La présente invention concerne une manette orientable comprenant deux pièces coaxiales, l'une intérieure destinée à être solidarisée avec un organe rotatif à mouvoir, et l'autre extérieure portant un bras de manoeuvre et se trouvant normalement couplée à la pièce intérieure par inter-engagement de moyens de crochement munissant les deux pièces, celles-ci pouvant par ailleurs être découplées, pour permettre une modification de leur orientation relative, par un mouvement axial relatif contre l'action d'un ressort.
On connaît déjà de telles manettes orientables, qui équipent le plus souvent des machines-outil et sont utilisées notamment pour bloquer et débloquer des chariots, des tables orientables ou déplaçables, etc ..., de même que pour commander différents organes rotatifs. Les deux pièces principales qui les composent sont munies chacune de moyens de couplage mutuel, souvent sous forme de dentures radiales correspondantes ou encore de couronnes crénelées, axiales, qui, dans la position mutuelle normale qu'un ressort tend toujours à redonner à ces deux pièces, solidarisent radialement les deux pièces de sorte qu'un mouvement rotatif imparti à la pièce extérieure au moyen du bras de manoeuvre qu'elle porte est transmis à la pièce intérieure et par elle à l'organe rotatif à mouvoir.
En déplaçant axialement, par une traction, la pièce extérieure par rapport à la pièce intérieure, on met hors d'action les moyens de couplage et on peut mouvoir en rotation la pièce extérieure sans faire tourner la pièce intérieure. Ceci permet d'orienter le bras de manoeuvre dans une direction non gênante pour le travail à effectuer et/ou dans une direction plus commode pour agir ensuite sur ce bras, par exemple pour bloquer un accessoir en place par serrage à vis. Ensuite, la traction axiale est relâchée et les deux pièces reprennent, sous l'action du ressort, leur position mutuelle normale qui permet d'actionner l'organe rotatif, dans l'exemple une vis de serrage.
Un tel débrayage par déplacement axial implique forcément qu'un faible jeu au moins existe entre les éléments en engagement des moyens de couplage, qui ne peuvent donc pas à eux seuls assurer une solidarisation parfaite des deux pièces. On a bien, pour réduire ce jeu qui s'avère incommode à l'usage, des portées cylindriques par lesquelles la pièce extérieure devrait glisser, à frottement gras c'est-à-dire avec un jeu quasi nul, sur la pièce intérieure. Malheureusement, un usage intensif de la manette finit par user les surfaces cylindriques en contact, si bien que le jeu réapparaît; de plus un tel ajustement quasiment sans jeu implique des tolérances de fabrication serrées, coûteuses à maintenir et qu'il serait intéressant de pouvoir élargir.
Le but de la présente invention est de remédier aux inconvénients susmentionnés, en fournissant une manette orientable ayant notamment l'avantage de rester toujours exempte de jeu en position normale, même après une utilisation prolongée ayant entraînée quelque usure.
Conformément à l'invention, la manette orientable, du type précédemment défini, est caractérisée en ce qu'une partie circulaire de la pièce intérieure ou d'un élément solidaire de celle-ci et une partie circulaire de la pièce extérieure ou d'un élément solidaire de celle-ci présentent des surfaces coniques correspondantes qui en position normale sont plaquées l'une contre l'autre sous l'action dudit ressort.
Sous une forme d'exécution particulièrement intéressante car faisant bénéficier un genre de construction de manette fort répandu des avantages découlant des caractères spécifiques susmentionnés, cette manette, du type dans lequel la pièce extérieure est une calotte coiffant et entourant la pièce intérieure, ledit ressort étant situé autour de la plus grande partie de la longueur de la pièce intérieure entourée par la pièce extérieure, entre des portées de coulissement d'une pièce par rapport à l'autre, est encore caractérisée en ce que ladite surface conique de la pièce extérieure se trouve à l'endroit ou en un endroit voisin de celle desdites portées qui est la plus proche du bord de la calotte.
Avantageusement, la manette, sous cette forme d'exécution intéressante, et dans laquelle une bague fixée dans la calotte à proximité du bord de celle-ci sert d'arrêt axial pour le ressort et présente intérieurement une portée de coulissement autour de la pièce intérieure, est de plus caractérisée en ce que ladite surface conique de la pièce extérieure est ménagée dans ladite bague du côté dirigé vers l'extérieur de la calotte, ladite surface conique de la pièce intérieure étant adjacente à une surface cylindrique de cette pièce intérieure coopérant avec la portée de ladite bague.
