Dispositif comprenant au moins un élément combustible solide, procédé de fabrication de ce dispositif et installation pour la mise en aeuvre de ce procédé La présente invention a pour objet un dispositif comprenant au moins un élément combustible solide, caractérisé en ce que ledit élément est constitué par un corps formé d'une paroi délimitant au moins un creux et agencée de telle sorte que ce corps présente au moins une base sur laquelle le corps peut reposer et que ce creux soit, lorsque le corps repose sur ladite base,
dans sa partie supérieure ainsi que dans sa partie inférieure, en communication avec l'exté rieur, ledit corps formant ainsi cheminée.
L'invention a, de plus, pour objet un procédé de fabrication dudit dispositif, caractérisé en ce que de la paraffine et des parcelles de matière combustible sont mélangées par malaxage à chaud desdites par celles dans la paraffine portée à une température suffisamment élevée pour être liquide au moins pen dant l'opération de mélange, puis en ce que le mélange obtenu est mis en forme dans un moule.
L'invention a encore pour objet une installation pour la mise en oeuvre de ce procédé, caractérisée en ce qu'elle comprend un bac à paraffine dans lequel est montée obliquement une vis mélangeuse-trans- porteuse dont l'extrémité amont, alimentée par gra vité en menus morceaux de matière combustible, est immergée dans la paraffine liquide et dont l'extré mité aval, située au-dessus du niveau de la paraffine, débouche hors du bac précité,
cette vis mélangeuse- transporteuse présentant, entre ses extrémités, une partie de diamètre décroissant qui tourne dans un conduit de section transversale décroissante, de telle manière que le mélange de paraffine et de menus morceaux de matière combustible soit pressé dans ledit conduit et que l'excès de paraffine soit chassé dudit mélange, la partie aval de la vis mélangeuse- transporteuse servant de moyen de malaxage, de telle sorte que, à sa sortie, on obtienne une masse combustible sous forme de parcelles.
Quelques formés d'exécution du dispositif selon l'invention et une forme d'exécution de l'installation pour sa fabrication sont représentées schématique ment, et à titre d'exemple, au dessin ci-annexé, dans lequel la fig. 1 est une vue en perspective d'une forme d'exécution comprenant un élément combustible tronconique et creux destiné à servir d'allume-feu ; la fig. 2 est une vue, analogue à la précédente, d'une variante ; la fig. 3 est une vue en perspective d'un dispo sitif en forme de jupe plissée ;
la fig. 4 est une vue en perspective d'une autre forme d'élément combustible pouvant servir d'allume- feu ; la fig. 5 est une vue en élévation d'un dispositif comprenant plusieurs éléments combustibles du type de celui représenté sur la fig. 4 ;
la fig. 6 est une vue en coupe verticale longitu dinale d'une installation permettant d'obtenir une masse combustible en parcelles formée de menus morceaux de matière combustible imprégnée de paraffine ;
les fig. 7 à 10 sont des coupes transversales faites suivant les lignes VII-VII, VIII-VIII, IX-IX et X-X de la fig. 6, coupes montrant l'agencement de la vis mélangeuse-transporteuse et des moyens de guidage dans lesquels elle tourne.
Dans la forme d'exécution représentée sur la fig. 1, le dispositif ne comprend qu'un seul élément combustible se présentant sous la forme d'une jupe tronconique mince et lisse 1 munie de plusieurs ori fices 2 qui permettent l'arrivée de l'air comburant à l'intérieur de l'élément qui se comporte alors comme une cheminée à tirage naturel, la sortie ayant lieu par l'orifice central supérieur.
Dans la variante représentée en fig. 2, le dis positif comprend un seul élément combustible, qui a également la forme d'une jupe tronconique mince et lisse 11, mais il présente ici, au lieu des trous de l'exemple précédent, des échancrures 12 ménagées dans la jupe au voisinage de la grande base de l'élé ment, pour la pénétration de l'air de combustion à l'intérieur de l'élément.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 3, l'élément unique du dispositif a la forme d'une jupe plissée de forme tronconique 21. Cet agencement est plus avantageux que celui des deux exemples précé dents. En effet, l'élément combustible présente ici, à encombrement égal, une plus grande surface de combustion due à la surface plissée et de meilleures possibilités d'arrivée pour l'air comburant dues au fait que l'élément ne repose que sur les points 22 que constituent les extrémités inférieures des arêtes des plis.
