Procédé <B>de</B> récupération <B>de carbone en</B> suspension <B>dans de l'eau</B> La présente invention se rapporte à un procédé de récupération, à partir d'une dispersion aqueuse, du carbone produit lors de l'oxydation partielle d'un hydro carbure en gaz de synthèse.
Lors de l'oxydation partielle d'un hydrocarbure en gaz de synthèse, il se forme du carbone libre qui est entraîné avec les produits gazeux de la réaction. On le récupère par épuration du gaz avec de l'eau sous pres sion élevée, ce qui donne une boue de carbone et d'eau. Il est parfois souhaitable de séparer ce carbone de l'eau d'épuration. Dans ce but, des hydrocarbures employés dans la production du gaz de synthèse ont été utilisés. Lorsque des huiles lourdes d'hydrocarbure sont utilisées, le mélange de carbone et d'huile est plus lourd que l'eau et tombe au fond du bac de clarification. Séparer de tels mélanges d'avec l'eau en vue de les utiliser comme combustible est une chose fastidieuse et oné reuse.
Le nouveau procédé est donc caractérisé par le fait qu'on met en contact un mélange dudit carbone dans l'eau, sous une pression élevée supérieure à 7 kg/ce avec une huile d'hydrocarbure ayant un poids spécifique d'au moins 1, en une quantité comprise entre 0,5 à 1,0 fois la capacité d'absorption d'huile du carbone contenu dans ledit mélange pour ladite huile d'hydrocarbure, pour former un aggloméré de carbone et dudit hydro carbure comprenant de l'huile absorbée par ledit car bone, qu'on réduit la pression dudit mélange d'au moins 1,05 kg/cm2 ou qu'on injecte un gaz dans le mélange,
on sépare du mélange résultant l'eau clarifiée sensible ment exempte de carbone, la séparation se faisant par gravité, et on retire le carbone de la surface de ladite eau clarifiée.
Pour la mise en oeuvre du nouveau procédé, on opère, en général, de la manière suivante : Une huile d'hydrocarbure est ajoutée à une boue de carbone dans l'eau, en quantité comprise entre 0,5 et 1,0, de préfé- rence entre deux tiers de et une fois celle qui corres- pond à la capacité d'absorption d'huile du carbone con tenu dans la boue.
Cette boue est obtenue par refroi dissement subit et épuration des produits gazeux chauds d'un générateur de gaz de synthèse, dans lequel une huile d'hydrocarbure est mise en réaction avec de l'oxy gène et de la vapeur d'eau dans une chambre de réaction compacte, sans remplissage, pour produire le gaz de synthèse renfermant de l'oxyde de carbone et de l'hydro gène et contenant de petites quantités d'anhydride carbonique, de vapeur d'eau et de carbone libre. L'addi tion d'huile d'hydrocarbure à la boue d'eau et de car bone en quantités indiquées ci-dessus amène la forma tion d'agrégats mous ou grumeaux de carbone en dis persion dans l'eau.
Après la séparation d'avec l'eau, les grumeaux de carbone se présentent sous forme :d'agglo mérats de carbone petits et sans cohésion, apparemment secs. L'analyse des grumeaux de carbone séparés montre qu'ils contiennent de l'huile.
Lorsque la quantité d'huile ajoutée à la boue est inférieure à la capacité d'absorption d'huile du carbone qu'elle contient, les grumeaux de carbone séparés contiennent également une quantité d'eau approximativement égale à la différence entre la capacité d'absorption d'huile du carbone et la quantité d'huile ajoutée à la boue.
Par exemple, si la capacité d'absorption d'huile du carbone est de 3 cm3 par gramme et que la quantité ajoutée à la boue se monte à 2 cm3 par gramme de carbone (sec) contenu dans la boue, les grumeaux de carbone séparés contiennent approximativement 1 cm3 d'eau par gramme de carbone.
