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Procédé pour le démarrage et le réglage de la vitesse d'une machine électrique synchrone et installation pour la mise en aeuvre de ce procédé La présente invention a pour objet un procédé pour le démarrage et le réglage de la vitesse d'une machine électrique synchrone dont l'enroulement sta- torique est alimenté par l'intermédiaire d'un convertisseur statique de fréquence constitué par deux convertisseurs statiques à soupapes contrôlées, l'un redresseur et l'autre onduleur.
Lorsqu'une telle machine fonctionne en moteur, le convertisseur relié à la source d'alimentation fonctionne en redresseur et le convertisseur relié à l'enroulement statorique en onduleur. Pour le fonctionnement de la machine en génératrice, les rôles des convertisseurs sont intervertis. La vitesse d'une telle machine peut être réglée en faisant varier le niveau d'énergie transmise entre ladite source et l'enroulement statorique.
Les deux convertisseurs statiques formant le convertisseur de fréquence peuvent être formés chacun par un pont à double voie, et être reliés entre eux de manière que l'énergie puisse être transmise dans les deux sens. Chaque pont peut être muni d'un dispositif de commande individuel et le réglage de la vitesse et du couple de la machine synchrone est obtenu en agissant convenablement sur le dispositif de commande de chacun des deux ponts.
Lorsqu'une telle machine fonctionne en moteur, la commutation des soupapes constituant l'onduleur est en général assurée par la tension induite dans l'enroulement statorique, tandis que la commutation des soupapes du redresseur se fait au moyen d'une tension de référence correspondant à une vitesse désirée du moteur. Ladite tension induite étant proportionnelle à la vitesse de la machine, il est évident qu'en dessous d'une certaine vitesse, elle devient insuffisante pour vaincre les chutes de tension dans les enroulements et aux bornes des soupapes, et par conséquent, ne peut plus assurer la commutation de ces dernières. Ceci pose évidemment le problème du réglage de la vitesse d'un tel moteur lorsqu'il tourne à faible vitesse.
Un deuxième problème est celui du démarrage.
On voit donc que dans le cas du fonctionnement de la machine en moteur, on peut distinguer deux modes de fonctionnement très différents. Le premier mode correspond à la marche du moteur aux faibles vitesses, comprises entre l'arrêt et une vitesse déterminée, lorsque la force électromotrice développée dans l'enroulement statorique n'est pas suffisante pour assurer la commutation des soupapes de l'onduleur. Le deuxième mode est celui qui correspond à la marche du moteur à partir de cette vitesse déterminée lorsque ladite force électromotrice est suffisante pour assurer la commutation des soupapes de l'onduleur.
L'ensemble formé par le moteur synchrone et l'onduleur relié à son enroulement statorique se comporte alors comme une machine à courant continu dont les balais sont légèrement décalés par rapport à la ligne neutre.
Il en résulte donc que, pour le démarrage et le réglage de la vitesse pendant le premier mode de fonctionnement, la commutation de l'onduleur, c'est-à- dire du convertisseur statique relié à l'enroulement statorique de la machine, doit se faire de manière que l'enroulement statorique soit alimenté par une tension dont la fréquence varie entre zéro et une fréquence correspondant à une vitesse déterminée pour laquelle la tension induite est suffisante pour assurer la commutation de l'onduleur. Pour cela, il suffit de disposer d'un générateur délivrant des signaux à fréquence variable, destiné à contrôler la phase des impulsions commandant les soupapes de l'onduleur.
En modifiant la fréquence de ces signaux,
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on modifie la fréquence de la tension d'alimentation de l'enroulement statorique et par conséquent la vitesse du champ tournant engendré dans celui-ci. La vitesse de la machine dans ce premier mode de fonctionnement dépend donc uniquement de la vitesse du champ tournant, c'est-à-dire de la fréquence d'alimentation de l'enroulement statorique. Il n'est donc pas tenu compte de la charge de la machine, c'est-à-dire du couple résistant. Ceci est évidemment un inconvénient surtout lors du démarrage de celle-ci et en particulier lorsque la charge augmente progressivement.
En effet la charge peut empêcher le rotor de la machine de suivre l'augmentation progressive de la vitesse du champ stato- rique, ce qui provoque l'augmentation de l'angle de charge électrique P de la machine au-delà de la zone de stabilité et par conséquent le décrochage.
