CH702179B1 - Système de seconde morte pour pièce d'horlogerie. - Google Patents

Abstract

La présente invention se rapporte à un système de seconde morte pour une pièce d’horlogerie. Ce système comprend: un mobile de seconde morte (121), agencé pour tourner autour d’un première axe, le mobile de seconde morte (121) comprenant au moins un bras (307) agencé pour tourner autour du premier axe grâce à un ressort (303), et une goupille (305) pour armer le ressort (303); un mobile de seconde (117), agencé pour tourner autour d’un deuxième axe et agencé pour bloquer et débloquer ledit au moins un bras (307), provoquant ainsi un saut dudit au moins un bras (307), le saut étant lié à un indicateur de seconde morte; et un mobile de petite moyenne (111), agencé pour tourner autour d’un troisième axe et agencé pour bloquer et débloquer la goupille (305), l’état de blocage permettant d’armer le ressort (303), tandis que l’état de déblocage permet la rotation dudit au moins un bras (307) si la rotation n’est pas bloquée par le mobile de seconde (117).

Description

[0001] L’invention se rapporte à un système de seconde morte pour une pièce d’horlogerie. L’invention se rapporte également à une pièce d’horlogerie comprenant le système de seconde morte.

[0002] On connaît des mouvements pour des pièces d’horlogerie qui comportent un indicateur, tel qu’une aiguille, de seconde morte ou sautante, entraîné par un mobile du mouvement. Le fait de faire sauter une aiguille indicatrice de secondes est appelé couramment «seconde morte». On connaît des solutions différentes. Dans certaines solutions, l’aiguille indicatrice saute une fois par seconde, dans d’autres solutions le saut s’effectue uniquement pendant les dernières secondes de la minute ou bien juste pendant la dernière seconde de la minute.

[0003] Par exemple, WO2006/092 685 (Richemont International SA) divulgue un mouvement d’horlogerie avec un indicateur de seconde morte. Dans cette solution la roue d’échappement entraîne un mécanisme indicateur à seconde morte ou seconde sautante par l’intermédiaire d’un mobile de seconde sur lequel est chassé un pignon de seconde. Ce dernier est en prise avec un renvoi intermédiaire engrenant avec un pignon de seconde morte identique au pignon de seconde et solidaire avec une roue de seconde morte et une aiguille de seconde morte servant d’indicateur de seconde morte.

[0004] Souvent les solutions connues présentent une construction assez compliquée de l’indication de seconde morte ou bien une indication peu précise sujette à des erreurs ou perturbations d’indication du fait que la roue de seconde morte est engrainée avec des éléments, tels qu’un pignon d’échappement, tournant avec une vitesse considérable.

[0005] La présente invention vise à surmonter les désavantages des solutions connues en proposant une solution avantageuse du mécanisme seconde morte.

[0006] A cet effet, l’invention a pour objet selon un premier aspect un système de seconde morte pour pièce d’horlogerie, le système comprenant: un première mobile, dit mobile de seconde morte, agencé pour tourner autour d’un premier axe, le premier mobile comprenant au moins un bras agencé pour tourner autour du premier axe grâce à un ressort, et une goupille pour armer le ressort; un deuxième mobile agencé pour tourner autour d’un deuxième axe et agencé pour bloquer et débloquer ledit au moins un bras, provoquant ainsi un saut dudit au moins un bras, le saut étant lié à un indicateur de seconde morte; et un troisième mobile agencé pour tourner autour d’un troisième axe et agencé pour bloquer et débloquer la goupille, l’état de blocage permettant d’armer le ressort, tandis que l’état de déblocage permet la rotation dudit au moins un bras si la rotation n’est pas bloquée par le deuxième mobile.

[0007] Le système présente l’avantage d’être peu encombrant dans un mouvement de petite taille. Selon un mode de réalisation avantageux, le mobile de seconde morte a également l’avantage d’être en prise avec le mobile de petite moyenne (donc peu de variations de marche) contrairement aux autres systèmes dans lesquels le mobile de seconde morte est en général en prise soit avec le mobile de seconde, soit avec le pignon d’échappement.