Suivant une variante de la présente invention, on ajoute une huile lourde d'hydrocarbure, par exemple de l'huile combustible (fuel-oil) lourde ayant un poids spé cifique à peu près égal ou supérieur à 1,0 à la boue -de carbone et d'eau obtenue par épuration du gaz de syn thèse provenant de l'oxydation partielle d'une huile d'hydrocarbure.
L'aggloméré ou grumeau de carbone et d'huile qui en résulte a un poids spécifique supérieur à 1,0, de sorte que cet aggloméré d'huile et de carbone a tendance à descendre au fond de l'eau et à se séparer par gravité. Il a été découvert que l'aggloméré d'huile lourde et de carbone peut être amené à flotter à la sur- face de l'eau clarifiée, de manière que les grumeaux puissent être séparés de l'eau par écrémage.
La densité apparente du carbone contenant l'huile absorbée, c'est-à-dire, des grumeaux de carbone, peut âtre réduite à une densité inférieure à celle de l'eau par réduction de la pression sur le mélange de boue, d'au moins 1,05 kg/ce ou par injection de gaz dans la boue.
Dans une variante, un gaz est ajouté au mélange soit avant son introduction .dans le bac de clarification, soit dans le bac lui-même, en même temps qu'on réduit la pression. L'aggloméré de carbone et d'huile monte à la surface de l'eau, sur laquelle du carbone sensible ment exempt d'eau peut être écrémé . Des gaz appro priés sont l'azote, le méthane, l'air ou le gaz de syn thèse produit dans le procédé.
De l'eau claire sensible ment exempte d'huile peut être retirée de la partie infé rieure du bac de clarification. Il est généralement sou haitable de maintenir le bac de clarification, dans lequel est effectuée la séparation du carbone d'avec l'eau,
à la pression atmosphérique. Il a été découvert qu'il est par ticulièrement avantageux d'introduire le mélange de car bone et d'eau avec lequel la quantité nécessaire d'huile lourde a été mélangée, dans le bac de clarification en un point supérieur à celui du niveau le plus élevé de la cou che de carbone flottant sur la couche d'eau clarifiée dans le bac.
De cette manière, la dispersion de carbone dans l'eau qui entre dans le bac passe à travers la couche flottante de carbone séparé, qui agit apparemment comme un filtre et facilite la séparation de l'aggloméré de carbone (ou grumeaux)
dans le courant d'arrivée. L'aggloméré de carbone et d'huile (ou grumeaux) ne contient que peu ou pratiquement pas d'eau, ceci dépen dant de la quantité d'huile ajoutée au mélange. Le car bone peut être facilement écrémé à la surface du bac de séparation par des moyens mécaniques appropriés, par exemple un râteau ou un transporteur à vis.
Le car bone séparé peut être utilisé directement ou il peut être mélangé à une quantité supplémentaire d'huile et utilisé comme combustible, par exemple, comme combustible pour les .appareils de préchauffage ou les fours de l'usine, ou même recyclé au générateur de gaz de syn thèse.
La production d'oxyde de carbone et d'hydrogène, ou gaz de synthèse, par oxydation partielle d'huiles d'hydrocarbure au moyen d'une réaction du type flamme est une méthode très économique pour pro duire ces gaz en grandes quantités. Dans le procédé d'oxydation partielle du type ' flux ,
l'hydrocarbure liquide est mis en réaction avec l'oxygène et la vapeur dans une enceinte de réaction fermée, compacte et sans remplissage, ou au moins à une température autogène allant d'environ 1200 à 1920,, C, de préférence d'envi ron 1370 à 1540o C. Il est généralement souhaitable de préchauffer les réactifs.
L'huile d'hydrocarbure et la vapeur sont de préférence préchauffées à une tempéra ture d'au moins 3151, C. L'oxygène peut être préchauffé, mais ceci n'est pas essentiel pour obtenir une bonne marche du procédé.
