CH702547B1 - Dispositif horloger d'entraînement et de positionnement d'un mobile sautant. - Google Patents

Abstract

Le dispositif horloger d’entraînement et de positionnement d’un mobile sautant (12), par exemple un disque ou une roue d’un compteur de minutes d’un chronographe, comporte une came limaçon (1) entraînée en rotation et une bascule d’entraînement (2) comportant une partie palpeur (3) coopérant avec la périphérie de la came limaçon (1) et un bec d’entraînement (9) destiné à coopérer avec une denture du mobile sautant (12), cette bascule (2) étant soumise à une action élastique (4) tendant à déplacer la partie palpeur (3) en direction de la came limaçon (1). Ce dispositif est caractérisé par le fait que le bec d’entraînement (9) de la bascule d’entraînement (2) est porté par un organe d’entraînement (6) pivoté sur la bascule (2) et comporte également un bec de déverrouillage (10); ce dispositif comporte encore un verrou (16) pivotant comportant un doigt coopérant avec une came de verrouillage solidaire du mobile sautant (12) et un dard coopérant avec le bec de déverrouillage (10) de l’organe d’entraînement (6) de la bascule (2). Un ressort de verrou (18) tend à déplacer le verrou (16) en direction de la came de verrouillage (14).

Description

[0001] La présente invention a pour objet un dispositif horloger d’entraînement et de positionnement d’un mobile sautant, par exemple un disque ou une roue d’un compteur de minutes d’un chronographe. Dans ce type de mécanisme il est important que la position du mobile sautant soit assurée avec exactitude, qu’il soit entraîné saut par saut à un instant bien déterminé, et que sa position ne soit pas altérée par les chocs subits par la montre dans laquelle ce dispositif est monté. De plus, il faut minimiser la force nécessaire pour entraîner ce mobile pas à pas pour éviter toute perturbation du mouvement horloger qui l’entraîne.

[0002] Le but de la présente invention est de permettre un positionnement précis, résistant aux chocs, d’un mobile sautant tout en réduisant la force nécessaire à son entraînement pas à pas.

[0003] L’objet de la présente invention est un dispositif horloger d’entraînement et de positionnement d’un mobile sautant, comportant une came limaçon entraînée en rotation et une bascule d’entraînement comportant une partie palpeur coopérant avec la périphérie de la came limaçon et un bec d’entraînement destiné à coopérer avec une denture du mobile sautant, cette bascule étant soumise à une action élastique tendant à déplacer la partie palpeur en direction de la came limaçon. Le bec d’entraînement de la bascule d’entraînement est porté par un organe d’entraînement pivoté sur la bascule et comporte également un bec de déverrouillage. Le dispositif horloger comporte encore un verrou pivotant comportant un doigt coopérant avec une came de verrouillage solidaire du mobile sautant et un dard coopérant avec le bec de déverrouillage de l’organe d’entraînement de la bascule. Un ressort de verrou tend à déplacer le verrou en direction de la came de verrouillage. D’autres aspects de la présente invention ressortent des revendications dépendantes.

[0004] Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d’exemple une forme d’exécution du dispositif horloger d’entraînement et de positionnement d’un mobile sautant selon l’invention. <tb>La fig. 1<SEP>illustre le dispositif horloger d’entraînement dans la position qu’il occupe juste après qu’un saut du mobile sautant se soit produit. <tb>La fig. 2<SEP>est un détail à plus grande échelle du mobile sautant, de son verrou et de son organe d’entraînement dans la position qu’ils occupent à la fig. 1 . <tb>La fig. 3<SEP>illustre le dispositif horloger d’entraînement dans la position qu’il occupe juste avant qu’un saut du mobile sautant se produise. <tb>La fig. 4<SEP>est un détail à plus grande échelle du mobile sautant, de son verrou et de son organe d’entraînement dans la position qu’ils occupent à la fig. 2 . <tb>La fig. 5<SEP>est une vue de détail à plus grande échelle d’un doigt de positionnement et de l’encoche correspondante.

[0005] En référence au dessin on voit que le dispositif horloger d’entraînement d’un mobile sautant comporte une came limaçon 1 entraînée par exemple à raison d’une révolution par minute par un compteur de seconde d’un mouvement d’horlogerie. Dans l’exemple illustré cette came limaçon 1 tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Le dispositif horloger d’entraînement comporte encore une bascule d’entraînement 2 pivotée en A sur le mouvement d’horlogerie, comportant une partie palpeur 3 prenant appuis contre la périphérie de la came limaçon 1. Ici, la partie palpeur comprend une levée 3, par exemple en pierre synthétique. Un ressort de bascule 4 fixé sur le mouvement agit sur une butée 2a de la bascule d’entraînement 2 et tend à appliquer la levée 3 de cette bascule 2 contre la came limaçon 1 ou contre une butée 5 au moment de la chute de la bascule d’entraînement 2 lorsque la levée 3 quitte le point haut de la came limaçon 1.

