CH709204B1 - Dispositif de commande pour mécanisme horloger et mécanisme horloger comportant un tel dispositif. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un dispositif de commande (1) pour mouvement horloger comportant une crémaillère (12), destinée à présenter une liaison cinématique avec un mobile (62) d’un premier mécanisme du mouvement horloger et, associée à un organe de guidage (10) destiné à être solidaire d’un élément de bâti du mouvement horloger et agencé pour assurer un guidage rectiligne de la crémaillère (12) entre des première et seconde positions extrêmes. Le dispositif de commande comporte un organe élastique de rappel (32, 34) dont une première extrémité est destinée à être immobile en référence au bâti du mouvement horloger et dont une seconde extrémité est asservie aux déplacements de la crémaillère (12), l’organe élastique (32, 34) étant agencé pour exercer une force sur la crémaillère (12) tendant à la repousser en direction de l’une des première et seconde positions.

Description

Description Domaine technique [0001] La présente invention concerne un dispositif de commande pour mouvement horloger comportant une crémaillère, destinée à présenter une liaison cinématique avec un mobile d’un premier mécanisme du mouvement horloger et, associée à un organe de guidage destiné à être solidaire d’un élément de bâti du mouvement horloger et agencé pour assurer un guidage rectiligne de la crémaillère entre des première et seconde positions extrêmes.

[0002] Un tel dispositif de commande trouve des applications multiples dans le domaine horloger, dont l’un est de contribuer à la mise en oeuvre d’un affichage de type rétrograde.

[0003] La présente invention concerne également un mécanisme horloger et un mouvement horloger incorporant un tel dispositif de commande ainsi qu’une pièce d’horlogerie comportant un tel mouvement horloger.

Etat de la technique [0004] De nombreux mouvements horlogers permettant de réaliser un affichage de type rétrograde sont connus dans l’état de la technique.

[0005] A titre d’exemple, le brevet CH 143 441, issu d’une demande déposée en 1929, décrit un tel mouvement horloger comportant une aiguille indicatrice portée par un mobile comprenant un secteur denté. Ce dernier est entraîné par une roue d’entraînement dont la denture présente une interruption. Le secteur denté est par ailleurs solidaire d’une extrémité d’un ressort en spirale dont l’autre extrémité est solidaire de la platine du mouvement horloger. Lors d’une phase d’affichage progressif la roue d’entraînement entraîne normalement le secteur denté, tout en chargeant le ressort en spirale, jusqu’à lui présenter sa portion non dentée. A cet instant, le secteur est libre de tourner sur lui-même et présente un mouvement rétrograde sous l’effet de l’action de rappel du ressort en spirale.

[0006] De nombreuses variantes de construction sont encore présentées de nos jours en étant basées sur le même principe général, c’est-à-dire l’association typique d’un secteur denté en portion de cercle avec un ressort en spirale. En effet, les affichages rétrogrades font intervenir des organes d’affichage présentant un déplacement circulaire, appréciés pour leur côté spectaculaire, et les constructions requises sont en principe aisées à réaliser. Toutefois, ces mécanismes d’affichage rétrogrades occupent généralement une surface relativement importante dans les mouvements horlogers correspondants, l’encombrement devenant critique lorsque la plage parcourue par l’organe d’affichage devient grande.

[0007] Dans un tout autre domaine de l’horlogerie, l’utilisation de crémaillères est également connue, dans des applications nécessitant la mise en œuvre de déplacements bidirectionnels voire symétriques. Plus précisément, des constructions ont été présentées dans lesquelles une crémaillère présente un déplacement lié à l’état de charge du ressort de barillet. Certaines applications concernent l’affichage de la réserve de marche du barillet de manière rectiligne, grâce à l’utilisation d’une crémaillère permettant de convertir un mouvement de rotation en un mouvement rectiligne.