L'invention a pour but de fournir un procédé pour le démarrage d'une machine synchone aussi bien sous charge constante ou variable qu'à vide, et pour le réglage de sa vitesse. Ce procédé est caractérisé par le fait que, pendant un premier mode de fonctionnement de la machine compris entre l'arrêt et une vitesse déterminée pour laquelle la tension induite dans l'enroulement statorique est suffisante pour effectuer la commutation desdites soupapes, on alimente l'enroulement statorique, par l'intermédiaire dudit convertisseur, au moyen d'une tension dont on module la fréquence de manière que l'angle de charge de la machine varie entre deux valeurs déterminées, et on augmente le courant d'excitation jusqu'à une valeur maximum déterminée, et par le fait que,
pendant un deuxième mode de fonctionnement compris entre ladite vitesse déterminée et une vitesse maximum, on alimente l'enroulement statorique au moyen d'une tension dont la fréquence correspond à la fréquence de la tension induite dans cet enroulement.
L'invention a également pour objet une installation pour la mise en oeuvre de ce procédé, comprenant une machine synchrone dont les enroulements statorique et rotorique sont reliés à une source extérieure d'énergie, par l'intermédiaire, respectivement, d'un convertisseur statique de fréquence et d'un redresseur contrôlé, ledit convertisseur de fréquence étant constitué par deux convertisseurs statiques à soupapes contrôlées, l'un redresseur, l'autre onduleur, reliés entre eux de manière à permettre un transfert d'énergie dans les deux sens entre ladite source et l'enroulement statorique,
les électrodes de contrôle de chacun des deux convertisseurs statiques et du redresseur contrôlé étant reliées à un dispositif de commande individuel capable de délivrer des impulsions de tension à phase contrôlée, une source de tension continue délivrant une tension de référence pouvant être modifiée à volonté et permettant de contrôler la phase des impulsions délivrées par les dispositifs commandant les soupapes du convertisseur statique et du redresseur contrôlé reliés à la source extérieure d'énergie,
carac- térisée par le fait que le dispositif commandant les soupapes du convertisseur relié à l'enroulement sta- torique est connecté à un dispositif de commutation électronique permettant de le relier soit à l'enroulement statorique, lorsque la vitesse de la machine est au moins égale à ladite vitesse déterminée, soit à un générateur de signaux déphasés, alimenté par un oscillateur à onde rectangulaire dont la fréquence dépend de ladite tension de référence, lorsque la vitesse de la machine est inférieure à ladite vitesse déterminée,
ledit générateur étant relié à un dispositif détectant la position angulaire du rotor de la machine et étant agencé de manière que la fréquence à laquelle il délivre lesdits signaux déphasés soit modulée en fonction de deux valeurs de l'angle de charge de la machine.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, le schéma électrique d'une forme d'exécution de l'installation pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention.
L'enroulement statorique S de la machine synchrone M est relié, par l'intermédiaire d'un convertisseur de fréquence statique C et d'un transformateur Tl à un réseau d'alimentation monophasé A. Le convertisseur de fréquence C est constitué, en l'occurrence, par deux convertisseurs statiques Cl et C2, chacun sous forme d'un pont à double voie, dit pont de Graetz, respectivement triphasé et monophasé.
Le convertisseur Cl comprend six soupapes contrôlées, en l'occurrence six soupapes à semi-conducteur 1 à 6, dont les électrodes de contrôle sont reliées à un dispositif de commande CC,. Le convertisseur Cl est relié au convertisseur C2 par l'intermédiaire d'une inductance L, destinée à filtrer des harmoniques, de courant. Le convertisseur C2 qui est, d'autre part, relié au secondaire du transformateur Tl, comprend quatre soupapes contrôlées, en l'occurrence quatre soupapes à semi-conducteur 7 à 10, dont les électrodes de contrôle sont reliées à un dispositif de commande CC..
On voit donc que le convertisseur C est à la fois un convertisseur de fréquence et un convertisseur de phase destiné à convertir une tension monophasée d'une fréquence donnée en une tension triphasée d'une autre fréquence et vice versa. Il va sans dire que dans le cas d'un réseau d'alimentation triphasé, le convertisseur Cr serait aussi triphasé.
