Procédé de traitement d'un film photographique La présente invention se rapporte à un procédé de traitement d'un film photographique, qui est surtout des tiné à être utilisé dans les laboratoires modernes de fa çonnage photographique, équipés pour une grande pro ductivité, et qui a pour but de permettre d'effectuer automatiquement l'identification, le comptage et la comp- tabilisation de films photographiques.
On peut considérer que, dans un tel laboratoire, pour une personne occupée à la production proprement dite, c'est-à-dire à des travaux purement photographiques, plusieurs personnes ont en charge des opérations diver ses, extra-photographiques, qui sont principalement du domaine de l'identification des filins et de la comptabili- sation des épreuves photographiques.
Ceci provient surtout du fait que la production a été accélérée, grâce à la mécanisation, tandis que les opé rations annexes sont encore essentiellement à base de méthodes empiriques, qui sont à la source d'un nombre trop important d'erreurs humaines et ralentissent consi dérablement la sortie des produits terminés.
La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients et à assurer une rapidité d'exécution re marquable avec un minimum d'intervention humaine, ce qui se traduit par un accroissement notable de la pro ductivité et supprime la source d'erreurs.
La présente invention a pour objet un procédé de traitement d'un film photographique dans lequel une information en code binaire identifiant le film est appo sée sur un document accompagnant ledit filin jusqu'à l'entrée dans le laboratoire de traitement où il en est séparé, ladite information étant lue sur le document accompagnateur à l'aide d'un dispositif photoélectrique, caractérisé en ce qu'on applique l'information ainsi dé codée sur une partie non exposée du film de façon que cette information devienne visible sur le film développé. La figure unique du dessin annexé illustre, à titre d'exemple, une mise en oeuvre particulière du procédé faisant l'objet de l'invention.
Avant d'exposer cette mise en aeuvre et son applica tion dans le détail, on donnera quelques explications générales sur les problèmes qui se posent pour le déve loppement de filins en grandes séries et leurs solutions connues ou prévues dans certaines mises en oeuvre pré férées de l'invention.
Le document accompagnant le film remis au labora toire peut être de nature variée et il peut consister en un feuillet de papier, une carte, une pochette, etc... Cependant, il s'est avéré qu'une pochette ou enveloppe en papier était particulièrement intéressante et présentait le maximum d'avantages. En effet, le film à développer est le plus souvent remis au laboratoire par un com merçant ou revendeur, qui a reçu ainsi plusieurs filins de divers clients. Le laboratoire imprime, à l'avance, des pochettes, avec le numéro de matricule du commerçant, un numéro d'ordre du travail à effectuer, ainsi que di verses autres indications et ces pochettes sont remises au commerçant considéré, qui utilise une pochette par filin qu'il reçoit pour le traitement.
La pochette comporte en plus un cadre, réservé au code binaire traduisant les numéros cités ci-dessus. Ce code est constitué par une grille pouvant notamment donner, en code binaire, le numéro de matricule du revendeur, le numéro d'ordre de travail, des indications comptables et des indications concernant la remise des épreuves terminées aux reven deurs.
En glissant chaque film dans une pochette, cette der nière constituant donc le document accompagnateur, on ne risque pas de séparation du film et du document, séparation qui peut se produire si le document est un feuillet ou similaire.
D'autre part, en utilisant, pour le code binaire, une grille pré-imprimée, sur l'enveloppe, on ne modifie en rien la résistance mécanique de cette enveloppe. On pourrait évidemment utiliser, pour le code binaire, des perforations pratiquées dans l'enveloppe, mais on aug mente ainsi les risques de déchirure de cette dernière. On pourrait aussi utiliser une carte perforée accompagnant l'enveloppe, mais ces cartes risquent de s'égarer ou de s'interchanger et elles sont d'ailleurs d'un prix relative ment élevé. Pour ces raisons, l'enveloppe ou pochette avec grille binaire constitue la solution la plus avanta geuse, car plus sûre et plus rentable.
Le film à développer, arrivant au laboratoire avec le document accompagnateur, c'est-à-dire avec l'enveloppe ou pochette, est séparé de ce document, mais doit alors être muni d'indications caractérisant et identifiant ce film et permettant de le repérer au cours du travail, à chaque stade des opérations.