[0008] A titre d’exemple, la demande de brevet EP 2 503 403 A1 décrit une autre application particulière d’une crémaillère dont les déplacements sont fonction de l’état de charge d’un ressort de barillet. La crémaillère mise en œuvre dans ce document permet notamment de verrouiller un organe de commande destiné à charger le ressort de barillet lorsque ce dernier est suffisamment chargé. Dans ce but, les déplacements de la crémaillère, progressifs, sont commandés par un mobile de comptage de la réserve de marche du type de ceux mis en œuvre dans les mécanismes d’affichage de la réserve de marche. La roue de sortie du mobile de comptage entraînant la crémaillère présente un mouvement de rotation bidirectionnel, converti en un mouvement rectiligne par la crémaillère.

Divulgation de l’invention [0009] Un but principal de la présente invention est d’élargir le champ des applications possibles dans le domaine horloger pour les crémaillères, en proposant une nouvelle construction de dispositif de commande utilisant une crémaillère. Un autre but de la présente invention est de proposer une nouvelle construction de mécanisme d’affichage rétrograde présentant un encombrement réduit en référence aux mécanismes d’affichage rétrograde connus.

[0010] A cet effet, la présente invention concerne plus particulièrement un dispositif de commande pour mouvement horloger du type mentionné plus haut, caractérisé par le fait qu’il comporte un organe élastique de rappel dont une première extrémité est destinée à être immobile en référence au bâti du mouvement horloger et dont une seconde extrémité est asservie aux déplacements de la crémaillère, l’organe élastique étant agencé pour exercer une force sur la crémaillère tendant à la repousser en direction de l’une des première et seconde positions.

[0011] Grâce à ces caractéristiques, le dispositif de commande peut notamment permettre la mise en œuvre d’un mécanisme d’affichage rétrograde d’encombrement réduit en référence aux mécanismes connus.

[0012] En effet, un tel mécanisme peut être réalisé, dont la crémaillère présente une liaison cinématique avec un rouage d’affichage rétrograde, ce dernier comprenant un mobile d’entraînement destiné à être entraîné par un mobile de comptage du mouvement horloger pendant une phase d’affichage progressif, et libre de tourner sur lui-même pendant une phase rétrograde, de telle manière qu’il peut tourner de manière rétrograde sous l’effet de l’action de l’organe élastique de rappel sur la crémaillère.

[0013] Cette construction va à rencontre des principes utilisés depuis longtemps pour réaliser des affichages rétrogrades, puisqu’elle consiste à transformer momentanément un mouvement circulaire en un mouvement rectiligne, pour le rendre à nouveau circulaire par la suite. Cette approche qui ne semble pas naturelle, a priori, permet toutefois de réduire l’encombrement global du mécanisme selon l’invention en référence aux mécanismes connus.

[0014] De manière avantageuse, on peut prévoir que la crémaillère porte un doigt d’actionnement susceptible de coopérer avec un second mécanisme du mouvement horloger.

[0015] En outre, il peut être encore plus avantageux de prévoir dans ce cas que le doigt d’actionnement est escamotable en étant monté sur la crémaillère de manière à pouvoir pivoter entre une position active et une position inactive et, en étant associé à un ressort solidaire de la crémaillère et agencé pour exercer une force sur le doigt d’actionnement tendant à le positionner dans la position active, en appui contre une surface de butée solidaire de la crémaillère.

[0016] Ainsi, un tel dispositif de commande peut être mis à profit non seulement pour la réalisation d’un affichage rétrograde comme exposé plus haut, mais également pour actionner un mécanisme supplémentaire ou complémentaire, dans la phase rétrograde, par l’intermédiaire du doigt d’actionnement.

[0017] Un exemple d’application possible est la mise en oeuvre d’un affichage rétrograde du quantième, avec affichage des mois. Dans ce cas, le mobile de comptage présente un mouvement de rotation associé au quantième, le mobile d’entraînement étant entraîné d’un pas par jour pendant la phase d’affichage progressif et libéré un jour après que le dernier jour d’un mois ait été affiché, avant de commencer à afficher le quantième du mois suivant dans la phase d’affichage progressif suivante, le second mécanisme horloger d’affichage du mois étant entraîné d’un pas à chaque phase rétrograde par le doigt d’actionnement.

[0018] De manière générale, il est préférable de prévoir que le dispositif de commande comporte un châssis destiné à être assemblé à un élément de bâti du mouvement horloger, le châssis présentant une face, définissant un support pour la crémaillère et, dans laquelle une fente rectiligne est ménagée pour définir l’organe de guidage, la crémaillère portant au moins un organe de guidage mâle agencé dans la fente rectiligne.