Sous une autre forme d'exécution particulièrement intéressante car faisant bénéficier encore un autre genre de construction de manette fort répandu des avantages découlant des caractères spécifiques susmentionnés, cette manette, du type dans lequel ladite pièce extérieure comprend un perçage axial qui la traverse et qui s'élargit en un logement du côté par lequel la pièce intérieure s'engage dans la pièce extérieure, le ressort étant serré entre un épaulement intérieur de la pièce extérieure et la tête d'une vis vissée dans la pièce intérieure, coaxialement à celle-ci, à travers la partie dudit perçage opposée à celle qui s'élargit en ledit logement, est encore caractérisée en ce que ladite surface conique de la pièce extérieure est constituée par la plus grande partie de la paroi latérale dudit logement,
ladite surface conique de la pièce intérieure étant constituée par la plus grande partie de sa surface latérale engagée dans la pièce extérieure.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exemple, des formes d'exécution de l'objet de l'invention; dans ce dessin:
La fig. 1 représente une première forme d'exécution de manette orientable, à pièce extérieure percée de manière traversante, et
la fig. 2 représente une seconde forme d'exécution de manette orientable, à pièce extérieure en forme de calotte.
La fig. 1 représente une manette orientable du type Jacquard , agencée de manière particulière pour que la solidarisation des deux pièces qui la forment soit exempte de jeu. On voit que cette manette orientable se compose d'une pièce extérieure 1 et d'une pièce intérieure 2. La pièce extérieure 1 comprend une partie 3, formant un moyeu évidé, et faisant corps avec un bras de manoeuvre 4 portant, à son extrémité libre, une boule d'extrémité 4a. La partie 3 de la pièce extérieure 1 est percée de part en part, coaxialement à l'axe de rotation de la manette. Le perçage qui traverse la partie 3 présente, du côté dirigé vers l'organe que la manette est destinée à mouvoir, un élargissement qui forme un logement circulaire 5.
De l'autre côté, c'est-à-dire du côté du dessus de la manette, ce perçage est également élargi en un espace de noyure 7, qui communique avec le logement 5 par une partie de perçage à diamètre petit 6.
Le logement circulaire 5 de la pièce extérieure 1 a une paroi conique 8 au bas de laquelle se situent des éléments de couronnes dentées 9 (le bas de la pièce étant admis comme le côté de celle-ci où s'ouvre le logement axial 5).
La manette comprend également une pièce intérieure 2 formée d'un embout circulaire 10, coaxiale au moyeu 3 de la pièce extérieure 1, et munie d'un taraudage axial 11 destiné à la fixation de la manette (plus exactement de la pièce intérieure de cette manette) à un organe rotatif à mouvoir non représenté. L'embout 10 de la pièce intérieure 3 a une forme et des dimensions qui lui permettent de s'engager quasi complètement dans le logement 5 de la pièce extérieure 1. La partie supérieure de cet embout 10, qui vient au fond du logement 5, comporte un second taraudage axial 12 qui va de la surface supérieure de cet embout jusque dans le grand tarau dage de fixation 11, et dans lequel est vissée une vis 13 qui traverse la partie la plus étroite 6 du perçage traversant la pièce extérieure 1.
Un ressort hélicoïdal 14 se trouve disposé, dans un état partiellement comprimé, entre la tête 13a de la vis 13 et l'épaulement de la pièce extérieure constitué par le fond de l'évidement de noyure 7. Ce ressort tend donc à presser la vis 13 vers le haut (relativement à l'illustration de la fig. I) et à faire pénétrer l'embout 10 de la pièce intérieure dans le logement 5 de la pièce extérieure. La surface extérieure cylindrique 17 de l'embout 10 présente une conicité qui correspond à la conicité intérieure de la paroi intérieure 8 de la pièce extérieure 1. A la base de l'embout 10, se trouvent des éléments de dentures 16 qui viennent s'engager avec les éléments de dentures 9 de la pièce extérieure lorsque celle-ci vient, sous l'action du ressort 14, coiffer l'embout 10 de la pièce intérieure, cet embout pénétrant dans le logement 5.
