche 30, les organes d’accouplement 51a, 51b de la seconde pièce intermédiaire 50 comprennent des portions 55a, 55b, prenant la forme d’encoches, dont le rôle est identique à celui des encoches 35a, 35b précédemment décrites. L’autre extrémité de la seconde pièce intermédiaire 50 comporte des moyens d’assemblage 56 permettant de la fixer à toute pièce comprenant des moyens d’assemblage correspondants.

[0049] La fig. 19 illustre l’assemblage de l’ensemble articulé comportant des première 40 et seconde 50 pièces intermédiaires telles qu’illustrées aux fig. 17 et 18.

[0050] Les unités 1a du noyau 1 sont introduites dans l’évidement axial 11 du canon 10 pour former la charnière. La première pièce intermédiaire 40 est alors solidarisée du canon 10 puis les organes d’accouplement 51 a, 51b de la seconde pièce intermédiaire 50 sont introduits au travers de l’ouverture 14 du canon 10 dans la fente radiale 4 du noyau 1 jusqu’à ce que les moyens de retenue 53a, 53b s’encliquètent contre la paroi cylindrique de l’évidement axial 11 du canon 10 et que les encoches 55a, 55b viennent coopérer avec les butées 3 des unités 1a et ainsi serrer les têtes 2 de ces unités 1a à l’intérieur de l’évidement axial 11 du canon 10, en appui contre les épaulements 12a, 13a.

[0051] Une fois l’ensemble articulé assemblé, une face 60 de monture de lunettes comprenant des moyens d’assemblage (non visibles sur la fig. 19) correspondants aux moyens d’assemblage 42 peut être clipsée sur la première pièce intermédiaire 40 et une branche 70 de monture de lunettes comprenant des moyens d’assemblage (non visibles sur la fig. 19) correspondants aux moyens d’assemblage 56 peut également être clipsée sur la seconde pièce intermédiaire 50. Bien entendu, d’autres pièces que celles 60, 70 d’une monture de lunettes peuvent être clipsées sur les première 40 et deuxième 50 pièces intermédiaires.

[0052] Dans les modes de réalisation représentés dans les fig. 1 à 19, les première pièce 20 ou première pièce intermédiaire 40 sont solidarisées du canon 10 par la fixation d’une languette 21, ou 41 dans une fente 16 du canon 10. Il est également envisageable de solidariser ces pièces entre elles par tout autre moyen, en particulier sans coopération d’une fente et d’une languette. Elles peuvent par exemple être venues d’une pièce, comme illustré à la fig. 20.

[0053] Une structure comprenant le corps 10 de la charnière ainsi que la première pièce 20 ou la première pièce intermédiaire 40 peut typiquement être obtenue par moulage.

[0054] Il apparaîtra clairement à l’homme du métier que la présente invention n’est en aucun cas limitée aux modes de réalisation présentés ci-dessus et illustrés dans les figures.

[0055] Par exemple, il est évident que la forme des organes d’accouplement et en particulier des portions coopérant avec les butées des unités du noyau, des organes de retenue et/ou des moyens de retenue de la seconde pièce, qu’elle soit une pièce intermédiaire ou non, peut varier à l’infini pour autant que leurs fonctions soient assurées.

[0056] Les unités 1 a du noyau 1 sont typiquement identiques mais pourraient également être différentes pour autant que leurs fonctions restent assurées.

Claims (13)

Revendications

1. Ensemble articulé comportant une première pièce (20; 40) reliée à une seconde pièce (30; 50) par une charnière (1, 10), la charnière (1, 10) comportant un corps (10) présentant un évidement axial (11) cylindrique de révolution débouchant sur des première et deuxième faces axiales du corps (10) et un noyau (1) cylindrique de révolution de diamètre (d) correspondant au diamètre (D) de l’évidement axial (11) du corps (10), ledit noyau (1) comportant une cavité radiale (4) débouchant sur sa périphérie, la paroi latérale du corps (10) comportant une ouverture (14) d’une étendue angulaire (a) prédéterminée; la première pièce (20; 40) étant conçue pour être rendue solidaire du corps (10) de la charnière (1, 10); la seconde pièce (30; 50) comportant une extrémité munie d’au moins des premier (31a; 51a) et second (31b; 51b) organes d’accouplement aptes à se déformer élastiquement afin d’être introduits dans la cavité radiale (4) du noyau (1) au travers de l’ouverture (14) du corps (10) et comportant des moyens de retenue (33a, 33b; 53a, 53b) coopérant, en position de service introduits dans la cavité radiale (4) du noyau (1), avec la paroi cylindrique de révolution de l’évidement axial (11) du corps (10); le tout étant agencé de manière à ce que la première pièce (20; 40) soit articulée sur la seconde pièce (30; 50) autour de l’axe (R) de l’évidement axial (11) du corps (10) sur une étendue angulaire correspondant sensiblement à l’étendue angulaire (a) de l’ouverture (14) dudit corps (10), caractérisé en ce que ledit noyau (1) comprend au moins des première et deuxième parties (1a), ladite cavité radiale (4) étant aménagée entre lesdites première et deuxième parties (1a), en ce que chacune desdites première et deuxième parties (1a) comprend une tête ronde (2) et une butée (3), et en ce que chacun desdits premier (31a; 51a) et second (31b; 51b) organes d’accouplement comprend au moins une portion (35a, 35b; 55a, 55b) exerçant sur la butée (3) respectivement de l’une et l’autre desdites première et deuxième parties du noyau (1), une force F résultant de la déformation élastique des organes d’accouplement (31a, 31b; 51a; 51b) provoquant le serrage de chacune des têtes (2) respectivement sur lesdites première et deuxième faces axiales (12, 13) du corps (10).