[0019] Dans ce cas, le châssis peut avantageusement définir un logement pour l’organe élastique de rappel, tandis que ce dernier peut comprendre un ressort hélicoïdal engagé sur un arbre porté par le châssis. De plus, la première extrémité du ressort hélicoïdal peut alors être solidaire de l’arbre tandis que sa seconde extrémité est solidaire d’un premier organe d’accouplement coopérant avec un second organe d’accouplement solidaire de la crémaillère pour asservir la seconde extrémité du ressort hélicoïdal aux déplacements de la crémaillère.

[0020] Par ailleurs, il peut être avantageux de prévoir que le châssis comporte un capot présentant une paroi agencée pour recouvrir partiellement sa face définissant un support pour la crémaillère et coopérer avec cette dernière pour la maintenir contre cette face.

[0021] Selon une variante de réalisation préférée, le châssis peut également comporter un tenon portant un mobile denté agencé en prise avec la crémaillère et destiné à être agencé en prise avec le mobile du premier mécanisme du mouvement horloger.

[0022] Selon un mode de réalisation préféré, la présente invention concerne également un mécanisme horloger et un mouvement horloger incorporant un tel dispositif de commande ainsi qu’une pièce d’horlogerie comportant un tel mouvement horloger.

Brève description des dessins [0023] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée d’un mode de réalisation préféré qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d’exemples non limitatifs et dans lesquels: la fig. 1 représente une vue en perspective éclatée et simplifiée d’un dispositif de commande selon un mode de réalisation préféré de la présente invention; la fig. 2 représente une vue en perspective simplifiée du dispositif de commande de la fig. 1 lorsqu’il est assemblé; la fig. 3 représente une vue en coupe longitudinale du dispositif de commande de la fig. 1 lorsqu’il est assemblé, et la fig. 4 représente une vue en perspective simplifiée similaire à la vue de la fig. 2, lorsque le dispositif de commande selon la présente invention est mis en oeuvre dans le cadre d’une application particulière.

Mode(s) de réalisation de l’invention [0024] La fig. 1 représente une vue en perspective éclatée et simplifiée d’un dispositif de commande 1 selon un mode de réalisation préféré de la présente invention. La fig. 2 représente une vue en perspective simplifiée du dispositif de commande 1 lorsqu’il est assemblé et la fig. 3 le représente dans une vue en coupe longitudinale. Ces trois figures vont permettre de présenter la structure générale du dispositif de commande 1 selon le mode de réalisation préféré de la présente invention.

[0025] Le dispositif de commande 1 présente un châssis allongé comportant ici une base 2 et un capot 4 destinés à être rendus solidaires l’un de l’autre au moyen de vis 6.

[0026] La base 2 présente une face supérieure 8, dans laquelle une fente longitudinale 10 est ménagée et définissant un support pour une crémaillère 12. Cette dernière porte deux doigts de guidage 14 logés dans la fente, ces éléments coopérant les uns avec les autres pour assurer un bon guidage rectiligne de la crémaillère 12.

[0027] Bien entendu, l’homme du métier pourra mettre en oeuvre tout autre type d’organe de guidage mâle pour coopérer avec la fente 10, permettant d’assurer un guidage rectiligne de la crémaillère 12, sans sortir du cadre de la présente invention.

[0028] La coupe longitudinale de la fig. 3 est réalisée au niveau du plan passant par les axes des doigts de guidage 14.

[0029] Le capot 4 présente une section transversale en équerre et, notamment, une paroi 16 recouvrant partiellement la face supérieure 8 de la base pour coopérer avec la crémaillère 12 et assurer son maintien contre la face supérieure.

[0030] Le capot 4 présente par ailleurs une ouverture latérale 18, définissant un accès à la denture de la crémaillère 12 et, à partir de laquelle s’étend un support 20 portant un tenon 22. Ce dernier définit un palier de pivotement pour un mobile présentant ici la forme d’un renvoi étage 24, destiné à être agencé en prise avec la denture de la crémaillère 12 et assemblé sur le tenon 22 au moyen d’une vis à portée 26.

