Dispositif de transport de matière finement divisée par fluidisation,
destiné au transport horizontal ou incliné
La présente invention est relative au transport de matières pulvérulentes et granulées et concerne plus particulièrement un nouveau transporteur pour ces matières; qui, bien que du type à fluidisation, peut être utilisé dians des applications nécessitant soit une direction approximativement horizontale du trajet de transport soit un trajet de transport incliné dans un sens quelconque, pour lesquelles les transporteurs antérieurs par fluidisation sont inutilisables ou n'existent pas.
Il existe des transporteurs par fluidisation dans lesquels la gravité joue un rôle important ; oes transporteurs se trouvent de ce fait limités aux applications dans lesquelles leurs tapis perméables aux gaz peuvent être inclinés d'une manière continue vers le bas dans la direction du point de livraison. Les angles sous lesquels les tapis perméables aux gaz doivent être inclinés sont déterminés par l'angle caractéristique d'éboulement de la matière aérée ou fluidisée à transporter.
Dans certains cas, la différence en hauteur existant ou hauteur libre entre le point de départ de la matière à transporter et le point auquel elle est livrée par le transporteur n'est pas suffisante pour permettre l'installation appropriée d'un transporteur par fluidisation avec l'inclinaison ou angle de pente nécessaire. Lorsque ces conditions se rencontrent, il a été jusqu'ici nécessaire de creuser une fosse pour recevoir l'extrémité inférieure du transporteur afin d'augmenter la hauteur du point de départ de la matière, ce qui souvent n'est pas faisable, ou de prévoir des transporteurs mécaniques ou une combinaison dle transporteurs mécaniques et par fluidisation.
Toutefois, aucun des expédients, auxquels on a eu recours jusqu'ici, n'a donné entièrement satisfaction.
La présente invention a en conséquence pour objet un dispositif de transport de matière finement divisée par fluidisation, destiné au transport horizontal ou incliné, caractérisé en ce qu'il comprend des travées jointives et étanches, chaque travée étant constituée par une enceinte comportant un tapis destiné à recevoir la matière et qui est perméable au gaz de fluidisation soufflé sous le tapis dans une chambre de pression, tapis qui s'abaisse vers l'aval, l'extrémité aval de chaque travée de tapis se raccordant à la travée adjacente en son amont, une paroi verticale intérieure comportant un passage pour la matière soulevée qui chemine ainsi de travée en travée grâoe à un appoint de gaz au-dessus des tapis, créant ainsi une succession de zones denses et dispersées.
En outre, la présente invention s'adapte à différentes opérations ou à différents traitements de la matière engagée sur le transporteur, et permet le réglage effectif de la vitesse à laquelle elle s'écoule dans le transporteur sans avoir à résoudre des problèmes tels que la mise à l'air libre, à travers un dispositif étranglé, ou un dispositif à livraison limitée, ou un dispositif à alimentation non limitée, comme il s'en pose généralement dans les transporteurs par fluidisation anciens. On prévoit une succession de zones alternées de matière relativement dense et de matière relativement dispersée.
Il existe ainsi plusieurs lits fluidisés qui peuvent être avantageusement utilisés comme zones de transfert de chaleur, zones de réaction ou de contact gaz-solides, réservoirs pour la livraison mesurée de matière, ou pour n'importe quel usage pour lequel ces lits de matière fluidisée peuvent convenir.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution du dispositif faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en coupe longitudinale de la forme de réalisation du dispositif de transport.
Les fig. 2 et 3 sont des vues en coupe suivant les lignes 2-2 et 3-3 de la fig. 1, respectivement.
La fig. 4 est une vue en coupe longitudinale d'une autre forme de réalisation de l'invention.
La fig. 5 est une vue schématique en coupe longitudinale d'une forme de réalisation modifiée du dispositif de transport utilisé pour une matière qui alimente plusieurs fours.
La fig. 6 est une coupe suivant la ligne 6-6 de la fig. 5.
La fig. 7 est une vue latérale partielle d'une autre forme de réalisation du dispositif de transport qui est adaptée pour un nettoyage plus efficace.