Les éléments de dentures 9 et 16 assurent une solidarisation en rotation de la pièce extérieure 1 et de la pièce intérieure 2, mais ces éléments ne sont pas exempts de jeu et ils n'assurent pas un positionnement axial des deux pièces extérieure et intérieure. Ces éléments sont configurés de telle manière que, pour une certaine plage de positionnement axial relatif des deux pièces extérieure et intérieure, la solidarisation en rotation soit établie, tandis que pour une autre plage de positionnement axial relatif de ces deux pièces, cette solidarisation soit supprimée, c'est-à-dire que les deux pièces soient découplées en rotation.
Le ressort 14 presse la pièce extérieure 1 contre la pièce intérieure 2, et la réaction à cette pression n'est pas assurée par les éléments 9 et 16, pas plus que par un contact entre le fond du logement 5 et la surface supérieure de l'embout 10, mais par l'engagement oblique des surfaces coniques correspondantes 8 et 17, respectivement de la pièce extérieure 1 et de la pièce intérieure 2. I1 est bien connu que l'engagement de deux surfaces coniques correspondantes assure un positionnement sans jeu, ceci même lorsqu'une certaine usure s'est déjà produite, la pièce intérieure pénétrant alors simplement un tout petit peu plus profondément dans la pièce extérieure.
C'est cette particularité qui est mise à profit dans la manette orientable ci-décrite pour assurer une liaison exempte de jeu entre la pièce extérieure 1 et la pièce intérieure 2 lorsque celles-ci sont solidarisées par l'action axiale du ressort 14.
On comprend fort bien que, pour modifier l'orientation relative de la pièce extérieure 1 et de la pièce intérieure 2, on exerce, à l'encontre de l'action du ressort 14, une traction tendant à déplacer axialement vers le haut (selon la disposition de la figure) la pièce extérieure 1 par rapport à la pièce intérieure 2. Les éléments d'engagement 9 et 16 viennent alors hors de contact et la pièce extérieure 1 peut être tournée librement par rapport à la pièce intérieure 2. Pour que l'on puisse, en exerçant une action sur le bras de manoeuvre 4, déplacer axialement la pièce extérieure 1 sans avoir à fournir un effort exagéré, il est nécessaire qu'il n'y ait pas de coincement entre l'embout conique 10 et les parois coniques du logement 5.
Cela implique que la conicité des surfaces 8 et 17 soit supérieure à la conicité de griffage déterminée par le coefficient de frottement relatif à la matière ou aux matières formant les surfaces coniques. Par ailleurs, lorsque la pièce extérieure 1 est déplacée axialement pour supprimer le couplage en rotation, il existe forcément un jeu entre la pièce extérieure et la pièce intérieure, ce jeu étant d'autant plus grand que la conicité des surfaces 8 et 17 est grande. Ce jeu n'est pas gênant à la manoeuvre, car de toute manière la partie extérieure de la manette n'est plus solidaire de la partie intérieure fixée à l'organe rotatif à mouvoir, mais il est clair que pour n'être vraiment pas gênant, ce jeu doit rester limité.
On ne donnera donc de préférence pas non plus une trop grande valeur à la conicité des surfaces 8 et 17, tout en la choisissant en tous les cas nettement plus grande que la valeur qui risquerait de provoquer un coincement .
La fig. 2 représente une autre forme d'exécution de manette orientable, qui comprend une pièce extérieure 21 exempte de perçage traversant. Cette manette orientable selon la fig. 2 comprend de nouveau une pièce extérieure 21 et une pièce intérieure 22. La pièce extérieure 21 comprend un bras de manoeuvre 24 chassé dans un perçage oblique 25 ménagé dans la partie centrale, relativement épaisse, d'une pièce-calotte 23.
En variante, le bras de manoeuvre 24 pourrait être vissé dans la pièce-calotte 23. On voit que ce bras de manoeuvre 24 porte à nouveau une boule d'extrémité, 24a.
La calotte 23 faisant partie de la pièce extérieure de la manette a un espace intérieur formant un logement 26 de forme générale cylindrique. Au fond de ce logement 26 sont disposés des éléments de couplage non circulaires 27.
La pièce intérieure 22 de la manette de la fig. 2 comprend un embout 28 qui, comme l'était l'embout 10 de la forme d'exécution selon la fig. 1, comprend, en 34, un taraudage pour la fixation sur un organe rotatif à mouvoir. Au-dessus de cet embout 28, c'est-à-dire sur sa partie qui pénètre le plus profondément dans le logement 26,1'embout 28 est muni d'un élément non circulaire 29, par exemple une étoile à six branches, destinée à coopérer avec les éléments 27 solidaires de la pièce extérieure 21 pour solidariser en rotation cette dernière avec la pièce intérieure 22. On notera que la fig. 2 illustre le cas où les pièces extérieure 21 et intérieure 22 sont découplées, par un soulèvement axial qu'on a fait subir à la pièce extérieure 21 relativement à la pièce intérieure 22.
