CH712225A1 - Dispositif régulateur comportant un organe de correction d'anisochronisme. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un dispositif régulateur pour mouvement de montre mécanique, comportant un balancier, un spiral (2), et un organe de correction d’anisochronisme (4) comportant: un doigt (42) disposé par rapport au spiral (2) de manière à être en contact ponctuellement avec la face externe (23) dudit spiral (2) lorsque le spiral (2) est au repos ou en expansion, et à ne plus être en contact avec le spiral (2) lorsque le spiral (2) est en contraction avec une amplitude au-delà d’un seuil, un point de fixation (40) destiné au montage sur une platine ou un pont dudit mouvement; ledit doigt (42) et ledit point de fixation (40) étant fixes l’un par rapport à l’autre, et non coaxiaux.

Description

Description Domaine technique [0001] La présente invention concerne un dispositif régulateur pour mouvement de montre mécanique, comprenant un organe pour corriger l’anisochronisme.

Etat de la technique [0002] Les mouvements de montre mécanique sont régulés au moyen d’un dispositif régulateur, qui comprend généralement un ensemble balancier-spiral. La fréquence d’oscillation de cet ensemble détermine la précision de la montre.

[0003] Un échappement est commandé par cet organe réglant afin de bloquer ou de libérer périodiquement le rouage de manière à réguler la marche de la montre au rythme de l’organe réglant. Le rôle de l’échappement est également de donner une impulsion au balancier à chaque alternance, afin de le maintenir en oscillation et de compenser les frottements.

[0004] L’échappement perturbe les oscillations de l’ensemble balancier-spiral; par exemple, les échappements à ancre suisse conventionnels opposent un couple résistant au balancier lors du dégagement avant le point mort et lors de l’impulsion après le point mort, qui n’est que partiellement compensé par l’avance donnée au cours de l’impulsion avant le point mort. L’échappement a donc tendance à augmenter la durée de chaque alternance, et à provoquer du retard.

[0005] Ce retard varie selon l’amplitude d’oscillation. Plus l’amplitude d’oscillation du balancier est faible, plus la durée et l’importance du retard provoqué par l’échappement est important.

[0006] L’amplitude d’oscillation dépend elle-même de la position de la montre, des accélérations subies, et du couple moteur fourni par le barillet de la montre. Par conséquent, le retard induit par l’échappement est variable et ne peut pas être compensé entièrement, ce qui provoque une erreur d’isochronisme.

[0007] On connaît l’usage de goupilles de raquettes qui permettent de varier la longueur active du spiral. A cet effet, la dernière spire du spiral passe au repos entre les deux goupilles de raquette. A chaque oscillation, lorsque le spiral s’expand (ou se contracte), il touche une des deux goupilles de raquettes, ce qui réduit sa longueur utile en oscillation et augmente donc la rigidité moyenne et la fréquence d’oscillation. Les goupilles permettent donc de régler la marche de la montre et éventuellement de rattraper une partie du retard crée par l’échappement.

[0008] L’usage de ces goupilles de raquette est bien connu en soi. Elles présentent cependant un certain nombre d’inconvénients que la présente invention vise à éviter ou à atténuer.

[0009] On constate tout d’abord que plus l’amplitude augmente, plus la durée d’appui du spiral contre les goupilles croit, ce qui a pour effet de créer une compensation du retard plus importante aux grandes amplitudes qu’aux petites amplitudes. Nous avons vu cependant que le retard crée par l’échappement est important aux basses amplitudes, et moindre aux grandes amplitudes. Par conséquent, les goupilles de raquettes permettent bien de rattraper en partie le retard crée par l’échappement; la compensation est cependant insuffisante aux petites amplitudes, et trop importante aux grandes amplitudes.

[0010] D’autre part, le montage des goupilles de raquettes est complexe; il s’agit d’éléments de petites dimensions qui doivent être montés dans un trou prévu à cet effet, habituellement sur la raquette. Il n’est pas possible de positionner cette raquette et cette goupille librement tout autour du spiral.

