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Montre-bracelet électrique Pour alimenter les montres-bracelets électriques, on se sert habituellement de piles sèches. Cependant, ces dernières s'usent assez rapidement, et il faut les remplacer de temps en temps. On a déjà proposé de remplacer les piles par des accumulateurs, qu'on peut alors recharger en cas de besoin au moyen du courant du réseau, en intercalant un redresseur. Cette solution ne donne qu'imparfaitement satisfaction, et il serait souhaitable d'avoir à disposition un moyen pour recharger automatiquement l'accumulateur, et cela sans dépense d'énergie ni perte de temps.
On a également déjà proposé une montre dont le mouvement est alimenté par un accumulateur susceptible d'être rechargé par l'énergie fournie par des cellules photovoltaïques. Dans cette construction connue, les cellules photovoltaïques ont une surface utile si grande que l'énergie fournie lors de l'illumination des cellules est un multiple de l'énergie consommée par le mouvement, et par suite il est prévu de placer les cellules photovoltaïques en des endroits de la montre qui ne sont pas exposés en permanence à la lumière. Dans le cas d'une montre-bracelet, les cellules photovoltaïques sont de préférence disposées au dos de la boite, le support des cellules formant le fond de la boite.
La montre peut être exposée de temps en temps à une forte lumière (par exemple celle d'une lampe de table), en vue de recharger l'accumulateur. Il est par exemple prévu de recharger l'accumulateur trois fois par an, chaque fois pendant huit heures. Ici de nouveau, la recharge n'est pas automatique et prend du temps.
La présente invention vise à remédier aux inconvénients signalés. Elle a pour objet une montre- bracelet électrique, alimentée par un accumulateur rechargeable au moyen d'au moins une cellule photovoltaïque. Cette montre-bracelet est caractérisée en ce que ladite cellule est reliée à un condensateur qui est relié lui-même audit accumulateur par l'intermédiaire d'un interrupteur dont l'ouverture et la fermeture sont commandées par les mouvements du bras du porteur, ledit accumulateur étant partiellement rechargé à chaque décharge du condensateur.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution de la montre-bracelet objet de l'invention.
La fig. 1 est un schéma électrique commun aux différentes formes d'exécution.
Les fig. 2 à 4 montrent différentes formes de réalisation de l'interrupteur.
La fig. 5 est une coupe suivant la ligne V-V de la fig. 4.
La fig. 6 est une vue de dessus d'une montre- bracelet, le mouvement de la montre étant enlevé. La fig. 7 en est une vue partiellement en coupe. La fig. 8 est une vue de dessus d'une autre forme d'exécution de la montre-bracelet.
La fig. 9 est une vue de dessus de la même montre-bracelet, le mouvement étant enlevé.
La fig. 10 est une vue de dessus d'une dernière forme d'exécution de la montre-bracelet.
Le schéma de la fig. 1 comprend plusieurs cellules photovoltaïques 1, montées en série. Les bornes extrêmes 2 et 3 de ce groupe de cellules 1 sont reliées à un condensateur 4 par l'intermédiaire d'une diode 5, cette dernière étant orientée de manière à permettre aux cellules 1 de charger le condensateur 4 lorsqu'elles sont éclairées. Le condensateur 4 est relié à son tour à un groupe d'accumulateurs 6 par l'intermédiaire d'un interrupteur 7. Le groupe d'ac-
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cumulateurs 6 alimente le mouvement de la montre.
Dans l'exemple représenté schématiquement sur la fig. 1, ce mouvement comprend un balancier moteur 8, qui est entraîné de manière non représentée par un dispositif de type connu, par exemple un moteur électromagnétique. Le balancier 8 entraîne le rouage et les aiguilles de la montre de manière connue, non représentée.
L'interrupteur 7 est .agencé de manière que son ouverture et sa fermeture soient commandées par les mouvements du bras du porteur de la montre-bracelet. Les fig. 2 à 5 montrent différentes façons de réaliser un tel interrupteur.
L'interrupteur représenté sur la fig. 2 comprend un boîtier 9 en mâtière isolante, fermé par un couvercle 10 fait en une même matière. Le conducteur 11 traverse le couvercle 10 et fait saillie à l'intérieur du boîtier 9, tandis que le conducteur 12 est soudé à une enveloppe métallique 13 tapissant l'intérieur du boîtier 9, mais isolée du conducteur 11. Une goutte de mercure 14 est logée à l'intérieur du boîtier 9, et l'on voit que si le boîtier est incliné vers la gauche de la fig. 2, la goutte 14 relie le conducteur 11 à l'enveloppe 13 et par suite au conducteur 12.
Au contraire, si le boîtier 9 bascule vers la droite, toute connexion est coupée entre les conducteurs 11 et 12.
On, voit sur la fig. 3 un autre genre d'interrup- teur, comprenant un boîtier 15 en matière isolante, fermé par un couvercle 16 fait en une même matière. Le conducteur 17 traverse le couvercle 16 et fait saillie à l'intérieur du boîtier 15, tandis que le conducteur 18 est soudé à l'une des extrémités d'un ressort à boudin 19 logé dans le boîtier 15 ; l'autre extrémité du ressort 19 s'appuie contre le fond d'une creusure que présente un piston 20 susceptible de coulisser à l'intérieur du boîtier 15. Si le boîtier est incliné vers la gauche de la fig. 3, le piston 20 vient en contact, sous l'action de son poids, avec le conducteur 17, de sorte que les conducteurs 17 et 18 sont reliés entre eux.