L'entrée du dispositif de commande CC2 est reliée à la tension monophasée d'alimentation, par l'intermédiaire d'un dispositif de déphasage 12 et d'un transformateur de phase Ts. Le dispositif 12 est destiné à contrôler la phase des impulsions délivrées par le dispositif CC2, par rapport à la tension d'alimentation, et cela au moyen d'une tension continue appliquée à l'une de deux de ses entrées 12a et 12b reliées, respectivement, au curseur 13a d'un potentiomètre 13 alimenté par une source non représentée, et à une bascule bistable 14 dont l'entrée 14a est
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reliée à un générateur 20.
Le choix de l'une ou l'autre des deux entrées 12a et 12b est fait au moyen d'un signal appliqué à une troisième entrée 12c et délivré par une bascule 15 à la suite de la présence simultanée aux entrées 15a et 15b de cette bascule des signaux délivrés par des dispositifs 16 et 17 en fonction, respectivement, de la tension induite dans l'enroulement statorique et du courant circulant entre les deux convertisseurs Cl et G.
La troisième entrée 15c de la bascule 15 est reliée à un dispositif 18 commandé par un interrupteur 11 et destiné à délivrer des signaux dont le rôle sera expliqué ci-après. Les signaux délivrés par le dispositif 17 sont également appliqués à l'entrée 146 de la bascule 14.
L'entrée du dispositif de commande CC, est susceptible d'être reliée par l'intermédiaire d'un dispositif de commutation 19, à l'enroulement stato- rique, par l'intermédiaire d'un transformateur de phase T.l, d'une part, et à la sortie du générateur de signaux déphasés 20, d'autre part. Pour faciliter la compréhension, le dispositif de commutation 19, qui est en réalité un dispositif de commutation électronique, donc statique, est représenté sur le dessin sous forme d'un commutateur mécanique à deux positions l9a et 19b. Il est commandé de la même manière que l'entrée 12c du dispositif 12.
Le générateur 20 est alimenté par un oscillateur 21, à onde rectangulaire, dont la fréquence est proportionnelle à la tension de référence du potentiomètre 13, et est agencé de manière à délivrer, cycliquement, des signaux déphasés dont le nombre dans la période est égal au nombre de soupapes du convertisseur Cl, en l'occurrence six.
La durée des signaux est prévue de manière qu'il se produise une coïncidence de certains d'entre eux et cela dans un ordre déterminé, notamment dans l'ordre 2-3-2-3, etc., de manière à obtenir dans l'enroulement stato- rique un champ tournant par intermittence dont l'avancement intermittent est de 301-. Le générateur 20 est, d'autre part, relié à un dispositif 22 solidaire en rotation du rotor R de la machine et destiné à détecter la position de celui-ci dans l'espace.
Un interrupteur 23 permet, lorsqu'il est fermé, d'inverser l'ordre cyclique des signaux de commande délivrés par le générateur 20 et par conséquent le sens de rotation du champ tournant dans l'enroulement sta- torique, c'est-à-dire le sens de rotation de la machine M.
L'enroulement rotorique R de la machine M est relié, par l'intermédiaire d'un convertisseur statique C.i et d'un transformateur T.2 au réseau d'alimentation A. Le convertisseur C3 comprend deux soupapes contrôlées, notamment deux soupapes 24 et 25 à semi-conducteur, dont les électrodes de contrôle sont reliées à un dispositif de commande CC3 capable de délivrer des impulsions de tension dont la phase est contrôlée par le potentiomètre 13. Le démarrage de la machine synchrone M au moyen de l'installation décrite et représentée est obtenue de la manière suivante Avant le démarrage, tous les organes de l'installation occupent leur position représentée sur le dessin.
Par conséquent, le curseur lia du potentiomètre 13 se trouve dans la position 0 pour laquelle aucune tension n'est délivrée par le potentiomètre. Le déplacement du curseur lia de la position 0 en direction de la position I a pour conséquence la mise en marche de l'oscillateur 21 et l'allumage des soupapes 24 et 25 du convertisseur C3. L'enroulement rotorique R est donc parcouru par un courant d'excitation dont la valeur dépend de la tension prélevée sur le potentiomètre 13. Le générateur 20, alimenté par l'oscillateur 21, commence donc à émettre des signaux déphasés à la fréquence de celui-ci. Le dispositif CC, délivre, par conséquent, des impulsions destinées à allumer des soupapes du convertisseur Cl, dont la phase est contrôlée par lesdits signaux.
