La présente invention a pour objet un dispositif de pose et/ou de dépose de longueurs montées de voie ferrée constitué par une poutre orientée dans le sens longitudinal de la voie ferrée et comportant les équipements tels que treuils ou palans munis de grappins ou pinces à rail pour saisir et soulever au moins une longueur montée de voie, laquelle poutre prend appui sur le premier wagon d'un train de stockage de longueurs montées de voie et se déplace par rapport 9 celui-ci pour transférer ces longueurs montées de voie depuis ce premier wagon jusque devant celui-ci sur le lit de ballast pour la pose ou vice versa pour la dépose.
On connaît déjà des dispositifs de ce genre dans lesquels la poutre servant au transfert des longueurs montées de voie roule ou coulisse dans le sens longitudinal de la voie dans au moins deux supports espacés liés rigidement au premier wagon du train de stockage de façon à pouvoir la maintenir en porte à faux aussi bien en avant dudit premier wagon pour l'opération de pose et de dépose qu'au-dessus de celui-ci pour saisir les longueurs montées stockées à poser ou pour entreposer les longueurs montées dépo sées.
Dans de tels dispositifs, la nécessité d'espacer suffisamment les supports pour limiter les contraintes subies aussi bien par la poutre elle-même que par les supports, fait que la longueur totale de la poutre est nécessairement au moins égale à celle d'une longueur montée de voie augmentée de la distance entre supports.
De ce fait, lors des déplacements du train dans des courbes à faible rayon, il y a dépassement du gabarit autorisé si la poutre n est pas réduite en largeur au strict minimum ou si elle n'est pas articulée. deux solutions entrainant des structures complexes.
On a vu d'autre part que les contraintes subies par des poutres de ce genre lors de la pose ou de la dépose étaient telles que les constructeurs ont été amenés à prévoir des béquilles télescopiques pour prendre appui sur le ballast et soulager ainsi l'extrémité de la poutre pendant le travail.
Il faut encore ajouter que, du fait du coulissement de la poutre dans des supports fixes du premier wagon, celleci ne peut se trouver en position de porte-à-faux que dans le prolongement de l'axe longitudinal dudit premier wagon, donc déportée vers l'extérieur dans les courbes, ce qui complique beaucoup le travail de pose et de dépose.
Le dispositif de pose et de dépose selon l'invention a pour but de parer à ces inconvénients par la suppression de la disposition en porte a faux de la poutre et par une réduction de sa longueur.
A cet effet. le dispositif selon l'invention est caractérisé par le fait que l'extrémité de la poutre prenant appui sur le premier wagon du train de stockage est en forme de portique dont les deux montants, suffisamment écartés pour permettre le passage entre eux des longueurs montées de voie, se déplacent au moyen d'organes de roulement tels que des galets le long d'un chemin auxiliaire de roulement fixé sur la plate-forme dudit premier wagon, et en ce que l'autre extrémité de la poutre comporte au moins un prolongement en forme de bras prenant appui sur un véhicule tracteur approprié à se déplacer sur du ballast.
Ainsi conformée, la poutre n'a besoin que d'une longueur utile entre appuis correspondant sensiblement à celle d'une longueur montée puisque ses deux seuls appuis d'extrémité se déplacent ensemble, I'un sur le premier wagon du train de stockage, et l'autre sur le ballast, en avant de la voie posée ou à déposer sur laquelle roule le train. II n'y a plus aucun probléme dans les courbes, non seulement pour la circulation du train par le fait de la réduction de la longueur de la poutre, mais également lors de la pose ou de la dépose de longueurs montées de voie puisque le véhicule tracteur peut orienter à la demande l'extrémité de la poutre qu'il entraine dans ses déplacements, quelle que soit l'orientation du wagon sur lequel prend appui l'autre extrémité de ladite poutre.
Pour rendre plus aisé le transport de cette poutre sur les lieux de travail ainsi que sa mise en service par fixation de son extré
mité sur le véhicule tracteur préalablement amené sur les lieux par
exemple, il est avantageux, dans une forme particulière d'exécu
tion du dispositif selon l'invention, de compléter ladite extrémité
de la poutre par un élément supplémentaire approprié à prendre
appui et rouler sur le premier wagon du train de stockage, par
exemple un deuxième portique semblable à celui de l'autre extré
mité de la poutre roulant sur le chemin de roulement auxiliaire
dudit premier wagon.