[0031] On notera que quatre galets 30 en rubis sont disposés dans la paroi 16 du capot 8 pour limiter les frottements de la crémaillère contre la paroi 16 lors de ses déplacements.

[0032] Le châssis définit un logement pour un organe élastique de rappel de la crémaillère 12, lorsque cette dernière se déplace depuis une première position extrême vers une seconde position extrême, le long de la face supérieure 8.

[0033] Plus précisément, l’organe élastique de rappel comporte un ressort hélicoïdal 32 engagé sur un arbre 34, ce dernier étant fixé à la base 2 du châssis par deux vis 36 traversant ses extrémités.

[0034] Une première extrémité du ressort hélicoïdal 32 est solidaire d’une première bague 38 vissée sur un filetage (non visible) que présente l’arbre 34 sur une longueur limitée. Cette extrémité du ressort hélicoïdal 32 est par conséquent fixe en référence à l’arbre 34.

[0035] La seconde extrémité du ressort hélicoïdal 32 est solidaire d’une seconde bague 40 libre de coulisser le long d’une portion lisse de l’arbre 34.

[0036] La seconde bague 40 présente une gorge annulaire 42, sur tout son pourtour, dans laquelle est engagé un doigt d’accouplement 44 porté par la crémaillère 12. Ainsi, lorsque la crémaillère 12 se déplace de droite à gauche sur la vue de la fig. 1, son doigt d’accouplement 44 exerce une force de traction sur la seconde bague 40 entraînant un étirement du ressort hélicoïdal 32.

[0037] On comprend ainsi que lorsque la crémaillère 12 est libérée, alors qu’elle se situe dans une autre position que celle la plus à droite sur la vue de la fig. 1, le ressort hélicoïdal 32 exerce sur elle une force de rappel tendant à la faire revenir dans sa position la plus à droite.

[0038] De ce fait, il est possible de réaliser un mécanisme d’affichage rétrograde avec le dispositif de commande 1 en mettant en oeuvre une liaison cinématique entre le renvoi étagé 24 et un mobile d’entraînement (non visible) d’un rouage d’affichage, le mobile d’entraînement assurant par ailleurs l’entraînement d’un mobile d’affichage rétrograde. Tant que le mobile d’entraînement est lui-même entraîné, de telle manière que le renvoi étagé 24 tourne dans le sens anti-horaire sur la vue de la fig. 1, le mobile d’affichage fonctionne suivant un mode d’affichage progressif standard. Dans le même temps, la crémaillère 12 se déplace de la droite vers la gauche sur la vue de la fig. 1 du fait de son engrènement avec le renvoi étagé 24. Une fois que le mobile d’entraînement est libéré (généralement de manière périodique, mais un déclenchement à la demande est envisageable sans sortir du cadre de la présente invention), le ressort hélicoïdal 32 peut remplir sa fonction de rappel de la crémaillère 12 et la faire revenir rapidement vers la droite sur la vue de la fig. 1. Cette action se traduit par une phase rétrograde du mobile d’affichage qui est alors entraîné à partir du renvoi étagé 24 et non plus à partir de son mobile d’entraînement. Ce cycle peut ensuite recommencer indéfiniment.

[0039] On notera que plusieurs variantes de construction permettent de libérer le mobile d’entraînement et la présente invention n’est pas limitée à la solution retenue qui n’a pas de lien direct avec elle. On pourra par exemple mettre en oeuvre une roue à denture interrompue comme dans le brevet de l’art antérieur mentionné plus haut, voire un mécanisme de libération par bascule, qui assurerait que le mobile d’entraînement ne peut tourner que dans un sens, dans une première position de la bascule, et le laisserait libre de tourner dans n’importe quel sens, dans une seconde position.

[0040] Il ressort des figures qu’il est possible d’adjoindre un dispositif d’actionnement supplémentaire à la crémaillère 12.

[0041] En effet, un doigt d’actionnement 46 peut avantageusement être porté par la crémaillère 12. En outre, de manière optionnelle préférée, le doigt d’actionnement 46 peut être agencé sur la crémaillère 12 de manière à être escamotable.

