La présente invention concerne un procédé d'injection in situ d'un matériau moussant dans un chausson intérieur pour chaussure de ski comprenant une doublure étanche et une languette de cou-de-pied présentant également une doublure étanche, consistant à introduire le matériau moussant dans la doublure étanche au moyen de cannules d'entrée et à laisser s'échapper l'air et le matériau moussant en excès par une cannule de sortie, les cannules étant détachées du chausson après injection.
Un tel procédé a été décrit la première fois dans le brevet US 3 834 044. Le produit moussant est obtenu par le mélange de deux composants, le mélange étant introduit rapidement dans le chausson où il mousse en remplissant la doublure étanche qui épouse la forme du pied de l'utilisateur placé dans la chaussure. L'air repoussé par la matière moussante s'échappe par au moins une cannule de sortie avec une certaine quantité de matière en excès. Le chausson ne comporte pas de languette injectée.
Une amélioration de ce procédé est décrite dans le document EP-A 0 237 526. Le chausson obtenu selon le procédé est muni d'une languette rapportée par couture et munie d'un rembourrage traditionnel non injecté.
On trouve également aujourd'hui sur le marché des languettes munies d'une mousse injectée selon le même procédé. Ces languettes sont injectées séparément du chausson. En général, on utilise, pour l'injection du chausson, deux cannules d'entrée et deux cannules de sortie et pour l'injection de la languette une cannule d'entrée et une cannule de sortie. Le mélange moussant est fait dans un flacon qui doit être immédiatement relié aux cannules d'entrée. La réalisation d'une paire de chausson munie d'une languette contenant également de la mousse injectée nécessite donc, au total, l'emploi de trois flacons de moussage et de douze cannules.
D'autre part, lors de l'injection du chausson par l'arrière, le pied est poussé vers l'avant et a tendance à se déplacer, de telle sorte qu'il n'occupe plus une position correcte dans la chaussure. Le talon, notamment, n'est plus dans son logement.
La présente invention a pour but d'equilibrer les efforts de poussée sur le pied de telle sorte que celui-ci ne se déplace pas dans la chaussure pendant le processus d'injection et, en même temps, de rationnaliser le procédé en réalisant une économie de moyens et de matériaux.
Le procédé d'injection selon l'invention est caractérisé en ce qu'on injecte le matériau moussant par deux cannules fixées a l'arrière du chausson, au-dessus du talon, de telle manière que le matériau moussant pénètre également dans la doublure de la languette communiquant avec la doublure du chausson et que l'air et le matériau moussant en excès s'échappent par une cannule fixée par la partie supérieure de la languette.
Le procédé selon l'invention a non seulement pour avantage que l'injection du chausson et la languette s'effectue en une seule opération, mais également que la poussée sur le talon est équilibrée par la pression développée dans la languette par la matière moussante
En effet, dans un premier temps, la mousse s'écoule dans l'espace de la doublure du chausson pour aller remplir tout d'abord les zones les plus libres de pression du chausson et remplir la languette avant de s'avancer dans la partie postérieure de la cheville.
En outre, pour une paire de chausson on a besoin seulement de six cannules et deux flacons de moussage, et la quantité de produit en excès sortant par les cannules de sortie est sensiblement réduite. La réduction de moitié du nombre de flacons nécessaires et la réduction du matériau en excès permet de réduire sensiblement la quantité de produit non utilisé, c'est-à-dire de déchet.
La languette est avantageusement munie, avant injection, d'une pièce formée semi-rigide assurant une bonne répartition de la mousse dans la languette et donnant à celle-ci une forme adéquate. Cette pièce semi-rigide peut ensuite rester sur la languette pour répartir la pression de serrage de la chaussure. Elle est de préférence fixée sur la languette par des moyens de fixation du type VELCRO (marque déposée) qui permettent de la fixer rapidement et de modifier sa position sur la languette de manière à permettre l'adaptation personnelle au cou-de-pied.
Le procédé selon l'invention sera décrit, à titre d'exemple, à l'aide du dessin annexé dans lequel:
La fig. 1 est une vue de côté d'un chausson muni d'une languette et de cannules d'entrée et de sortie,
la fig. 2 est une vue de l'arrière de ce même chausson; et
la fig. 3 est une vue de l'avant de ce même chausson.