De même, la mise en et hors service de la poutre par liaison ou
libération de son appui sur le véhicule tracteur peut encore être
facilitée par une autre forme d'exécution avantageuse du dispositif
selon l'invention dans laquelle le prolongement de la poutre, en
forme de bras, prenant appui sur le véhicule tracteur, est articulé
sur la poutre dans le plan vertical, son mouvement de rotation
autour de son articulation étant commandé par un dispositif
force, par exemple un vérin hydraulique, pour régler la position
en hauteur de l'extrémité dudit bras.
Enfin, dans une forme préférée du dispositif selon l'invention
groupant déjà les éléments des précédentes formes d'exécution et
permettant en plus le transport du véhicule tracteur par le train de
stockage, le point d'appui du bras articulé de la poutre sur le
véhicule tracteur est assujetti à celui-ci sensiblement à l'aplomb de
son centre de gravité et le débattement de l'extrémité dudit bras
est au moins égal à l'écart vertical séparant le niveau de la plate
forme du premier wagon de celui du lit de ballast, de sorte que la
mise en et hors service du véhicule tracteur se fait par transborde
ment dudit véhicule depuis le niveau de la plate-forme du premier
wagon du train de stockage jusqu'au niveau du ballast et vice
versa, la poutre prenant alors appui par ses deux extrémités sur
ledit premier wagon.
L'invention sera bien comprise à l'aide de la description et du
dessin qui suivent.
Ce dessin représente un exemple de construction du dispositif
de pose et de dépose selon le mode de réalisation préféré de
l'invention, ainsi qu'un exemple d'utilisation de ce dispositif en
chantier de pose.
Les fig. 1, 2 et 3 sont respectivement une vue en élévation, une
vue de gauche partielle et une vue de dessus de ce dispositif.
Les fig. 4 à 7 montrent les étapes successives de la pose de
longueurs montées de voie à l'aide dudit dispositif, depuis un
train de stockage du matériel nécessaire à ladite pose.
Sur les fig. 1, 2 et 3 on voit ce dispositif sous forme d'assem
blage de poutrelles métalliques comportant une poutre 1 dont la
longueur a été volontairement réduite pour rester dans les limites
du dessin. Cette poutre est de toute façon visible en entier sur les
fig. 4 à 7. Les deux extrémités de cette poutre I sont en forme de
portiques 2 et 3 dont l'un, le portique 2, s'appuie sur le premier
wagon 4, représenté partiellement, du train de stockage roulant
sur la voie posée ou à déposer représenté par les rails 30 et les
traverses 31 et dont l'autre, le portique 3, s'appuie, par l'intermé
diaire d'un bras articulé 5, sur la plate-forme 29 d'un véhicule
tracteur 6, partiellement représenté, approprié à se déplacer sur le
ballast 7.
Ce portique 3 peut également s'appuyer sur le wagon 4
pour le transport et la mise en chantier de l'ensemble du dispositif, comme il sera expliqué plus loin et comme il est montré fig. 4
et 5.
Les organes d'appui des portiques 2 et 3 sur le wagon 4 sont
des galets de roulement dont deux, les galets 8 et 9, sont montés
en tandem dans un châssis 11 articulé selon un axe vertical 13 au
bas de chacun des deux montants du portique 2, et dont un, le
galet 10, est monté dans un châssis fixe 12 terminant chacun des
deux montants du portique 3. Ces galets sont guidés par les deux
rails 14 et 15 d'un chemin de roulement auxiliaire fixé sur la plate
forme du wagon 4.
Comme montré fig. 2, I'écartement des montants des portiques
est légèrement supérieur à la longueur d'une traverse d'une lon
gueur montée manipulée représentée ici par ses rails 16 et ses
traverses 17.
La poutre 1, comme bien visible sur les fig. 4 à 7, est équipée de trois palans motorisés 18, 19 et 20 dont seul le palan 18 est représenté sur les fig. 1 à 3, pour la manipulation des longueurs montées de voie. Le câble 21 de chacun d'eux est frappé au milieu d'un palonnier 22 comportant à ses deux extrémités une pince à rail 23 à serrage automatique, par exemple.
L'écartement longitudinal entre les deux portiques 2 et 3 est déterminé de manière que les manoeuvres de chargement et de déchargement d'une longueur montée de voie, telles que montrées sur les fig. 5, 6 et 7, ne puissent être gênées ni par l'extrémité du wagon 4, ni par l'arrière du véhicule tracteur 6.