2. Ensemble selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la cavité radiale (4) du noyau (1) est une fente radiale s’étendant diamétralement dans le noyau (1) et débouchant sur chacune desdites première (12) et deuxième faces axiales (13).

3. Ensemble selon l’une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que lesdites première et deuxième parties (1a) du noyau (1) sont identiques et insérées tête-bêche dans l’ouverture (11) du corps (10).

4. Ensemble selon l’une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le corps (10) comporte deux bras (15a, 15b) s’étendant dans l’ouverture (14) et se faisant face, séparés par une distance (x) l’un de l’autre, cette distance (x) étant suffisante pour permettre le passage des organes d’accouplement (31a, 31b; 51a, 51b) de la seconde pièce (30; 50) de manière à ne permettre l’assemblage de la seconde pièce (30; 50) à la charnière (1, 10) que dans une position angulaire prédéterminée de cette seconde pièce (30; 50) par rapport à la charnière (1, 10).

5. Ensemble selon l’une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le corps (10) est un canon.

6. Ensemble selon l’une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que, sur chacune desdites première (12) et deuxième (13) faces axiales du corps (10), l’évidement axial (11) comprend un lamage (12a, 13a) coopérant à friction avec la tête ronde (2) de l’une ou l’autre desdites deux parties (1a) du noyau (1).

7. Ensemble selon l’une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la paroi latérale du corps (10) comporte un évidement (16), et par le fait que la première pièce (20, 40) comporte une languette (21,41), ladite languette (21,41) étant insérée et fixée à l’intérieur dudit évidement (16) pour solidariser la première pièce (20, 40) et le corps (10).

8. Ensemble selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que le corps (10) est venu d’une pièce de fabrication avec la première pièce (20, 40).

9. Ensemble selon l’une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ladite portion (35a, 35b; 55a, 55b) comprend une encoche.

10. Ensemble selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite portion (35a, 35b; 55a, 55b) est de forme complémentaire à celle de la butée (3) sur laquelle elle exerce ladite force F.

11. Seconde pièce pour un ensemble selon l’une des revendications 1 à 10, caractérisée par le fait qu’une de ses extrémités comporte des organes d’accouplement (31a, 31b; 51a, 51b) aptes à s’engager dans la cavité radiale (4) du noyau (1) de l’ensemble et comprenant au moins une portion (35a, 35b; 55a, 55b) apte à coopérer avec la butée (3), ainsi que des moyens de retenue (33a, 33b; 53a, 53b) aptes à coopérer avec le corps (10) de la charnière (1, 10) de l’ensemble.

12. Monture de lunettes dont la partie faciale et les branches constituent respectivement les première et seconde pièces d’ensembles selon l’une des revendications 1 à 10.

13. Charnière (1, 10) comportant un corps (10) présentant un évidement axial (11) cylindrique de révolution débouchant sur des première et deuxième faces axiales du corps (10) et un noyau (1) cylindrique de révolution (1) de diamètre (d) correspondant au diamètre (D) de l’évidement axial (11) du corps (10), ledit noyau (1) comportant une cavité radiale (4) débouchant sur sa périphérie, la paroi latérale du corps (10) comportant une ouverture (14) d’une étendue angulaire (a) prédéterminée; le corps (10) étant agencé pour être solidarisé de la première pièce (20; 40); la cavité radiale (4) du noyau (1) étant apte à recevoir des premier et second organes d’accouplement (31a, 31b; 51a, 51b) de la seconde pièce (30; 50), passant au travers de l’ouverture (14) du corps (10), dont la paroi cylindrique de révolution de l’évidement axial (11) est apte à coopérer avec des moyens de retenue (33a, 33b; 53a, 53b) que comporte la seconde pièce (30; 50), le tout étant agencé de manière à ce que la première pièce (20; 40) soit articulée sur la seconde pièce (30; 50) autour de l’axe (R) de l’évidement axial (11) du corps (10) sur une étendue angulaire correspondant sensiblement à l’étendue angulaire (a) de l’ouverture (14) dudit corps (10), caractérisé en ce que ledit noyau (1) comprend au moins une première et une deuxième parties (1 a), ladite cavité radiale (4) étant aménagée entre lesdites première et deuxième parties (1 a), en ce que chacune desdites première et deuxième parties (1 a) comprend une tête ronde (2) et une butée (3), et en ce que la butée (3) de chacune desdites première et deuxième parties du noyau (1) est apte à recevoir d’une portion (35a, 35b; 55a, 55b) de chacun desdits premier (31 a; 51 a) et second (31 b; 51 b) organes d’accouplement (31a, 31b; 51a, 51b) une force F résultant d’une déformation élastique des organes d’accouplement (31a, 31b; 51a; 51b) de manière à ce que chacune des têtes (2) soit serrée respectivement sur lesdites première et deuxième faces axiales du corps (10).