Procédé de fabrication d'un produit stratifié, machine pour sa mise en aeuvre et produit stratifié obtenu par ce procédé La présente invention concerne- un procédé de fabrication d'un produit stratifié, par exemple de feuilles stratifiées décoratives en matières plastiques, telles que des feuilles rigides à faces en vinyle trans parent comportant des couches centrales ou âmes décoratives, une machine pour sa mise en #uvre et un produit stratifié obtenu suivant ce procédé.
On connaît des structures pour parois légères d'aspect décoratif pour les intérieurs des cabines d'avions et applications similaires comportant des feuilles rigides stratifiées non pliables décoratives renforcées par un élément en nid d'abeille lié sur les faces arrière de ces feuilles. Ces feuilles sont avantageusement constituées par une couche support en matière plastique opaque (habituellement en vinyle blanc), une couche de surface en matière plastique transparente (de préférence aussi en vinyle, soit incolore, soit teintée) et une couche centrale décorative ou âme liée à chaud et sous pression avec les couches superficielles et le support.
La couche superficielle peut être lisse ou recevoir un fini gonflé ou mat. La couche support est habituellement opaque et elle peut être blanche ou d'une autre couleur pour produire des effets lumineux désirés. Dans les cas pratiques, ces stratifiés ont une épaisseur d'environ 0,8 mm, mais cette épaisseur peut varier suivant les préférences ou les besoins.
Des couches de sur face et support en chlorure de polyvinyle ou autres matières thermoplastiques couvrent de façon protec trice une couche centrale ou âme décorative en papier, en feuille métallique, en tissu, en film ou en fibre à laquelle elles sont fusionnées ou liées sous pression et à une température d'activation, Ces stra tifiés sont ininflammables, résistent aux taches, sont d'un nettoyage facile ; leurs caractéristiques décora tives sont durables et résistent à l'usure.
Ces maté- riaux peuvent être utilisés non seulement pour former les revêtements des parois, mais aussi pour former des paravents, des dessus. de comptoirs ou des revê tements de meubles, ainsi que pour d'autres applica tions diverses.
Dans la fabrication des panneaux de ce type général par les procédés classiques, la liaison ther mique des- couches pour obtenir un produit uniforme convenable nécessite des pressions élevées sur les couches assemblées. On utilise couramment des pres sions dépassant 50 kg/cm2. Ces pressions élevées sont nécessaires pour éliminer les vapeurs et les gaz résultant de l'humidité dans la matière de l'âme, l'air emprisonné, la décomposition du chlorure de polyvinyle en acide chlorhydrique gazeux ou en d7au- tres gaz et la décomposition des composés d'apprêt, tels que l'amidon; de la couche formant l'âme.
Les gaz et les vapeurs ne sont pas toujours complètement éliminés malgré les pressions élevées utilisées et les rebuts sont fréquents: Parfois; les gaz passent en solution dans les matières vinyliques et ont des effets nuisibles. De même, pour ces pressions élevées, les presses sont nécessairement d'une construction mas sive et coûteuse et il n'est pas pratique de fabriquer des feuilles de grandes dimensions.
La difficulté vient en-_ partie du besoin de maintenir un espacement uniforme entre les- plateaux de la presse sur toute la surface de la feuille en raison- de la déformation des plateaux sous l'action des charges importantes qui leur sont appliquées et en partie du problème de l'élimination totale des -vapeurs et des gaz du fait de l'augmentation des distances de parcours pour que ceux-ci échappent entre les couches dans le cas d'une feuille très grande.
De plus, dans ces structures massives, le temps de chauffage et de refroidissement augmente de façon correspondante, de sorte que les cadences de production sont abaissées du fait de la nécessité de chauffer l'ensemble au préalable et ensuite de refroidir le stratifié tant qu'il est encore sous pression pour éviter la déstratification ou l'ap parition de bulles lorsque les produits sont retirés de la presse.
Le procédé de fabrication selon l'invention est caractérisé en ce qu'au moins une couche de surface imperméable, une couche support imperméable et une couche intermédiaire perméable à l'écoulement de gaz et de vapeurs dans le sens des dimensions planes de l'ensemble et qui s'étend au-delà des bords d'au moins une des couches imperméables, sont sou mises à une pression et à un chauffage sous vide partiel.
