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Matériel de tir comprenant une arme permettant de tirer d'une seule main et un projectile On avait déjà proposé antérieurement de lancer des projectiles à queue tubulaire ou grenades, à l'aide d'un pistolet ou d'un revolver, mais les solutions proposées présentaient en général certains inconvénients parmi lesquels il y a lieu de mentionner: 1. Le fait de recourir à une cartouche spéciale, sans balle, qu'on risque de confondre avec la munition ordinaire destinée à l'arme utilisée.
2. La complication résultant du chargement par l'avant de la grenade et, par l'arrière, de la cartouche spéciale ou du magasin la contenant.
3. S'agissant de tirer une grenade à l'aide d'un pis, tolet, il arrivait que la culasse recule trop vite sous l'effet du lancement d'une grenade dont le poids est de l'ordre de clui de ladite culasse et une partie des gaz s'échappe alors par l'orifice d'éjection de la douille, risquant de brûler la main du tireur.
La présente invention a pour but d'obvier aux inconvénients précités.
Elle a pour objet un matériel de tir comprenant une arme à feu permettant de tirer d'une seule main, laquelle comporte au moins une poignée, un canon, un mécanisme de percussion commandé par une détente et un percuteur, un projectile de calibre supérieur à celui du canon pourvu à l'arrière d'une queue tubulaire, et un manchon de lancement prolongeant le canon de ladite arme, ladite queue étant apte à s'emmancher sur la partie antérieure du manchon, caractérisé par le fait que ledit manchon comporte intérieurement et axiale- ment une tige de percussion dont l'extrémité arrière est située en vaut du percuteur de l'arme, tandis que son extrémité antérieure se trouve au voisinage d'une cartouche logée dans la queue du projectile,
la tige de percussion étant apte à percuter ladite cartouche lorsqu'elle est frappée par le percuteur de l'arme, lui-même étant actionné par le mécanisme de percussion.
D'autres avantages et particularités de formes d'exécution de l'invention ressortiront plus explicitement de la description qui va suivre. Au dessin annexé donné uniquement à titre d'exemple: La fig.1 montre en coupe longitudinale partielle avec arrachement, un matériel de tir suivant l'invention.
La fig. 2 montre, à plus grande échelle et également en coupe longitudinale partielle avec arrachement, un détail de la fig. 1.
A la fig. 1, la référence 1 désigne un pistolet comportant une poignée 2, une détente 3, un chien 4, un percuteur 5, un canon 6 et une culasse 7 pourvue d'un guidon 8. Dans le canon 6, se trouve engagé partiellement et de façon amovible, un manchon de lancement 9 dont la partie arrière 10 de moindre diamètre que la partie avant, est apte à coulisser dans ledit canon et à maintenir le manchon suivant l'axe de tir. Le manchon 9 est en outre pourvu d'un système de fixation comportant une bague 11 dont la partie supérieure est prolongée vers l'arrière par deux oreilles 12 entre lesquelles est monté à rotation un levier 13, traversé excentriquement par un axe 14, solidaire desdites oreilles 12.
La bague 11 est retenue sur le manchon 9 par une vis 15 perpendiculaire à l'axe du manchon.
Une grille de visée 16 (montrée partiellement en fig. 1) est rabattable, d'une façon connue en soi, autour d'un axe 17 (fig. 2).
L'avant du manchon 9 est terminé à l'arrière, par une portée annulaire 18 en butée contre la tranche antérieure du canon 6 de l'arme, alors que le levier 13, en position de verroullage (fig. 1) prend appui, par sa partie excentrée contre le guidon 8 du pistolet.
Le manchon de lancement 9 comporte intérieurement et axialement sur toute sa longueur une tige de percussion 19 dont l'extrémité antérieure est pourvue d'un percuteur 20 et l'extrémité arrière d'une enclume 21. Le manchon 9 est terminé à l'avant par un bouchon 22 traversé d'une lumière axiale 23 au travers de laquelle le percuteur 20, solidaire de la tige 19, est apte à coulisser et se dépalcer sur une courte distance en sorte que, en position avancée, la pointe du percu-
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teur 20 fait saillie en avant de la face extérieure du bouchon 22.
En position de repos la pointe de ce même percuteur 20 est .entièrement noyée dans le bouchon 22 et se trouve ainsi maintenue grâce à un ressort de rappel 24 disposé à l'arrière du manchon dans un logement annulaire 25 compris entre la tige de percussion 19 et la partie arrière 10 dudit manchon. Le ressort de rappel 24 repousse vers l'arrière la tige 19 en pressant sur une portée annulaire 26 de l'enclume 21. L'extrémité arrière de l'enclume 21 se trouve au voisinage de l'extrémité correspondante du manchon.
Un projectile de calibre supérieur à celui du canon de l'arme comporte (fig. 1) un corps 27 pourvu à l'arrière d'une queue tubulaire 28 portant un empennage à ailettes 29. Une cartouche 30 est retenue sur la partie antérieure de la queue 28. La cartouche 30 contient une charge de poudre 32 et elle est obturée vers l'arrière par une amorce 33.
La matériel de tir décrit fonctionne de la façon suivante: a. Le tireur introduit la partie arrière 10 du manchon 9 dans le canon 6 jusqu'à ce que la portée annulaire 18 vienne buter sur la tranche antérieure dudit canon, faisant passer le guidon 8 entre les oreilles 12. Il rabat le levier 13 et verrouille de la sorte le manchon de lancement 9 sur le pistolet. Dans le même temps il amène la grille 16 en position active, comme montré en traits mixtes à la fig. 2.
b. Le tireur emmanche à fond la queue 28 de la grenade sur la partie antérieure du manchon 9.
c. Il arme le chien 4, vise et tire en actionnant la détente 3. Le chien 4 décrit un arc de cercle et, sous l'action du mécanisme de percussion de l'arme, vient frapper le percuteur du pistolet 5, lequel est lancé vers l'avant et vient frapper à son tour l'enclume 21 de la tige 19. Le percuteur 20 de la tige 19 transmet l'énergie qu'il a reçue, à la face postérieure de l'amorce 33 laquelle se trouve ainsi mise à feu ainsi que la charge de poudre 32 avec laquelle elle est en contact. La grenade est lancée vers l'avant par les gaz de la poudre 32 qui, réagissant vers l'arrière laissent l'amorce 33 en appui sur la face antérieure du manchon 9 et passent au travers du canal dans lequel était précédemment logée ladite amorce 33.
Le tireur, sans avoir besoin de lâcher son arme, réarme immédiatement le chien 4 à l'aide de son pouce et place sur le manchon 9 une nouvelle grenade prête à être tirée. Le tir terminé le tireur, d'un seul mouvement de sa main libre relève le levier 13, rabat vers l'avant la grille 16 et extrait le manchon.
Enfin, il y a lieu de noter que si dans l'exemple de la fig. 1 le manchon prend appui sur le canon qui constitue dans le cas particulier une partie fixe de l'ar- me par rapport à la poignée 2, il pourrait, suivant une variante, prendre appui sur toute autre partie fixe de l'arme par exemple sur l'extrémité 34 de la tige du récupérateur du pistolet laquelle constitue aussi un élément fixe de l'arme. On évite de la sorte toute action du manchon de lancement sur une partie mobile du pistolet par exemple sur la culasse 7 qui ne se déplace pas vers l'arrière lors du lancement de la grenade puisqu'elle n'est pas sollicitée isolément par le manchon 9.