Procédé pour produire un aérosol
L'invention a pour objet un procédé pour produire un aérosol, selon lequel on introduit dans un récipient au moins un liquide qui sert de véhicule et au moins une matière qui sert de constituant actif, après quoi on obture le récipient à l'aide d'une pièce sur laquelle se trouve une soupape qui est reliée à un petit tuyau qui plonge dans le récipient.
Dans les procédés connus jusqu'à ce jour, le récipient est rempli dans un atelier spécial et il est impossible de remplir ou d'obturer le récipient dans l'endroit où il est utilisé parce que le remplissage du récipient demande des manipulations et des précautions spéciales. Le liquide qui sert de véhicule consiste, en effet, jusqu'ici, au moins partiellement en un liquide qui s'évapore, à la pression atmosphérique, à une température sensiblement inférieure à la température normale ordinaire. A la température ordinaire, le liquide est donc volatil, de telle sorte qu'à la température ordinaire le liquide ne peut pas être déversé hors d'un fût, dans lequel ist est contenu, dans des récipients à mettre dans le commerce.
Le remplissage des récipients de vait donc jusqu'ici avoir lieu à une température sensiblement inférieure à la température ordinaire normale ou sous pression, de telle sorte qu'il n'était pas possible d'effectuer ce remplissage à l'endroit oû s'utilise l'aérosol.
L'aérosol comporte par exemple comme constituant actif une laque pour cheveux. Cette laque pour cheveux dissoute dans un liquide qui fait fonction de véhicule était introduite dans le récipient, dans un atelier spécial. Dans cet atelier, l'operation de remplissage était effectuée sous pression ou à une température sensiblement inférieure à la température ordinaire et qui était généralement sensiblement inférieure à 0 C.
A cette température, il n'existe aucun danger de voir le liquide, utilisé comme véhicule, s'évaporer dans une mesure inadmissible. I1 serait cependant impossible de remplir le récipient à la température ordinaire et sous pression atmosphérique parce que dans ces conditions le liquide se serait volatilisé pratiquement entièrement, en très peu de temps. I1 était, jusqu'à ce jour, nécessaire d'utiliser un liquide se volatilisant en dessous de la température ordinaire parce que précisément l'évaporation du liquide dans le récipient une fois fermé, amené à température ordinaire et utilisé ultérieurement à cette température, crée la pression nécessaire en raison d'une position d'équilibre entre la phase liquide et la phase gazeuse dans le récipient.
Dès que s'ouvre la soupape, du liquide portant le constituant actif, par exemple de la laque pour cheveux, est pulvérisé par la soupape, en raison de la pression régnant dans le récipient à la suite de l'évaporation.
Le fait que, jusqu'ici, le récipient doit être rempli dans un atelier spécial, de telle sorte que la matière de remplissage ne peut être mise dans le commerce en grande quantité, mais uniquement emballée en réci pleut, rend l'application de cet aérosol coûteuse. L'invention a essentiellement pour but de remédier à cet inconvénient et de fournir un procédé pour produire un aérosol qui permet de maintenir sensiblement plus bas le coût global de l'utilisation d'un aérosol.
A cet effet on utilise uniquement, comme véhicule, un liquide qui, à la pression atmosphérique, s'évapore à une température sensiblement plus élevée que la température ordinaire, et l'on fait monter la température du mélange contenu dans le récipient pour créer la pression nécessaire à la pulvérisation. On peut utiliser par exemple, comme véhicule, du trichlorofluorométhane.
Ce mode de faire permet le remplissage du récipient par l'usager qui, lorsqu'il veut produire de l'aérosol, réchauffe le récipient jusqu'a une température supérieure à celle à laquelle le liquide s'évapore à la pression atmosphérique, en vue de provoquer dans le récipient la pression nécessaire à la pulvérisation.
I1 y a lieu de remarquer qu'il est déjà connu de remplir partiellement des récipients d'aérosol à l'aide d'un liquide qui ne s'évapore, à la pression atmosphérique, qu'à une température supérieure à la température normale ambiante, mais de tels liquides ne sont uti lisés, jusqu'ici, qu'au remplissage partiel et toujours en combinaison avec des liquides qui s'évaporent, à la pression atmosphérique, sous la température ambiante.