La forme de réalisation du dispositif de transport représentée sur les fig. 1 à 3 comprend des travées jointives et étanches constituées chacune par une enceinte 11 avec un élément de conduite supérieure 12 servant de conduite pour la matière, un élément inférieur 13 sous la forme d'une chambre de pression, et un tapis 14 perméable aux gaz formant la partie supérieure de la chambre de pression. Ce tapis, qui peut être réalisé en toute matière appropriée, par exemple un tissu, s'abaisse vers l'aval.
L'élément supérieur 12 comporte des parois parallèles 15, 16, dont la hauteur augmente dans la direction d'écoulement de la matière, une paroi supérieure 17, une paroi extrême 18 à l'extrémité étroite ou en amont des parois latérales, une paroi extrême en aval 18', et une paroi verticale intérieure 19 à l'extrémité en aval de chaque travée. La paroi verticale intérieure 19 comporte une ouverture en aval 192 et un bord de déversement 19b près de son extrémité supérieure pour Ie passage de la matière à travers ladite ouverture et une ouverture de nettoyage près de son extrémité inférieure, qui est normalement fermée par une porte l9c. Les chambres de pression ont des parois latérales 20, 21 de largeur approximativement uniforme d'une extrémité à l'autre, un fond 22 et des parois extrêmes 23, 24.
Les bords inférieurs des parois latérales 15, 16 de la conduite 12 sont munis de flasques latéraux 15fez, 16a, respectivement, et les bords supérieurs des parois latérales de la chambre de pression comportent des flasques correspondants 20a > 20b, respectivement. La paroi 19 dépasse vers l'extérieur au-delà des parois laté rales 15, 16 et vers le haut t au-delà de la paroi supé- rieure 17 pour constituer un flasque 25 autour de l'ouverture en aval l9,
Pour monter le dispositif de transport, le tapis de chaque travée est mis en place avec ses bords entre les flasques de l'enceinte 1 1 et de la chambre de pression 13, et l'enceinte, la chambre et le tissu sont ensuite fixés entre eux par des boulons traversant les fiasques et les bords du tapis.
Au voisinage des parois extrêmes 23, 24 de la chambre de pression, l'extrémité du tapis est maintenue en place par boulonnage sur une barre transversale 26 s'étendant entre les parois latérales de la chambre et fixée sur elles.
Au voisinage de l'extrémité en amont de chaque tapis 14, l'élément supérieur 12 est muni de flasques 27 se raccordant aux flasques 25 et qui définissent avec les extrémités en amont du tapis 14 une ouverture en amont 27a en communication directe avec l'ouverture en aval 19a et le bord de déversement 19b
Les chambres de pression 13 sont chacune divisées en une chambre partielle principale 13a et une chambre partielle auxiliaire 13b par une cloison transversale 28 s'étendant à travers la chambre fermée sur sa paroi extrême inférieure 24. Chaque tapis 14 est fixé sur la partie supérieure de la cloison 28 et cette cloison divise le tapis en une zone principale 14a du côté en amont de la cloison et une zone auxiliaire ou restreinte 14b du côté en aval de la cloison.
La chambre restreinte partielle 13b reçoit de l'air comprimé par un tuyau d'alimentation 29. Un orifice 28a est pratiqué dans la cloison 28 pour le passage de l'air venant dle la chambre partielle restreinte 13b vers la chambre partielle principale 13a Les dimen sions de l'orifice 28a sont telles que l'écoulement t de l'air envoyé dans la chambre partielle principale 13 < g est étranglé, d'où il résulte que de l'air traverse la zone de tapis restreinte 14b à un régime plus grand par unité de surface que la zone de tapis principale 14a.
Dans la région au-dessus de la cloison 28, une cloison de séparation 30 est disposée dans l'élément supérieur 12 et comprend une partie mobile approximativement verticale 30a installée au voisinage et légèrement en amont du plan de la cloison 28 et audessus de la zone principale de tapis 14, dans des guides 31 fixés sur les surfaces intérieures des parois latérales 15, 16. La disposition de la cloison de séparation 30 légèrement en amont de la zone restreinte de tapis 14 sert à retenir 1'air qui la traverse dans l'espace au-dessus d'elle. La partie 30a est réglable suivant la verticale par un dispositif approprié, tel qu'une vis 32 actionnée à la main.