[0008] L’invention a pour objet selon un deuxième aspect une pièce d’horlogerie comprenant le système de seconde morte selon le premier aspect.

[0009] Les autres modes de réalisation de la présente invention se trouvent dans les revendications dépendantes.

[0010] L’invention sera bien comprise à la lecture de la description ci-après faite à titre d’exemple non limitatif, en regardant des dessins ci-annexés qui représentent schématiquement: <tb>fig. 1 ,<SEP>une vue perspective de dessus, un rouage de finissage d’une pièce d’horlogerie, <tb>fig. 2 ,<SEP>une vue perspective de dessous, un rouage de finissage d’une pièce d’horlogerie, <tb>fig. 3 ,<SEP>une vue perspective de dessous, un mobile de seconde morte, et <tb>fig. 4 à 7 ,<SEP>une vue transparente, un mécanisme de seconde morte en états différents.

[0011] Les mêmes numéros de référence indiquent les éléments correspondants dans les différentes figures.

[0012] Dans la présente demande, on comprend par le terme «engrenage» non seulement un engrenage à dents, mais aussi toute sorte de moyens d’entraînement connus (l’entraînement par friction, par exemple) utilisable entre des éléments d’entraînement dont les axes de rotation sont parallèles ou pas. De même, le terme «aiguille» ne comprend pas seulement la forme pointue et étroite d’une aiguille d’affichage traditionnelle, mais aussi toute sorte de forme que l’homme du métier connaît pour indiquer le temps par sa position relative au mécanisme de son entraînement et/ou à un cadran.

[0013] En se reportant aux dessins, un mode de réalisation non limitatif d’un mécanisme de seconde morte conformément à la présente invention est maintenant expliqué plus en détail.

[0014] Fig. 1 est une vue de dessus d’un rouage de finissage d’une pièce d’horlogerie, telle qu’une montre. Une montre se compose des trois parties essentielles. Le mouvement est la partie mécanique qui comprend l’ensemble des organes et des mécanismes qui servent à indiquer l’heure. Les aiguilles et le cadran sont les organes indicateurs. La boîte est l’élément protecteur du mouvement. Elle comprend la carrure, le verre et le fond. Le rouage de finissage est la partie principale du mouvement.

[0015] Le rouage de finissage de la montre selon ce mode de réalisation est représenté de manière simplifiée sur les fig. 1 et 2 . Sur ces figures, on voit un barillet 101 à ressort qui entraîne en rotation le pignon 103 d’un mobile de grande moyenne 105. Un mobile comprend généralement une roue et un pignon qui sont agencés pour tourner d’une manière solidaire autour d’un axe commun. La roue 107 du mobile de grande moyenne 105 est agencé pour s’engrener avec le pignon 109 du mobile de petite moyenne 111.

[0016] Selon ce mode de réalisation de la présente invention, la roue de petite moyenne 113 est agencée pour s’engrener avec le pignon 115 du mobile de seconde 117 mais également avec le pignon 119 du mobile de seconde morte 121. Le mobile de seconde morte 121 vient donc se greffer sur le rouage de finissage de la montre. La seconde morte indique, par l’intermédiaire d’une aiguille, d’un disque ou de tout autre affichage, dans ce mode de réalisation les dernières secondes de la minute. On pourrait imaginer ce mécanisme étant un compte à rebours sautant. La structure du mobile de seconde morte 121 est illustrée plus en détail sur la fig. 3 , qui sera expliquée plus en détail plus loin. Le mobile de seconde 117 comprend également une butée 123 dont le fonctionnement est expliqué plus loin. Sur les figures, on voit également que le mobile de petite moyenne 111 comprend aussi des plots 124, de telle manière que deux plots 124 consécutifs sont séparés par un trou. L’importance de ces plots 124 est expliquée en connexion avec la description des fig. 4 – 7 .

[0017] La roue 125 du mobile de seconde 117 est agencée pour s’engrener avec le pignon 127 de l’échappement 129 qui est connecté au balancier 131 de manière connue dans l’état de l’art.