A la suite des deux premiers signaux dont la coïncidence est assurée pendant un certain temps, deux des six soupapes sont allumées et, par conséquent, deux des trois phases de l'enroulement statorique sont parcourues par le courant, ce qui détermine la position de départ du champ tournant engendré dans l'enroulement statorique. Lorsque la troisième soupape sera allumée à la suite du troisième signal coïncidant avec les deux premiers, donc lorsque la troisième phase de l'enroulement sera parcourue par le courant, le champ tournant avancera de 30 électriques.
Pour pouvoir de nouveau faire avancer le champ de 3011, il est nécessaire d'éteindre les trois soupapes allumées et d'en allumer deux autres, c'est-à-dire d'effectuer la commutation des soupapes du convertisseur Cl. Pour effectuer cette commutation, il est nécessaire d'arrêter le courant continu circulant entre les deux ponts Cl et Cz. Ceci peut être obtenu soit en bloquant toutes les soupapes du convertisseur C2, soit en faisant basculer ce dernier de redresseur en onduleur. C'est cette dernière méthode qui est utilisée et cela au moyen de la bascule 14 contrôlée par le générateur 20.
Chaque fois que le nombre des signaux coïncidants, délivrés par ce dernier et appliqués à l'entrée 14a de la bascule, passe de trois à deux, la bascule 14 passe dans son état stable pour lequel le signal appliqué à l'entrée 12b du dispositif 12 provoque un déphasage des impulsions délivrées par CC. correspondant au fonctionnement du convertisseur C., en onduleur. Il en résulte donc un bas- culement du convertisseur C., de redresseur en ondu- leur et par conséquent une diminution jusqu'à zéro du courant redressé.
Lorsque ce dernier est arrêté, le dispositif 17 délivre un signal qui, appliqué à l'entrée lob de la bascule 14, fait rebâsculer cette dernière dans son état pour lequel le signal appliqué à l'entrée 12b du dispositif 12 provoque un déphasage des impulsions délivrées par le dispositif CC,,
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correspondant au fonctionnement du convertisseur Cz en redresseur. Il en résulte donc un rebascule- ment du convertisseur C, d'onduleur en redresseur.
Il est à remarquer que le dispositif 17 est agencé de manière que le signal qu'il délivre soit retardé par rapport à l'arrêt du courant redressé et cela pendant un temps nécessaire pour la désionisation. D'autre part, le signal délivré par la bascule 14 est prévu de manière que le déphasage des impulsions délivrées par le dispositif CCz corresponde au fonctionnement du convertisseur C. en redresseur sensiblement à fond.
L'allumage de deux autres soupapes du convertisseur Cl étant donc effectué (par deux nouveaux signaux du générateur 20), le champ avancera de nouveau de 300. Lorsqu'une troisième soupape sera allumée, à la suite d'un nouveau signal du générateur 20, le champ avancera de nouveau de 30 .
Comme on le voit, grâce à la coïncidence des signaux délivrés par le générateur 20 et cela dans l'ordre 2-3-2-3-etc., on obtient un champ tournant statorique avançant par saccades de 300, au lieu de 60 comme cela devrait être normalement vu le nombre de soupapes du convertisseur Ci. II est évident que le passage de deux ou trois soupapes allumées ne nécessite pas à proprement parler une commutation des autres soupapes.
Il en résulte donc que pendant un cycle complet du champ statorique, c'est-à-dire douze avancements de 3011, il est nécessaire d'effectuer six extinctions des soupapes du convertisseur C, donc six basculements du convertisseur C. de redresseur en onduleur et vice versa.
Il va sans dire qu'en augmentant le nombre de phases du stator et le nombre de soupapes du convertisseur Cl, on pourrait augmenter le nombre d'avancements par cycle du champ, donc diminuer l'angle d'avancement de celui-ci.
Le générateur 20 est agencé de manière que la fréquence des signaux qu'il délivre, dépende de l'angle de charge 5 de la machine et cela de la manière suivante Le générateur 20 alimenté par l'oscillateur 21 délivre des signaux déphasés à la fréquence de celui- ci et cela tant que la valeur de l'angle de charge (3 reste inférieure à 90,1. Cette valeur est détectée en comparant la position du champ statorique avec celle du rotor qui est détectée par le dispositif 22. Dès que la valeur de l'angle (3 atteint 900, le générateur cesse de délivrer de nouveaux signaux tout en maintenant les signaux qu'il délivre en ce moment. La valeur minimum de l'angle de charge détectable est de 300.