On voit sur la fig. 2 que l'embout 28 porte, autour de sa partie d'extrémité pénétrant dans le logement 26, une bague 30 dont la surface extérieure fournit une portée de coulissement dans la surface de paroi latérale cylindrique du logement 26. Similairement, la pièce-calotte 23 est munie d'une bague 35 chassée dans le logement 26 juste à l'endroit du bord de la calotte, cette bague 35 fournissant une portée de coulissement contre la surface latérale extérieure cylindrique de l'embout 28. Ces deux bagues 30 et 35 servent en même temps d'arrêts pour un ressort hélicoïdal 31 qui, du fait que la bague 30 est chassée sur l'embout 28 et coulisse dans la calotte 23 tandis que la bague 35 est chassée dans la calotte 23 et coulisse autour de l'embout 28, tend à faire pénétrer l'embout 28 de la pièce intérieure 22 dans le logement 26 de la pièce extérieure 21.
On comprend fort bien que l'action de ce ressort, lorsqu'elle peut s'exercer, amène les éléments non circulaires 27 et 29 à s'engager et à solidariser en rotation la pièce extérieure 21 et la pièce intérieure 22 (position relative non représentée).
Dans cette forme d'exécution comme dans la forme d'exécution précédemment décrite, les moyens de couplage en rotation, des deux pièces extérieure et intérieure ne fournissent pas une solidarisation exempte de jeu. De même, le coulissement de la bague 30 dans le logement 26 et de la bague 35 autour de l'embout 28 ne peut assurer un positionnement exempt de jeu que lorsque la manette est relativement neuve, mais il est très difficile d'assurer un maintien de ce coulissement sans jeu lorsque la manette a été utilisée d'une manière prolongée, une telle absence de jeu dans le coulissement ne pouvant en tous les cas être maintenue qu'au prix de mesures compliquées et coûteuses (lubrification spéciale, utilisation de matières ayant des caractéristiques particulières, etc).
La forme d'exécution représentée à la fig. 2 ne nécessite pas, pour que la solidarisation entre les deux pièces 21 et 22 reste exempte de jeu, un ajustage absolument sans jeu de la bague 30 dans le logement 26 et de la bague 35 autour de l'embout 28. On voit en effet que la surface intérieure 33 de la bague 35 n'est pas entièrement cylindrique mais au moins partiellement conique (elle pourrait l'être totalement). Conjointement, l'embout 28 de la pièce intérieure 22 présente, adjacente à la surface latérale cylindrique autour de laquelle coulisse la bague, une partie de surface conique 32 ayant une conicité correspondant à celle de la surface 33 de la bague 35.
On comprend aisément que lorsque le ressort 31 agit pour amener la pièce-calotte 23 à coiffer et entourer complètement l'embout 28 de la pièce intérieure 22, les surfaces 32 et 33 viennent en contact et assurent un appui sans jeu, même si une certaine usure s'est déjà produite, et sans qu'il soit nécessaire de tenir à la fabrication des tolérances de dimensions extrêmement précises (la conicité des surfaces coniques devant toutefois faire l'objet d'un certain soin).
Des manettes orientables des deux types généraux selon les fig. 1 et 2 sont relativement répandues, mais sans la particularité de présenter les surfaces d'appui coniques en question.
Dans la forme d'exécution de la fig. 1, la pièce extérieure sera en général fabriquée par moulage injecté, tandis que dans la forme d'exécution selon la fig. 2, la calotte 23 de la pièce extérieure 21 peut être obtenue par usinage d'une pièce de métal, de préférence d'acier. On pourrait envisager de prévoir la surface conique de la calotte 23 directement dans la matière de cette dernière, mais on constate qu'en prévoyant la surface conique dans la bague 35, l'usinage du cône intérieur peut se faire d'une manière plus facile, avant le montage de la bague 35 dans la calotte. Il est en effet plus facile ainsi d'obtenir la conicité voulue puisque la pièce à travailler est plus petite, plus légère et moins encombrante. L'usinage de la surface extérieure conique 32 ne pose quant à lui pas de grand problème, étant donné qu'il s'agit d'un cône extérieur.
