On connait déjà des machines pour l'usinage par électro-érosion comprenant une table pour placer la piéce à usiner, un porteélectrode muni d'un servomécanisme pour commander l'avance d'une électrode fixée au porte-électrode, un générateur pour faire éclater des étincelles entre l'électrode et la pièce à usiner.
En général, la direction d'avance du porte-électrode est perpendiculaire au plan de la table, ce qui permet auxdites machines de travailler uniquement dans le sens perpendiculaire à la table.
Lorsqu'on désire faire avancer une électrode parallélement à la table, on adjoint à la machine un mécanisme assurant le déplace
ment de la table parallèlement à elle-même, ce mécanisme étant souvent asservi aux conditions d'usinage instantané régnant entre l'électrode et la pièce à usiner. Cette solution augmente considérablement le coût des machines pour l'usinage par électro-érosion.
L'invention a pour but de permettre l'usinage d'une pièce suivant au moins deux directions différentes.
A cet effet, I'invention a pour objet une machine pour l'usinage par électreérosion comprenant une table pour placer la pièce à usiner, un porte-électrode muni d'un servomécanisme pour commander l'avance d'une électrode fixée au porte-électrode, un générateur pour faire éclater des étincelles entre l'électrode et la pièce à usiner, caractérisée en ce qu'elle présente des moyens permettant de modifier l'orientation du porte-électrode et de son servomécanisme par rapport à la table, et des moyens pour la fixation de l'électrode sur le porte-électrode dans deux positions différentes.
Le dessin annexé représente, schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution et deux variantes de la machine objet de l'invention.
La fig. I est une vue schématique latérale de la machine.
La fig. 2 est une vue frontale d'une partie de la machine.
La fig. 3 est une vue analogue à la fig. 2, montrant la machine dans une autre position de fonctionnement.
La fig. 4 représente partiellement en coupe une variante du porte-électrode.
La fig. 5 est une coupe selon la ligne V-V de la fig. 4.
La fig. 6 illustre en perspective la seconde variante d'exècu- tion.
En référence à la fig. 1, la machine illustrée comprend un bâti formé par un socle 1 et une colonne 2. Ce socle 1 porte une table 3 sur laquelle une pièce à usiner 4 est fixée. Cette table 3 est entourée par une cuve 5 destinée à contenir un liquide d'usinage, par exemple un liquide dièlectrique tel que du kérosène.
La colonne 2 est munie d'un support 6 pour un boîtier 7 abritant un servomécanisme, non représenté en détail, pour déplacer un porte-électrode 8. Ce boîtier 7 est fixé par un bras 9 au sup port 6 qui peut être déplacé verticalement sur la colonne 2 et être fixé à une hauteur quelconque sur cette dernière par des moyens non représentés.
Une extrémité du bras 9 constitue un pivot 10 engagé dans un alésage de diamètre correspondant prévu dans le support 6. Ce bras 9 est encore muni d'une bride circulaire 11 présentant deux encoches 12, 13 coopérant avec un taquet 14 à ressort pour former deux crans permettant de maintenir le bras 9 dans deux positions angulaires différentes décalées de 90 I'une par rapport à l'autre.
Le servomécanisme logé dans le boîtier 7 commande, en plus du porte-électrode 8, un porte-électrode auxiliaire 15 qui se déplace parallèlement au porte-électrode 8.
Dans le cas des fig. 1 et 2, une électrode 16 est fixée par des moyens, non représentés, par exemple par un plateau magnétique, au porte-électrode 8, de sorte que la machine permet, comme les machines classiques, d'effectuer des creusures dans la pièce à usiner 4 en avancant suivant une direction perpendiculaire au plan de la table 3. Le bras 9 permet de faire pivoter le boîtier 7 pour être amené dans la position illustrée à la fig. 3 dans laquelle le taquet 14 est engagé dans l'encoche 12. Dans cette position, une électrode 16' est fixée au porte-électrode auxiliaire 15 qui est déplacé par le même servomécanisme et qui est guidé par les mêmes moyens, non représentés, que ceux assurant le guidage du porteélectrode 8.
Ce porte-électrode auxiliaire 15 se déplace donc parallèlement à la table 3 dans le sens de la double flèche f, ce qui permet de travailler contre les deux faces internes 17, 18 d'un moule en deux parties 19, 20 comme illustré à la fig. 3.
