CH708071B1 - Ensemble formé d'un piton et d'un porte-piton. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un ensemble formé d’un porte-piton et d’un piton, ledit porte-piton (205) présentant un logement en forme de gorge agencé pour recevoir longitudinalement et positionner le piton (203). Le logement est au moins partiellement fermé latéralement par une lame élastique (215) qui est agencée pour rappeler le piton (203) contre le fond de la gorge de manière à pouvoir l’immobiliser, lorsque le piton (203) est inséré dans le logement entre la lame élastique (215) et le fond de la gorge. L’invention concerne le domaine de l’horlogerie, et plus particulièrement celui des organes régulateurs à balancier-spiral.

Description

Description

Domaine de l’invention [0001] La présente invention concerne un organe régulateur à balancier-spiral pour pièce d’horlogerie comprenant un balancier, un ressort spiral, un piton et un porte-piton, le ressort spiral ayant une extrémité reliée au balancier et étant fixé par l’autre extrémité au piton, le piton étant lui-même maintenu rigidement en place par le porte-piton. La présente invention concerne plus spécifiquement l’ensemble formé par l’assemblage du piton et du porte-piton.

Art antérieur [0002] On connaît des organes réglant comprenant un balancier et un spiral dont l’extrémité intérieure est fixée rigidement à une virole chassée sur l’axe du balancier, tandis que l’extrémité extérieure du ressort spiral est fixée rigidement à un piton porté par un porte-piton déplaçable angulairement concentriquement à l’axe du balancier.

[0003] On connaît plusieurs manières d’attacher l’extrémité extérieure du ressort spiral à un piton. Une de ces manières est illustrée par lesfig. 1 et2 annexées. On introduit d’abord l’extrémité du ressort spiral (référencée 101) dans une encoche que présente le piton 103. Puis le spiral est bloqué dans l’encoche ou le trou par collage. Le piton 103 est ensuite inséré lui-même dans un logement aménagé dans le porte-piton 105. Une petite vis 107 est encore prévue pour immobiliser le piton une fois que sa hauteur à l’intérieur du logement a été ajustée.

[0004] Le porte-piton est pivoté à frottement dur sur une partie du coq (ou pont de balancier) concentrique à l’axe de balancier. Grâce à cette caractéristique, un horloger peut ajuster la position angulaire du piton et de l’extrémité extérieure du spiral en faisant simplement pivoter le porte-piton par rapport au balancier. Cette manipulation est importante parce que la position angulaire de l’extrémité extérieure du spiral doit être telle que la cheville de plateau soit dans l’axe ancre-balancier lorsque le balancier est dans sa position d’équilibre.

[0005] Le réglage de la position du ressort spiral par rapport à l’arbre du balancier doit être précis. En effet, un décentrage du ressort spiral ou encore un défaut de perpendicularité par rapport à l’arbre de balancier génère des défauts chronométriques importants, en particulier au niveau de l’isochronisme du régulateur. Le piton doit donc être perpendiculaire au plan du ressort spiral et positionné de façon précise pour garantir un développement concentrique du ressort spiral. En pratique, l’ajustement de la position du piton est délicat, car l’accès est restreint et les pièces concernées sont de très petites dimensions. Avec des ressorts spiraux traditionnels en alliage métallique, une fois l’extrémité externe du spiral fixée au pont de balancier par le piton et le porte-piton, les écarts résiduels par rapport à la forme tridimensionnelle idéale du ressort spiral peuvent encore être corrigés par déformation plastique de l’extrémité du ressort spiral.

[0006] Dans le cas où le ressort spiral est réalisé en un matériau cassant, tel que le silicium, le diamant ou le quartz, un ajustement par déformation plastique comme ci-dessus n’est pas possible. Dans ces conditions, l’utilisation d’un piton impose des tolérances de fabrication très serrées ainsi qu’un assemblage piton-spiral robuste, de manière à obtenir la perpendicularité la plus parfaite possible entre l’axe du piton et le plan du ressort spiral. On comprend sans peine que cet impératif représente une difficulté majeure à l’échelle industrielle, quand on sait que le simple fait d’immobiliser le piton dans son logement par serrage d’une vis peut suffire pour fausser son orientation. De plus, il est courant de faire tomber et d’égarer la vis de serrage pendant l’opération d’ajustement.

Bref exposé de l’invention [0007] Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l’art antérieur qui viennent d’être mentionnés en fournissant un ensemble formé d’un piton et d’un porte-piton et qui offre la possibilité d’ajuster la position du piton relativement au porte-piton et d’immobiliser ensuite plus facilement le piton sans avoir recours à une vis. La présente invention atteint ce but en fournissant un ensemble formé d’un piton et d’un porte-piton conforme à la revendication 1 annexée.