[0011] EP 2 781 970 décrit un tel mécanisme de réglage de longueur active d’un ressort-spiral, dans lequel les goupilles forment un ensemble monobloc avec un pont. Cette solution facilite le montage, mais nécessite également un pont à proximité du point de contact. Le fonctionnement des goupilles est conventionnel.

[0012] EP 2 908 187 décrit un système de régulation d’un résonateur d’horlogerie. Dans un mode de réalisation, une came est commandée par un dispositif régulateur pour modifier en continu la longueur active du spiral, en modifiant la position le long du spiral du point de contact de la came avec le spiral. La marche de l’oscillateur dépend donc de la position en X et en Y de la came en chaque instant t; cela rend le dispositif difficile à dimensionner et à régler. Par ailleurs, le montage de la came est complexe.

[0013] EP2 690 508 décrit un spiral comprenant sur certaines spires des moyens d’arrêt permettant de modifier la rigidité du spiral par désactivation ou réactivation de certaines spires.

[0014] EP 2 690 507 décrit un porte-piton muni d’un élément de freinage comportant une lèvre externe et une lèvre interne pour modifier la rigidité résultante du spiral lors d’accélération en contraction ou en expansion supérieure à une valeur de consigne. Le spiral est libre lors d’alternances normales, c’est-à-dire lorsque l’amplitude n’atteint pas la valeur de consigne; au-delà de cette valeur, une portion de la dernière spire est en contact avec une piste rugueuse sur la lèvre externe, en expansion, ou de la lèvre interne en contraction. Cet élément nécessite une distance suffisante entre la dernière spire et l’avant-dernière spire du spiral afin d’y glisser la lèvre interne. Par ailleurs, le spiral vient en contact avec l’une des lèvres lors d’expansion ou de contraction de grande amplitude, ce qui a pour effet de réduire avant tout la durée des alternances de grande amplitude mais ne permet guère de compenser le retard aux petites alternances. Enfin, le contact du spiral avec une piste relativement longue et rugueuse de l’élément de freinage empêche tout glissement longitudinal du spiral le long de l’élément de freinage, dès qu’il est en contact. Il en résulte une modification rapide de la rigidité du spiral dès l’instant de contact, et un freinage relativement brutal.

Bref résumé de l’invention [0015] Un but de la présente invention est de proposer un dispositif régulateur exempt d’au moins certaines des limitations des dispositifs ci-dessus.

[0016] Selon l’invention, ces buts sont atteints notamment au moyen d’un dispositif régulateur pour mouvement de montre mécanique, comportant un balancier, un spiral, et un organe de correction d’anisochronisme comportant: - un doigt (42) disposé par rapport au spiral de manière à être en contact ponctuellement avec la face externe (23) dudit spiral (2) lorsque le spiral est au repos ou en expansion, et à ne plus être en contact avec le spiral lorsque le spiral est en contraction avec une amplitude au-delà d’un seuil, - un point de fixation destiné au montage sur une platine ou un pont dudit mouvement; - ledit doigt et ledit point de fixation étant fixes l’un par rapport à l’autre, et non coaxiaux.

[0017] Le doigt permet donc de réduire la longueur utile du spiral lorsqu’il est en contact avec le spiral, ce qui permet donc d’augmenter la rigidité du spiral pour compenser le retard créé par l’échappement.

[0018] Le contact ponctuel que permet le doigt avec la face externe du spiral permet un dimensionnement et un réglage simplifié, en exerçant une contrainte en un seul point du spiral.

[0019] Ce contact ponctuel permet en outre un léger glissement longitudinal du point de contact de la dernière spire le long du doigt. Seule l’expansion radiale est limitée.

[0020] Le doigt est avantageusement muni d’une surface lisse pour autoriser ce glissement.

[0021] Le contact avec le doigt est ponctuel, et ne nécessite donc pas de calcul de géométrie de surface ni de maîtrise de la rugosité. La précision obtenue dépend en outre peu des tolérances de fabrication.

[0022] Le doigt peut être réalisé en métal lisse, en silicium, etc.

[0023] L’organe de correction est en contact avec la face externe du spiral au repos. Il exerce ainsi une précontrainte sur le spiral au repos, en réduisant la longueur utile qui peut osciller.