La zone de réaction est générale ment maintenue à une pression relative supérieure à 7 kg/cm2 et qui peut atteindre environ 140 kg/cm2. De la vapeur d'eau est introduite dans la zone de réaction avec l'huile afin d'aider à la dispersion .de l'huile, de faciliter le contrôle de la température de réaction et comme réactif pour augmenter la quantité relative d'hydrogène produite par le procédé.
Il est souhaitable de fournir au générateur de gaz de synthèse environ 0,5 à environ 0,9 kg de vapeur d'eau par kg d'huile. Le courant gazeux produit se compose principalement d'oxyde de carbone et d'hydrogène, avec des quantités relativement faibles de vapeur d'eau, d'anhydride car bonique et de carbone entraîné. Le carbone solide pro duit par le procédé se monte généralement à environ 1 à 4 % du carbone contenu dans l'huile combustible. Ce carbone est sous forme de particules très fines et est facilement mouillé par l'eau.
Le carbone entraîné dans le courant de gaz de syn thèse provenant du générateur à gaz est enlevé effica cement des produits gazeux par lavage à l'eau dans des appareils appropriés de mise en contact d'un gaz et d'un liquide, par exemple des tours à pulvérisation, des bar boteurs à plateaux ou des colonnes garnies. Le refroi dissement du gaz de synthèse peut être également effec tué dans un appareil de mise en contact d'un gaz et d'un liquide, .par exemple,
en injectant directement le gaz chaud venant du générateur dans une masse d'eau. Le refroidissement du courant de gaz chaud a pour résultat de transformer une partie de l'eau en vapeur, ce qui est souvent très utile en vue des étapes suivantes du procédé par exemple la réaction de transformation en gaz à l'eau, pour convertir l'oxyde de carbone contenu dans le courant gazeux en anhydride carbonique avec production simultanée d'hydrogène.
Il est souhaitable de maintenir la teneur en matières solides de l'eau dans les zones de contact du gaz avec le liquide en dessous d'environ 1 % en poids de car bone, de manière à maintenir la boue ou suspension de carbone dans l'eau suffisamment fluide pour qu'elle puisse passer facilement dans les conduites pour la récu pération et l'utilisation du carbone.
Généralement, la boue d'eau et de carbone retirée de la section de refroidissement ou d'épuration de l'usine de production du gaz de synthèse est à une température élevée qui ne dépasse pas la température effective de vaporisation de l'eau en présence des gaz produits, compte tenu de la pression mise en oeuvre. Cette :
température de vaporisation sera quelque peu inférieure au point d'ébullition de l'eau à la pression qui règne, du fait que l'hydrogène et l'oxyde de carbone présents dans le système d'épuration du gaz réduisent la pression partielle de la vapeur d'eau, de sorte que la vaporisation de l'eau se produit à une température pro- portionnellement inférieure.
Si la vapeur d'eau prove nant de la chaleur apportée par le gaz de synthèse chaud est souhaitée pour une réaction ultérieure de transformation en gaz à l'eau, il est indiqué de mettre les gaz chauds venant @du générateur directement en contact avec l'eau de refroidissement et d'effectuer les opérations ultérieures d'épuration du gaz à une tempé rature aussi proche que possible de la température effec tive de vaporisation.
Cependant, il est possible de main- tenir une différence de température substantielle dans la zone d'épuration du gaz en introduisant une eau d'épuration froide en haut de l'épuration de gaz de façon que le gaz sortant du haut de l'épuration soit à une température relativement basse et ait une teneur en vapeur d'eau proportionnellement basse. Il est éga lement possible de récupérer de la chaleur du gaz de synthèse chaud sous forme de vapeur à basse pression au moyen d'une chaudière à chaleur perdue appropriée.
Dans. la plupart des opérations, la vapeur d'eau est nécessaire à la réaction utlérieure de transformation en gaz à l'eau, de sorte que le refroidissement direct à l'eau est plus avantageux que l'usage d'une chaudière à chaleur perdue.