Brève description des figures [0008] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels: la fig. 1 est une vue schématique en plan d’un ensemble piton - porte-piton de l’art antérieur; la fig. 2 est une vue en coupe selon A-A de la fig. 1; la fig. 3 est une vue en plan de dessus montrant un organe régulateur à balancier-spiral conforme à un premier mode de réalisation de l’invention; la fig. 4 est une vue partielle agrandie de l’organe régulateur de la fig. 3 montrant plus particulièrement l’assemblage du piton et du porte-piton; la fig. 5 est vue partielle agrandie semblable à la fig. 4, mais représentant un organe régulateur à balancier-spiral conforme à un deuxième mode de réalisation de l’invention.

Description détaillée de deux modes de réalisation [0009] La fig. 3 montre un organe régulateur à balancier-spiral pour pièce d’horlogerie correspondant à un mode de réalisation particulier de l’invention. En se référant à la figure, on peut distinguer le balancier 7 dont l’axe est pivoté entre deux paliers. De manière classique, l’un de ces paliers (référencé 11) est supporté par le coq 9, alors que l’autre palier est monté dans la platine (non représentée). Egalement de façon classique, le balancier est associé à un spiral 1 dont l’extrémité centrale est fixée à l’axe du balancier.

[0010] Le coq 9 sert également de support à un ensemble constitué par le piton 3 et le porte-piton 5. Cet ensemble est destiné à positionnér l’extrémité extérieure 1a du spiral 1. Dans le présent exemple, l’extrémité 1a est d’abord fixée rigidement au piton par collage. Pour ce faire, on introduit d’abord l’extrémité du spiral dans une encoche (non représentée) du piton. Le spiral est ensuite bloqué dans l’encoche par collage. Précisons que l’invention ne se limite pas à une méthode particulière de fixation de l’extrémité 1a du spiral sur le piton. L’extrémité 1a pourrait, tout aussi bien, être par exemple fixée à un piton classique à goupille. Ou, selon une autre variante encore, on pourrait prévoir de réaliser le piton 3 et le spiral 1 de matière en une seule pièce.

[0011] Dans le présent exemple, le porte-piton 5 est essentiellement constitué d’une partie annulaire concentrique à l’axe de balancier, et d’un prolongement en forme de bras qui porte le piton 3 et qui s’étend radialement par rapport à l’axe du balancier 7, en direction des spires extérieures du spiral. De manière classique, le prolongement du porte-piton 5 présente un logement 13 orienté parallèlement à l’axe du balancier 7 et dans lequel le piton est inséré longitudinalement. De plus, le porte-piton 5 est pivoté à frottement dur par sa partie annulaire sur une partie du coq 9 qui est concentrique au balancier. Grâce à cette caractéristique, un horloger peut modifier la position du piton 3 en faisant simplement pivoter le porte-piton 5 par rapport au coq et au balancier.

[0012] En se référant à nouveau à la fig. 4, on peut voir que, dans l’exemple illustré, le logement 13 est formé par une gorge rectiligne qui est refermée sur la majeure partie de sa longueur par une lame mince flexible 15. La lame 15 est agencée pour serrer et immobiliser le piton 3 contre le fond de la gorge par pression élastique. La fig. 4 montre encore que la lame 15 vient de matière avec les parois de la gorge et qu’elle s’étend sans discontinuité d’une paroi à l’autre de cette dernière. Précisons toutefois que, selon d’autres modes de réalisations de l’invention, la lame pourrait ne pas s’étendre d’une paroi à l’autre de la gorge, mais au contraire n’être solidaire que d’une seule paroi et s’étendre en porte-à-faux. D’autre part, la lame pourrait également ne pas venir de matière avec le porte-piton, mais être fixée au porte-piton par l’un des côtés de la gorge (ou encore par les deux côtés). Précisons encore que le porte-piton est de préférence réalisé en silicium, mais qu’il pourrait aussi être réalisé dans une autre matière. A titre d’exemple, le porte-piton pourrait être réalisé en métal, ou encore en matériau composite. Si le piton est réalisé en métal, il est de préférence formé par dépôt galvanique selon la technique LIGA.

[0013] Conformément à l’invention, la lame 15 porte une structure d’accrochage 17 prévue pour permettre à un horloger de tirer la lame en arrière pour libérer le piton. Plus précisément, lorsqu’un horloger veut ajuster la position du piton 3 vis-à-vis du porte piton 5, il peut se servir d’un outil (non représenté) adapté pour coopérer avec la structure d’accrochage 17. Ainsi, grâce à la structure d’accrochage, il peut écarter la lame élastique 15 de manière à dégager le piton. Rappelons que la lame 15 illustrée est fixée des deux côtés de la gorge. De plus, en se référant toujours à la fig. 4, on peut voir que, conformément au mode de réalisation représenté, la lame forme un arc incurvé en direction du fond de la gorge. Un avantage de cette configuration est qu’elle donne à la lame 15 deux positions stables distinctes. Une de ces positions est celle qui est représentée dans les fig. 3 et 4. La seconde position correspond à la situation dans laquelle la courbure de la lame est inversée; la lame formant alors un arc incurvé en direction de l’extérieur de la gorge. On comprendra de ce qui précède qu’en écartant la lame 15 du piton 3, l’horloger va faire sauter la lame de sa première à sa seconde position stable, de sorte que la lame n’appuiera plus contre le piton. Cette seconde position étant stable, il n’est pas nécessaire ensuite de retenir la lame pendant l’ajustement de la position du piton. Une fois le piton correctement positionné, il suffit à l’horloger de repousser la lame en direction du fond de la gorge, pour que cette dernière saute de sa seconde à sa première position stable, immobilisant à nouveau le piton.

