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Dispositif pour mesurer la durée de permanence d'une grandeur de valeur supérieure à une valeur déterminée La présente invention a pour objet un dispositif pour mesurer la durée de permanence d'une grandeur de valeur supérieure à une valeur déterminée, comprenant des moyens de détection de cette permanence et un compteur de mesure.
Elle a plus particulièrement pour but de permettre par exemple le comptage des durées de dépassement enregistrées dans la distribution d'eau, d'électricité etc., par rapport à des intensités contractuelles maximales, tout en négligeant des dépassements d'une durée relativement courte.
A cet effet, le dispositif selon l'invention se caractérise par un dispositif moteur pour l'entraînement dudit compteur, dépendant desdits moyens, par un embrayage disposé entre le dispositif moteur et le compteur, entraînant le compteur dès que ladite durée dépasse un laps de temps prédéterminé et par des moyens ajoutant à la portion de temps ainsi inscrite dans le compteur celle correspondant audit laps de temps, l'ensemble étant agencé de manière que l'inscription finale sur le compteur soit égale à la durée de permanence de ladite grandeur si cette durée est supérieure audit laps de temps prédéterminé.
Le dispositif peut présenter des moyens modifiant ladite valeur déterminée pour un enregistrement donné dans le compteur.
Il est ainsi possible d'influencer la valeur d'unité des instruments de mesure destinés à donner l'information du dépassement et de répéter le cycle dans l'enregistrement sur la base de la nouvelle unité, tant que les nouveaux dépassements totalisés dépassent le temps prédéterminé: cette particularité permettra de pénaliser de plus en plus fort l'usager d'eau ou d'électricité dont la consommation serait particulièrement intense pendant des durées relativement courtes.
Le dessin annexé représente à titre d'exemple une forme d'exécution de l'objet de la présente invention: La fig. 1 une vue éclatée en perspective dudit dispositif, la fig. 2 représente le schéma d'alimentation du dis- positif. Le dispositif représenté, qui est plus particulièrement destiné à mémoriser la durée totale de temps pendant laquelle un réseau électrique déterminé a été l'objet d'une surcharge dépassant une valeur autorisée, est entraîné par un moteur synchrone 1 dont l'alimentation est commandée par un dispositif chargé de détecter la présence de cette surcharge, qui n'est pas représentée au dessin mais qui peut, par exemple, être du type décrit dans la demande de brevet suisse 558/ 66.
C'est par la ligne monophasée OP que le moteur 1 reçoit son courant, au travers d'un interrupteur 2 dont l'ouverture et la fermeture sont commandées par une came 3.
Ce moteur 1 porte une vis sans fin 4 en prise avec une roue 5 dont dépend l'entraînement d'un rouage 6. Le dernier mobile de ce rouage, 6', est câlé sur un axe 7 portant un pignon 8 et qu'un relais 9, branché aux bornes du moteur 1, fait basculer de manière à amener en contact ce pignon avec un plateau denté 10 lorsque ce relais est excité, à l'encontre d'un ressort de rappel non représenté.
Le plateau 10 présente en son centre une ouverture filetée par laquelle il est monté sur une vis 11 taillée sur la face externe d'un manchon bloqué angulaire- ment et au travers duquel est passé un axe 12.
Ce plateau 10 est soumis à l'action d'un ressort spiral de rappel 13 qui tend à le ramener dans la position représentée lorsqu'il en est écarté par rotation et par avance sur le manchon 11.
On comprend en effet que tout déplacement angulaire de ce plateau dû à son entraînement par le pignon 8 se traduit également par un mouvement axial sur le manchon, par vissage sur celui-ci, à l'encontre du ressort 13, si ce déplacement est effectué dans le sens indiqué par la flèche. Dans ce cas, le plateau 10 se meut de droite à gauche au dessin. A signaler que le pignon 8 a une épaisseur supérieure à celle du plateau 10 de manière à permettre à celui-ci d'effectuer une
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excursion axiale suffisante tout en restant en prise avec le pignon.
La face gauche du plateau 10 porte un doigt 14 faisant face, en position de repos de ce plateau, à l'un des deux doigts 15 qui font saillie sur la face droite d'un deuxième plateau 16 monté fou sur l'arbre 12 et dont la face gauche porte un manchon 17 muni à son extrémité libre d'une roue dentée 18 dont l'utilité apparaîtra par la suite.
La face droite du plateau 16 est par ailleurs munie d'une roue à rochet 19 présentant seulement deux dents, diamètralement opposées, avec chacune desquelles est susceptible de coopérer, alternativement, un cliquet 20 monté basculant, sous l'action d'un ressort de rappel non représenté, à l'extrémité d'une tige 21 solidaire du plateau 10. L'entraînement de la roue à rochet 19 par le cliquet 20 ne peut avoir lieu que lorsque le plateau 10 tourne en direction contraire à celle de la flèche qu'il porte, sous l'action du ressort de rappel 13 par exemple.
Lorsque la roue 10 est en position de repos (c'est-à-dire lorsque le ressort 13 n'est pas tendu), l'extrémité du doigt 14 est suffisamment en arrière par rapport aux doigts 15 pour ne pas les toucher si le plateau 10 est légèrement pivoté. En fait, le doigt 14 ne peut rencontrer l'un ou l'autre des doigts 15 que lorsque le plateau 10 a effectué une rotation de 180 et s'est en conséquence également mû axialement vers la gauche.