[0024] L’organe de correction est avantageusement arrangé de manière à être en contact avec la face externe du spiral pendant toute la durée d’alternances de petite amplitude, et pour que le spiral décolle de ce point de contact lors de contraction de plus grande amplitude. La longueur utile du spiral augmente donc lors de contractions de grande amplitude, ce qui réduit la rigidité moyenne du spiral et réduit la correction aux grandes amplitudes.

[0025] L’organe de correction est avantageusement constitué par un élément monobloc muni de deux faces sur deux niveaux uniquement. Il peut ainsi être réalisé par usinage, étampage, électroérosion, gravage, etc à partir d’une plaque plane, ce qui permet une fabrication économique et précise.

[0026] L’organe de correction peut aussi être réalisé avec un mode de fabrication additif, par exemple par LIGA. La réalisation sur deux niveaux uniquement réduit le nombre de masques et d’opérations nécessaires.

[0027] Par rapport aux goupilles de raquette conventionnelles, l’organe de correction peut avantageusement occuper un seul plan dans le mouvement. Il permet ainsi d’agir sur un point du spiral même si la disposition des autres composants ne permet pas de fixer aisément une goupille. Par exemple, l’organe de correction peut être monté dans le même plan que le spiral, entre la platine et le balancier.

[0028] L’épaisseur de l’organe de correction peut être identique ou inférieure à celle du spiral.

[0029] Cette forme plane de l’organe de correction permet d’éloigner géographiquement le doigt et le point de fixation sur la platine ou le pont.

[0030] Dans un mode de réalisation, le point de fixation de l’organe de correction sur la platine est plus éloigné de l’extrémité externe du spiral que le doigt. Cette disposition augmente la plage de positions possibles pour le trou de fixation.

[0031] Dans un mode de réalisation, l’organe de correction est recourbé autour de la périphérie du spiral. Le doigt se trouve dans ce cas avantageusement à une extrémité de l’organe de correction proche de l’extrémité extérieure dudit spiral. L’organe de correction s’étend autour de la périphérie du spiral depuis cette extrémité selon le sens d’enroulement du spiral. Cette disposition permet de libérer de l’espace à proximité de l’extrémité du spiral.

[0032] L’organe de correction forme ainsi un arc de cercle autour de l’axe du balancier. Cet arc s’étend sur une distance angulaire entre au moins un trou de fixation et le doigt peut être relativement importante, par exemple compris entre 90° et 270°. Cet arrangement offre une grande liberté pour le placement du trou de fixation à n’importe quel endroit sur la platine ou le pont.

[0033] Dans un mode de réalisation, le point de fixation est constitué par un trou de fixation et permet une rotation de l’organe de correction par rapport à la platine ou au pont du mouvement afin de permettre la mise au repère, c’est-à-dire le positionnement de la cheville de plateau sur la ligne «balancier-ancre» au point mort du balancier. Cela permet un réglage en déplaçant l’organe de correction.

[0034] Dans un mode de réalisation, le point de fixation est constitué par un trou oblong afin de permettre un montage avec une vis de fixation et une rotation de l’organe de correction par rapport à la platine ou au pont du mouvement afin de régler le repère. De cette manière, le point de contact avec l’organe de correction d’anisochronisme n’est pas modifié par rapport à la pince de maintien de l’extrémité du spiral.

[0035] Dans un mode de réalisation, l’organe comporte au moins deux points de fixations, par exemple deux trous de fixation.

[0036] Dans un mode de réalisation, le ou lesdits points de fixation sont constitués par des trous ronds traversants.

[0037] La position de l’organe de correction peut être fixe, c’est-à-dire non réglable.

[0038] L’organe de correction peut comporter une zone de déformation non élastique permettant un ajustement de la position dudit doigt par rapport au spiral lors du réglage.

[0039] L’organe de correction peut intégrer une pince pour y fixer l’extrémité extérieure du spiral. Cela permet de réaliser une seule pièce simple à produire et qui combine deux fonctions. Cela permet aussi de lier avec précision la position de l’extrémité du spiral et celle du doigt.