Ainsi, lorsqu'à la suite d'avancements successifs de 30 du champ statorique et de l'immobilité du rotor, l'angle de charge détecté atteindra 900, le générateur cessera d'émettre de nouveaux signaux. Le champ statorique cessera donc d'avancer. Le couple développé par la machine et qui est fonction du courant d'excitation, tend à faire tourner le rotor de manière à rattraper le champ statorique. Le rotor commence donc à tourner, son mouvement étant accéléré par l'augmentation progressive du couple moteur due au déplacement progressif du curseur 13a.
Lorsque à la suite du déplacement du rotor, l'angle de charge détecté sera de 600 (la variation minimum détectable étant de 30o), le générateur 20 recommencera à émettre de nouveaux signaux, ce qui aura pour conséquence l'avancement du champ statorique. Lorsque l'angle de charge sera de nouveau de 90 , le générateur cessera d'émettre des nouveaux signaux pour permettre au rotor de diminuer le retard sur le champ statorique et ainsi de suite.
Il est à remarquer que l'oscillateur 21 est agencé de manière que, dès sa mise en marche et jusqu'à ce que le curseur 13a soit dans la position I, sa fréquence reste la même. II en résulte donc que dans cette zone de la tension de référence (tension du potentiomètre 13), la vitesse de la machine est modifiée uniquement par la variation du courant d'excitation.
Suivant l'angle de charge de départ, il est possible qu'à l'angle détecté de 90 corresponde un angle de charge réel supérieur. En effet, si l'angle de départ Xl est inférieur à 30 , donc non détectable, les 900 détectés par la suite correspondront en réalité à un angle de charge réel de 900 -f- X . Ainsi, il est possible que la machine fonctionne même dans la zone instable (angle de charge plus grand que 90,) et cela pour une valeur de l'angle (3 allant jusqu'à 119 (l'angle maximum non détectable étant de 29 ) sans qu'un décrochage se produise. En augmentant la valeur de l'angle minimum détectable, il est possible d'augmenter encore l'angle de charge pour lequel la machine peut fonctionner.
Il résulte de ce qui précède, que la fréquence des signaux déphasés, délivrés cycliquement par le générateur 20, est modulée en fonction de l'angle de charge de la machine, notamment en fonction de deux valeurs déterminées de celui-ci, en l'occurrence de 60,1 et 90,1. Ceci revient à dire que la fréquence de la tension alimentant l'enroulement statorique est modulée de manière que l'angle de charge de la machine varie entre deux valeurs déterminées. Le commutateur 26 permet de choisir deux autres valeurs que 60 et 90 .
Il est facile de voir qu'à chaque position du curseur 13a dans la zone comprise entre la position 0 et la position I, correspondra donc un courant d'excitation et par conséquent un couple et une vitesse de la machine. Le curseur 13a est amené de la position I à la position II progressivement, voire par intermittence, en laissant chaque fois le temps à la machine pour atteindre la vitesse correspondant à la vitesse de référence définie par la position du curseur. Le dispositif de commande CC3 est tel que le courant d'excitation soit maximum lorsque le curseur se trouve dans la position I. A partir de cette position, le déplacement du curseur n'influence plus le courant d'excitation qui reste constant.
L'augmentation de la vitesse de la machine est obtenue alors
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en augmentant la fréquence de l'oscillateur 21 et par conséquent la fréquence des signaux de commande délivrés par le générateur 20. En effet, l'oscillateur 21 est agencé de manière que sa fréquence soit proportionnelle à la tension de référence prélevée sur le potentiomètre 13 dans la zone comprise entre la position I et la position II. La fréquence de l'oscillateur correspondant à la position Il du potentiomètre est prévue de manière que la vitesse de la machine soit ladite vitesse déterminée pour laquelle la tension induite dans l'enroulement statorique est suffisante pour effectuer la commutation des soupapes du convertisseur Cl.
Cette valeur de la tension induite est détectée par le dispositif 16, qui délivre un signal de commande, lequel, par l'intermédiaire de la bascule 15, provoque un bascule- ment du commutateur 19 de la position 19a à la position 19b, d'une part, et le blocage de l'entrée 12b du dispositif 12 et l'ouverture de son entrée 12a, d'autre part. Le générateur 20 est donc déconnecté des dispositifs de commande CC, et CC., lesquels sont dès ce moment connectés, respectivement, au transformateur T4 et au potentiomètre 13. La commutation des soupapes du convertisseur Cl est dès ce moment commandée au moyen de la tension induite de la machine. Cette dernière passe donc du premier au deuxième mode de fonctionnement.