La cloison 30 comporte aussi une partie cintrée de déviation 30b avec une partie approximativement verticale mobile dans les guides 33 fixés sur les parois 15, 16 et qui sont parallèles aux guides 31 et serrés contre eux pour constituer un joint étanche entre les parties 30a et 301,. La partie supérieure de l'élément 30b est cintrée en direction des ouvertures alignées 19a et 27a, diminuant ainsi graduellement t la section transversale du passage défini par la séparation 30, les parois latérales 15, 16 et la paroi 19. La partie cintrée 30b est verticalement mobile par des moyens de réglage, tels que la vis 34.
Le bord supérieur de la partie cintrée se termine au-dessus du niveau du bord de déversement 19b et est normalement séparé de la surface inférieure de la paroi supérieure 17 par une courte distance.
Le dispositif de transport est installé pour recevoir de la matière d'une trémie ou d'un silo 35 par l'intermédiaire d'une conduite 36 munie d'une vanne 36a et d'une arrivée 37 dans la paroi supérieure 17.
S'il n'est pas commode ou souhaitable de fournir la matière au moyen d'une ouverture dans la paroi supérieure 17, on peut l'amener à travers une ouverture ménagée dans la partie supérieure de la paroi extrême 18. Le dispositif de transport débite la matière dans des moyens de réception quelconques, tels qu'un bac, une pompe à solides, ou dans un dispositif par fluidisation normal FC, comme lie représente la fig. 1, qui est en communication avec un orifice 18,a dans le sens du courant, dans la paroi extrême en aval 18'.
L'air d'aération de la matière, après avoir traversé la matière sur les tapis perméables aux gaz, se déplace dans le dispositif de transport le long de la paroi supérieure 17 pour s'échapper à travers l'ori- fice 1 8'a à l'extrémité de sortie du dispositif de transport. L'air se déplace sur les parties supérieures des parties déviantes 30, des cloisons de séparation 30 et entre ces parties 30b et les parois supérieures, en traversant les ouvertures alignées 19a et 27a. L'air pénétrant ainsi dans l'enceinte du dispositif de transport FC s'échappe par l'intermédiaire d'un évent 39 sortant d'une ouverture dans la paroi supérieure de l'enceinte.
Toutefois, dans des dispositifs de transport de grande longueur, ou dans lesquels des volumes d'air extrêmement élevés sont nécessaires, l'été ment de conduite supérieur 12 peut être mis à l'air libre en un ou plusieurs points intermédiaires entre les extrémités du dispositif de transport, et de préférence bien que ce ne soit pas toujours nécessaire, d'une manière empêchant la circulation d'air et de matière à contre-courant, de manière que chaque élément de déviation ait sur sa face supérieure et dans la direction du déplacement de la matière, au moins une circulation d'air minimum.
Pendant le fonctionnement du dispositif de transport, la matière à transporter est introduite à l'extré mité en amont du dispositif de e transport à partir de la trémie 35 par l'intermédiaire de la conduite 36 et de l'arrivée 37, et tombe sur le tapis 14 perméable aux gaz où elle est fluidisée par l'air diffusé dans la matière à travers le tapis. La matière pulvérisée se déplace en aval par gravité le long du tapis, en constituant un lit de matière fluidisée à proximité de la toison de séparation 30 et au-dessus de la zone principale 14an et une partie de cette matière traverse le passage ménagé entre le bord inférieur de l'élément de séparation 30a de la cloison 30 et la zone restreinte 14b du tapis.
La partie de cloison 30a est ordinairement réglée de manière que son bord inférieur se trouve à environ la moitié die la profondeur du lit de matière fluidisée sur le tapis en amont de la séparation. Le régime plus élevé de l'écoulement d'air à travers la zone restreinte dle tapis 14, provoque l'aération à un degré augmenté de la matière déjà fluidisée au-dessus de cette zone et fait augmenter d'une manière correspondante le volume de cette masse de matière.