[0040] La pince peut comporter plusieurs mâchoires pour serrer l’extrémité du spiral. Cette disposition permet un montage sans colle. Elle est aisée à réaliser dans une pièce plate à deux niveaux. Néanmoins, l’utilisation de colle est possible pour sceller l’ensemble pince-spiral, en particulier pour des calibres nécessitant une résistance accrue aux chocs.

[0041] Le dispositif de correction peut comporter trois mâchoires pour serrer l’extrémité du spiral selon trois directions distinctes et/ou pour un montage isostatique en trois points.

[0042] Au moins une des mâchoires peut être déformable élastiquement pour serrer l’extrémité du spiral. Le spiral est donc maintenu par déformation élastique d’une ou plusieurs mâchoires.

Brève description des figures [0043] Des exemples de mise en oeuvre de l’invention sont indiqués dans la description illustrée par les figures annexées dans lesquelles:

La fig. 1 illustre une vue de dessus d’un dispositif régulateur selon un premier mode de réalisation de la présente invention (le coq a été volontairement ôté de cette vue pour plus de clarté).

La fig. 2 illustre une vue de dessus du spiral et de l’organe de correction selon le premier mode de réalisation.

La fig. 3 illustre une vue de dessus d’un dispositif régulateur et d’un échappement selon un deuxième mode de réa lisation de la présente invention.

La fig. 4 illustre une vue en perspective d’un dispositif régulateur selon le deuxième mode de réalisation de la présente invention (le coq étant retiré de la vue).

La fig. 5 illustre une vue de dessus du spiral et de l’organe de correction selon le deuxième mode de réalisation.

La fig. 6 illustre une vue de dessus du spiral et de l’organe de correction selon un troisième mode de réalisation.

La fig. 7 illustre une vue de dessus du spiral et de l’organe de correction selon un quatrième mode de réalisation.

Exempie(s) de mode de réalisation de l’invention [0044] La fig. 1 illustre une vue de dessus d’une portion de mouvement de montre incluant en particulier le dispositif régulateur monté sur la platine 7. Le dispositif régulateur comporte un balancier 3 monté sur un axe 31 et un spiral 2. L’organe de correction 4 est visible derrière le balancier.

[0045] Le spiral 2 peut être un spiral du type décrit dans la demande de brevet CH 708 429 dont le contenu est incorporé ici par référence. Il peut être réalisé en silicium avec une ou plusieurs couches de thermocompensation.

[0046] Dans l’exemple illustré, le spiral 2 est monté sur l’axe de balancier côté platine 7, et le balancier 3 est monté par-dessus le spiral. L’organe de correction 4 se trouve alors dans un plan entre la platine et le plan du balancier. Une disposition du spiral par-dessus le balancier est aussi possible.

[0047] La fig. 2 illustre une vue de dessus du spiral 2 et de l’organe de correction 4 selon un premier mode de réalisation de l’invention. Cet organe permet d’exercer une précontrainte sur le spiral au repos et lors de son expansion. La correction d’anisochronisme est effectuée grâce à un contact ponctuel au point 22 entre la face externe du spiral et un doigt 42 de l’organe de correction, de manière à repousser cette portion en direction de l’axe du balancier. L’appui du spiral 3 contre cet organe de correction 4 est relâché lors d’une contraction du spiral d’amplitude suffisante.

[0048] L’appui du doigt 42 sur le spiral réduit la longueur utile de ce dernier. Le spiral 2 en appui est donc plus rigide, et oscille par conséquent à une fréquence plus élevée, ce qui permet de compenser au moins en partie le retard provoqué par l’échappement.

[0049] Lorsque l’amplitude d’oscillation augmente, le spiral 2 quitte l’appui contre le doigt 42 à chaque contraction, ce qui rallonge la longueur utile du spiral et réduit ainsi la fréquence d’oscillation. La durée pendant laquelle le ressort est libéré augmente avec l’amplitude des oscillations, ce qui réduit la compensation du retard aux grandes amplitudes. La correction effectuée est donc importante aux petites amplitudes, lorsque l’échappement induit un retard significatif, et moindre ou nulle aux grandes amplitudes lorsque l’influence de l’échappement est moins sensible.