[0018] La fig. 3 montre en vue perspective le mobile de seconde morte 121 selon un mode de réalisation de la présente invention. Le mobile de seconde morte comprend un axe 301, un pignon de seconde morte 119, un ressort 303, qui a dans cet exemple une forme de spiral, une goupille 305 (en acier par exemple) et plusieurs bras 307 (5 bras dans cet exemple). Dans cette demande, l’ensemble des bras 307 est appelé un «fouet», parce qu’à l’instant où il est libéré, il effectue une rotation très rapide d’une fraction de tour, jusqu’à ce qu’il soit à nouveau bloqué comme expliqué plus en détail plus loin. Le pignon 119 du mobile de seconde morte 121 et le fouet sont agencés pour tourner indépendamment autour de l’axe 301. Le spiral 303 est armé par l’intermédiaire du mobile de petite moyenne 111.

[0019] En se référant à la fig. 4 , on voit que la goupille 305 est en appui sur le plot 124 et est donc armée grâce à la rotation du mobile de petite moyenne 111. Le mobile de petite moyenne 111 est agencé pour tourner dans une première direction, alors que le mobile de seconde morte 121 et le mobile de seconde 117 sont agencés pour tourner dans une deuxième direction, la première direction et la deuxième direction étant différentes. Sur la fig. 4 , on voit la goupille 305 appuyée sur le plot 124 juste avant que la goupille 305 entre dans le trou entre deux plots 124. Dans cette position, le spiral 303 est entièrement armé.

[0020] Ensuite la goupille 305 qui est en appui contre le plot 124 sur la petite moyenne 111 est libérée en entrant dans le trou et le fouet effectue brusquement une rotation d’une fraction de tour sous la force exercée par le spiral, et le premier bras 307i du fouet vient en appui sur la butée 123 du mobile de seconde 117 (la fig. 5 ). Dans cet exemple, la butée 123 s’étend du centre de la rotation du mobile de seconde 117 jusqu’au périmètre de la roue 125 du mobile de seconde 117. Une fois que la goupille 305 est libérée, c’est donc le spiral 303 qui exerce une force sur le fouet pour le faire tourner dans la deuxième direction.

[0021] La butée 123 est solidaire du pignon 115 du mobile de seconde 117 et de la roue 125 du mobile de seconde 117 et continue ainsi sa rotation dans la deuxième direction. Par conséquent, les bras 307 du fouet sont libérés un par un. Ceci est possible grâce au fait que les bras deviennent progressivement plus longs en passant du premier bras 3071jusqu’au dernier bras 3075, le premier bras 3071étant le bras qui vient en premier en appui sur la butée 123 après la libération de la goupille 305.

[0022] Sur la fig. 6 on voit le deuxième bras 3072en appui sur la butée 123. Chaque libération provoque ainsi un saut de fouet et ce saut est donc lié à un indicateur de seconde morte. Dans cet exemple, on a 5 bras et par conséquent 5 sauts distincts. L’intervalle des sauts est donc égal à une seconde. Ces sauts peuvent être visibles, par exemple, pendant les 5 dernières secondes de la minute. Pour cet effet le mobile de seconde morte 121 est connecté soit directement, soit indirectement à l’indicateur de seconde, telle qu’une aiguille de minute, qui est tourné par le mobile de seconde 117.

[0023] La fig. 7 montre la situation dans laquelle le fouet a fait un tour complet, donc tous les bras 307 ont été libérés. La goupille 305 est de nouveau en appui contre le plot 124 mais cette fois-ci contre le prochain plot 124 du mobile de petite moyenne 111. Le spiral 303 commence à s’armer de nouveau avant d’atteindre le prochain trou. Le mobile de seconde 117 effectue un tour complet en 60 seconds, tandis que le mobile de petite moyenne 111 effectue un tour complet en 60 minutes.

[0024] Le premier bras 3071du fouet sert de réglage. La butée 123 du mobile de seconde 117 peut être déplacée au moyen d’un excentrique et ainsi retarder ou avancer la libération du premier saut. Par exemple une butée 123 plus longue signifie que le premier saut sera retardé tandis qu’une butée 123 plus courte avance le premier saut. On peut obtenir un effet similaire en modifiant la largeur de la butée. Par conséquent on peut synchroniser une action quelconque de la montre avec le saut des secondes.