Ces liquides ne sont donc jamais utilisés pour donner de la pression mais uniquement pour régler celle.
Attendu qu'ils sont utilisés en combinaison avec des liquides s'évaporant à une température inférieure, ils ne peuvent être introduits dans les récipients d'aérosol que dans un atelier spécial.
Pour que la matière de remplissage puisse être utilisée selon le mode de composition et d'utilisation d'un aérosol décrit ci-dessus, on utilise comme véhicule uniquement un liquide qui, à la pression atmosphérique, s'évapore à une température sensiblement supérieure à la température normale.
Les particularités et avantages du procédé objet de l'invention ressortiront de la description qui sera donnée ci-après à titre d'exemple.
On utilise comme récipient d'aérosol un récipient qui est obturé par un pièce sur laquelle se trouve une soupape à laquelle se raccorde un petit tuyau qui plonge dans le récipient lorsque la pièce précitée est disposée sur le récipient. De tels récipients pour aérosol sont connu grâce au brevet belge d'invention 675 947 du 2 février 1966 et au premier brevet de perfectionnement du 25 juillet 1966. Dans de tels récipients pour aérosols la pièce précitée est un bouchon qui est fixé de manière amovible sur le récipient. Il suffit donc de dévisser le bouchon pour que le récipient puisse être rempli. Un récipient, rempli ou non, est mis à la disposition de la clientèle, par exemple un coiffeur. Le coiffeur peut utiliser le récipient aussi souvent qu'il le désire, attendu qu'il peut lui-même remplir à nouveau le récipient.
A cet effet, la matière de remplissage lui est fournie dans un fût qui a une contenance de plusieurs fois celle d'un récipient. Ce fût comprend donc la matière de remplissage qui doit être introduite dans le récipient. Cette matière de remplissage consiste en un liquide qui fait office de véhicule et en un constituant actif. Le constituant actif consiste par exemple en laque pour cheveux. Le liquide qui fait office de véhicule ne s'évapore à la pression atmosphérique qu'à une température sensiblement supérieure à la température ordinaire. Ce liquide peut donc être conservé et être transvasé dans le récipient sans mesures de précaution spéciales. Ce liquide est par exemple un des hydrocarbures fluorés connus dans la commerce sous la marque freon.
Le trichlorofluorométhane ayant à la pression atmosphérique un point d'ébullition de 23 C convient particulièrement bien.
Lorsque la quantité de liquide nécessaire a été versée dans le récipient, le bouchon est à nouveau visé sur celui-ci. A ce moment l'espace intérieur du récipient se trouve encore à la pression atmosphérique, attendu qu'aucune pression ne se crée dans le récipient puisque le liquide ne s'évapore, à la pression atmosphérique, qu'à une température située sensiblement au-dessus de la température ordinaire. Lorsque l'utilisateur, dans l'exemple cité le coiffeur, désire pulvériser de l'aérosol, il réchauffe le récipient jusqu'à une température qui est sensiblement supérieure à la température ordinaire et est au moins égale à la température à laquelle le liquide s'évaporerait à la pression atmosphérique, et cela à l'aide d'un apparail de chauffage qui est livré en même temps que le récipient.
Le liquide s'évapore donc effectivement dans le récipient, de telle sorte que le récipient est mis sous une pression qui dépend de la nature du liquide utilisé et de la température à laquelle le récipient a été porté. Attendu que pour une température donnée il se crée automatiquement dans le récipient un équilibre entre la phase liquide et la phase gazeuse, à une pression qui est située sensiblement au-dessus de la pression atmosphérique, l'aérow sol se pulvérisera dès qu'un ouvre la soupape. Dès que la température réglée demeure au-dessus de la température à laquelle le liquide s'évapore, une pression est maintenue dans le récipient, pression qui demeure supérieure à la pression atmosphérique, de telle sorte que la pulvérisation automatique lors de l'ouverture de la soupape demeure maintenue.
Quoique l'exemple donné ci-dessus ait trait à un aérosol utilisé pour la pulvérisation d'une laque pour cheveux, le récipient peut être utilisé pour pulvériser n'importe quel constituant actif.