Le bras 5 est articulé dans une chape 24 sur chacun des deux montants 3 de la poutre 1. Ce bras 5 dont on voit bien la forme en triangle à sommet prolongé sur la fig. 5 s'articule par l'extrémité dudit sommet sur un cardan 25 terminant une tourelle-support 26.
Cette tourelle est solidaire d'un chariot 27 coulissant transversalement sur un bâti à glissières 28 fixé sur la plate-forme 29 du véhicule tracteur sensiblement à l'aplomb de son centre de gravité.
Un vérin hydraulique 32, dont le cylindre est articulé dans une chape 33 fixée à l'extrémité de la poutre 4 et dont la tige du piston est articulée sur un axe 34 porté par le bras 5, permet un débattement suffisant dudit bras pour que le véhicule tracteur puisse être déplacé en hauteur au moins d'une distance correspondant à celle séparant le niveau du ballast 7 du niveau de la plate-forme du wagon 4. L'amplitude de ce débattement est dessinée en traits fins sur la fig. 1. De cette manière, la poutre 1 étant appuyée par ses deux portiques 2 et 3 sur le wagon 4, le véhicule tracteur peut être mis en et hors service depuis la plate-forme du wagon jusqu'au niveau du lit de ballast ou vice versa, comme cela est montré sur les fig. 4 et 5 du dessin et sera expliqué plus loin.
Il va de soi que la puissance développée pour le vérin 32 doit être suffisante, aussi bien pour soutenir l'ensemble poutre-longueur montée de voie que pour lever le véhicule tracteur.
Sur les fig. 4 à 7 qui montrent un exemple d'utilisation du dispositif précédemment décrit sur un chantier de pose de longueurs montées de voie, les éléments déjà décrits portent les mêmes numéros de repère que sur les fig. 1 à 3.
Le train de stockage est constitué par le wagon 4 déjà décrit, suivi de wagons 35, 36 et 37 sur lesquels ont été stockés préalablement des longueurs montées de voie 38 en nombre suffisant pour la pose à effectuer. Cet ensemble de wagons est déplacé par un véhicule locomoteur situé en queue du train et de ce fait non représenté sur le dessin.
Les wagons faisant suite au wagon 4 sont également équipés d'un chemin de roulement auxiliaire au même écartement que celui dudit wagon 4 et des ponts télescopiques 39 d'un type quelconque connu sont établis entre les wagons de façon à assurer la continuité dudit chemin de roulement auxiliaire tout au long du train de stockage.
Au moins un portique auxiliaire 40 de manutention et de transport de longueurs montées de voie équipe le train de stockage et se déplace sur le chemin de roulement auxiliaire, comme la poutre 4. Ce portique 40 peut être de n'importe quel type connu approprié à transporter au moins une longueur montée de voie.
Le train de pose ainsi constitué se déplace sur la voie existante 30-31 jusqu'au chantier de pose dans la configuration représentée fig. 1, sur laquelle on voit le véhicule tracteur 6 attelé par le bras 5 à la poutre 1 reposant sur le premier wagon 4 et en partie sur le wagon suivant 35. Au moins une longueur montée 16-17 est déjà entreposée sur le premier wagon 4.
La fig. 2 montre la mise en service du véhicule tracteur. La poutre 1 étant avancée par un moyen quelconque, manuel ou automatique, le véhicule tracteur est posé sur le lit de ballast 7 par basculement du bras 5 sous la commande du vérin 32, puis, sous l'action de ce même vérin, l'appui du portique 3 est libéré du wagon 4 de manière que la poutre 1 ne porte plus que sur le véhicule tracteur par le bras articulé et sur le wagon 4 par le portique 2. A ce moment, la position angulaire du bras 5 est bloquée soit par fermeture simple des conduites de fluide alimentant le vérin soit par combinaison de ladite fermeture avec un dispositif d'attache de sécurité reliant par exemple le bras 5 au portique 3.
Pendant cette opération, la longueur montée 16-17 est saisie et dégagée de la plate-forme du wagon 4 par l'ensemble des palans 18, 19 et 20 équipés des palonniers 22 et des pinces à rail 23 déjà montrés fig. 2. Pendant cette opération également, le portique auxiliaire 40 est amené, s'il n'y est déjà, sur le premier wagon de stockage 35 pour saisir et dégager une deuxième longueur montée de voie.