Il est généralement souhaitable d'effectuer les opé rations d'épuration du gaz à haute pression, ou à la pression effective du générateur de gaz de synthèse (en tenant compte de la perte de pression due à la résis tance du courant du gaz dans les canalisations de trans fert et les appareils de refroidissement). L'usage de hau tes pressions amène des températures relativement éle vées dans la zone d'épuration. Le gaz produit peut être livré à des étapes ultérieures, par exemple la synthèse de l'ammoniac à partir del'hydrogène et de l'azote, sous une pression élevée et avec une forte teneur en vapeur d'eau, de sorte qu'il ne faut plus qu'un minimum de compression.
Selon le procédé de l'invention, le mélange de car bone et d'eau provenant des opérations de refroidisse ment et d'épuration est mis en contact avec une quan tité limitée d'huile, de préférence une huile combustible lourde comme celle fournie nu générateur de gaz de synthèse. Les huiles combustibles lourdes propres à être utilisées dans le procédé comprennent, par exemple, des distillats lourds, des résidus bruts, des fuel-oils rési duels, des fuel-oils du type- bunker, du type NI, 6.
L'huile combustible est de préférence chauffée à une température à peu près égale ou supérieure à la tempé rature de l'eau dans la zone de refroidissement du gaz ou dans la zone d'épuration du gaz au point où l'on retire le mélange de carbone et d'eau. Il est générale ment souhaitable de retirer la boue de carbone et d'eau au point où, dans le système de refroidissement et d'épuration du gaz, la concentration du carbone est la plus forte, généralement au point du système où le gaz chaud venant du générateur entre en contact avec l'eau, par exemple dans la section de refroidissement de l'appa reil de mise en contact du gaz avec le liquide.
La quan tité d'huile ajoutée à la boue de carbone et d'eau est comprise entre environ 0,5 et 1,0 fois la capacité d'ab sorption d'huile du carbone contenu dans la boue. Géné ralement, la quantité d'huile ajoutée doit être d'au moins les deux tiers de la capacité d'absorption d'huile du carbone. D'ordinaire, il n'est pas souhaitable d'ajouter plus d'huile que la quantité équivalant à la capacité d'ab sorption d'huile du carbone, car un excès d'huile pour rait contaminer l'eau clarifiée et ceci est indésirable dans la plupart des emplacements des usines.
La capacité d'absorption de l'huile correspond à la quantité d'huile nécessaire pour mouiller un échantillon de carbone. La capacité d'absorption d'huile est déter minée en ajoutant de petites quantités d'huile à un échantillon du carbone et en mélangeant avec une spa tule entre chaque addition d'huile jusqu'à ce qu'il se forme une seule boule cohérente de pâte qui ne se défait pas après sa formation. La manière de procéder pour cet essai est décrite en détail dans le test ASTM D 281-31.
L'essai normalisé prescrit l'emploi d'huile de graines de lin raffinée à l'alcali, mais l'essai est égale ment valable s'il est effectué avec d'autres huiles. En vue du présent procédé, la capacité d'absorption d'huile est déterminée en utilisant l'huile particulière qui sera employée pour la séparation de la boue de carbone et d'eau en eau clarifiée et en carbone. En chiffres, la capacité d'absorption d'huile s'exprime en nombre de centimètres cubes d'huile ajoutés par gramme de car bone.
La capacité d'absorption d'huile peut être expri- mée en centimètres cubes par gramme ou peut être convertie en gallons par 100 livres anglaises en multi pliant par le facteur 12. Ainsi, une capacité d'absorption d'huile de 3<I>ce</I> par gramme équivaut à 36 gallons par 100 livres anglaises de carbone sec.
Un échantillon typique de carbone produit dans un générateur de gaz de synthèse a une capacité d'absorp tion d'huile d'environ 3 cm3 par gramme ou environ 36 gallons par 100 livres anglaises de carbone sec. La capacité d'absorption d'huile peut varier quelque peu entre 2 et 4 cm3 par gramme.