Une machine pour la mise en oeuvre de ce pro cédé lest caractérisée en ce @qu'@alle comprend un pla teau de presse rigide comportant des moyens <B>d</B>e chauf fage, un plateau opposé au précédent comprenant une feuille souple entourée d'un dispositif assumant l'étanchéité lorsqu'il est amené contre l'autre plateau afin de ménager un espace étanche entre les deux plateau,
une installation communiquant avec l'es pace étanche pour établir un vide partiel permettant que la pression atmosphérique comprime uniformé ment la feuille souple vers le plateau rigide, un pre mier dispositif de drainage sur la surface du plateau - rigide, une semelle de drainage poreuse, et un second dispositif de drainage entre les plateaux, le vide par tiel assurant le drainage des vapeurs et des gaz à -travers les deux dispositifs de drainage.
Un produit stratifié obtenu par ce procédé est caractérisé en ce qu'il comprend une couche en matière vinylique non perméable, une couche déco rative et de drainage perméable et une couche en matière vinylique non perméable opaque.
Le dessin annexé représente à titre d'exemple des formes de réalisation du ;procédé et de la machine, objets de l'invention.
Les fig. 1 à 5 sont des vues schématiques et en perspective permettant d'expliquer les différentes opérations de fabrication.
La fig. 6 est une perspective, certaines parties arrachées, d'une forme d'exécution d'une machine pour la mise en oeuvre du procédé.
La fig. 7 est une élévation latérale de la machine de la fig. 6.
La fig. 8 est une vue en élévation d'extrémité de la machine de la fig. 6.
La fig. 9 est une coupe à plus grande échelle montrant des détails de la construction du plateau. La fig. 10 est une perspective, certaines parties étant arrachées, montrant d'autres détails de la cons truction du plateau chauffant.
La fig. 11 est une coupe partielle suivant l'axe d'un collecteur du plateau de la fig. 10.
Sur les fig. 1 à 5, le plateau rigide de presse d'échange thermique est désigné en 10 et le plateau de couverture souple à membrane est désigné par la référence 12. Au cours de la première phase sui- vaut un mode de mise en oeuvre, une feuille de tissu en tissage grossier ou de drainage 14, par exemple une couche de tissu Osnaberg , qui est un tissu poreux ressemblant à un gros canevas, est placée directement sur le plateau 10 et est recouverte d'une feuille en métal poreux formant semelle 16, formée par exemple d'une feuille de particules d'aluminium projetées au pistolet pulvérisateur.
La couche de sur face en matière plastique transparente F est déposée sur la semelle 16, après quoi sont placés la couche formant l'âme perméable décorative C, la couche support en matière plastique opaque B, un film de séparation 18, par exemple une feuille mince en alcool polyvinylique et finalement une feuille de tissu grossier 20, telle que deux ou trois couches de tissu Osnaberg , les différentes couches et feuilles étant superposées en concordance. L'âme C dépasse les bords des couches de surface et de support immé diatement adjacentes F et B pour éviter l'empri sonnement des gaz et des vapeurs entre ces deux couches extérieures.
Lorsque les différentes couches ont été assem blées sur le plateau inférieur fixe, comme il a été indiqué à la fig. 1, la phase suivante consiste à abaisser le plateau supérieur 12 pour établir une enceinte contenant le stratifié et établir le vide pro duisant une pression négative dans l'espace enfermé. Lorsque le vide partiel est établi, il permet qu'une pression iatmosphérique importante :agisse vars le bas sur le plateau supérieur et comprime ainsi le stratifié de la façon indiquée sur la fig. 2.
Lorsque le stra tifié est ainsi comprimé, les couches sont chauffées rapidement jusqu'à une température voulue pour que le chlorure de polyvinyle agisse afin de faire fusionner les couches B, C et F. Ce chauffage est effectué par l'envoi de vapeur surchauffée ou d'un autre fluide de chauffage à travers les passages tubulaires formés dans le plateau inférieur 10, comme on le voit sur la fig. 3.