[0025] On pourrait aussi envisager plusieurs variations dans la configuration expliquée ci-dessus sans sortir du cadre de la présente invention. Par exemple, le nombre des bras 307 du fouet dépend du mode de réalisation souhaité.

Claims (14)

1. Système de seconde morte pour pièce d’horlogerie, le système comprenant: – un première mobile (121), dit mobile de seconde morte, agencé pour tourner autour d’un premier axe, le premier mobile (121) comprenant au moins un bras (307) agencé pour tourner autour du première axe grâce à un ressort (303), et une goupille (305) pour armer le ressort (303); – un deuxième mobile (117) agencé pour tourner autour d’un deuxième axe et agencé pour bloquer et débloquer ledit au moins un bras (307), provoquant ainsi un saut dudit au moins un bras, le saut étant lié à un indicateur de seconde morte; et – un troisième mobile (111) agencé pour tourner autour d’un troisième axe et agencé pour bloquer et débloquer la goupille (305), l’état de blocage permettant d’armer le ressort (303), tandis que l’état de déblocage permet la rotation dudit au moins un bras (307) si la rotation n’est pas bloquée par le deuxième mobile (117).

2. Système selon la revendication 1, dans lequel le système comprend plusieurs bras (307), les bras (307) étant progressivement plus longs l’un après l’autre.

3. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le premier mobile (121) et le deuxième mobile (117) sont agencés pour tourner dans une première direction, tandis que le troisième mobile (111) est agencé pour tourner dans une deuxième direction, la première direction et la deuxième direction étant différentes.

4. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le deuxième mobile (117) est un mobile de seconde qui est agencé pour effectuer un tour complet en 60 secondes et le troisième mobile (111) est un mobile de petite moyenne qui est agencé pour effectuer un tour complet en 60 minutes.

5. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le troisième mobile (111) comprend des plots (124), deux plots (124) consécutifs étant séparés par un trou, les plots (124) étant agencés pour bloquer la goupille (305) quand la goupille (305) s’appuie contre l’un desdits plots (124) et la goupille (305) est débloquée quand la goupille (305) entre dans le trou.

6. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le deuxième mobile (117) comprend une butée (123) agencée pour bloquer ledit au moins un bras (307) quand le bras (307) est appuyé contre la butée (123).

7. Système selon la revendication 6, dans lequel le deuxième mobile (117) comprend un pignon (115) pour s’engrener avec une roue (113) du troisième mobile (111), la butée (123) étant agencée pour tourner d’une manière solidaire avec le pignon (115) du deuxième mobile (117).

8. Système selon la revendication 7, dans lequel la butée (123) est agencée pour, en tournant, libérer les bras (307) l’un après l’autre de telle manière qu’une fois que le dernier bras (3075) est libéré, la goupille (305) entre en contact avec le troisième mobile (111) en s’appuyant contre celui-ci.

9. Système selon les revendications 5 et 8, dans lequel la goupille (305) est appuyée contre un premier plot (124) avant son déblocage et, après la libération du dernier bras (3075), la goupille (305) entre en contact avec un deuxième plot (124).

10. Système selon l’une des revendications 6 à 9, dans lequel le deuxième mobile (117) comprend une roue (125) et dans lequel la butée (123) s’étend substantiellement du centre de rotation de la roue (125) jusqu’au niveau du périmètre de la roue (125).

11. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le premier mobile (121) comprend un pignon (119) agencé pour tourner autour du premier axe, et le troisième mobile (111) comprend une roue (113) agencé pour tourner autour du troisième axe, et dans lequel le pignon (119) du premier mobile (121) est agencé pour s’engrener avec la roue (113) du troisième mobile (111).

12. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le ressort (303) est un spiral.

13. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le nombre des bras (307) est égal au nombre des sauts d’un indicateur de seconde morte.

14. Pièce d’horlogerie comprenant le système de seconde morte selon l’une quelconque des revendications précédentes.