Un échantillon typique de carbone provenant du pro cédé d'oxydation partielle a une densité apparente dans l'huile d'environ 1,8 gramme par cm3. Les huiles lour des, par exemple les résidus de crackage, les résidus bruts et les huiles combustibles du type Bunker ayant des densités inférieures à 121, API, produisent un mé lange ayant une densité supérieure à celle de l'eau lors qu'elles sont mélangées au carbone provenant du procédé d'oxydation partielle.
Dans la mise en oeuvre du présent procédé, le con tact de l'hydrocarbure liquide avec la boue de carbone dans l'eau peut être effectué avec une vanne de mélange, une pompe, un orifice, un ajoutage, un mélangeur à ailettes ou un mélangeur à turbine.
Un dispositif de mélange préféré se compose d'une série de tubes coudés à 9011, reliés par des bouts de tuyau courts, de 15 à 30 cm de long, pour former un assemblage de canalisation ressemblant par la forme à un vilebrequin d'automobile et qui forme un passage tubulaire tortueux. Un mélangeur de ce type est illustré schématiquement sur le dessin annexé. Il est préférable d'effectuer la mise en contact de la boue de carbone et d'eau avec l'huile à la température et à la pression de la zone de contact gaz-liquide de laquelle la boue est retirée.
En revanche, il est déconseillé d'injecter l'huile directement dans la zone de contact gaz-liquide, ce qui pourrait provoquer la séparation du carbone et de l'eau à l'intérieur de la zone de contact. De ce fait, il est pré férable d'injecter l'huile en granité mesurée directement dans le courant de carbone dans l'eau, immédiatement à la suite du retrait de la boue ,du système de contact gaz-liquide et sensiblement à la pression dudit système, et ensuite de faire passer le mélange qui en résulte dans une zone de mélange afin d'assurer un contact intime entre l'huile ajoutée et le carbone dispersé dans la boue d'eau et de carbone.
Après le mixage, le mélange est transféré dans un bac de séparation, maintenu de pré férence à la pression atmosphérique. Une réduction de la pression et une température élevée facilitent apparem ment la séparation des phases par dilatation des gaz absorbés par le carbone, de sorte que la densité appa rente de l'aggloméré ou grumeau de carbone et d'huile devient considérablement inférieure à la densité de l'eau chaude dans la zone de séparation. L'aggloméré de car bone et d'huile flotte aisément sur l'eau et peut être écrémé . Un laps de temps très court de moins de 2 minutes, est nécessaire pour séparer l'aggloméré de carbone et d'huile de l'eau clarifiée.
L'eau clarifiée pro venant du séparateur de phases ou bac de séparation peut être renvoyée dans la zone d'épuration ou utilisée à nouveau n'importe où dans le procédé.
Une méthode de mise en aeuvre préférée est décrite et illustrée dans le dessin ci-joint et dans la description détaillée du dessin qui suit.
Comme indiqué au dessin, l'eau est acheminée par la pompe 9 à travers la canalisation 10 vers une chau- dière tubulaire 11 dans laquelle elle est transformée en vapeur. L'huile combustible pour la production du gaz de synthèse, fournie par une source appropriée,
est injectée par la pompe 12 dans le courant de vapeur d'eau provenant de la chaudière 11 et le mélange résul tant passe dans le réchauffeur tubulaire 13 dans lequel le mélange de vapeur d'eau et d'huile -est chauffé davan tage et l'huile est dispersée intensément sous forme de fines gouttelettes dans la vapeur d'eau.
La dispersion résultante, préchauffée à la température désirée, de pré férence de 315 à 3400 C est amenée directement dans le brûleur 14 par lequel est introduite dans le générateur de gaz de synthèse 16. Une dispersion poussée de l'huile combustible sous forme de fines particules dans la vapeur d'eau est obtenue -en faisant passer le mélange de vapeur d'eau et d'huile dans le réchauffeur tubulaire 13 et la canalisation qui le relie au brûleur à une vitesse supérieure à environ 9 mètres par seconde.