On notera encore qu'il serait tout à fait possible, dans la forme d'exécution selon la fig. 2, de prévoir les surfaces coniques coopérantes à un autre endroit, par exemple au fond du logement 26, ou encore à une autre place. Quoiqu'il paraisse opportun, dans la forme d'exécution de la fig. 2 ou dans des variantes possibles de celle-ci, de prévoir d'un côté du ressort les éléments de solidarisation en rotation et de l'autre côté du ressort les éléments d'emboîtement coniques, il serait possible de prévoir l'un et l'autre du même côté du ressort, soit au fond du logement 26 et à l'extrémité de l'embout 28, soit au bord du logement 26 et donc au pied de l'embout 28.
On pourrait même prévoir de ménager la surface conique à l'extérieur de la pièce extérieure, en fixant à la base de la pièce intérieure une partie en forme de coupelle présentant une surface intérieure conique qui coopérerait avec la surface extérieure conique de la pièce extérieure.
Les considérations émises en liaison avec la fig. 1 quant au degré de conicité sont naturellement également valables pour la forme d'exécution de la fig. 2, de même que pour des variantes possibles des formes d'exécution décrites.
Il est possible que la surface conique 33 de la bague 35 s'étende sur toute la longueur axiale de cette bague, la partie de celle-ci coulissant autour de l'embout 28 de la pièce intérieure 22 se réduisant alors à une ligne d'arête ou à une surface annulaire de largeur très faible. Comme le coulissement entre la bague 35 et la surface latérale cylindrique de l'embout 28 ne joue pas de rôle pour la suppression du jeu en position normale, une telle configuration de la bague 35 donnerait satisfaction.
Il faut indiquer de plus que, dans la forme d'exécution selon la fig. 2, malgré l'existence de surfaces de contact coniques, le jeu reste limité même dans la situation où la pièce extérieure 21 est déplacée axialement relativement à la pièce intérieure 22 pour découpler ces deux pièces en rotation.
La particularité des deux formes d'exécution décrites, c'està-dire l'utilisation de surfaces conjointes coniques pour supprimer le jeu en position normale de la manette, pourrait naturellement être appliquée d'une manière aussi très avantageuse à toute autre forme de manette orientable dans lesquelles se présente semblablement un problème de suppression ou de réduction du jeu en position relative normale des deux pièces principales.
On remarque que l'avantage de rattrapage du jeu dû à l'usure que l'on a dans les deux formes d'exécution décrites serait tout particulièrement intéressant dans le cas où la pièce extérieure, ou même les deux pièces extérieure et intérieure, seraient faites de matière plastique, avec laquelle l'usure serait plus rapide, donc plus gênante sans rattrapage de jeu.
The present invention relates to an orientable lever comprising two coaxial parts, one interior intended to be secured to a rotary member to be moved, and the other exterior carrying an operating arm and being normally coupled to the interior part by inter-engagement. hooking means providing the two parts, the latter also being able to be decoupled, to allow a modification of their relative orientation, by a relative axial movement against the action of a spring.
Such orientable levers are already known, which are most often fitted to machine tools and are used in particular for locking and unlocking carriages, orientable or movable tables, etc., as well as for controlling various rotary members. The two main parts that compose them are each provided with mutual coupling means, often in the form of corresponding radial teeth or even crenellated, axial crowns, which, in the normal mutual position that a spring always tends to restore to these two parts , radially secure the two parts so that a rotary movement imparted to the outer part by means of the operating arm that it carries is transmitted to the inner part and by it to the rotary member to be moved.
By moving axially, by traction, the outer part relative to the inner part, the coupling means are put out of action and the outer part can be moved in rotation without rotating the inner part. This makes it possible to orient the operating arm in a direction which does not interfere with the work to be performed and / or in a more convenient direction in order to then act on this arm, for example to lock an accessory in place by tightening a screw. Then, the axial traction is released and the two parts resume, under the action of the spring, their normal mutual position which makes it possible to actuate the rotary member, in the example a tightening screw.
Such a disengagement by axial displacement necessarily implies that at least a small amount of play exists between the engaging elements of the coupling means, which therefore cannot on their own ensure perfect joining of the two parts. To reduce this play, which turns out to be inconvenient in use, we have cylindrical bearings through which the outer part should slide, with heavy friction, that is to say with almost zero play, on the inner part. Unfortunately, intensive use of the controller ends up wearing down the cylindrical surfaces in contact, so that the game reappears; furthermore, such an almost play-free adjustment involves tight manufacturing tolerances which are expensive to maintain and which it would be advantageous to be able to widen.