Actuellement, on appose généralement sur le filin une étiquette portant un numéro quelconque, sans aucu ne signification particulière, si ce n'est d'être un simple numéro d'ordre. Or, une erreur étant toujours possible lors de la distribution des épreuves terminées, il faut pouvoir retrouver le revendeur destinataire, ayant remis le travail. Autrement dit, sur tout le circuit de traite ment, le film doit comporter une indication reprenant le numéro du client et le numéro d'ordre. A cet effet, plusieurs solutions sont applicables.
C'est ainsi que l'en veloppe ou pochette contenant le film peut comporter une partie détachable, autocollante ou non, formant étiquette, avec numéro de matricule du revendeur et numéro d'ordre du travail, et cette étiquette est appli quée sur l'armorce du film avant développement au la boratoire.
Une variante consiste à établir, à partir des indica tions traduites en code binaire sur la grille de la pochette, une étiquette comportant les indications nécessaires (nu méro de matricule et numéro d'ordre), étiquette qui est apposée sur le film à développer.
Cependant, des étiquettes peuvent se détériorer au cours des différentes manipulations du film. D'autre part, les appareils traitant des filins scellés l'un après l'autre (méthode dite de splicing ) n'autorisent aucune épais seur sur les films. Pour ces raisons, on a avantage à utiliser une voie optique pour apporter les indications nécessaires sur le film.
Dans ce but, on extrait par voie photoélectrique, les indications reprises dans la grille en code binaire de l'enveloppe et on les reproduit, par voie optique, en numéro en clair , c'est-à-dire en système décimal, sur l'amorce ou autre partie du film non utilisée pho tographiquement.
Les indications relevées sur l'enveloppe, en lumière du jour, sont donc transposées sur une partie non im pressionnée du film, se trouvant en chambre noire. Par conséquent, le filin est totalement identifié, de façon simple et sûre, grâce à la transposition à distance des indications se trouvant sur l'enveloppe et personnali sant le film. En cas d'erreur lors de la distribution, on est certain de retrouver l'origine du film, c'est-à-dire le client qui avait envoyé le filin au développement. De plus, grâce à ce procédé le film avant développement comporte aussi les consignes de travail.
Ainsi muni d'indications qui le caractérisent, le filin est soumis au développement, de façon connue, et les chiffres apportés par voie optique sur l'amorce appa raissent. Ensuite, le film passe à l'étape du tirage des épreuves. Pour cette partie du cycle des opérations de traitement de filins, des machines assurant une cadence de production élevée sont déjà connues et couramment utilisées dans les laboratoires de traitement de films pho tographiques.
Le cycle opératoire se poursuit ensuite par -l'établis sement et le relevé d'indications concernant la facturation du travail, la distribution des épreuves photographiques, l'établissement de statistiques, etc. Grâce notamment à l'utilisation de la pochette ou enveloppe décrite ci-dessus, avec sa grille d'informations en code binaire, il est pos sible d'établir et de relever ces indications de façon par ticulièrement rapide et offrant toute garantie, au point de vue exactitude.
A cet effet, les épreuves passent dans un appareil mécanique ou électronique, qui détermine le format et effectue le comptage. A cet effet, on utilise avantageuse ment un appareil qui, pour chaque épreuve qu'il comp tabilise, émet une impulsion. Le nombre total d'impul sions détermine l'apposition sur l'enveloppe, par l'inter médiaire d'une machine imprimante, des indications vou lues, telles que format et nombre des épreuves et, éven tuellement, prix en résultant du travail.
D'autre part, un système photoélectrique reprend toutes les informations constituées par la grille binaire et celles-ci sont transmises à une machine à perforer ou ordinateur qui perfore une carte comptable ou mé morise un élément reprenant ces informations. On peut d'ailleurs utiliser simultanément, 2, 3 ou 4 appareils de comptage d'épreuves, dont les informations sont en voyées à un système de balayage, du type connu, et dénommé aussi scanner . Cet appareil à balayage relève dans tous les appareils de comptage, de façon extrêmement rapide et pratiquement instantanée, les in formations nouvelles et les transmet à la machine de perforation, par exemple une IBM, qui agit sur la carte comptable perforée.