Quand les couches B, C et F du stratifié ont été convenablement chauffées et qu'elles ont fusionné, la phase suivante est le refroidissement du produit stratifié de façon que la matière plastique ramollie thermiquement durcisse avant que le vide soit sup primé et que le stratifié soit libéré des forces de compression. Le refroidissement est obtenu en fai sant passer un fluide de refroidissement à travers les passages tubulaires du plateau 10, de la façon indi quée à la fig. 4. Finalement, le plateau supérieur 12 est remonté et le stratifié terminé F, C, B est enlevé de la presse pour le rognage nécessaire des bords.
A ce moment, le film de séparation 18 est enlevé, par exemple en tirant par un coin, de la couche support B, bien qu'elle ait une légère tendance à col ler à celle-ci. La presse ainsi refroidie est alors prête pour une nouvelle opération similaire.
Au moment de l'établissement du vide, pour la compression de l'espace enfermé entre les deux pla teaux 10 et 12, une pression négative de l'ordre de 0,77 à 0,84 kg/cm2 par rapport à la pression atmosphérique est suffisante pour établir la compres sion nécessaire en vue du résultat recherché, prati quement dans tous les cas.
La valeur de cette pres sion n'est pas une condition critique et elle peut varier du vide aussi parfait que possible à des pres sions inférieures à 0,77 kg/cm', mais bien entendu, dans le cas où le vide ne serait pas suffisant, la qua lité du produit en souffrirait par deux points, à savoir la fusion et une liaison incomplète des cou ches et l'élimination incomplète des vapeurs et des gaz emprisonnés entre les couches du stratifié, ainsi qu'à l'extérieur de celui-ci.
Pendant la phase de chauffage, des couches assemblées à la température d'activation de la matière plastique, de la vapeur à la température voulue, par exemple à 195,1C est envoyée à travers les passages de chauffage du plateau 10. La chaleur envoyée atteint rapidement les couches F, C et B à travers le tissu de drainage grossier 14 et la semelle en alu minium poreux 16 ayant une bonne conduction thermique. A ces températures élevées, il peut se produire une légère décomposition des films B et F en chlorure de polyvinyle avec production d'acide chlorhydrique gazeux.
Il peut aussi y avoir de l'hu midité incluse dans les couches et il peut y avoir de l'air emprisonné entre les couches. En outre, la décomposition de matières telles que l'amidon ou d'autres apprêts dans l'âme C peut donner naissance à des vapeurs et des gaz. Tous ces constituants sous forme de gaz et de vapeurs doivent être éliminés pour obtenir un produit durable uniforme. Dans le cas contraire, il pourrait en résulter une déstratifica- tion, des bulles, des faiblesses, de la fragilité ou d'autres inconvénients en ce qui concerne la qualité du produit.
Ce procédé bien qu'utilisant la liaison à basse pression (c'est-à-dire de l'ordre de 1 /o des pressions habituelles de liaison), atteint les buts visés même dans le cas de feuilles de très grandes dimensions.
La porosité de la semelle d'estampage de sur face 16 permet l'entraînement des vapeurs de la face extérieure de la couche F vers le tissu de drainage grossier 14. La conductivité de la semelle aide à réduire au minimum les écarts de température le long de la surface de la couche F. Les vapeurs traversant la semelle 16 sont drainées par le vide et du fait de leur pression propre ; elles s'échappent vers l'exté rieur à travers la semelle et le tissu perméable 14.
De façon semblable, les vapeurs et les gaz emprison nés entre les couches en chlorure de polyvinyle F et B sont partiellement entraînée du fait de leur pres sion propre et sont largement drainés par le vide vers l'extérieur à travers les interstices<B>de</B> l'âme C, en raison des caractéristiques de la couche formant l'âme, qui est habituellement un tissu, mais qui peut être une autre matière, par exemple un tapis non tissé de fibre semblable à un feutre, une feuille de papier ou une matière analogue, ou bien un élément composite formé de deux feuilles dont l'une a par exemple les caractéristiques de la couche de drainage en tissu ou matière analogue et dont l'autre est une couche décorative,
telle qu'un film mince imperméable, une feuille métallique, un film mince de fibres dispersées au hasard ou de façon à pro duire l'effet recherché, ou bien un dessin peint ou imprimé directement sur le dos. de la couche F.