Ces plis pourraient aussi être remplacés par des ondulations.
Dans l'exemple représenté à la fig. 4, l'élément unique du dispositif affecte la forme générale d'un anneau ondulé sur tout son pourtour et qui se pré sente ainsi sous la forme d'une succession d'ondula tions 31 rayonnantes, entourant le trou central dans lequel débouchent les creux de toutes ces ondula tions. Les sommets 32 des ondulations, à la péri phérie du trou central, se trouvent à un niveau infé rieur à celui des sommets 33 à la périphérie de l'élé ment.
Ainsi constitué, cet élément combustible peut être posé indifféremment sur l'une ou l'autre de ses extrémités. Lorsqu'on enflamme un des sommets périphériques supérieurs 33 de l'élément, la com bustion ne se propage alors que lentement vers le sommet 32 de la même arête.
Tous les éléments que l'on vient de décrire peu vent être empilés jointivement, par embo"itement, les uns sur les autres, ce qui constitue un avantage quant au conditionnement.
Un autre avantage que procure cette possibilité d'empilage, par emboitement, est que, comme on le voit sur la fig. 5, on peut réaliser un dispositif com prenant un groupe d'éléments combustibles tel que l'allure de la combustion soit sensiblement celle d'un élément unique mais que la durée totale de la com bustion soit fonction du nombre d'éléments empilés (l'air n'arrivant pas - ou tout au moins très diffici lement - aux surfaces des éléments en contact entre elles).
Suivant les groupements ainsi réalisés, on pourra donc obtenir différentes allures de combustion et des durées de combustion différentes.
Les dispositifs combustibles que l'on vient de décrire peuvent être utilisés avantageusement comme allume-feu. Ils peuvent, par exemple, être obtenus par moulage par voie humide (dans des moules per forés) de matières fibreuses, pulpeuses, etc., par exemple à partir d'une suspension, dans de l'eau, de déchets de papier déchiquetés, de pâte à papier, de sciure de bois mélangée à la pâte à papier, de bouts de fil de coton, de charbon de bois ou de pous sier de charbon de bois, de coke ou de poussier de coke, etc., la matière ainsi obtenue étant imprégnée de paraffine ou d'un produit analogue.
Toutefois, ils sont avantageusement réalisés par moulage d'un mélange obtenu, par malaxage à chaud, de paraffine et de matière combustible sous forme de menus morceaux (sciure de bois, parcelles de papier, etc.), de préférence de déchets d'une telle matière. Dans une mise en oeuvre du procédé de fabrication, on utilise un mélange du type précité dans lequel, toutefois, la paraffine est en excès sur ce que les parcelles de matière combustible sont capables d'absorber.
La pâte, constituée par ce mé lange maintenu chaud, est introduite dans des mou les perforés dans lesquels le moulage est opéré sous pression pour chasser l'excès de paraffine.
Il est toutefois préférable, conformément à une autre mise en ouvre du procédé de fabrication, d'utiliser, dans le mélange à mouler, une proportion de paraffine au plus égale à celle dont les parcelles de matière combustible sont capables de s'imprégner.
Dans ce cas, une fois que le mélange est devenu suffisamment intime, on continue le malaxage tout en refroidissant le mélange et l'on obtient, par cette opération, une masse combustible en parcelles, gra nuleuse ou pulvérulente.
La masse combustible en parcelles peut, par exemple, être obtenue d'une manière continue au moyen de l'installation présentée aux fig. 6 à 10.
Cette installation comprend un bac 41 destiné à contenir de la paraffine maintenue liquide, chaude et à un niveau sensiblement constant au moyen de dis positifs connus non représentés.