[0050] L’organe de correction 4 est avantageusement constitué par une pièce plate. Il comporte donc deux faces sur deux niveaux uniquement. Il est avantageusement monobloc. Il peut être réalisé par fabrication soustractive à partir d’une feuille métallique par exemple par étampage, électroérosion, usinage, gravage, etc., ou à l’aide d’un procédé additif de type LIGA par exemple.

[0051] Dans cette variante, l’organe 4 de correction est fixé en un seul point de fixation 40 sur la platine 7 ou sur un pont. Le point de fixation est constitué dans cet exemple par un trou oblong 40 dans lequel une vis 41 est engagée pour le montage sur la platine. Cette fixation avec un trou oblong permet la mise au repère, en ajustant la position de l’organe 4 selon deux degrés de liberté (par exemple en translation et en rotation). La vis 41 peut être bloquée après réglage, par exemple avec un point de colle.

[0052] Dans une variante non illustrée, la distance radiale du doigt par rapport au spiral est réglable par déformation élastique de l’organe de correction à l’aide d’un élément tel qu’une vis (ou un excentrique).

[0053] Le doigt 42 pourrait être réglable ou déformable élastiquement par un élément tel qu’une vis (ou un excentrique), ou déformable plastiquement selon deux degrés de libertés, l’un tangentiel et l’autre radial.

[0054] L’organe de correction 4 comporte des ouvertures 48 oblongues permettant de le guider lors du réglage, grâce à des goupilles 49 ou des vis montées dans la platine 7 ou dans un pont. Dans un autre mode de réalisation non illustré, l’organe de guidage est engagé dans une rainure dans la platine et guidé par ses flancs.

[0055] Les éléments 46 sont des ressorts de friction qui permettent de positionner l’organe de correction 4 à distance d’un flanc vertical dans la platine, et de le positionner plus facilement lors du montage en évitant le risque de rotation brusque involontaire.

[0056] La distance angulaire par rapport à l’axe du balancier entre le point de fixation 41 sur la platine et le doigt 42 est relativement importante, par exemple entre 90 et 120°, de préférence entre 120 et 180°. Cet éloignement offre une grande liberté de positionnement pour le point de fixation 40 et pour la vis 41 qui peut être placée assez librement à distance du point de correction 22.

[0057] L’extrémité extérieure du spiral 2 est munie ou conformée en plaquette 21 plus épaisse que les spires. La plaquette peut comporter une face supérieure trapézoïdale. Elle est fixée par pinçage dans une extrémité du correcteur d’isochronisme 4 opposée au doigt 42 et conformée en pince 44. Dans l’exemple illustré, cette pince comporte trois mâchoires 440, 441 et 442 afin d’exercer une force de pinçage sur trois portions différentes de la plaquette 21 et selon trois directions différentes. La pince peut être actionnée au moyen du levier 443 dont l’actionnement permet d’écarter les mâchoires pour ouvrir la pince et libérer ou insérer la plaquette 21. L’ouverture et la fermeture de la pince 44 se fait par déformation élastique de portions de l’organe correcteur 4.

[0058] Le spiral n’est donc pas attaché au coq comme c’est le cas habituellement, mais à l’organe de correction 4.

[0059] Dans une variante non illustrée, l’extrémité du spiral 21 pourrait être munie d’un profil, par exemple d’au moins une denture ou une succession de bosses, permettant de sélectionner la position d’insertion entre les mâchoires de la pince de maintien 44 parmi plusieurs positions disponibles. Ainsi, le spiral pourrait être plus ou moins engagé dans la pince, diminuant plus ou moins la longueur active du spiral et, donc, sa raideur.

[0060] La distance angulaire de la portion d’organe 4 entre le doigt 42 et l’extrémité de la pince 44 est avantageusement inférieure à 90° par rapport à l’axe du balancier, afin d’immobiliser seulement une portion limitée de l’extrémité du spiral au repos et en expansion.