On peut aussi utiliser une couche formant l'âme, simple ou composite, aux fonctions multiples d'éva cuation de la vapeur et des gaz et de décoration. L'effet ornemental apporté par l'âme C apparaît clairement à travers la couche de la surface transpa rente F avec laquelle elle est liée de façon invisible et uniforme dans le produit fini, de sorte qu'il n'y a pas de bulles ou d'autres imperfections.
La couche support B, de préférence opaque et de n'importe quelle couleur désirée, mais qui est habituellement blanche, aide à l'aspect lustré et brillant du produit en produisant un effet de fond lumineux désirable sur la couche formant l'âme décorative avec laquelle elle est liée.
Les vapeurs, dégagées sur le côté extérieur de la couche de support B, sont drainées soit à travers une semelle séparée semblable à la semelle 16 et agissant à la place des couches 18 et 20, soit à travers des passages de drainage formés par le film de sépara tion 18, lorsque celui-ci se plisse du fait de la chaleur et de la pression après s'être initialement incrusté dans le tissu grossier 20 contre lequel il est com primé. Le film 18 est assez mince, de sorte que, quand la pression est établie et que l'ensemble est chauffé, le film 18 a tendance à se rider et à former ainsi des passages contre la couche B pour l'échap pement des gaz et vapeurs.
Le film de séparation 18 empêche la couche support B de coller ou adhérer au tissu 20.
Suivant une variante, les positions de la couche support et de la couche de surface B et F sont inver sées, puis les effets de gaufrage choisis sont obtenus sur la couche de surface F par un choix approprié de toile de ramie, de feutre de ramie; de dentelles et de matières similaires, qui impriment leurs dessins sur la couche de surface F à travers le film de sépa ration souple 18 au moment du chauffage et de la compression.
L'ensemble du procédé décrit débutant avec le chauffage et la compression des matières et se pour suivant jusqu'à la fin des opérations, nécessite appro ximativement de huit à douze minutes, en supposant un plateau à la température pour laquelle la matière plastique est à l'état voulu, c'est-à-dire que la tempé rature d'activation de la matière plastique est atteinte en environ deux minutes, le .refroidissement du pla teau ramenant celui-ci à la température ambiante en un temps sensiblement égal.
Les fig. 6 à 11 représentent une forme d'exécu tion d'une machine pour la mise en oeuvre du pro cédé décrit. Dans une machine constituée par une presse, le plateau rigide 10 a pour dimensions approximativement 2,15 mètres par 4,00 mètres. Bien entendu, il n'y a aucune raison pour ne pas adopter des dimensions supérieures ou inférieures, si on le désire. Ce plateau est réalisé, dans l'exemple considéré, au moyen de 148 tubes 22 en acier inoxydable à parois minces, rectangulaires et longs, disposés dans un même plan parallèlement les uns aux autres avec un léger écartement entre les tubes (c'est-à-dire 6,35 mm).
Le dessus de cette série de tubes est recouvert d'une feuille plane, mince, d'alu minium 24 qui n'est pas liée aux tubes, mais simple ment posée sur eux et par suite libre de glisser sur les surfaces des tubes. Une seconde feuille, plane, mince d'aluminium 25 est placée de façon semblable en contact non lié avec le dessous de la série des tubes 22. Par des moyens convenables, tels que les ouver tures 27 de la feuille supérieure dans la zone cou verte par le canal marginal pour le vide 44 décrit plus loin, le vide est établi dans l'espace ménagé entre les feuilles 24 et 25, occupé par les tubes 22 pendant le fonctionnement de la presse.
Par l'établis sement du vide dans cet espace, la feuille 24 est tirée en contact uniforme avec les tubes en acier inoxy dable afin que le transfert de la chaleur ait lieu avec un rendement maximum entre les tubes et les matiè res à travailler reposant sur la feuille 24. Avec un plateau d'une longueur de 4 mètres, des tubes en acier inoxydable et les feuilles -en aluminium 24 et 25, il y a prés de 19 mm de différence entre la dilatation thermique des tubes et des feuilles lorsque la température varie dans les limites de fonctionne ment.