Le chausson représenté est constitué d'une structure extérieure tricotée 1 renforcée par des panneaux en matière plastique tel que le panneau 2. Il est échancré à l'avant et muni d'une languette 3 venue d'une pièce avec le chausson. Le chausson est muni intérieurement d'une doublure 4 formant une poche étanche s'étendant au-dessus du talon, de chaque côté de la cheville et communiquant avec une poche 5 disposée sur le côté intérieur de la languette 3. La doublure 4 est elle-même recouverte d'une garniture en matière synthétique cellulaire de densité pré-établie et façonnée. C'est précisément ce rembourrage de densité pré-établie que la mousse doit pousser contre le pied.
Ce rembourrage, à la différence de la mousse conserve sa consistance avec le temps, de telle sorte que la consistance du matériau s'appuyant contre le pied est toujours la même sans subir le vieillissement qui rend la mousse de plus en plus dure avec le temps.
A l'arrière du chausson, à mi-hauteur de celui-ci et de chaque côté de la partie correspondant à la cheville, sont fixées deux cannules 6 et 7 en matière synthétique communiquant avec l'intérieur de la doublure 4. Une troisième cannule 8 est fixée à l'extrémité supérieure de la languette 3. Cette cannule 8 communique avec l'intérieur de la doublure 5 de la languette.
Sur la languette 3 est en outre fixée une pièce de forme 9 en matière synthétique semi-rigide. La pièce 9 est fixée à la languette 3 par des moyens du type VELCRO (marque déposée), c'est-à-dire une fixation du type microboucles-microcrochets.
Pour l'injection du matériau moussant dans le chausson, celui-ci est placé dans la chaussure de ski et l'utilisateur introduit son pied dans la chaussure. On procède ensuite de manière habituelle en mélangeant les deux composants du matériau moussant dans un flacon de moussage qui est immédiatement relié aux deux cannules 6 et 7. La matière moussante pénètre dans la doublure 4 du chausson en se propageant comme indiqué par les flèches et en chassant l'air devant lui. Le matériau moussant pénètre rapidement dans la doublure 5 de la languette 3 en chassant l'air par la cannule 8. La doublure 5 de la languette est rapidement remplie de matériau moussant. Le matériau moussant finit ensuite de remplir les espaces situés dessous et en arrière de la malléole.
La poussée du pied vers l'avant par la matière moussante remplissant l'espace de la zone du talon est équilibrée par la poussée en arrière de la matière moussante dans la languette 3, la matière moussante ayant tendance à continuer de pénétrer dans la languette 3. La matière moussante finit par remplir totalement la doublure, le matériau en excès s'échappant par la cannule 8. Dans un premier temps, le matériau moussant s'écoule dans l'espace disponible pour aller renforcer ensuite les volumes les plus disponibles du chausson. On a ainsi une utilisation totale de la réaction chimique, réduisant à une proportion insignifiante le produit inutilisé.
Les cannules 6, 7 et 8 sont ensuite détachées du chausson.
The present invention relates to a method for in situ injection of a foaming material into an inner boot for a ski boot comprising a waterproof lining and an instep tongue also having a waterproof lining, consisting in introducing the foaming material into the waterproof lining by means of inlet cannulas and to allow air and excess foaming material to escape through an outlet cannula, the cannulas being detached from the liner after injection.
Such a process was first described in US Pat. No. 3,834,044. The foaming product is obtained by the mixture of two components, the mixture being rapidly introduced into the liner where it foams by filling the waterproof lining which follows the shape of the user's foot placed in the shoe. The air repelled by the foaming material escapes through at least one outlet cannula with a certain amount of excess material. The liner does not have an injected tongue.
An improvement to this process is described in document EP-A 0 237 526. The liner obtained according to the process is provided with a tongue attached by sewing and provided with traditional padding which is not injected.
Today there are also on the market tongues provided with a foam injected according to the same process. These tabs are injected separately from the liner. In general, two inlet cannulas and two outlet cannulas are used for the injection of the liner and an inlet cannula and an outlet cannula for the injection of the tongue. The foaming mixture is made in a bottle which must be immediately connected to the inlet cannulas. The production of a pair of slippers provided with a tongue also containing injected foam therefore requires, in total, the use of three foaming bottles and twelve cannulas.