[0061] Les mâchoires et le levier sont formés dans la même pièce monobloc que l’organe correcteur 4. Le réglage de la position de l’organe correcteur 4 autour du point de fixation 41 pour la mise au repère n’affecte donc pas la distance entre l’extrémité du spiral 21 et le point de contact 22.

[0062] Dans un mode de réalisation, le spiral 2 et l’organe de correction 4 pourraient être monobloc, et réalisés en une seule pièce, par exemple sur une seule pièce plane.

[0063] Les fig. 3 à 5 illustrent un autre mode de réalisation de l’invention. Dans cet exemple, l’organe de correction est intégré à un organe réglant comportant un balancier 3, un spiral 2, une roue d’échappement 5 et une ancre 6. La roue d’échappement 5 tourne autour d’un axe 50 lié à un pont de roue d’échappement 32. Le balancier tourne autour de l’axe 31 lié au pont de balancier 30. Le pont de balancier et le pont de roue d’échappement sont liés l’un à l’autre et à la platine par deux tiges ou vis 41.

[0064] L’ ancre 6 est dans cet exemple dépourvue d’axe et pivote grâce à un mécanisme compliant muni de lames flexibles 60 qui se déforment à chaque oscillation. L’invention peut aussi être appliquée à un organe réglant muni d’une ancre conventionnelle.

[0065] L’organe de correction 4 comporte dans cet exemple deux trous pour le fixer aux ponts 30, 32 aux deux points de fixation 41. Comme dans l’exemple de la fig. 1, il comporte un doigt 42 en contact avec la face externe du spiral au repos, lors de l’expansion du spiral, et tant que l’amplitude de contraction n’excède pas un seuil minimal.

[0066] L’organe de correction 4 est lié en plusieurs points aux ponts 30, 32 et donc à la platine ou, dans le cas présenté ici, au pont inférieur de la cage tourbillon, au moyen de vis 41 engagées dans des trous traversants circulaires. Sa position dans le plan ne peut donc pas être ajustée. La position du point de contact 22 avec le spiral 2 peut cependant être réglée en déformant de manière permanente, lors du réglage, une portion déformable 45 de la pièce 4 afin de déplacer le doigt 42 par rapport aux points de fixation 40. La pièce comporte un levier 450, du côté opposé au doigt 42 par rapport à la portion déformable 45. Une action sur ce levier permet de déplacer aisément et avec un couple réduit la position du doigt 42.

[0067] Il est aussi possible de prévoir des trous traversants 41 non circulaires, ou avec un diamètre plus grand que celui des éléments engagés dans ces trous, afin de permettre un réglage de la position de l’élément de correction même dans le cas d’une fixation en plusieurs points.

[0068] Un organe de correction 4 comprenant plusieurs trous oblongs peut être envisagé afin de permettre un déplacement par rapport à la platine. Le montage en plusieurs points de fixation facilite le positionnement de l’organe de correction dans le plan du spiral.

[0069] Alternativement, une pince de fixation du spiral pourrait aussi être intégrée à cet organe de correction, comme pour le premier mode de réalisation.

[0070] La fig. 6 illustre une variante d’organe réglant similaire à la variante des fig. 3 à 5, mais dans lequel un doigt 42 se trouve à l’extrémité d’une lame élancée qui peut être déformée plastiquement pour régler le point d’appui sur le spiral.

[0071] Un doigt 42 à l’extrémité d’une lame qui peut se déformer élastiquement, afin de compenser les tolérances de fabrication, pourrait aussi être envisagé.

[0072] La fig. 7 illustre une variante d’organe réglant similaire à la variante de la fig. 6, également dépourvue de portion déformable. Le doigt 42 se trouve à l’extrémité d’une lame relativement rigide, afin de définir avec précision et de manière constante la position du point de contact.