The object of the present invention is to remedy the aforementioned drawbacks, by providing an orientable lever having in particular the advantage of always remaining free of play in the normal position, even after prolonged use having resulted in some wear.
According to the invention, the orientable lever, of the type defined above, is characterized in that a circular part of the inner part or of an element integral with the latter and a circular part of the outer part or of a integral element thereof have corresponding conical surfaces which in normal position are pressed against each other under the action of said spring.
In a particularly advantageous embodiment because it allows a very widespread type of lever construction to benefit from the advantages resulting from the aforementioned specific characteristics, this lever, of the type in which the outer part is a cap covering and surrounding the inner part, said spring being located around the greater part of the length of the inner part surrounded by the outer part, between sliding surfaces of one part relative to the other, is further characterized in that said conical surface of the outer part is found at the location or in a location close to that of said bearing surfaces which is closest to the edge of the cap.
Advantageously, the lever, in this interesting embodiment, and in which a ring fixed in the cap near the edge of the latter serves as an axial stop for the spring and internally has a sliding surface around the inner part. , is further characterized in that said conical surface of the outer part is formed in said ring on the side facing the outside of the cap, said conical surface of the inner part being adjacent to a cylindrical surface of this inner part cooperating with the scope of said ring.
In another embodiment which is particularly advantageous because it allows yet another type of very widespread lever construction to benefit from the advantages resulting from the aforementioned specific features, this lever, of the type in which said outer part comprises an axial bore which passes through it and which s '' widens into a housing on the side through which the inner part engages the outer part, the spring being clamped between an inner shoulder of the outer part and the head of a screw screwed into the inner part, coaxially therewith , through the part of said bore opposite to that which widens in said housing, is further characterized in that said conical surface of the outer part is formed by the greater part of the side wall of said housing,
said conical surface of the inner part being formed by the greater part of its lateral surface engaged in the outer part.
The accompanying drawing illustrates, by way of example, embodiments of the object of the invention; in this drawing:
Fig. 1 shows a first embodiment of an orientable lever, with an external part pierced through the way, and
fig. 2 shows a second embodiment of an orientable lever, with an outer part in the form of a cap.
Fig. 1 shows a Jacquard-type orientable joystick, arranged in a particular way so that the joining of the two parts which form it is free of play. It can be seen that this orientable joystick consists of an outer part 1 and an inner part 2. The outer part 1 comprises a part 3, forming a hollow hub, and being integral with an operating arm 4 carrying, at its free end, an end ball 4a. Part 3 of the outer part 1 is drilled right through, coaxially with the axis of rotation of the lever. The bore which passes through part 3 has, on the side facing the member that the lever is intended to move, an enlargement which forms a circular housing 5.
On the other side, that is to say on the side of the top of the handle, this bore is also widened into a core space 7, which communicates with the housing 5 by a small diameter bore part 6.
The circular housing 5 of the outer part 1 has a conical wall 8 at the bottom of which are located the toothed ring elements 9 (the bottom of the part being admitted as the side thereof where the axial housing 5 opens) .
The handle also comprises an inner part 2 formed of a circular end 10, coaxial with the hub 3 of the outer part 1, and provided with an axial thread 11 intended for fixing the handle (more exactly of the inner part of this lever) to a rotary member to be moved, not shown. The end piece 10 of the inner part 3 has a shape and dimensions which allow it to engage almost completely in the housing 5 of the outer part 1. The upper part of this end piece 10, which comes to the bottom of the housing 5, comprises a second axial thread 12 which goes from the upper surface of this end piece to the large fixing thread 11, and into which is screwed a screw 13 which passes through the narrowest part 6 of the bore passing through the outer part 1.
A helical spring 14 is disposed, in a partially compressed state, between the head 13a of the screw 13 and the shoulder of the outer part formed by the bottom of the core recess 7. This spring therefore tends to press the screw. 13 upwards (relative to the illustration in fig. I) and to penetrate the nozzle 10 of the inner part into the housing 5 of the outer part. The cylindrical outer surface 17 of the nozzle 10 has a taper which corresponds to the inner taper of the inner wall 8 of the outer part 1. At the base of the nozzle 10, there are toothing elements 16 which come s' engage with the toothing elements 9 of the outer part when the latter comes, under the action of the spring 14, to cover the end piece 10 of the inner part, this end piece penetrating into the housing 5.