[0006] Un organe d’entraînement 6, ici ayant la forme d’un crochet, est pivoté en B sur l’extrémité libre de la bascule d’entraînement 2. Une goupille 7 solidaire de la bascule d’entraînement 2 traverse une ouverture oblongue 8 du crochet 6 limitant ainsi l’amplitude du déplacement angulaire de ce crochet 6 par rapport à la bascule d’entraînement 2. L’extrémité libre du crochet 6 comporte un bec d’entraînement 9 et un bec de déverrouillage 10. Le crochet 6 est soumis à l’action d’un ressort de rappel 11 tendant à déplacer ses becs 9, 10 en direction d’un mobile sautant 12 muni de dents d’entraînement 13 uniformément réparties sur sa périphérie.

[0007] Le mobile sautant 12 est solidaire d’une came de verrouillage 14 coopérant avec un doigt de verrouillage et de positionnement 15 d’un verrou 16 pivoté en C sur le mouvement. L’extrémité libre du verrou 16 se termine par un dard 17 coopérant comme on le verra plus loin avec le bec de déverrouillage 10 du crochet 6.

[0008] Un ressort de verrou 18 tend à déplacer le doigt 15 du verrou 16 en direction de la came de verrouillage 14.

[0009] La came de verrouillage 14 comporte autant d’encoches 19 que le mobile sautant 12 comporte de dents 13. Chacune de ces encoches 19 présente deux flancs 19a, 19b sensiblement parallèles et un fond 19c. Les encoches peuvent également présenter une bosse pointue 19d, 19e entre le fond 19c et chaque flanc 19a, 19b.

[0010] Le doigt de verrouillage et de positionnement 15 du verrou 16 a la forme générale d’un «V» et comporte une pointe 15c et deux arrêtes latérales 15a, 15b.

[0011] La distance séparant les deux arrêtes latérales 15a et 15b du doigt 15 correspond généralement à la distance séparant les deux flancs 19a, 19b des encoches 19. De plus le verrou 16 est disposé par rapport à la came de verrouillage 14 de telle façon qu’une droite passant par l’axe de pivotement C du verrou 16 et les arrêtes latérales 15a et 15b lorsque le doigt 15 est engagé dans une encoche 19 de la came de verrouillage soit pratiquement perpendiculaire aux flancs 19a, 19b de l’encoche dans laquelle est engagé le doigt 15, c’est-à-dire également sensiblement perpendiculaire à un rayon de la came de verrouillage 14. De cette manière, la force engendrée lors d’un choc est orientée généralement vers le point de pivotement C du verrou 16, et dans cette mesure ne provoque pas un pivotement de ce dernier. Aussi, après un choc, la forme en «V» du doigt 15 sert à assurer un recentrage du doigt dans l’encoche 19 et donc un positionnement précis du mobile sautant 12.

[0012] De cette façon lorsque le mobile sautant est indexé par le doigt de verrouillage et de positionnement 15 logé dans une encoche de la came de verrouillage 14 la position angulaire dudit mobile sautant est très précisément fixée et de plus, si le mécanisme est soumis à un choc, la force appliquée par la came de verrouillage 14 sur le verrou 16 ne tend pas à déplacer angulairement ce verrou de sorte que le ressort de verrou 18 peut être très faible, en tout cas considérablement plus faible que la force d’un sautoir normal pour l’indexation du mobile sautant.

[0013] Par cette construction on voit que le mobile sautant est indexé très précisément et que des chocs n’altèrent en aucune façon cette précision d’indexage.

[0014] De préférence, dans une position de verrouillage du mobile sautant 12, il existe au moins trois points de contact entre le doigt 15 et une encoche 19 de la came de verrouillage 14, notamment aux positions de la pointe 15c, des arrêtes latérales 15a, 15b, et/ou des bosses 19d, 19e des encoches.

[0015] Le fonctionnement du dispositif horloger décrit est le suivant. Les fig. 1 et 2 illustrent la position du dispositif horloger juste après que la bascule 2 soit tombée de la partie la plus haute de la came limaçon 1. Cette bascule 2 est en arrêt contre la butée 5 et la levée 3 de la bascule est en regard de la portion la plus basse de la came limaçon 1 mais n’est juste pas en contact avec celle-ci pour éviter tout endommagent de cette levée 3 ou de la came limaçon 1 dû à la retombée de la bascule d’entraînement 2.