[0042] En effet, il ressort des figures que le doigt d’actionnement 46 est assemblé ici à la crémaillère 12 par l’intermédiaire d’un support 48 portant le doigt d’actionnement 46 de telle manière que ce dernier présente un axe de pivotement parallèle au plan moyen de la crémaillère 12.

[0043] Le doigt d’actionnement 46 porte, à l’une de ses extrémités, un bec 50 d’actionnement d’un mécanisme horloger.

[0044] Par ailleurs, le doigt d’actionnement 46 porte un arbre traversant 52 à proximité de son autre extrémité. D’un côté du doigt d’actionnement 46, l’arbre 52 définit une butée en relation avec la crémaillère 12 elle-même, limitant la rotation du doigt d’actionnement 46 dans le sens de rotation horaire dans la vue de la fig. 1. De l’autre côté du doigt d’actionnement 46, l’arbre 52 définit une butée coopérant avec l’extrémité libre 54 d’un ressort droit 56 dont la base 58 est rendue solidaire de la crémaillère 12 au moyen d’une vis 60.

[0045] Le ressort droit 56 exerce ainsi une force sur l’arbre 52 tendant à maintenir ce dernier en appui contre la crémaillère 12. Le doigt d’actionnement 46 reste cependant libre de pivoter dans le sens de rotation anti-horaire, dans la vue de la fig. 1, si son bec d’actionnement 50 subit une contrainte suffisante, dans ce sens, pour surmonter la force du ressort droit 56.

[0046] La fig. 4 illustre une application particulière du dispositif de commande 1 qui vient d’être décrit, à titre illustratif non limitatif.

[0047] Dans le cadre de cette application particulière, le dispositif de commande 1 permet de commander un mécanisme d’affichage rétrograde du quantième.

[0048] A cet effet, le renvoi étagé 24 est en prise avec un mobile 62 du rouage d’affichage du quantième. Plus précisément, le mobile 62 peut par exemple être directement solidaire d’un mobile d’affichage rétrograde du quantième, de manière non limitative.

[0049] Ainsi, le mobile 62 est entraîné régulièrement à raison d’un pas par jour, dans le sens de rotation horaire sur la vue de la fig. 4, pour effectuer un affichage progressif de la valeur du quantième, jusqu’au dernier jour d’un mois donné. Dans le même temps, le renvoi étagé 24 pivote dans le sens de rotation anti-horaire et entraîne un déplacement progressif de la crémaillère 12 de la gauche vers la droite du châssis sur la vue de la fig. 4, en exerçant une traction sur le ressort hélicoïdal 32.

[0050] Au moment du changement de mois, au lieu d’être entraîné d’un nouveau pas, le mobile 62 est libéré et devient libre de tourner dans n’importe quel sens.

[0051] Le ressort hélicoïdal 32 est alors libre de se contracter pour reprendre sa position de repos et, ce faisant, ramène rapidement la crémaillère 12 dans sa position initiale au cours d’une phase rétrograde, sur la gauche du châssis dans la vue de la fig. 4.

[0052] Le retour de la crémaillère 12 entraîne une rotation du renvoi étagé 24 dans le sens de rotation horaire, qui entraîne lui-même une rotation du mobile 62 dans le sens anti-horaire, et donc un mouvement rétrograde simultané de l’organe d’affichage du quantième (non représenté).

[0053] Un second mécanisme horloger a également été partiellement représenté sur la fig. 4, à titre non limitatif, s’agissant d’une étoile des mois 64 à douze dents.

[0054] Durant la phase d’affichage progressif, la crémaillère 12 se déplace vers la droite dans la vue de la fig. 4.

[0055] Peu avant la fin d’un mois donné, le doigt d’actionnement 46 arrive en regard d’une dent 66 de l’étoile des mois 64. La crémaillère 12 poursuivant son déplacement dans le même sens jusqu’à la fin du mois, le doigt d’actionnement 46 s’escamote pour pouvoir franchir cette dent 66.