La fig. 6 montre l'opération suivante de pose proprement dite de la première longueur montée 16-17. Le train étant immobilisé, la poutre est avancée au-dessus de la première zone de pose par le véhicule tracteur 6 et la longueur montée 16-17 est descendue et mise en place à la suite de la voie existante 30-31. C'est à ce moment que le montage sur glissière transversale 28 de la tourelle 26 (fig. 1 et 3) portant l'extrémité du bras 5 trouve son utilité pour permettre, s'il est nécessaire, de corriger aisément une erreur de position latérale du véhicule tracteur, mais cette disposition n'est pas indispensable et n'entre pas dans le cadre strict de l'invention. Pendant ce temps, la deuxième longueur montée est amenée et entreposée sur le premier wagon 4 à l'aide du portique auxiliaire 40.
Cette opération étant terminée, les palonniers sont remontés par les palans puis, comme montré fig. 7, le véhicule tracteur étant immobilisé, le train avance sur la nouvelle voie posée de manière à venir présenter sous la poutre 4 la deuxième longueur montée de voie, et le processus recommence à nouveau en reprenant à partir de la fig. 5, longueur après longueur posée.
En fin de chantier, l'opération inverse de celle représentée fig. 5 est effectuée pour la remontée du véhicule tracteur sur le wagon 4. A nouveau ici le montage sur glissière transversale de la tourelle supportant l'extrémité du bras 5 peut faciliter la mise sur chemin du roulement auxiliaire des galets 10 des montants du portique 12.
Il est bien entendu qu'aussi bien le mode de construction du dispositif selon l'invention que son utilisation sur un chantier de pose ne sont donnés qu'à titre d'exemple. De même, il est clair que, par un processus inverse de celui de la pose décrite, une opération de dépose à l'aide du dispositif selon l'invention ne présente aucun problème.
The present invention relates to a device for laying and / or removing mounted lengths of railway track consisting of a beam oriented in the longitudinal direction of the railway track and comprising equipment such as winches or hoists fitted with grapples or rail clamps. for gripping and lifting at least one raised length of track, which beam is supported on the first wagon of a lengthwise storage train and moves relative to the latter to transfer these mounted lengths of track from this first wagon up to in front of it on the ballast bed for installation or vice versa for removal.
Devices of this type are already known in which the beam used for transferring the mounted lengths of track rolls or slides in the longitudinal direction of the track in at least two spaced supports rigidly linked to the first wagon of the storage train so as to be able to keep cantilevered both in front of said first wagon for the installation and removal operation and above it to grasp the mounted lengths stored to be laid or to store the mounted lengths removed.
In such devices, the need to space the supports sufficiently to limit the stresses undergone both by the beam itself and by the supports, means that the total length of the beam is necessarily at least equal to that of a length rise of the track increased by the distance between supports.
As a result, when the train moves in curves with a small radius, the authorized gauge is exceeded if the beam is not reduced in width to the strict minimum or if it is not articulated. two solutions leading to complex structures.
On the other hand, we have seen that the stresses undergone by beams of this type during installation or removal were such that the manufacturers were led to provide telescopic legs to take support on the ballast and thus relieve the end. of the beam during work.
It should also be added that, due to the sliding of the beam in the fixed supports of the first wagon, the latter can only be in the overhang position in the extension of the longitudinal axis of said first wagon, therefore offset towards the exterior in the curves, which greatly complicates the work of installation and removal.
The object of the installation and removal device according to the invention is to overcome these drawbacks by eliminating the cantilevered arrangement of the beam and by reducing its length.
For this purpose. the device according to the invention is characterized by the fact that the end of the beam resting on the first wagon of the storage train is in the form of a gantry, the two uprights of which, sufficiently apart to allow the passage between them of the mounted lengths of track, move by means of running elements such as rollers along an auxiliary track fixed to the platform of said first wagon, and in that the other end of the beam has at least one extension in the form of an arm resting on a towing vehicle suitable for moving on ballast.
Thus shaped, the beam only needs a useful length between supports corresponding substantially to that of a mounted length since its only two end supports move together, one on the first wagon of the storage train, and the other on the ballast, in front of the track laid or to be deposited on which the train is running. There is no longer any problem in the curves, not only for the movement of the train by the fact of the reduction of the length of the beam, but also during the installation or the removal of mounted lengths of track since the vehicle tractor can orient on demand the end of the beam which it drives in its movements, whatever the orientation of the wagon on which the other end of said beam rests.