Dans le bac 41 est montée, suivant un axe incliné, une vis transporteuse-mélangeuse dont l'ensemble est désigné par 42. L'extrémité amont de cette vis (qui tourne pour assurer un transport de matière dans le sens de la flèche F) est immergée dans le fond du bac, tandis que son extrémité aval (qui se trouve au- dessus du niveau de la paraffine liquide) sort du bac. Un moteur 43 assure la rotation de la vis 42.
Dans la partie désignée par 42a, la vis présente, d'amont en aval, un diamètre diminuant progressive ment pour reprendre ensuite brusquement, dans la partie 42b, une valeur plus grande.
Dans la partie 42c qui se trouve en amont de la partie 42a, la vis est disposée dans une gouttière per forée 44, par les perforations de laquelle la paraffine peut pénétrer dans ladite gouttière qui peut recevoir de menus morceaux de matière combustible C ame nés par une vis d'alimentation 45.
La partie de vis 42a tourne dans un conduit 46 qui l'entoure complètement, va en se rétrécissant d'amont en aval et est formé d'une coquille infé- rieure perforée fixe 46a et d'une coquille pleine supé rieure 46b pouvant être déplacée, par rapport à la première, par une vis de pression 47, ce qui permet de régler la section de passage du conduit dans lequel tourne la partie de vis 42a, c'est-à-dire la pression à laquelle se trouve soumise la matière traversant ce conduit.
La partie aval 42b de la vis 42 tourne dans une gouttière 48 débouchant en 48a au-dessus d'un réceptacle 49. Un ventilateur 50 complète l'installa tion, lequel ventilateur est disposé au-dessus de la gouttière 48 pour refroidir la matière déplacée par le tronçon de vis 42b.
L'installation décrite fonctionne de la manière suivante Le bac 41 ayant été garni de paraffine P qui est maintenue à une température appropriée pour assu rer le séchage rapide et l'imprégnation des menus morceaux de matière combustible précités dans ladite paraffine, on s'arrange pour maintenir le niveau de la paraffine à une valeur sensiblement constante, par exemple le niveau représenté sur la fig. 6.
On met ensuite en marche la vis transporteuse- mélangeuse 42, ainsi que la vis d'alimentation 45 et le ventilateur 50.
Les menus morceaux de matière combustible C amenés par la vis d'alimentation 45 tombent à l'in térieur de la gouttière 44, dans la paraffine chaude traversant les perforations de ladite gouttière. La matière C, qui peut, par exemple, être de la sciure de bois, abandonne presque instantanément son eau au contact de la paraffine et se gorge de ladite paraf fine.
Le tronçon de vis 42c fait à la fois office de malaxeur (favorisant l'imprégnation précitée) et de moyen transporteur amenant la matière gorgée de paraffine dans la zone de la partie de vis 42a et du conduit étranglé 46. Dans cette zone, où la vis 42 présente une diminution de diamètre et où le conduit 46 est étranglé, la matière est fortement comprimée et la paraffine en excès est chassée de la masse de matière et retombe, par les perforations de la coquille inférieure 46a, dans le bac 41.
A la sortie du passage étranglé, la masse de matière continue à être déplacée et malaxée par le tronçon de vis 42b où s'opère un refroidissement dû à l'action du ventilateur 50. Sous l'action de ce refroidissement et de ce malaxage, la matière est mise à l'état de parcelles (granules ou poudre) dont la masse Cp tombe dans le réceptacle 49.
Quel que soit d'ailleurs son mode d'obtention, cette masse combustible en parcelles constitue déjà un combustible que l'on pourrait utiliser dans cer tains brûleurs.
Pour l'obtention des éléments combustibles, on moule cette masse pulvérulente, à froid, dans une machine à mouler à grande production, par exemple dans une pastilleuse.
C'est ainsi, par exemple, qu'on peut fabriquer des éléments combustibles pouvant avoir bien des formes géométriques différentes, par exemple celle d'un corps creux conique, tronconique, pyramidal, en tronc de pyramide, etc.