De l'oxygène est amené par le tuyau 17 au brûleur 14 du générateur de gaz d e synthèse où il est mélangé à fond avec la dispersion d'huile dans la vapeur d'eau qui arrive au brûleur par le réchauffeur 13. L'oxygène peut être fourni soit sans âtre préchauffé soit préchauffé à une température d'environ 3151, C. Ordinairement, il suffit d'employer l'oxygène à une température de 95 à 1500 C, température atteinte par compression de l'oxy gène de la pression atmosphérique à la pression du géné rateur de gaz de synthèse.
De l'eau de refroidissement est amenée au brûleur par le tuyau 18 et renvoyée par le tuyau 19 pour éviter la surchauffe du brûleur.
Le générateur de gaz de synthèse fonctionne, de préférence, à une pression relative élevée, supérieure à 7 kg/cm2 et avantageusement à une pression relative égale ou supérieure à 28 kg/am.2. La vapeur d'eau, l'huile et l'oxygène réagissent dans le générateur de gaz 16 à une .température autogène supérieure à 12001, C, par exemple à une température préférée d'environ 1550 Cet sous une pression élevée, par exemple une pression relative de 21 kg/cm2 pour produire le gaz de synthèse renfermant de l'oxyde de carbone et de l'hydrogène.
Le gaz de synthèse chaud ainsi produit ren ferme également du carbone entraîné, en quantité com prise entre 0,5 et 5 û/o, habituellement environ 2 ()/o, de la teneur en carbone de l'huile amenée au brûleur du générateur de gaz.
Le gaz de synthèse chaud provenant du générateur à gaz 16 est envoyé par le tuyau immergé 20 à la cham bre de refroidissement 21 et mis en contact direct et poussé avec l'eau qui y est contenue. L'eau de la zone de refroidissement entraîne un refroidissement rapide du gaz chaud provenant du générateur, l'élimination d'une grande proportion du carbone entraîné par le gaz de synthèse fraîchement produit et une production de quan tités substantielles de vapeur d'eau très utile dans les opérations ultérieures, par exemple, la réaction de trans formation ;en gaz à l'eau.
Le gaz de synthèse refroidi est amené par le tuyau 22 à l'épurateur 23 où il est encore mis en contact et épuré à contre-courantavecl'eausntro- duite à la partie supérieure de l'épurateur par le tuyau 24. Le gaz de synthèse, libre de carbone entraîné, sort de l'épurateur par le tuyau 26 sous une pression sen siblement égale à celle du générateur de gaz.
L'épurateur 23 est de préférence pourvu d'une sec tion garnie 27 pour assurer un contact intime entre le gaz et le liquide circulant à contre-courant. Un courant d'eau de lavage est recyclé sur le garnissage au moyen de la pompe 28 et du tuyau 29. Le liquide de lavage contenant le carbone retiré du courant gazeux s'accu mule dans la partie inférieure de la section d'accumula tion 31 de la tour d'épuration de gaz.
L'excédent du liquide de lavage provenant de l'épurateur de gaz est amené par la pompe 33 et le tuyau 34 à la section de refroidissement 21 du générateur de gaz de synthèse. Le niveau du liquide dans la section d'accumulation de l'épurateur de gaz peut être réglé par le régulateur de niveau de liquide 32 et la soupape 35 qui règlent le débit de l'eau entrant dans l'épuration de gaz.
Des accumulations de matières solides lourdes dans la zone de refroidissement 21 peuvent être périodique ment retirées par la soupape 30 de la partie la plus basse de la zone de refroidissement. On emploie, de préfé rence, un système de fermeture à clapet, qui ne figure pas sur le dessin, pour effectuer l'enlèvement des soli des avec une quantité d'eau suffisante pour les entraîner hors de la zone de refroidissement 21.