Comme les tubes ne sont pas liés aux feuilles, ces dilatations et contractions thermiques différen- tielles ont lieu sans que des contraintes internes appa raissent entre les constituants du papier. Par contre, si les feuilles étaient liées aux tubes, les tensions internes qui apparaîtraient feraient fortement gon doler le papier. La déformation pourrait dans ce cas être évitée en utilisant une construction plus rigide et plus massive, mais il en résulterait la perte du résul tat recherché, qui est d'avoir un plateau d'une inertie thermique faible pour permettre un cyclage rapide de la presse.
L'enveloppe à vide des tubes 22 est complétée par des feuilles étroites 29 qui relient entre elles les feuilles 24 et 25 sur les côtés du plateau. En fait, pour obtenir de façon plus sûre le résultat recherché avec le plateau léger non déformable, il est utile d'utiliser un lubrifiant, tel que le bisulfure de molybdène, entre les surfaces des feuilles 24 et 25 et des tubes 22.
Chaque extrémité de tube est terminée par un collier annulaire creux 22a, formé d'une feuille de matière semblable en paroi mince constituée par des moitiés brasées à l'argent l'une à l'autre et à l'extré mité du tube. A chaque extrémité du plateau, des colliers sont alignés suivant une série coaxiale, avec des intercalaires 26 pour obtenir l'espacement voulu des tubes, l'assemblage étant réalisé par les bou lons 28 traversant des trous des rebords intérieurs des moitiés adjacentes des colliers 22a,
les colliers étant brasés les uns aux autres pour obtenir une structure étanche sous pression. Un raccord à souf- flets 30 est brasé aux extrémités de chaque série de colliers ainsi qu'à des raccords 32 permettant de relier chaque collecteur ainsi obtenu à la canalisation de fluide d'échange thermique 34. Comme il a été indiqué, les matières utilisées dans les collecteurs sont les mêmes que celles formant des parois minces pour les tubes 22, au moins en ce qui concerne le coefficient de dilatation thermique, pour que toutes les parties subissent le même rapport de variation des dimensions et qu'il n'y ait par suite pas de contraintes internes indésirables.
Un calorifugeage 36 est placé sur les collecteurs pour conserver la chaleur et un matelas calorifuge 40 est placé sous le plateau dans le même but, ce matelas reposant sur le bâti 42 de la machine. Un svstème de canalisation exté rieure 34 et un dispositif de vannes de commande sont établis pour l'alimentation et la suppression de la vapeur ou d'un autre fluide de refroidissement et pour la régulation des températures du plateau, ainsi que pour l'alimentation et la suppression de l'eau ou d'un autre agent refroidissant, nécessaires pour le fonctionnement.
Le plateau supérieur ou plateau de recouvre ment 12 est formé d'une feuille de néoprène 12a ou d'une autre matière permettant de réaliser une membrane souple convenable pouvant supporter les conditions de fonctionnement de la presse et ayant la résistance et les caractéristiques d'étanchéité vou lues. Cette membrane souple est montée dans un cadre rectangulaire 44 porté par les supports allon gés 46 et 48 fixés à des coulisseaux 50 et 52 com binés pour s'élever et s'abaisser ensemble sur des colonnes d'angle 54. Ces coulisseaux sont reliés par paires aux extrémités de la structure par les tra verses 58 et 60 et sont déplacés par le.système de poulies 62 et 64, les câbles 66 et 68 et un arbre d'entraînement 70 entraîné dans un sens ou dans l'autre par le moteur 72.
Les détails de cette partie de la machine sont d'intérêt secondaire et n'importe quel dispositif permettant de monter et de descendre le plateau supérieur peut être utilisé de façon que la mise en place et l'enlèvement des matières formant les couches puissent avoir lieu comme il convient entre les opérations successives de la presse.