Au contraire, si le boîtier 15 bascule vers la droite, le piston 20 se déplace vers la droite sous l'action de son poids, en comprimant légèrement le ressort 19, et toute connexion est supprimée entre les conducteurs 17 et 18.
L'interrupteur représenté sur les fig. 4 et 5 comprend un boîtier 21 en matière isolante, fermé par un couvercle 22 fait en une même matière. Dans sa partie médiane, le boîtier 21 présente un étranglement 23, et les conducteurs 24 et 25 sont constitués par des lamelles qui débouchent dans le boîtier 21 à la hauteur de cet étranglement 23. Une goutte de mercure 26 est logée à l'intérieur du boîtier 21, et l'on voit que si le boîtier 21 bascule dans un sens ou dans l'autre, la goutte de mercure 26 passe d'un compartiment du boîtier dans l'autre. La goutte 26 est assez grande par rapport au diamètre de l'étranglement 23, et par suite, lorsqu'elle traverse cet étranglement, elle relie momentanément les conducteurs 24 et 25.
Le temps de passage de la goutte 26 à travers l'étranglement définit le temps de fermeture de l'interrupteur.
La montre-bracelet complète se présente par exemple comme montré sur les fig. 6 et 7, le mouvement étant enlevé sur la fig. 6. La montre comprend une boîte formée d'un fond 27, d'une carrure 28 et d'une glace 29, ces parties étant assemblées de la manière usuelle. La carrure 28 présente des anses 30 entre lesquelles sont montées des barrettes 31 et 32 servant à la fixation d'un bracelet 33. Le mouvement 34 de la montre est disposé au-dessus de l'accumulateur 6. Les cellules photovoltaïques 1, au nombre de six dans cette forme d'exécution, sont fixées sur le bracelet 33, de part et d'autre de la montre, tandis que la diode 5 est logée dans la barrette 31 et l'interrupteur 7 dans la barrette 32.
Le condensateur 4 est disposé au-dessous du mouvement 34, à côté de l'accumulateur 6. Le pôle négatif de l'accumulateur 6 est relié à la masse en 35, et les autres connexions à la masse sont désignées par 36 et 37. On voit facilement que la construction selon les fig. 6 et 7 correspond exactement au schéma de la fig. 1.
Dans la forme d'exécution des fig. 8 et 9, les cellules photovoltaïques 1 sont disposées sur le cadran 38 de la montre, qu'elles recouvrent partiellement. Si l'on enlève le mouvement, on voit (fig. 9) que l'accumulateur 6, le condensateur 4, la diode 5 et l'interrupteur 7 sont tous logés à l'intérieur de la boite de montre. La flèche partant de la diode 5 indique la connexion avec les cellules photovoltaïques 1. Cette construction correspond également au schéma de la fig. 1.
Dans la dernière forme d'exécution représentée (fig. 10), les cellules photovoltaïques 1 sont disposées au même niveau que le cadran 39 et entourent ce dernier. Les cellules 1 débordent un peu la carrure et dissimulent la couronne de mise à l'heure (non représentée).
Le fonctionnement est le suivant Si les cellules 1 sont éclairées, le condensateur 4 est chargé par le courant engendré par les cellules 1. A un moment-donné, l'interrupteur 7 se ferme sous l'action des mouvements du bras porteur, le temps de fermeture étant désigné par t1 . Le condensateur, maintenant chargé, peut donc se décharger à travers l'interrupteur 7 et recharger l'accumulateur 6. A la fin du temps t1 , l'interrupteur 7 s'ouvre, toujours sous l'action des mouvements du bras du porteur, et reste ouvert pendant un temps t,?, de sorte que le condensateur 4 peut se charger à nouveau.
Le cycle décrit peut recommencer indéfini- ment, seuls variant les temps d'ouverture et de fermeture de l'interrupteur 7.
Au lieu de comporter un balancier 8, le mouvement de la montre pourrait présenter un .autre oscillateur (par exemple un diapason) ou même être dépourvu d'oscillateur mécanique.
La diode 5 a pour but d'empêcher le condensateur 4 de se décharger à travers les cellules 1 lors-
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que ces dernières ne sont pas éclairées ; on sait en effet que les cellules photovoltaïques, lorsqu'elles ne sont pas éclairées, agissent comme une simple résistance.
Grâce à la disposition décrite et représentée, il est possible de recharger les accumulateurs 6 même si l'intensité de la lumière tombant sur les cellules 1 est assez faible. On voit en effet que le condensateur 4 peut se charger pendant un certain laps de temps (temps d'ouverture de l'interrupteur 7). Il emmagasine de ce fait une énergie appréciable qui, lorsque l'interrupteur 7 se ferme, suffit pour recharger partiellement les ;accumulateurs 6. Lorsque le condensateur 4 est déchargé, à la fin du temps de fermeture de l'interrupteur 7 ou éventuellement plus tôt, les accumulateurs 6 cessent d'être rechargés.
Les accumulateurs 6 sont donc rechargés par intermittences, et finissent par atteindre leur charge maximale, si l'intensité de la lumière frappant les cellules 1 est suffisante.