Une boue de carbone dans de l'eau est retirée de la section de refroidissement 21 par le tuyau 37. De l'huile combustible est injectée par la pompe 38 au moyen du tuyau 39 dans la boue de carbone et d'eau se trouvant dans le tuyau 37. La quantité d'huile introduite à ce point est de préférence comprise entre environ 0,67 et 1,0 fois la capacité d'absorption d'huile du carbone con tenu dans l'eau de refroidissement, de préférence à peu près égale à cette capacité d'absorption d'huile.
Dans la plupart des cas, la capacité d'absorption d'huile du carbone sera d'environ 3 cm3 par gramme, de sorte que la quantité .d'huile combustible amenée par le tuyau 39 se montera à environ 36 gallons par 100 livres anglai ses (3 litres par kg) de carbone (poids sec) contenu dans la boue de carbone et d'eau -retirée de la zone de con tact gaz-liquide 21 par le tuyau 37. Le débit de .retrait de la boue est réglé par une soupape de réglage du niveau de liquide 36.
Le mélange intime de l'huile com bustible avec la boue de carbone dans l'eau s'effectue en faisant passer l'huile combustible et la boue dans une vanne de réglage à retour de pression 40 et un mélan geur 41. Dans cet exemple, le mélangeur 41 est composé de nombreux tuyaux coudés à 900 reliés par des bouts de tuyau relativement courts d'environ 15 à environ 90 cm de long, pour former une série de boucles ayant la forme d'épingles à cheveux reliées entre elles comme un vilebrequin d'automobile, ce qui assure un mélange intime de l'huile et de l'eau contenant le carbone en suspension.
La réduction de pression dans la vanne 40 et le mélangeur est d'environ 14 à 17 kg/cm2, ce qui assure un mélange intime de l'huile et de la boue.
Un gaz, par exemple de l'azote, du méthane, de l'air ou du gaz de synthèse, produit dans le procédé peut être mis en contact avec l'huile et la dispersion de car bone dans l'eau avant ou pendant le mélange de l'huile avec la dispersion pour :diminuer encore la densité appa rente du carbone mouillé par l'huile et accélérer sa sépa ration d'avec l'eau. Ce gaz provenant d'une source appropriée peut être ajouté nu mélange d'huile et de boue par le tuyau 42.
Du mélangeur 41, le mélange résultant renfermant l'eau et le carbone contenant l'huile absorbée est ren voyé par le tuyau 43, de préférence par un distributeur 44, dans le bac de séparation ou séparateur de carbone 45. Le mélange de carbone, d'eau et d'huile est introduit de préférence dans le séparateur 45 à un point situé au-dessus du niveau supérieur du mélange dans le sépa rateur. Dans le séparateur de carbone 45, le carbone contenant l'huile absorbée monte à la surface du bac de séparation et y est retiré par un transporteur à vis 46 mû par le moteur 47 et une transmission appropriée 48.
L'eau clarifiée est retirée du fond du séparateur de car bone et aspirée par la pompe 51 pour être renvoyée dans la zone de refroidissement 21 du générateur de gaz de synthèse avec un débit tel que le niveau de la couche d'eau soit maintenu en dessous de celui du transporteur à vis. Un tamis 52 peut être prévu dans le bac de sépa ration du carbone pour faciliter la séparation du car bone et de l'eau clarifiée. Le niveau d'eau dans le sépa rateur de carbone 45 est de préférence maintenu au niveau ou près du niveau du tamis au moyen d'une vanne de réglage de niveau 50. Il reste entendu que le tamis n'est pas nécessaire au bon fonctionnement du séparateur de carbone.
