DESCRIPTION
La présente invention concerne un bracelet de montre. Elle concerne plus particulièrement un bracelet souple réalisé en matiére synthétique et pouvant comporter des appliques décoratives.
De tels bracelets sont bien connus. Ils sont réalisés en une seule pièce par injection d'une matière synthétique homogène. Si ce type de bracelet a l'avantage d'être bon marché, par contre, présente une médiocre résistance à la fatigue, c'est-à-dire aux petites déformations souvent répétées. En effet, aux endroits ou le bracelet subit de fréquentes contraintes, par exemple à l'endroit du fermoir, de fines fissures apparaissent souvent après peu de temps d'utilisation.
Ces amorces de rupture, en se propageant dans la masse homogène du bracelet, créent des zones de faible résistance qui rendent le bracelet fragile et cassant. C'est bien entendu un défaut grave, car il peut entraîner la perte de la montre.
L'invention a pour but de pallier cet inconvénient en proposant un bracelet présentant une très grande résistance aussi bien à la traction qu'à la fatigue, tout en ayant un prix de revient avantageux.
Pour atteindre cet objectif, le bracelet selon l'invention est particulièrement remarquable en ce qu'il comprend une âme en fibres aramides et une enveloppe extérieure en matière synthétique recouvrant, au moins partiellement, cette âme.
D'autres caractéristiques et avantages du bracelet selon la présente invention ressortiront de la description qui va suivre, faite en regard du dessin annexé et donnant, à titre explicatif mais nullement limitatif, une forme de réalisation d'un tel bracelet. Sur ce dessin, où les mêmes références se rapportent à des éléments analogues:
la fig. 1 est une vue en perspective d'une partie du bracelet selon l'invention, montrant en particulier sa structure interne;
- les fig. 2 sont des vues en plan et de profil d'une première (a, b) et d'une deuxième (b, c) applique, montrant comment ces appliques peuvent être assemblées, et
- la fig. 3 est une vue de profil d'une extrémité du bracelet comportant des appliques décoratives et des moyens d'attache à une boîte de montre.
Une forme de réalisation avantageuse du bracelet selon l'invention est représentée en perspectivevsur la fig. 1. Cette figure montre que le bracelet, portant la référence 1, est essentiellement composé d'une âme 2 et d'une enveloppe 3, cette enveloppe entourant l'âme de toute part. L'âme a l'aspect d'un ruban plat qui est délimité par une face supérieure 2a, une face inférieure 2b et deux faces latérales 2c. De même, le bracelet est délimité par une face principale supérieure la, une face principale inférieure lb, et deux faces latérales lc.
Lorsque le bracelet est porté, la face lc vient en contact avec le poignet.
C'est l'âme qui confère au bracelet ses propriétés mécaniques, c'est-à-dire sa résistance à la traction et à la fatigue. Pour obtenir un bracelet particulièrement résistant et fiable, Pâme 2 a été réalisée dans la présente invention avec des fibres aramides, référencées 2d, fabnquées par la firme DuPont de Nemours sous le nom de Kevlar.
Ces fibres, connues pour avoir des propriétés mécaniques exceptionnelles, principalement à la traction, sont disposées sensiblement parallèlement à la direction longitudinale du bracelet Dans une forme de réalisation préférée, les fibres sont tissées pour former une bande mince, la largeur et l'épaisseur de cette bande correspondant sensiblement à celles du bracelet. Ces fibres pourraient aussi être tressées ou tricotées. Bien entendu, pour affiner le bracelet, la largeur de la bande 2 peut décroître du côté où elle est reliée à un fermoir non représenté.
L'enveloppe 3, formant une couche protectrice et décorative en matière synthétique, par exemple en caoutchouc, est ensuite moulée autour de la bande de Kevlar 2. Cette bande ayant une surface rugueuse, son adhérence avec l'enveloppe est excellente, ce qui garantit au bracelet une bonne tenue dans le temps. L'épaisseur de l'enveloppe peut être choisie arbitrairement. En effet, comme l'enveloppe n'a aucune fonction mécanique, son épaisseur peut être très faible.