[0056] Une fois en fin de mois, lorsque le mouvement rétrograde est enclenché, le bec d’actionnement 50 coopère avec la dent 66 du mobile des mois 64 pour entraîner ce dernier en rotation d’un pas dans le sens de rotation horaire dans la vue de la fig. 4, avant de recommencer indéfiniment le même cycle.

[0057] Grâce à cette construction, un organe d’affichage des mois peut être entraîné de manière simple en fin de mois tandis que l’organe d’affichage du quantième effectue son mouvement rétrograde.

[0058] Bien entendu, cette construction est compatible avec tout type d’affichage du quantième, qu’il soit simple, annuel, perpétuel voire séculaire.

[0059] Le dispositif de commande selon la présente invention permet donc, avec sa construction originale, de commander un affichage rétrograde de manière simple et en présentant un encombrement limité.

[0060] La description qui précède s’attache à décrire un mode de réalisation particulier à titre d’illustration non limitative et, l’invention n’est pas limitée à la mise en œuvre de certaines caractéristiques particulières qui viennent d’être décrites, en particulier les formes illustrées et décrites pour ses divers composants.

Claims (14)

1. [0061] En effet, l’homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour adapter le contenu de la présente divulgation à ses propres besoins et mettre en oeuvre une pièce d’horlogerie selon l’invention sans nécessairement mettre en oeuvre toutes les caractéristiques du mode de réalisation qui vient d’être décrit. [0062] Par ailleurs, on notera que la commande d’un affichage rétrograde n’est pas la seule application possible pour le dispositif de commande selon la présente invention. [0063] En effet, ce dispositif peut, en alternative, remplir une fonction de «tout ou rien», c’est-à-dire actionner un mécanisme horloger uniquement si la crémaillère est déplacée avec une amplitude suffisante. Ainsi, il est par exemple possible de relier la crémaillère à un train de remontage d’un barillet de sonnerie, dans un mouvement du type à répétition, de telle manière que la crémaillère se déplace en fonction du taux de remontage du barillet de sonnerie et, actionne le mécanisme de répétition en reprenant sa position initiale, uniquement lorsqu’elle a parcouru une course suffisante pour garantir une charge suffisante du barillet de sonnerie. La charge suffisante du barillet de sonnerie coïnciderait dans ce cas avec le franchissement d’un organe de déclenchement de la sonnerie par le doigt d’actionnement porté par la crémaillère. [0064] Il est également envisageable de prévoir des applications basées sur un fonctionnement inverse de celui qui a été décrit pour le dispositif de commande, sans sortir du cadre de la présente invention. A titre d’exemple, on peut prévoir que la crémaillère est déplacée par traction de son doigt d’actionnement. Dans ce cas, on peut notamment prévoir que la transmission entre les deux étages du renvoi étagé ne se fait que dans un seul sens de rotation. Pendant la phase progressive, le rouage en prise avec le renvoi étagé n’est pas entraîné. Lorsque la crémaillère arrive en fin de course, le doigt d’actionnement s’escamote pour échapper au mécanisme qui l’entraînait et libérer la crémaillère. Le retour rapide de la crémaillère se traduit alors par une rotation rapide du rouage engrenant avec le renvoi étagé. [0065] L’homme du métier ne rencontrera pas de difficultés particulières pour mettre au point d’autres applications du dispositif de commande qui vient d’être décrit, sans sortir du cadre de la présente invention. Revendications