On the other hand, during the injection of the bootie from the rear, the foot is pushed forward and tends to move, so that it no longer occupies a correct position in the shoe. The heel, in particular, is no longer in its housing.
The present invention aims to balance the pushing forces on the foot so that it does not move in the shoe during the injection process and, at the same time, to streamline the process by achieving economy means and materials.
The injection method according to the invention is characterized in that the foaming material is injected by two cannulas fixed to the back of the liner, above the heel, in such a way that the foaming material also penetrates into the lining. the tongue communicating with the lining of the liner and that air and excess foaming material escape through a cannula fixed by the upper part of the tongue.
The method according to the invention has not only the advantage that the injection of the liner and the tongue is carried out in a single operation, but also that the thrust on the heel is balanced by the pressure developed in the tongue by the foaming material.
Indeed, at first, the foam flows in the space of the lining of the bootie to go first to fill the most free areas of pressure of the bootie and fill the tongue before advancing in the part ankle.
In addition, for a pair of liner only six cannulas and two foam bottles are required, and the amount of excess product exiting through the outlet cannulas is significantly reduced. Halving the number of vials needed and reducing excess material can significantly reduce the amount of unused product, that is, waste.
The tongue is advantageously provided, before injection, with a semi-rigid formed part ensuring good distribution of the foam in the tongue and giving the latter an adequate shape. This semi-rigid piece can then remain on the tongue to distribute the tightening pressure of the shoe. It is preferably fixed on the tongue by fixing means of the VELCRO type (registered trademark) which allow it to be fixed quickly and to modify its position on the tongue so as to allow personal adaptation to the instep.
The method according to the invention will be described, by way of example, using the appended drawing in which:
Fig. 1 is a side view of a bootie provided with a tongue and inlet and outlet cannulas,
fig. 2 is a view of the back of the same boot; and
fig. 3 is a view of the front of this same boot.
The boot shown is made up of a knitted outer structure 1 reinforced by plastic panels such as the panel 2. It is notched at the front and provided with a tongue 3 coming from one piece with the boot. The inner boot is provided with a lining 4 forming a waterproof pocket extending above the heel, on each side of the ankle and communicating with a pocket 5 disposed on the inside of the tongue 3. The lining 4 is it - even covered with a lining in cellular synthetic material of pre-established and shaped density. It is precisely this padding of pre-established density that the foam must push against the foot.
This padding, unlike the foam retains its consistency over time, so that the consistency of the material pressing against the foot is always the same without undergoing aging which makes the foam harder and harder over time .
At the back of the slipper, halfway up the latter and on each side of the part corresponding to the ankle, two cannulas 6 and 7 of synthetic material are fixed communicating with the inside of the lining 4. A third cannula 8 is fixed to the upper end of the tongue 3. This cannula 8 communicates with the inside of the lining 5 of the tongue.
On the tongue 3 is also fixed a shaped part 9 of semi-rigid synthetic material. The part 9 is fixed to the tongue 3 by means of the VELCRO type (registered trademark), that is to say a fixing of the microbuckle-microchip type.
For injecting the foaming material into the boot, it is placed in the ski boot and the user puts his foot in the boot. We then proceed in the usual way by mixing the two components of the foaming material in a foaming bottle which is immediately connected to the two cannulas 6 and 7. The foaming material enters the lining 4 of the liner, spreading as indicated by the arrows and chasing the air in front of him. The foaming material quickly penetrates into the lining 5 of the tongue 3 by expelling the air through the cannula 8. The lining 5 of the tongue is quickly filled with foaming material. The foaming material then finishes filling the spaces below and behind the malleolus.
The pushing of the foot forward by the foaming material filling the space of the heel area is balanced by the backward pushing of the foaming material in the tongue 3, the foaming material tending to continue to penetrate the tongue 3 The foaming material ends up completely filling the lining, the excess material escaping through the cannula 8. First, the foaming material flows into the available space to then reinforce the most available volumes of the liner. . There is thus a total use of the chemical reaction, reducing to an insignificant proportion the unused product.
The cannulas 6, 7 and 8 are then detached from the liner.