The toothing elements 9 and 16 ensure a rotational connection of the outer part 1 and the inner part 2, but these elements are not free of play and they do not ensure axial positioning of the two outer and inner parts. These elements are configured in such a way that, for a certain range of relative axial positioning of the two outer and inner parts, the connection in rotation is established, while for another range of relative axial positioning of these two parts, this connection is eliminated. , that is to say that the two parts are decoupled in rotation.
The spring 14 presses the outer part 1 against the inner part 2, and the reaction to this pressure is not ensured by the elements 9 and 16, nor by a contact between the bottom of the housing 5 and the upper surface of the 'tip 10, but by the oblique engagement of the corresponding conical surfaces 8 and 17, respectively of the outer part 1 and of the inner part 2. It is well known that the engagement of two corresponding conical surfaces ensures positioning without play, this even when some wear has already occurred, the inner part then simply penetrating a little deeper into the outer part.
It is this feature which is taken advantage of in the orientable lever described above to ensure a play-free connection between the outer part 1 and the inner part 2 when the latter are secured by the axial action of the spring 14.
It is easy to understand that, in order to modify the relative orientation of the outer part 1 and of the inner part 2, a traction is exerted, against the action of the spring 14, tending to move axially upwards (according to the arrangement of the figure) the outer part 1 relative to the inner part 2. The engagement elements 9 and 16 then come out of contact and the outer part 1 can be freely rotated relative to the inner part 2. So that it is possible, by exerting an action on the maneuvering arm 4, to move the outer part 1 axially without having to provide an exaggerated force, it is necessary that there be no jamming between the conical tip 10 and the conical walls of the housing 5.
This implies that the taper of surfaces 8 and 17 is greater than the scoring taper determined by the coefficient of friction relative to the material or materials forming the conical surfaces. Furthermore, when the outer part 1 is moved axially to eliminate the rotational coupling, there is necessarily a play between the outer part and the inner part, this play being all the greater as the taper of the surfaces 8 and 17 is large. . This play is not a problem when maneuvering, because in any case the outer part of the lever is no longer integral with the inner part fixed to the rotary member to be moved, but it is clear that in order to really not be annoying, this game must remain limited.
Preferably, therefore, no too great a value will be given to the taper of surfaces 8 and 17, while in any case choosing it to be significantly greater than the value which would risk causing jamming.
Fig. 2 shows another embodiment of an orientable lever, which comprises an outer part 21 free of through drilling. This adjustable lever according to FIG. 2 again comprises an outer part 21 and an inner part 22. The outer part 21 comprises an operating arm 24 driven into an oblique bore 25 made in the central part, relatively thick, of a cap part 23.
As a variant, the maneuver arm 24 could be screwed into the cap-piece 23. It can be seen that this maneuver arm 24 again carries an end ball, 24a.
The cap 23 forming part of the outer part of the handle has an inner space forming a housing 26 of generally cylindrical shape. At the bottom of this housing 26 are arranged non-circular coupling elements 27.
The inner part 22 of the lever of FIG. 2 comprises a tip 28 which, like the tip 10 of the embodiment according to FIG. 1, comprises, at 34, an internal thread for fixing to a rotary member to be moved. Above this nozzle 28, that is to say on its part which penetrates the deepest into the housing 26, the nozzle 28 is provided with a non-circular element 29, for example a six-pointed star, intended to cooperate with the elements 27 integral with the outer part 21 in order to secure the latter in rotation with the inner part 22. It will be noted that FIG. 2 illustrates the case where the outer 21 and inner 22 parts are decoupled, by an axial lifting which has been subjected to the outer part 21 relative to the inner part 22.
It is seen in fig. 2 that the end piece 28 carries, around its end portion penetrating into the housing 26, a ring 30, the outer surface of which provides a sliding bearing in the cylindrical side wall surface of the housing 26. Similarly, the cap piece 23 is provided with a ring 35 driven into the housing 26 just at the location of the edge of the cap, this ring 35 providing a sliding bearing against the cylindrical outer lateral surface of the end piece 28. These two rings 30 and 35 at the same time serve as stops for a helical spring 31 which, due to the fact that the ring 30 is driven out on the nozzle 28 and slides in the cap 23 while the ring 35 is driven into the cap 23 and slides around the end piece 28 tends to make the end piece 28 of the inner part 22 penetrate into the housing 26 of the outer part 21.