[0014] Conformément au présent exemple, la forme du piton 3 est essentiellement cylindrique. Un avantage lié à la symétrie de rotation inhérente à la forme cylindrique est que la position du piton relativement au porte-piton 5 peut être ajustée, non seulement longitudinalement, mais aussi en rotation. Cette possibilité supplémentaire peut s’avérer avantageuse lorsque le ressort spiral est réalisé en un matériau cassant. En effet, lorsque le ressort est réalisé avec un tel matériau, il n’est en principe pas possible de corriger une éventuelle déviation du ressort en déformant plastiquement son extrémité. Toutefois, dans les cas où la possibilité d’un réglage en rotation n’est pas nécessaire, on pourra avantageusement utiliser un piton présentant un méplat (non représenté) agencé pour coopérer avec la paroi intérieure du logement 13, de manière à caler angulairement le piton.

[0015] La fig. 5 est vue partielle agrandie montrant l’assemblage d’un piton et d’un porte-piton faisant partie d’un organe régulateur conforme à un deuxième mode de réalisation de l’invention. Dans ce deuxième mode de réalisation, comme

Claims (8)

1. dans le premier, la lame 215 peut occuper deux positions stables distinctes. On comprendra que la position représentée dans la fig. 5 est celle dans laquelle la lame immobilise le piton 203 contre le fond de la gorge par pression élastique. La seconde position, non représentée, correspond à la situation dans laquelle la courbure de la lame est inversée. De préférence, la lame 215 vient de matière avec un bord de la gorge auquel elle est reliée par un de ses côtés. Dans le mode de réalisation illustré, l’autre côté de la lame est relié à un bras flexible, ou ressort 212, qui vient également de matière avec le reste du porte-piton. Un avantage associé à la présence du bras flexible 212 est qu’il permet de réduire le travail nécessaire pour faire sauter la lame 215 d’une de ces positions stable à l’autre, tout en maintenant la lame en flambage. [0016] On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour un homme du métier peuvent être apportées au mode de réalisation qui fait l’objet de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par les revendications annexées. En particulier, le logement aménagé dans le porte-piton pour recevoir le piton pourra, selon une première variante, être traversant. Toutefois, selon une autre variante, ce logement pourrait ne déboucher que du côté du spiral. Revendications

   1. Ensemble formé d’un porte-piton (5, 205) et d’un piton (3, 203) caractérisé en ce que le porte-piton présente un logement (13, 213) en forme de gorge agencé pour recevoir longitudinalement et positionner le piton, le logement étant au moins partiellement fermé latéralement par une lame élastique (15, 215), la lame élastique étant agencée pour rappeler le piton contre le fond de la gorge de manière à immobiliser le piton lorsque ce dernier est inséré dans le logement entre la lame élastique et le fond de la gorge.
2. 2. Ensemble formé d’un porte-piton (5, 205) et d’un piton (3, 203) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la lame élastique (15, 215) présente en outre une structure d’accrochage (17, 217) conformée pour coopérer avec un outil préhensile de manière à ce qu’il soit possible d’écarter la lame élastique du piton au moyen de l’outil préhensile pour libérer le piton.
3. 3. Ensemble formé d’un porte-piton (5, 205) et d’un piton (3, 203) selon l’une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la gorge est sensiblement rectiligne et orientée parallèlement à l’axe du balancier.
4. 4. Ensemble formé d’un porte-piton (5,205) et d’un piton (3,203) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la lame élastique (15, 215) est venue de matière avec le porte-piton (5, 205).
5. 5. Ensemble formé d’un porte-piton (5,205) et d’un piton (3,203) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la lame (15, 215) est attachée au porte-piton de part et d’autre de la gorge.
6. 6. Ensemble formé d’un porte-piton (5, 205) et d’un piton (3, 203) selon la revendication 4, caractérisé en ce que le porte-piton est réalisé en silicium.
7. 7. Ensemble formé d’un porte-piton (5, 205) et d’un piton (3, 203) selon la revendication 4, caractérisé en ce que le porte-piton est réalisé en métal.
8. 8. Ensemble formé d’un porte-piton (5, 205) et d’un piton (3, 203) selon la revendication 5, caractérisé en ce que la lame (15, 215) forme un arc incurvé reliant les deux côtés de la gorge, et en ce que la lame (15, 215) peut occuper une première position stable dans laquelle l’arc formé par la lame (15, 215) est incurvé vers le fond de la gorge et une seconde position stable dans laquelle l’arc est incurvé dans le sens opposé.