To make it easier to transport this beam to the workplace as well as its commissioning by fixing its end
mited on the towing vehicle previously brought to the scene by
example, it is advantageous, in a particular form of execution
tion of the device according to the invention, to complete said end
of the beam by a suitable additional element to take
support and drive on the first wagon of the storage train,
example a second gantry similar to that of the other end
moth of the rolling beam on the auxiliary track
of said first wagon.
Likewise, switching the beam on and off by linking or
release of its support on the towing vehicle can still be
facilitated by another advantageous embodiment of the device
according to the invention in which the extension of the beam, in
arm shape, resting on the towing vehicle, is articulated
on the beam in the vertical plane, its rotational movement
around its joint being controlled by a device
force, for example a hydraulic cylinder, to adjust the position
in height of the end of said arm.
Finally, in a preferred form of the device according to the invention
already grouping together the elements of previous embodiments and
also allowing the transport of the towing vehicle by the train of
storage, the fulcrum of the articulated arm of the beam on the
towing vehicle is subject to it substantially in line with
its center of gravity and the travel of the end of said arm
is at least equal to the vertical difference separating the level of the plate
shape of the first car from that of the ballast bed, so that the
commissioning and decommissioning of the towing vehicle is carried out by transfer
ment of said vehicle from the level of the platform of the first
storage train wagon up to ballast level and vice
versa, the beam then being supported by its two ends on
said first wagon.
The invention will be well understood with the aid of the description and
drawing that follow.
This drawing represents an example of construction of the device
installation and removal according to the preferred embodiment of
the invention, as well as an example of use of this device in
laying site.
Figs. 1, 2 and 3 are respectively an elevation view, a
partial left view and a top view of this device.
Figs. 4 to 7 show the successive stages of the installation of
lengths of track mounted using said device, from a
storage train for the material required for said installation.
In fig. 1, 2 and 3 we see this device in the form of an assembly
laying of metal joists comprising a beam 1 whose
length was intentionally reduced to stay within the limits
drawing. This beam is anyway visible in full on the
fig. 4 to 7. The two ends of this I-beam are shaped like a
gantries 2 and 3, one of which, gantry 2, rests on the first
wagon 4, partially shown, of the rolling storage train
on the track laid or to be deposited represented by the rails 30 and the
sleepers 31 and the other of which, the gantry 3, is supported by the intermediary
diary of an articulated arm 5, on the platform 29 of a vehicle
tractor 6, partially shown, suitable for moving on the
ballast 7.
This gantry 3 can also be supported by the wagon 4
for transporting and starting up the entire device, as will be explained below and as shown in fig. 4
and 5.
The support members of gantries 2 and 3 on wagon 4 are
track rollers, two of which, rollers 8 and 9, are fitted
in tandem in a frame 11 articulated along a vertical axis 13 at the
bottom of each of the two uprights of the gantry 2, and one of which, the
roller 10, is mounted in a fixed frame 12 ending each of the
two uprights of the gantry 3. These rollers are guided by the two
rails 14 and 15 of an auxiliary raceway fixed on the platform
wagon shape 4.
As shown in fig. 2, the spacing of the uprights of the gantries
is slightly greater than the length of a sleeper by a long
manipulated mounted guage represented here by its rails 16 and its
sleepers 17.
The beam 1, as clearly visible in fig. 4 to 7, is equipped with three motorized hoists 18, 19 and 20 of which only the hoist 18 is shown in FIGS. 1 to 3, for handling mounted lengths of track. The cable 21 of each of them is struck in the middle of a spreader 22 comprising at its two ends a rail clamp 23 with automatic clamping, for example.
The longitudinal spacing between the two gantries 2 and 3 is determined so that the loading and unloading maneuvers of an upward track length, as shown in FIGS. 5, 6 and 7, cannot be obstructed either by the end of the wagon 4, or by the rear of the towing vehicle 6.
The arm 5 is articulated in a yoke 24 on each of the two uprights 3 of the beam 1. This arm 5, the shape of which can be seen in a triangle with an extended apex in FIG. 5 is articulated by the end of said apex on a gimbal 25 terminating a support turret 26.
This turret is integral with a carriage 27 sliding transversely on a sliding frame 28 fixed on the platform 29 of the towing vehicle substantially in line with its center of gravity.