La structure du cadre du plateau supérieur com prend un élément en forme de cornière ouvert vers le bas 74 sur une face supérieure duquel la mem brane de néoprène 12a est fixée de façon étanche, au moyen des plaques de serrage 76 et des bou lons et écrous 78. Un joint compressible en matière élastique pour le bord extérieur, indiqué en 80, est vissé sur la face inférieure de l'élément en forme de cornière 74 par les vis 82. Cet élément d'étan chéité 80 est en contact avec la face du plateau inférieur pour établir un joint étanche au vide, lors que le cadre est pressé vers le bas contre ce plateau.
Une bande de maintien vers le bas en caoutchouc souple 84 est fixée contre la face inférieure de l'élé ment en forme de cornière 74 le long du bord inté rieur et dépasse vers l'intérieur vers la membrane souple 12a de façon à maintenir vers le bas, de façon serrée, les bords du tissu et de la semelle qui dépassent contre la surface du plateau inférieur 10 de la presse et de le maintenir en place, mais sans empêcher la libre communication entre le canal 44 formé par le cadre en forme de cornière et l'espace compris entre les deux plateaux. Des tubes d'aspi ration 86 relient le canal intérieur du cadre à une installation à vide convenable, non représentée.
Le canal intérieur fait tout le tour du plateau supérieur et distribue par suite uniformément la pression néga tive sur tout le tour du plateau, afin que toutes les parties des matières à travailler dans la presse soient soumises à la pression négative de la façon désirée.
En utilisant une telle presse, les bords dépassant des couches de tissu de drainage 14 et 20 sont amenés à s'étendre en dessous de la bande d'étan chéité ou de maintien vers le bas 84 du cadre à vide du plateau supérieur, tandis que la plaque for mant la semelle métallique poreuse 16 peut ou non s'étendre de façon analogue. Cette semelle poreuse peut être nettoyée périodiquement avec du trichlo réthylène ou un autre solvant, puis être essuyée avec un linge, tel que de l'étamine, dans le sens des grains pour enlever les débris métalliques pouvant être restés.
Les deux feuilles rigides en vinyle F et B devront aussi être nettoyées soigneusement avant d'être passées dans la presse, de préférence en utili sant de l'alcool éthylique ou un mélange de :trois par ties en volume d'alcool éthylique et d'une partie en volume de trichloréthylène, afin d'él.iminer filas. saletés, la poussière, les brindilles fibreuses et autres corps étrangers qui pourraient nuire à l'aspect du produit fini.
La plaque formant la semelle devrait s'étendre de tous les côtés au moins d'une distance de l'ordre de 12 mm au-delà de la feuille rigide en vinyle F. La couche formant l'âme perméable ou l'élément perméable de cette âme devrait aussi s'étendre de tous les côtés au moins de l'ordre de 12 mm au-delà des feuilles rigides en vinyle B et F et toutes les rides ou plissements doivent être supprimés de la couche formant l'âme et des feuilles de drainage 14 et 20.
Les matériaux tels que des fibres colorées dispersées, un tulle ou un filet, pour donner quelques exemples, seront accompagnés d'une feuille d'une matière de drainage tissée plus serré, comme par exemple une mince couche de chiffon de nylon qui fusionne dans la couche adjacente de vinyle pendant la phase de chauffage finale de l'opération de compression, mais qui, dans les phases initiales, établit une continuité des passages de drainage sur toute la surface des parties superposées, en per mettant un échappement facile des vapeurs et des gaz se trouvant entre les couches imperméables B et F.
Comme les feuilles de chiffon de nylon se fusionnent uniformément dans la face arrière de la couche de surface F, elles ne sont pas visibles et ne nuisent pas à l'aspect du tulle ou autre matière placée derrière. En variante, le chiffon de nylon peut être placé derrière un filet ou un tulle, c'est-à-dire contre la couche support B pour avoir le même effet. La feuille de nylon n'est évidemment qu'un exemple parmi d'autres de matière de drainage convenable pour l'âme.