Le dispositif de commande CC2 étant relié à la tension de référence, la variation de celle-ci, en déplaçant le curseur 13a entre les positions II et III, permet donc de faire varier la phase des impulsions qu'il délivre et par conséquent la tension continue aux bornes du convertisseur statique Cl, donc la vitesse de la machine M. En effet, cette dernière dans ce deuxième mode de fonctionnement, fonctionne comme une machine à courant continu, c'est-à- dire que sa vitesse, en dessous d'une vitesse maximum, est fonction de la tension d'alimentation.
Il est à remarquer que le couple à la fin du premier mode de fonctionnement et celui au début du deuxième mode doivent être égaux. Ceci est réalisé en donnant à la tension de référence, en position II, donc à la phase des impulsions commandant les soupapes du convertisseur C2, une valeur appropriée.
Le freinage de la machine dans ce deuxième mode de fonctionnement est obtenu en fermant l'interrupteur 11. La présence simultanée, aux entrées 15c et 15b de la bascule 15, respectivement, d'un signal délivré par le dispositif 18 et d'un signal délivré par le dispositif 17 provoque le basculement du convertisseur C2 de redresseur en onduleur, par l'intermédiaire de l'entrée 12d du dispositif 12.
Quand au sens de rotation de la machine, celui- ci dépend de la position de l'interrupteur 23.
La diminution de la tension de référence par le déplacement du curseur 13a en dessous de la position II, provoque le passage du mode II au mode I du fonctionnement de la machine.
Comme on le voit par ce qui précède, le procédé pour le démarrage de la machine M et le réglage de sa vitesse dans le premier mode de fonctionnement, consiste à imposer un couple moteur, la vitesse n'étant que la conséquence de ce dernier. Ceci est obtenu en alimentant l'enroulement statorique par une tension dont on module la fréquence de manière que l'angle de charge de la machine varie entre deux valeurs déterminées, notamment entre 600 et 9011, et en augmentant progressivement le courant d'excitation jusqu'à une valeur maximum correspondant à la position I du curseur 13a.
En d'autres termes, la fréquence d'alimentation de l'enroulement statorique de la machine est rendue dépendante de l'angle de charge de celle-ci, ce qui permet d'adapter, à tout moment, la vitesse de la machine à la charge et par conséquent d'éviter tout décrochage qui pourrait se produire à la suite de la différence entre cette dernière et le couple développé par la machine. La vitesse de la machine peut être infiniment petite, ce qu'il n'était pas possible d'obtenir par le procédé suivant lequel on impose une vitesse, le couple moteur n'étant que la conséquence de celle-ci. Ce procédé décrit permet donc d'effectuer le démarrage de la machine sous charge et même lorsque cette dernière varie.
Dans la description de l'installation, les différents dispositifs constituant celle-ci n'ont pas été décrits en détail. Cela provient du fait qu'il s'agit de dispositifs, lesquels, considérés inviduellement, sont connus et peuvent, par conséquent, être réalisés de n'importe quelle manière connue leur permettant de remplir le rôle qui leur a été attribué. Ainsi, les convertisseurs Cl et C, peuvent être constitués par d'autres soupapes contrôlées que les soupapes à semi-conducteur, tels que par exemple des thyra- trons, des excitrons, des ignitrons, etc.
Les dispositifs, de commande CC,, CC2 et CC3 peuvent être, par exemple, du type à selfs saturables. Le dispositif 17 détecteur de courant redressé peut être, par exemple, un amplificateur magnétique. L'oscillateur 21 à fréquence variable peut être constitué, par exemple, par des corps saturables et des circuits à transistors. Quant aux dispositifs 14, 15 et 18, ceux-ci peuvent être constitués par des éléments bistables, tels que dispositifs flip-flop, Schmitt-trigger, etc. Quant au dispositif 22 destiné à détecter la position du rotor dans l'espace, celui-ci peut être, par exemple, du type à selfs saturables.
Le générateur de signaux déphasés 20 peut être constitué, par exemple, par des circuits logiques du type séquentiel.