Montre de plongée sous-marine La présente invention a pour objet une montre de plongée sous-marine,<B>à</B> lunette tournante.
De telles montres sont connues, et constituent des garde-temps simplifiés. Leur rôle est de fournir des indications sur le temps qui s'est écoulé depuis le début d7une plongée, afin<B>de</B> permettre la détermi nation des paliers de décompression et<B>le</B> contrôle<B>de</B> leur exécution correcte, deux fonctions qui sont in dispensables<B>à</B> la sécurité des plongeurs.
Le but de la présente invention est de fournir un perfectionnement<B>à</B> une telle montre grâce auquel le plongeur qui effectue des plongées successives soit<B>à</B> même de connaître aisément les effets persistants<B>de</B> la plongée précédente, lesquels diminuent exponen- tiellement avec le temps qui s'est écoulé depuis la fin de celle-ci.
La présente montre permettra ainsi de calculer aisément les mesures de sécurité qui sont<B>à</B> prendre afin d'éviter que des accidents de décompression se produisent<B>à</B> l'occasion de plongées consécutives ayant lieu<B>à</B> des intervalles de temps inférieurs<B>à</B> douze heures. Habituellement, un tel calcul est com pliqué et nécessite l'emploi d%ne table<B>à</B> guichets mobiles, d'une lecture ardue, permettant de déter miner ce qu'on appelle une<B> </B> majoration de durée <B>de</B> plongée,<B> </B> consistant en une sorte de handicap dont est frappé<B>le</B> plongueur <B>à</B> sa seconde plongée, qui vient s'ajouter<B>à</B> la durée réelle de sa plongée quant aux effets de celle-ci.
La montre de plongée suivant l'invention est caractérisée par le fait que la lunette tournante porte une échelle logarithmique étalonnée en coefficients<B>C</B> de plongées successives, c'est-à-dire en valeurs de la pression de l'azote dissous dans l'organisme, laquelle diminue exponentiellement en fonction du temps écoulé depuis que la Plongée a pris fin, le tout agencé de manière qu'après une plongée, le plongeur puisse amener celui des coefficients<B>C</B> de l'échelle loga rithmique déterminé par les conditions de la plongée effectuée (profondeur et durée), en regard de l'ai guille des heures et que, dès lors, l'aiguille des heures indique en tout temps, en regard<B>de</B> ladite échelle lo garithmique, la valeur momentanée dudit coefficient<B>C.</B>
Il est<B>à</B> remarquer que la présence d!éohelles loga rithmiques, sur des pièces d'horlogerie, est connue en soi, dans le cas, par exemple, de montres com binées avec des règles<B>à</B> calculer.
Le dessin représente,<B>à</B> titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. <B>1</B> est une vue en plan d'une montre de plongée et la fia. 2 est une vue en plan du cadran et de la lunette tournante de cette montre,<B>à</B> échelle agrandie. La montre de plongée représentée, désignée d7une façon générale par<B>1,</B> comprend un cadran central fixe 2 portant les tours d'heures et<B>de,</B> minutes habi tuels, une paire d'aiguilles ordinaires<B>3</B> et 4, respec tivement d'heures et de minutes, et un compteur de minutes<B>5</B> prévu pour indiquer des durées maxima de trente minutes.
La montre de plongée représentée est munie d'une lunette tournante<B>6</B> portant une échelle loga rithmique<B>7,</B> dont lorigine est située en<B>8,</B> étalonnée en coefficients<B>C</B> de plongées successives, c'est-à-dire en valeurs de la pression de l'azote dissous dans l'or ganisme. En effet, après une plongée, la pression de l'azote dissous dans l'organisme diminue en fonction du temps, passé<B>à</B> pression normale, écoulé depuis que la plongée a pris fin, du fait que les échanges respiratoires éliminent progressivement l'azote dissous dans l'organisme<B>;</B> cette baisse de la pression<B>de</B> l'azote étant exponentielle, en fonction du temps, elle peut être représentée par une édhelle logarithmique telle que l'échelle<B>7.</B>
Cette échelle logarithmique<B>7</B> est divisée en un certain nombre de plages au début de chacune des quelles est mentionnée une valeur du coefficient<B>C,</B> valable pour toute la plage<B>;</B> les différentes valeurs de<B>C</B> varient de 2,0<B>à 1,1,</B> la dernière plage portant l'indication<B> </B> NORMAL<B> .</B>
La lunette tournante<B>6</B> porte une deuxième gra duation, concentrique<B>à</B> la première, constituée par un tour de minutes<B>9.</B> Enfin, la plage du coefficient <B>1J</B> de l'échelle loaarithmique <B>7</B> présente une échelle <B>10,</B> étalonnée en mètres, représentant des profon deurs de plongée.