Pour faciliter encore l'élimination de l'air de l'âme du stratifié, en particulier au cas où la feuille de drainage de l'âme ne s'étend pas au-delà des bords de la couche de surface et de la couche sup port, une bande formée d'un ruban en coton de 12 à 50 mm de large peut être introduite dans les marges entre la couche de surface et la couche support, en venant à recouvrement avec la couche de drainage de l'âme. Cette bande dépasse des bords marginaux des couches extérieures adjacentes et occupe seule ment les -zones marginales du stratifié qui seront ensuite rognées.
En plaçant le film de séparation en alcool poly vinylique sur la couche transparente en vinyle F à l'inverse du processus décrit en dernier (c'est-à-dire que la couche F est placée au-dessus de la couche B et celle-ci en contact avec la semelle poreuse 16), le côté terne du film d'alcool polyvinylique est placé contre la couche transparente de vinyle F et le film doit s'étendre d'au moins 25 mm au-delà de la cou che F de tous les côtés.
Pour régler la quantité de chaleur à envoyer au plateau d'échange thermique 10, on a constaté que les meilleurs résultats sont obtenus lorsque le chaleur est envoyée par paliers. Le processus optimum, avec les matières plastiques décrites, comporte une tempé rature initiale du plateau chauffé par la vapeur d7en- viron 160 C, le plateau étant maintenu à cette tem pérature pendant environ 4 minutes et demie. La température est ensuite élevée jusqu'à :environ 1950 C, température à laquelle le plateau est maintenu pen dant environ 2 minutes.
Le chauffage du stratifié, à une température un peu inférieure à une température minimum pendant une période initiale, a tendance à assurer une distribution uniforme de la température dans tout le stratifié pendant le ramollissement d'une couche de polyvinyle et assure que ces couches se ramollissent à une vitesse uniforme dans toutes les zones. Par suite, malgré la souplesse du plateau supé rieur, il n'y a aucune tendance à l'étalement et à l'exclusion des matières hors d'une zone localisée vers une autre si la température des éléments de formage atteint en premier le point de ramollis sement.
Ainsi, lorsque la température maximum requise est établie pendant la dernière phase, la matière activée uniformément répond de façon ana logue dans toutes les autres. Après cette période de chauffage en deux temps, la température du plateau est immédiatement réduite à moins de 38C, afin de refroidir le stratifié aussi rapidement que possible pour éviter la dégradation des couleurs par suite d'un surchauffage. Il sera noté que le stratifié ne doit pas être refroidi en dessous de 210C (tempé rature ambiante),
parce qu'il deviendrait fragile et pourrait se fendiller au moment de l'enlèvement de la plaque formant la semelle à laquelle le stratifié a tendance à adhérer légèrement. On doit prendre soin de ne pas provoquer des bombements ou des flexions indésirables du stratifié pendant son enlèvement de la plaque semelle, parce qu'il pourrait en résulter des fendillements ou craquelures.
La machine et le procédé décrits pour la fabrica tion des produits stratifiés considérés ci-dessus et similaires permettent une production rapide de feuil les de grandes dimensions pratiquement avec la même facilité et la même vitesse que dans le cas de feuilles de petites dimensions, sans que la machine soit endommagée.
D'un point de vue pratique, on arrive à fabriquer des feuilles notablement plus grandes qu'il n'était jusqu'ici économiquement réalisable ou praticable, à un prix de revient bien inférieur et à des cadences de production sensiblement supérieures, avec moins de rebuts et une plus grande diversité, en ce qui con cerne les types d'effets décoratifs pouvant être obtenus et les gammes de matières pouvant être utilisées pour constituer les couches.
Les couches formant l'âme décorative sont choi sies en matières perméables permettant un écoulement facile des vapeurs et des gaz vers les bords formant le pourtour des couches constituant l'âme. En consé quence, à l'établissement du vide partiel, les vapeurs et les gaz s'échappent facilement d'entre les couches de surface.
On constate que même si les strati fiés chauffés ne sont comprimés qu'à environ 0,84 kg/cm2, les surfaces des couches en vinyle sont uniformément liées et fusionnées avec la couche for mant l'âme sur toute la superficie de feuilles de très grandes dimensions relativement aux normes habi tuelles, sans emprisonnement @de vapeurs ou de gaz ou de fusions nuisibles entre les couches ou dans les couches.