De cette façon, on peut à tout moment obtenir des indications intéressantes, non seulement au point de vue comptabilité (montants des travaux exécutés, nombre d'épreuves produites journellement, par format d'épreu ves, nombre de développements de filins par jour avec subdivision suivant les marques de filins, montant de la production journalière, statistiques diverses concernant les types de filins reçus au développement, rentabilité des tournées de distribution des épreuves, etc.).
La pochette, qui contient à présent les épreuves ti rées du film qui se trouvait à l'origine dans cette pochet te, est remise au revendeur. Cette distribution des po chettes demande une classification assez laborieuse; exi geant un personnel relativement important et donnant lieu, à nouveau, à des sources d'erreurs. Grâce à la grille comportant les informations en code binaire, les enveloppes peuvent être triées automatiquement, de fa çon très rapide et exacte.
On exposera maintenant la mise en oeuvre particu lière illustrée par le dessin qui montre une enveloppe ou pochette, telle qu'utilisée lors de l'application de cette mise en aeuvre.
Le cycle des opérations commence donc par la ré ception et le triage des enveloppes contenant chacune un film à développer et envoyées en laboratoire par différents revendeurs.
Ces enveloppes vides ont été remises préalablement aux revendeurs par le laboratoire. Le revendeur, qui est ainsi en possession d'une série d'enveloppes portant dif férentes indications, qui qui peuvent être, par exemple, le numéro de matricule du revendeur et un numéro d'ordre du travail, utilise une enveloppe par film à développer. La figure montre un exemple de réalisation de l'enve loppe, sur laquelle on voit notamment le numéro de ma tricule (1) du client, le numéro d'ordre du travail (2) et diverses indications concernant le type de travail à effec tuer (3) et le type de film soumis au laboratoire (4).
L'en veloppe comporte aussi une grille pour indications, en code binaire, du numéro de matricule (5), numéro d'or dre du travail (6), numéro de tournée pour la distribu tion des travaux terminés aux revendeurs (7) et des indi cations de service (8), notamment le mode de paiement convenu avec le revendeur. La plupart de ces indications constituent des données fixes et sont imprimées à l'avan ce, en même temps que le numéro de matricule du client, dans la grille binaire.
Au laboratoire, on retire chaque film de son enve loppe individuelle et on appose ensuite sur le film des indications inscrites sur l'enveloppe, de façon à pouvoir, à tout moment, retrouver l'origine de ce film. D'après un mode préféré d'exécution, on reporte les indications par voie optique sur l'amorce du film, indi cations qui apparaîtront après développement. A cet effet, le film est introduit en chambre noire, tandis que l'enveloppe reste à la lumière du jour. Un dispositif photoélectrique reporte les indications de la grille bi naire de l'enveloppe sur l'amorce du film photographi que et ce film est ainsi individualisé en chiffres clairs, c'est-à-dire en système décimal.
Ensuite les films sont scellés à la suite les uns des autres et sont développés selon les méthodes habituelles, puis les épreuves sont tirées à partir des films développés.
Les épreuves photographiques terminées passent en suite dans le dispositif de comptage, qui, dans le cas du mode d'exécution utilisé, est du type mécanique. Un tel dispositif est connu et couramment utilisé dans plu sieurs industries. On peut évidemment utiliser un dispo sitif électronique, tel que décrit par exemple dans le brevet belge N 696953. Le nombre d'épreuves, ainsi rele vé par la machine comptable, est transmis à une machine d'épreuves, (celles-ci étant remises dans cette enveloppe) et éventuellement le prix du travail exécuté.
On peut utiliser simultanément plusieurs appareils de comptage d'épreuves, les informations de ces appa reils sont relevées par un système de balayage, démom- mé < c scanner , qui les transmet à une machine à perfo rer, par exemple IBM.
Les enveloppes sont triées automatiquement, grâce à la grille binaire, et réparties de façon rapide et exacte, en vue de leur distribution.