Cependant, pour des raisons esthétiques, il peut être intéressant de la prendre assez forte, au moins localement. Enfin, pour réduire l'épaisseur totale du bracelet sans diminuer sa résistance, I'enveloppe 3 peut ne recouvrir que les faces 2a et 2c de l'âme 2, la face 2b restant ainsi libre et venant se confondre avec la face lb.
Le bracelet 1 peut avantageusement comporter encore, sur une seule ou sur ses deux faces principales, des appliques décoratives 4.
Dans la forme de réalisation préférentielle, représentée sur le dessin, les appliques sont toutes identiques et elles sont disposées, par paires, sur les deux faces. Les appliques d'une paire sont placées en regard l'une de l'autre, de part et d'autre de l'enveloppe, à une distance d'environ 1 mm de la paire contiguë.
Deux appliques formant une paire sont représentées sur les fig. 3.
La fig. 3a montre une des appliques vue en plan, et la fig. 3b la même applique vue de profil et en coupe. L'autre applique est représentée de la même manière, en plan et de profil, respectivement sur les fig. 3c et 3d.
L'applique est constituée, dans cet exemple, par une plaque métallique rectangulaire plane, le grand côté étant égal à la largeur du bracelet. La longueur du petit côté est arbitraire et, typiquement, elle se situe entre 0,5 et 0,1 de celle du grand côté. La partie visible de l'applique est constituée par une de ses faces principales 5 qui peut porter en outre des motifs décoratifs. L'autre face, référencée 6, est destinée à venir en contact avec le bracelet et elle comporte une tige 7 et un cylindre creux 8 disposés perpendiculairement au plan de l'applique, sur son axe de symétrie longitudinal. L'intérieur du cylindre 8, dont la hauteur est égale à l'épaisseur du bracelet, a une forme complémentaire de celle de la tige, permettant à la tige d'être introduite à force dans le cylindre.
Pour permettre la fixation d'une paire d'appliques sur le bracelet, celui-ci comporte encore une paire de trous 9 traversant l'enveloppe 3 et l'âme 2 et dont le diamètre est égal à celui des cylindres 8. Les trous sont disposés symétriquement par rapport à l'axe longitudinal du bracelet, et la distance qui les sépare est égale à celle existant entre la tige 7 et le cylindre 8 d'une applique.
Le montage d'une paire d'appliques est contenu en plaçant une applique 4 sur l'enveloppe 3 de manière que la tige 7 et le cylindre 8 pénètrent chacun dans un trou 9, puis en disposant l'autre applique en regard de l'applique précédente, la tige d'une applique faisant face au cylindre de l'autre, comme cela est représenté sur les fig. 2b et 2d. Il suffit enfin d'introduire à force chaque tige à l'intérieur du cylindre correspondant pour assurer le ferme maintien d'une applique sur l'autre.
Evidemment, les appliques pourraient avoir, dans le cadre de l'invention, une forme différente de celle représentée sur le dessin et être réalisées à partir des matériaux les plus divers, tels que le titane, le tungstène, le verre, les céramiques ou les métaux durs frittés. Les appliques pourraient aussi être différentes les unes des autres et être disposées sur une ou les deux faces principales du bracelet en utilisant des moyens de fixation tels que de la colle ou bien des vis.
La liaison du bracelet à une montre non représentée peut être obtenue en remplaçant l'une des appliques situées à un bout du bracelet par une applique portant un tube ouvert 10, comme cela est visible sur la fig. 3. Ce tube, servant de logement à une barrette non représentée, est disposé à l'extrémité du bracelet, perpendiculairement à sa direction longitudinale. Un autre mode de liaison avanta geuxconsisterait à pincer une extrémité du bracelet entre deux organes de serrage disposés sur la boîte.
Il est bien entendu que le bracelet qui vient d'être décrit pourrait subir encore d'autres modifications et se présenter sous différentes variantes évidentes à l'homme du métier, sans sortir du cadre de la présente invention.