La présente montre de plong gée est utilisée de la façon suivante<B>:</B> <B>A</B> la fin d1ne plongée, le plongeur détermine la valeur du coefficient<B>C,</B> que lui donnent les tables de décompression en fonction des conditions de la plongée (profondeur, durée).
En faisant tourner la lunette<B>6,</B> il amène le coefficient<B>C</B> de l'échelle loga rithmique<B>7</B> correspondant au coefficient C qu'il a déterminé, en regard<B>de</B> l'aiguille des heures<B>3</B> de la montre. Dès lors, en, tout temps,<B>le</B> plongeur pourra lire sur l'échelle<B>7,</B> en regaxd, de l'extrémité de l'aiguille des heures<B>3,</B> la valeur momentanée du coefficient<B>C</B> qui diminue exponentiellement avec le temps s'écoulant depuis la fin de la plongée.
Lorsque l'aiguille des heures<B>3</B> atteint le chiffre <B>1J</B> de l'échelle<B>7,</B> le plongeur sait qu'il peut entre prendre une nouvelle plongée, moyennant certaines mesures de sécurité que lui indiquera la montre: en effet, il suffit alors au plongeur<B>de</B> lire, sur le tour de minutes<B>9,</B> en regard du chiffre de l'échelle<B>10</B> des profondeurs correspondant<B>à</B> la profondeur prévue pour la seconde plongée, le nombre des minutes constituant le temps de majoration de la durée<B>de</B> plongée.
Comme cela a été dit, ce temps de majora tion représente la durée fictive que l'on attribue<B>à</B> la seconde plongée, au moment de son début, en raison des effets persistants de la plongée précédente. 1,1 est <B>à</B> remarquer que plus est élevée la profondeur en visagée pour la seconde plongée, moins le temps de majoration est important, puisque les effets de la plongée augmentent fortement avec la profondeur.
Ainsi, par exemple, l'équivalent des effets persistants de la plongée précédente sera atteint en<B>3</B> minutes d'une seconde plongée effectuée<B>à 55</B> m<B>de</B> profon deur, et seulement en<B>9</B> minutes d'une seconde plon gée effectuée<B>à 18</B> m.<B>Il</B> convient donc de tenir compte d'un<B> </B> handicap<B> </B> de<B>3</B> minutes si la seconde plongée a lieu<B>à<I>55</I></B> m et de<B>9</B> minutes si elle a lieu<B>à</B> <B>18 m.</B>
Au moment eentreprendre la seconde plongée, il suffit au plongeur d'amener<B>le</B> chiffre du tour de minutes<B>9</B> correspondant au temps de majoration, ou même directement le chiffre de l'échelle des pro fondeurs<B>10,</B> en regard de l'aiguille des minutes 4, pour que le temps de majoration vienne automatique ment s'ajouter<B>à</B> la durée réelle<B>de</B> la plongée que le plongeur lit, en cours de plongée, sur l'échelle<B>9,</B> en regard de l'aiguille des minutes 4.
<B>Il</B> est<B>à</B> remarquer que, lorsque la deuxième plon- ,,ée doit intervenir lorsque l'aiguille des heures n'a pas encore atteint la plage<B>1,1 de</B> l'échelle loga rithmique<B>7,</B> mais se trouve en regard de la plage 1,2,<B>1,3</B> ou même 1,4, les valeurs du temps de ma joration fournies par les échelles<B>10</B> et<B>9</B> ont<B>à</B> être multipliées par un coefficient 2,<B>3</B> ou 4, respective ment. Si la seconde plongée devait intervenir avant que le coefficient<B>C</B> de plongées successives ait atteint la valeur 1,4, la plongée devrait être considérée comme dangereuse.
Si au contraire la plongée inter vient lorsque le coefficient<B>C</B> est inférieur<B>à 1,1,</B> c'est-à-dire lorsque l'aio:,,uille des heures<B>3</B> a atteint la plage indiquée comme étant normale, il ny a plus de temps de majoration<B>à</B> ajouter<B>à</B> la plongée, les effets de la plongée précédente pouvant être consi dérés comme pratiquement éliminés.