   1. Dispositif de commande (1) pour mouvement horloger comportant une crémaillère (12), destinée à présenter une liaison cinématique avec un mobile (62) d’un premier mécanisme du mouvement horloger et, associée à un organe de guidage (10) destiné à être solidaire d’un élément de bâti du mouvement horloger et agencé pour assurer un guidage rectiligne de ladite crémaillère (12) entre des première et seconde positions extrêmes, caractérisé en ce qu’il comporte un organe élastique de rappel (32,34) dont une première extrémité est destinée à être immobile en référence au bâti du mouvement horloger et dont une seconde extrémité est asservie aux déplacements de ladite crémaillère (12), ledit organe élastique (32, 34) étant agencé pour exercer une force sur ladite crémaillère (12) tendant à la repousser en direction de l’une desdites première et seconde positions.
2. 2. Dispositif (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite crémaillère (12) porte un doigt d’actionnement (46) susceptible de coopérer avec un second mécanisme (64) du mouvement horloger.
3. 3. Dispositif (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit doigt d’actionnement (46) est escamotable en étant monté sur ladite crémaillère (12) de manière à pouvoir pivoter entre une position active et une position inactive et, en étant associé à un ressort (56) solidaire de ladite crémaillère (12) et agencé pour exercer une force sur ledit doigt d’actionnement (46) tendant à le positionner dans ladite position active, en appui contre une surface de butée solidaire de ladite crémaillère (12).
4. 4. Dispositif (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comporte un châssis (2, 4) destiné à être assemblé à un élément de bâti du mouvement horloger, ledit châssis présentant une face (8), définissant un support pour ladite crémaillère (12) et, dans laquelle une fente rectiligne (10) est ménagée pour définir ledit organe de guidage, ladite crémaillère (12) portant au moins un organe de guidage mâle (14) agencé dans ladite fente rectiligne (10).
5. 5. Dispositif (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit châssis (2, 4) définit un logement pour ledit organe élastique de rappel (32, 34), et en ce que ledit organe élastique de rappel (32, 34) comprend un ressort hélicoïdal (32) engagé sur un arbre (34) porté par ledit châssis (2, 4).
6. 6. Dispositif (1) selon la revendication 5, caractérisé en ce que la première extrémité dudit ressort hélicoïdal (32) est solidaire dudit arbre (34) tandis que sa seconde extrémité est solidaire d’un premier organe d’accouplement (40, 42) coopérant avec un second organe d’accouplement (44) solidaire de ladite crémaillère (12) pour asservir ladite seconde extrémité du ressort hélicoïdal (32) aux déplacements de ladite crémaillère (12).
7. 7. Dispositif (1) selon l’une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que ledit châssis (2, 4) comporte un capot (4) présentant une paroi (16) agencée pour recouvrir partiellement ladite face (8) définissant un support pour ladite crémaillère (12) et coopérer avec cette dernière pour la maintenir contre ladite face (8).
8. 8. Dispositif (1) selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit châssis (2, 4) comporte un tenon (22) portant un mobile denté (24) agencé en prise avec ladite crémaillère (12) et destiné à être agencé en prise avec le mobile (62) du premier mécanisme du mouvement horloger.
9. 9. Mécanisme horloger d’affichage rétrograde pour mouvement horloger comportant un dispositif de commande (1) selon l’une des revendications 1 à 8 dont ladite crémaillère (12) présente une liaison cinématique avec un rouage d’affichage rétrograde, ce dernier comprenant un mobile d’entraînement destiné à être entraîné par un mobile de comptage du mouvement horloger pendant une phase d’affichage progressif, et libre de tourner sur lui-même pendant une phase rétrograde, de telle manière qu’il peut tourner de manière rétrograde sous l’effet de l’action dudit organe élastique de rappel (32, 34) sur ladite crémaillère (12).
10. 10. Mécanisme horloger selon la revendication 9, ladite crémaillère (12) portant un doigt d’actionnement (46) susceptible de coopérer avec un second mécanisme (64) du mouvement horloger, caractérisé en ce que ledit doigt d’actionnement (46) actionne le second mécanisme (64) dans ladite phase rétrograde.
11. 11. Mécanisme horloger selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit mobile de comptage présente un mouvement de rotation associé au quantième, ledit mobile d’entraînement (62) étant entraîné d’un pas par jour pendant ladite phase d’affichage progressif et libéré un jour après que le dernier jour d’un mois ait été affiché, avant de commencer à afficher le quantième du mois suivant dans la phase d’affichage progressif suivante, et en ce que le second mécanisme horloger est un mécanisme d’affichage du mois entraîné d’un pas à chaque phase rétrograde par ledit doigt d’actionnement (46).
12. 12. Mouvement horloger comportant un dispositif de commande (1) selon l’une des revendications 1 à 8.
13. 13. Mouvement horloger comportant un mécanisme horloger selon l’une des revendications 9 à 11.
14. 14. Pièce d’horlogerie comportant un mouvement horloger selon la revendication 12 ou 13.