Le carbone contenant l'huile absorbée est retiré du séparateur 45 au moyen du transporteur à vis 46 et est envoyé dans le bac de mélange 54 où il est mélangé avec de l'huile combustible introduite dans ce bac par le tuyau 56. Un mélangeur approprié, par exemple, le mélangeur à hélice 57 mû par le moteur 47 au moyen de la transmission 48, assure dans le bac 54 un mélange intime du carbone avec l'huile pour former une boue de carbone dans de l'huile pouvant être utilisée comme combustible. La boue résultante de carbone dans l'huile est retirée par la pompe 58 et sort par le tuyau 59 pour être utilisée comme combustible.
<I>Exemple</I> Du gaz de synthèse est produit par oxydation par tielle d'une huile combustible du type Bunker à une température de 13000 C et sous une pression relative de 24 kg/cm2. L'huile combustible du type Bunker a une densité de 110 APl et une viscosité Saybolt Furol de 185 secondes à 500 C.
Dans la production du gaz de synthèse, environ 4 à 5 % du carbone contenu dans l'huile combustible n'est pas converti en produits gazeux, mais ressort comme carbone entraîné dans le courant de produits gazeux. Le carbone entraîné a une capacité d'absorption d'huile de 3 cm2 par gramme (36 gallons par 100 livres anglaises).
Le gaz de synthèse chaud est refroidi à environ 1950 C par refroidissement direct à l'eau. L'eau contenant environ 0,5 % en poids de car- bone est retirée de la section de refroidissement du géné rateur de gaz de synthèse sous une pression relative de 24 kg/cm2 et à une température de 195,) C et elle est refroidie dans un échangeur de chaleur à 600 C.
De l'huile combustible du type Bunker est injectée dans le courant de l'eau de refroidissement retirée de la section de refroidissement du générateur de gaz à raison de 3 litres d'huile par kg de carbone (poids sec) contenu dans la :boue d'eau de refroidissement. Dans cet exem ple, la quantité d'huile ajoutée se monte à approximati vement<B>1,5</B> litre d'huile pour 100 litres de boue d'eau de refroidissement. L'huile combustible du type Bunker est préchauffée à<B>820</B> C avant d'être injectée dans l'eau de refroidissement.
Le mélange passe à travers une vanne de réglage à retour de pression et ensuite dans un mélangeur formé de 49 tuyaux coudés de 3/4' (19 mm) reliés par des bouts de tuyaux courts, afin de donner au courant une forte turbulence et d'assurer un mélange intime de l'huile avec la boue d'eau et de carbone. La chute de pression dans la vanne de réglage et le mélan geur est de 14 à 17 kg/cm2. Le mélange obtenu est envoyé dans un bac de séparation maintenu à la pres sion atmosphérique, le mélange pénétrant dans le bac au-dessus du niveau le plus haut du carbone dans le bac de séparation.
Une couche de carbone d'apparence sèche se forme sur l'eau du séparateur. L'eau claire ne contenant que des traces d'huile est retirée du fond du séparateur et recycles vers la section de refroidissement du générateur de gaz de synthèse. Le carbone contenant l'huile absorbée flotte sur l'eau et :est retiré :de la partie supérieure du bac de séparation.
Le carbone séparé de l'eau contient aussi une faible quantité d'eau (environ 20 % en poids). Le carbone séparé de l'eau de refroi- dissement est essoré en le faisant passer entre des rou leaux en caoutchouc. A peu près la moitié de l'eau en traînée par le carbone est éliminée de cette manière.
De l'huile combustible du type Bunker est ajoutée au carbone séparé pour former une boue de carbone dans l'huile combustible, qui sert à alimenter les brû leurs des appareils de préchauffage des matières premiè res et des chaudières à vapeur pour le générateur de gaz de synthèse.
Dans une série d'essais, on a fait passer le mélange d'huile et de boue de carbone et d'eau provenant du mélangeur décrit ci-dessus sur une série de tamis allant de 4 à 14 mailles par pouce linéaire. Une excellente séparation entre le carbone et l'eau a été obtenue cha que fois.