La face droite du plateau 10 est également munie d'un doigt 22 destiné à entraîner un troisième plateau 23 câlé sur l'axe 12, par contact avec l'un des deux doigts 24 dont il est muni.
Ce même axe 12 est pivoté dans une paroi 25, partiellement représentée, et est freiné par un ressort 26 qui lui est solidaire et qui frotte élastiquement sur cette paroi.
A gauche de la roue 18, l'axe 12 porte une tige transversale 27 à l'extrémité libre de laquelle est monté pivotant un pignon 28 en prise avec la roue 18 et avec une seconde roue dentée 29, de même diamètre, montée folle sur l'axe 12 et reliée à un pignon 30 par un manchon 31. L'ensemble des roues dentées 18 et 29 et du pignon 28 forme ainsi un différentiel.
Le pignon 30 commande le mécanisme d'entraînement A d'un compteur 32 à trois tambours.
Le premier tambour a est numéroté de 0 à 9, le deuxième b de 0 à 5 et le troisième c de 0 à 9.
Pour chaque rotation d'un tour du tambour a correspondant à dix minutes de surintensité détectée, il se produit un déplacement angulaire du tambour b correspondant à 30@, l'ensemble des tambours a et b permettant ainsi d'enregistrer au total une valeur de soixante minutes.
Pour chaque heure de surintensité ainsi enregistrée, le tambour c se meut d'une division soit de 36 et entraîne d'une quantité correspondante un plateau de commutation 33 qui lui est solidaire. Ce plateau porte un balai 34 qui est en contact alternativement avec une série de plats 35 numérotés de 1 à 6 et représentés distants du balai pour améliorer la compréhension du dessin.
Ces plots 35 sont reliés à l'organe de commande du dispositif de détection des surcharges dont ils constituent les éléments permettant d'en varier la sensibilité. Lorsque le tambour c s'est déplacé angulairement par exemple six fois, une saillie 36 dont il est muni fait ouvrir l'interrupteur 2 mettant le dispositif hors service. Un dispositif 37 permet de remettre le compteur à zéro.
Le dispositif dont les éléments constructifs viennent d'être décrits fonctionne de la façon suivante: Lorsque le courant absorbé par l'usager dépasse une intensité déterminée, le détecteur alimente en courant électrique la ligne PO, le moteur 1 tourne et le relais 2 est excité. Dès cet instant le pignon 8 est porté en prise avec le plateau 10 qui tourne, entraîné qu'il est par le moteur 1. Celui-ci est un moteur synchrone ayant par exemple une vitesse nominale de 375 tours par minute démultipliée par le jeu d'engrenage 6-8 de manière à obtenir un tour par minute au plateau 10.
Si la surintensité détectée est de durée inférieure à 30 secondes, le doigt 14 ne parvient pas à rejoindre le doigt 15 pour l'entraîner de sorte que lorsque le moteur 1 s'arrête le plateau 10 est ramené dans sa position de repos par le ressort 13 sans que ni le plateau 16 ni le plateau 23 n'aient été entraînés: le compteur n'enregistre rien.
Si par contre la durée de la surintensité est supérieure à 30 secondes, le doigt 14 du plateau 10 entraîne le plateau 16, après cette durée de temps, d'une valeur angulaire correspondant au surcroît de temps dépassant les 30 secondes.
Cette rotation du plateau 16 se traduit par un déplacement correspondant de la roue 18.
Parallèlement le plateau 10 entraîne le plateau 23 par action de son doigt 22 sur un doigt 24 à l'encontre du ressort 26. Ce pivotement du plateau 23 entraîne un déplacement angulaire correspondant de l'axe 27 et du pignon 28, lequel fait alors tourner le plateau 29, de sorte que le compteur enregistre une valeur correspondant au temps pendant lequel dure la surintensité de courant détectée, dépassant les premières 30 secondes.
Lorsque le moteur 1 n'est plus alimenté, c'est-à- dire lorsque cette surintensité cesse, le plateau 10 est ramené dans sa position de repos par le ressort 13, alors que le plateau 23 est bloqué angulairement par le ressort 26. Par contre, le plateau 16 qui est monté fou sur l'arbre 12 est entraîné en arrière de 180 par le cli- quet 20 qui fait prise avec la denture de la roue à rochet 19.
Mais ce mouvement du plateau 16 est évidemment également effectué par la roue dentée 18 qui lui est solidaire, laquelle fait pivoter sur son axe 27, immobile angulairement, le pignon 28 qui, étant en prise avec la roue 29, fait tourner à son tour cette roue d'où un pivotement correspondant du rouage d'entraînement du compteur: le tambour a enregistre une durée de surintensité équivalant à 30 secondes.
En définitive, le compteur aura donc enregistré, pour toute durée de surintensité dépassant 30 secondes, d'abord le laps de temps excédant ces 30 secondes, puis la valeur desdites 30 secondes.
De préférence, mais non exclusivement, la position du tambour c correspondant au chiffre 6, pour laquelle l'interrupteur 2 vient à s'ouvrir, pourra être marquée en rouge, en signe d'avertissement.
Bien entendu, le dispositif peut être agencé de manière que cette position corresponde à une révolution complète du tambour c.
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Enfin, on signalera qu'il suffira de modifier la démultiplication des engrenages pour augmenter la durée de surintensité pendant laquelle le compteur n'est pas entraîné ou au contraire pour la diminuer.