En principe, le porte-électrode auxiliaire 15 présente une surface d'appui identique à celle du porte-électrode 8 et est muni des mêmes moyens magnétiques permettant la fixation d'une électrode, de sorte que l'usager peut utiliser indifféremment et de la même façon l'un ou l'autre des porte-électrode 8 ou 15.
Le bras 9 pivotant suivant un axe horizontal peut évidemment occuper d'autres positions angulaires entre les deux positions extrêmes illustrées aux fig. 2 et 3. On pourrait naturellement prévoir des moyens de blocage du bras 9 pour permettre de fixer le boîtier 7 dans une position quelconque et donner ainsi à l'axe du ser vomécanisme toute inclinaison désirée avec le plan de la table 3.
Les fig. 4 et 5 se rapportent à une variante d'exécution du ser vomécanisme, dans laquelle le porte-électrode est monté sur une coulisse 21 guidée par un dispositif de roulement à billes linéaire 22 dans un bloc 23 fixé sur le bras 9. Le porte-électrode est fixé sur cette coulisse 21 et présente trois surfaces planes 24. 25, 26 orthogonales entre elles.
Chacune des surfaces du porte-électrode présente au moins une rainure en forme de T 27, 28 et respectivement 29 permettant la fixation d'une électrode sur la surface désirée au moyen de vis dont la tête est engagée dans l'une de ces rainures.
Les trois plaques formant les trois surfaces 24, 25, 26 du porteélectrode sont isolées de la coulisse 21 par des pièces intermédiaires d'isolation 30 et 31. La partie supérieure de la coulisse 21 est reliée par l'intermédiaire de la pièce isolante 31 à un bras 32 dont une extrémité traverse une ouverture 33 du bloc 23 et est reliée rigidement à la plaque formant la surface 24. Ce bras 32 est également relié à la tige 34 d'un piston 35 coulissant dans un cylindre 36. Ce piston est déplacé sous l'action d'un fluide hydraulique amené à l'une ou l'autre des extrémités du cylindre 36 par des moyens de commande, non représentés, faisant partie du servomécanisme.
Cette variante est très intéressante, car elle permet de placer à volonté l'électrode sur l'une ou l'autre des trois faces du porteélectrode, ce qui offre une grande souplesse d'utilisation.
Dans la variante illustrée à la fig. 6, le dispositif comprend un bloc 23 à l'intérieur duquel est monté le servomécanisme dont la
tige 34 du piston sort à la partie supérieure de ce bloc. Ce dernier est également fixé sur un plateau 11 présentant des crans 12 et 13.
Le bloc 23 présente des pièces de guidage dont seulement une 38 est visible à la fig. 6. Ces pièces de guidage permettent une translation d'un bloc 40 par l'intermédiaire de billes, non représentées, engagées dans des rainures en forme de V 42 et 44 de ce bloc 40. Celuici présente sur trois surfaces planes 24, 25 et 26 orthogonales entre elles des rainures 27, 28 et 29 pour permettre la fixation d'une électrode sur la surface désirée.
Les déplacements du bloc 40 sont commandés par la tige 34 du piston du moteur par l'intermédiaire d'une pièce 46 fixée à la partie supérieure dudit bloc. Dans cette variante, le bloc 40 n'est pas isolé électriquement du bloc 23, et l'isolation est effectuée entre cet ensemble et la colonne de la machine à usiner, colonne qui est désignée par 2 à la fig. 1.
Dans cette dernière forme d'exécution, le bloc 40 présente encore une quatrième surface orthogonale 41 pourvue d'une rainure 43 de fixation de l'électrode, ce qui augmente encore la commodité d'emploi de la machine.
De toute façon, le dispositif décrit permet une économie importante par rapport aux dispositifs classiques dans lesquels la table doit être déplacée par un servomécanisme. En effet, dans ce dernier cas, ce servomécanisme doit être assez puissant pour dé placer rapidement la masse de la pièce à usiner, plus celle de la table, plus celle de la cuve de liquide d'usinage qui est généralement portée par la table. Au contraire, dans les dispositifs décrits, le servomécanisme ne doit déplacer que la masse du porte-électrode et de l'électrode.