Numéros de référence employés sur les figures [0073] 1 Dispositif régulateur 2 Spiral 20 Virole 21 Extrémité du spiral 22 Point de contact avec l’organe de correction d’anisochronisme 23 Face externe du spiral 3 Balancier 30 Pont de balancier 31 Axe du balancier 32 Pont de roue d’échappement 4 Organe de correction d’anisochronisme 40 Point de fixation sur platine ou pont, par exemple trou de fixation 41 Vis de fixation sur platine ou pont 42 Doigt 44 Pince de maintien de l’extrémité du spiral (coq)

Claims (18)

1. 440 Mâchoire interne 441 Mâchoire intermédiaire 442 Mâchoire externe 443 Levier de la pince 45 Zone de déformation 450 Levier de réglage par déformation 46 Ressort de friction 48 Trous de guidage 49 Goupilles de guidage 5 Roue d’échappement 50 Axe de la roue d’échappement 6 Ancre 60 Lames flexibles 7 Platine 8 Pont Revendications

   1. Dispositif régulateur (1) pour mouvement de montre mécanique, comportant un balancier (3), un spiral (2), et un organe de correction d’anisochronisme (4) comportant: - un doigt (42) disposé par rapport au spiral de manière à être en contact ponctuellement avec la face externe (23) dudit spiral (2) lorsque le spiral est au repos ou en expansion, et à ne plus être en contact avec le spiral lorsque le spiral est en contraction avec une amplitude au-delà d’un seuil, - un point de fixation (40) destiné au montage sur une platine ou un pont dudit mouvement; - ledit doigt (42) et ledit point de fixation (40) étant fixes l’un par rapport à l’autre, et non coaxiaux.
2. 2. Dispositif selon la revendication 1, ledit organe (4) étant constitué par un élément monobloc muni de deux faces sur deux niveaux uniquement.
3. 3. Dispositif selon l’une des revendications 1 ou 2, ledit point de fixation (40) étant plus éloigné de l’extrémité externe du spiral (2) que ledit doigt (42).
4. 4. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 3, ledit doigt (42) se trouvant à une extrémité de l’organe de correction (4) proche de l’extrémité extérieure dudit spiral (2), ledit organe (4) s’étendant autour de la périphérie du spiral (2) depuis cette extrémité selon le sens d’enroulement du spiral.
5. 5. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 4, ledit point de fixation (40) permettant une rotation dudit organe (4) par rapport à ladite platine ou audit pont dudit mouvement afin de mettre au repère le balancier (3).
6. 6. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 5, ledit point de fixation (40) étant constitué par un trou oblong afin de permettre un déplacement dudit organe (4) par rapport à ladite platine ou audit pont dudit mouvement afin de mettre au repère le balancier (3).
7. 7. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 6, comportant au moins deux dits points de fixation (40).
8. 8. Dispositif selon la revendication 7, lesdits points de fixation étant constitués par des trous ronds traversants (40).
9. 9. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 8, comportant une zone destinée à être déformée plastiquement afin d’ajuster la position dudit doigt (42).
10. 10. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 9, comportant un élément, par exemple une vis ou un excentrique, destiné à ajuster la position dudit doigt (42).
11. 11. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 10, ledit organe de correction (4) comportant au moins un ressort de friction (46) pour faciliter son positionnement lors du montage.
12. 12. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 11, comportant une pince (44) pour y fixer l’extrémité extérieure du spiral (2).
13. 13. Dispositif selon la revendication 12, ladite pince (44) comportant plusieurs mâchoires (440, 441, 442) pour serrer l’extrémité du spiral (2).
14. 14. Dispositif selon la revendication 13, comportant trois dites mâchoires (440, 441, 442) pour serrer l’extrémité du spiral selon trois directions distinctes.
15. 15. Dispositif selon l’une des revendications 13 ou 14, au moins une desdites mâchoires étant destiné à être déformée élastiquement pour serrer l’extrémité du spiral (2).
16. 16. Dispositif selon l’une des revendications 12 à 15, l’extrémité du spiral (2) étant munie d’un profil, par exemple de denture ou de bosses, pour permettre un réglage de la profondeur d’insertion dans la pince.
17. 17. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 16, l’organe de correction (4) et le spiral (2) formant une seule pièce monobloc.
18. 18. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 17, ledit organe étant arrangé de manière à être en contact avec la face externe (23) du spiral pendant toute la durée d’alternances de petite amplitude, et pour que le spiral décolle de ce point de contact lors de contractions de plus grande amplitude.