It is easy to understand that the action of this spring, when it can be exerted, causes the non-circular elements 27 and 29 to engage and to secure in rotation the outer part 21 and the inner part 22 (relative position not shown).
In this embodiment, as in the embodiment previously described, the means of rotationally coupling the two outer and inner parts do not provide a connection free of play. Likewise, the sliding of the ring 30 in the housing 26 and the ring 35 around the end piece 28 can only ensure a play-free positioning when the lever is relatively new, but it is very difficult to ensure that this sliding is maintained without play when the lever has been used. 'a prolonged manner, such an absence of play in the sliding can in all cases be maintained only at the cost of complicated and expensive measures (special lubrication, use of materials having particular characteristics, etc.).
The embodiment shown in FIG. 2 does not require, so that the connection between the two parts 21 and 22 remains free of play, an absolutely play-free adjustment of the ring 30 in the housing 26 and of the ring 35 around the end piece 28. We see in fact that the inner surface 33 of the ring 35 is not entirely cylindrical but at least partially conical (it could be completely). Jointly, the end piece 28 of the inner part 22 has, adjacent to the cylindrical side surface around which the ring slides, a conical surface portion 32 having a taper corresponding to that of the surface 33 of the ring 35.
It is easily understood that when the spring 31 acts to cause the cap piece 23 to cover and completely surround the end piece 28 of the interior piece 22, the surfaces 32 and 33 come into contact and provide a support without play, even if a certain wear has already occurred, and without it being necessary to adhere to extremely precise dimensional tolerances in the manufacture (the taper of the conical surfaces must however be the subject of a certain care).
Adjustable levers of the two general types according to fig. 1 and 2 are relatively widespread, but without the particularity of having the conical bearing surfaces in question.
In the embodiment of FIG. 1, the outer part will generally be manufactured by injection molding, while in the embodiment according to FIG. 2, the cap 23 of the outer piece 21 can be obtained by machining a piece of metal, preferably steel. It could be envisaged to provide the conical surface of the cap 23 directly in the material of the latter, but it is found that by providing the conical surface in the ring 35, the machining of the internal cone can be done in an easier manner. , before mounting the ring 35 in the cap. It is indeed easier in this way to obtain the desired taper since the workpiece is smaller, lighter and less bulky. The machining of the tapered outer surface 32 does not pose a major problem, since it is an outer cone.
It will also be noted that it would be quite possible, in the embodiment according to FIG. 2, to provide the cooperating conical surfaces at another location, for example at the bottom of the housing 26, or even at another place. Although it seems appropriate, in the embodiment of FIG. 2 or in possible variants thereof, to provide on one side of the spring the rotating securing elements and on the other side of the spring the conical interlocking elements, it would be possible to provide one and the other 'other on the same side of the spring, either at the bottom of the housing 26 and at the end of the nozzle 28, or at the edge of the housing 26 and therefore at the foot of the nozzle 28.
It could even be envisaged to spare the conical surface on the outside of the outer part, by fixing to the base of the inner part a cup-shaped part having a conical inner surface which would cooperate with the conical outer surface of the outer part.
The considerations made in connection with FIG. 1 as regards the degree of taper are naturally also valid for the embodiment of FIG. 2, as well as for possible variants of the embodiments described.
It is possible that the conical surface 33 of the ring 35 extends over the entire axial length of this ring, the part thereof sliding around the end piece 28 of the inner part 22 then reducing to a line of edge or to an annular surface of very small width. As the sliding between the ring 35 and the cylindrical lateral surface of the nozzle 28 does not play a role in eliminating the play in the normal position, such a configuration of the ring 35 would be satisfactory.
It should also be noted that, in the embodiment according to FIG. 2, despite the existence of conical contact surfaces, the play remains limited even in the situation where the outer part 21 is displaced axially relative to the inner part 22 to decouple these two rotating parts.
The peculiarity of the two embodiments described, that is to say the use of conical joint surfaces to eliminate play in the normal position of the lever, could naturally be applied in a manner also very advantageously to any other form of lever. orientable in which there is similarly a problem of elimination or reduction of the play in the normal relative position of the two main parts.
It should be noted that the advantage of taking up the play due to the wear that one has in the two embodiments described would be particularly advantageous in the case where the outer part, or even the two outer and inner parts, are made of plastic, with which the wear would be faster, therefore more annoying without taking up play.