A hydraulic cylinder 32, the cylinder of which is articulated in a yoke 33 fixed to the end of the beam 4 and of which the piston rod is articulated on a pin 34 carried by the arm 5, allows sufficient clearance of said arm so that the towing vehicle can be moved in height at least a distance corresponding to that separating the level of the ballast 7 from the level of the platform of the wagon 4. The amplitude of this displacement is drawn in thin lines in FIG. 1. In this way, the beam 1 being supported by its two gantries 2 and 3 on the wagon 4, the towing vehicle can be switched on and off from the platform of the wagon up to the level of the ballast bed or vice versa, as shown in Figs. 4 and 5 of the drawing and will be explained later.
It goes without saying that the power developed for the jack 32 must be sufficient, both to support the entire beam-length rise of the track and to lift the towing vehicle.
In fig. 4 to 7 which show an example of use of the device described above on a site for laying lengths of mounted track, the elements already described bear the same reference numbers as in FIGS. 1 to 3.
The storage train consists of the wagon 4 already described, followed by wagons 35, 36 and 37 on which have been stored previously mounted lengths of track 38 in sufficient number for the laying to be carried out. This set of wagons is moved by a locomotor vehicle located at the tail of the train and therefore not shown in the drawing.
The wagons following wagon 4 are also equipped with an auxiliary track at the same spacing as that of said wagon 4 and telescopic bridges 39 of any known type are established between the wagons so as to ensure the continuity of said track. auxiliary bearing throughout the storage train.
At least one auxiliary gantry 40 for handling and transporting mounted lengths of track equips the storage train and moves on the auxiliary track, such as beam 4. This gantry 40 can be of any known type suitable for use. carry at least one mounted length of track.
The laying train thus formed moves on the existing track 30-31 to the laying site in the configuration shown in FIG. 1, on which we see the towing vehicle 6 coupled by the arm 5 to the beam 1 resting on the first wagon 4 and partly on the next wagon 35. At least one mounted length 16-17 is already stored on the first wagon 4 .
Fig. 2 shows the commissioning of the towing vehicle. The beam 1 being advanced by any means, manual or automatic, the towing vehicle is placed on the ballast bed 7 by tilting the arm 5 under the control of the jack 32, then, under the action of this same jack, the support of the gantry 3 is released from the wagon 4 so that the beam 1 only bears on the towing vehicle by the articulated arm and on the wagon 4 by the gantry 2. At this time, the angular position of the arm 5 is blocked either by simple closing of the fluid pipes supplying the jack or by combining said closure with a safety fastening device connecting, for example, the arm 5 to the gantry 3.
During this operation, the mounted length 16-17 is grasped and released from the platform of the wagon 4 by the set of hoists 18, 19 and 20 equipped with spreaders 22 and rail clamps 23 already shown in fig. 2. Also during this operation, the auxiliary gantry 40 is brought, if it is not already there, on the first storage wagon 35 to grab and release a second mounted length of track.
Fig. 6 shows the following operation of actual laying of the first mounted length 16-17. The train being immobilized, the beam is advanced above the first laying zone by the towing vehicle 6 and the ascended length 16-17 is lowered and put in place following the existing track 30-31. It is at this moment that the mounting on transverse slide 28 of the turret 26 (fig. 1 and 3) carrying the end of the arm 5 finds its use to allow, if necessary, to easily correct a position error. side of the towing vehicle, but this arrangement is not essential and does not come within the strict scope of the invention. During this time, the second mounted length is brought and stored on the first wagon 4 using the auxiliary gantry 40.
This operation being completed, the lifting beams are reassembled by the hoists then, as shown in fig. 7, the towing vehicle being immobilized, the train moves forward on the new track laid so as to present under the beam 4 the second mounted length of track, and the process begins again starting from FIG. 5, length after laid length.
At the end of the work, the reverse operation to that shown in fig. 5 is carried out for the ascent of the towing vehicle on the wagon 4. Here again, the mounting on a transverse slide of the turret supporting the end of the arm 5 can facilitate the setting on the auxiliary rolling track of the rollers 10 of the uprights of the gantry 12.
It is understood that both the method of construction of the device according to the invention and its use on an installation site are given only by way of example. Likewise, it is clear that, by a process reverse to that of the installation described, a removal operation using the device according to the invention does not present any problem.