[0016] La came limaçon continue sa rotation dans le sens anti-horaire et au bout de quelques secondes la came limaçon 1 entre en contact avec la levée 3 de la bascule d’entraînement 2 et déplace celle-ci contre l’action de son ressort de rappel 4 dans le sens horaire. Au cours de ce déplacement de la bascule 2 le bec de déverrouillage 10 du crochet 6 entre en contact avec le dard 17 du verrou 16 provoquant le pivotement dudit crochet dans le sens anti-horaire jusqu’au moment où le doigt de déverrouillage 10 échappe au dard 17 du verrou 16 provoquant la retombée du crochet 6 sous l’action de son ressort 11 jusque dans sa position de repos définie par la goupille 7 et l’ouverture oblongue 8. Ce faisant le bec d’entraînement 9 du crochet 6 vient buter contre le mobile sautant 12 derrière une dent 13 de ce mobile (fig. 3 et 4 ). A ce moment la levée 3 est proche de la position haute de la came limaçon et un déplacement supplémentaire de cette came limaçon 1 provoque la chute de la bascule d’entraînement 2 provoquant par le biais du crochet 6 d’abord le déverrouillage du mobile sautant, le doigt de déverrouillage 10 du crochet déplaçant le verrou 16 dans le sens anti-horaire ce qui retire le doigt 15 hors de l’encoche 19 de la came de verrouillage 14 dans laquelle il était engagé. Puis l’entraînement d’un pas du mobile sautant 12 par le bec d’entraînement 9 coopérant avec une dent 13 de ce mobile sautant et enfin, le doigt de déverrouillage 10 échappant au dard 17 du verrou 16 le doigt 15 entre dans l’encoche 19 suivante du mobile sautant 12 pour l’indexer à nouveau.

[0017] On l’a vu précédemment grâce à la configuration du verrou 16 et de la came de verrouillage 14 le ressort 18 du verrou peut être très faible et donc la force nécessaire pour déplacer ce verrou 16 par la bascule 2 pour déverrouiller et entraîner l’organe sautant 12 est faible. De ce fait le ressort de rappel 4 de la bascule d’entraînement peut également être faible réduisant ainsi la force de frottement de la bascule 2 sur la came limaçon 1. Ainsi la perturbation due au mécanisme d’entraînement du mobile sautant sur la marche du mouvement d’horlogerie entraînant la came limaçon 1 est réduite à une valeur bien plus faible que ce n’est le cas dans les mécanismes traditionnels dans lesquels le mobile sautant est indexé par un sautoir traditionnel.

[0018] En effet, la force nécessaire au déverrouillage du mobile sautant est minime et celle nécessaire à l’entraînement du mobile sautant également puisque celui-ci est libre une fois déverrouillé. Ainsi un dispositif horloger de positionnement et d’entraînement d’un mobile sautant tel que décrit consomme bien moins d’énergie que les dispositifs habituels et perturbe donc bien moins la marche du mouvement d’horlogerie entraînant ce mécanisme.

Claims (6)

1. Dispositif horloger d’entraînement et de positionnement d’un mobile sautant (12), comportant une came limaçon (1) entraînée en rotation et une bascule d’entraînement (2) comportant une partie palpeur (3) coopérant avec la périphérie de la came limaçon (1) et un bec d’entraînement (9) destiné à coopérer avec une denture (13) du mobile sautant (12), cette bascule (2) étant soumise à une action élastique (4) tendant à déplacer la partie palpeur (3) en direction de la came limaçon (1); caractérisé par le fait que le bec d’entraînement (9) de la bascule d’entraînement (2) est porté par un organe d’entraînement (6) pivoté sur la bascule (2) et comporte également un bec de déverrouillage (10); par le fait que le dispositif comporte encore un verrou (16) pivotant comportant un doigt (15) coopérant avec une came de verrouillage (14) solidaire du mobile sautant (12) et un dard (17) coopérant avec le bec de déverrouillage (10) de l’organe d’entraînement (6) de la bascule (2); et par le fait qu’un ressort de verrou (18) tend à déplacer le verrou (16) en direction de la came de verrouillage (14).

2. Dispositif horloger selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu’au moment de la chute de la bascule (2) du point haut de la came limaçon (1) le bec de déverrouillage (10) de l’organe d’entraînement (6) agit sur le dard (17) du verrou (16) pour l’écarter du mobile sautant (12) puis que le bec d’entraînement (9) dudit organe d’entraînement (6) fait tourner le mobile sautant (12) d’un pas et enfin que le dard (17) du verrou (16) échappe au bec de déverrouillage (10) de l’organe d’entraînement (6), le verrou (16) verrouillant alors la nouvelle position angulaire du mobile sautant (12) sous l’action du ressort de verrou (18).

3. Dispositif horloger selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que la came de verrouillage (14) du mobile sautant (12) comporte des encoches (19) destinées à recevoir le doigt (15) du verrou (16).

4. Dispositif horloger selon la revendication 3, caractérisé par le fait qu’en position de verrouillage du mobile sautant (12) il existe au moins trois points de contact entre le doigt (15) du verrou (16) et l’encoche (19) de la came de verrouillage (14).

5. Dispositif horloger selon la revendication 3 ou 4, caractérisé par le fait qu’en position de verrouillage du mobile sautant (12) une droite passant par le point de pivotement (C) du verrou (16) et une arête latérale (15a, 15b) du doigt (15) est sensiblement perpendiculaire à un rayon de ladite came de verrouillage (14).

6. Dispositif horloger selon l’une des revendications 3, 4 ou 5, caractérisé par le fait que le bout du doigt (15) du verrou (16) a la forme générale d’un «V» et sert à assurer un recentrage du doigt (15) dans l’encoche (19) après un choc.