Puisque la matière plus dilatée est confinée vers le passage s'étendant en amont défini par les parois latérales 15, 16, la paroi 19 de l'élément de conduite et par la cloison de séparation 30, et est en outre limitée par la pression ou charge du lit de matière relativement dense sur la zone principale 14a du tapis qui s'exerce à travers le passage sous la partie 30a de la cloison de séparation, la matière dilatée, très aérée, se trouvant au-dessus de la zone restreinte du tapis est contrainte à s'écouler vers le haut dans le passage vertical limité.
Lorsque la matière s'élève dans ce passage limité, elle est détournée par la a partie 30b de la cloison de sépara- tion et sa vitesse est augmentée par la section transversale décroissante ménagée entre les parois limites, et la matière est contrainte de traverser les ouvertures alignées 19a et 27a et arrive sur la travée suivante du tapis perméable aux gaz.
La matière se déplace ensuite par gravité sur cette travée jusqu'à ce qu'elle arrive à la zone restreinte 14 de cette travée à proximité de la paroi verticale intérieure associée 19 sur laquelle elle constitue un lit analogue de matière fluidisée sur la zone principale de cette travée de tapis 14, et une nouvelle aération de la matière s'effectue sur la zone restreinte de cette travée de sorte que cette matière est soulevée entre la paroi intérieure et la cloison de séparation pour franchir le bord de déversement l9b, à travers l'ouverture en aval l9a, et l'ouverture en amont de la travée de tapis suivante.
Les parties déviantes des cloisons 30 servent à diriger la matière qui s'élève à travers les ouvertures en aval à proximité desdites parties et à éviter l'éclaboussement de la matière vers l'arrière. Cet éclaboussement est en outre contrarié par l'air circulant dans la même direction que le courant de matière entre les parois supérieures et les parties. déviantes des cloisons.
Lorsque le dispositif de transport fonctionne comme il vient d'être décrit, il renferme un ensemble de lits de matière fluidisée supportés par les différents tapis perméables aux gaz, dont les profondeurs sont suffisantes pour fermer les passages ou ouvertures sous les cloisons de séparation. De temps en temps, on peut désirer nettoyer le dispositif de transport, par exemple lorsqu'une matière différente doit être transportée ;
dans ce but, l'arrivée de matière est coupée à la vanne 36aJ tandis que l'arrivée d'air aux chambres de pression des différentes unités se poursuivit. Lorsque le débit de matière provenant du dispositif de transport réduit l'épaisseur des lits de matière, en diminuant ainsi l'effet de charge exercé par les lits, les parties verticales des cloisons de séparation sont abaissées pour réduire les surfaces des ouvertures au-dessous d'elles.
La pression à chaque ouverture au-dessous d'une cloison de séparation, qui aide à confiner la matière soulevée entre la séparation et les parois verticales intérieures, est alors en partie fournie par la matière et en partie par un appoint d'air issus de tuyaux 40 et 40a montés audessus du tapis de manière à converger dans des ouvertures dians les parois latérales de l'élément de conduite de chaque travée, au voisinage de la partie verticale 30a de la cloison de séparation de la travée.
La partie supérieure ou déviante 30b peut aussi être installée pour se régler vers le haut et contre la paroi supérieure 17 pour fermer l'espace entre cette dernière et ladite partie supérieure. Dans ce cas, l'air de fluidisation sortant, qui normalement s'échappe dans l'espace ménagé entre la séparation et la paroi supérieure, est forcé de passer vers le bas sous la cloison et vers le haut entre la séparation et la paroi extrême pour s'échapper à travers l'évent 39. L'effet de turbulence et de balayage provoqué par l'air qui passe sous la chicane est alors efficace pour entraîner à travers le passage s'étendant vers le haut et l'orifice en aval 1 9a toute matière résiduelle provenant de la zone restreinte de tapis et de la région inférieure de la zone principale de tapis.
Lorsque la partie inférieure 30a de la séparation est ensuite abaissée pour diminuer les dimensions du passage au-dessous d'elle l'augmentation résultante de la vitesse de l'air qui le traverse augmente l'effet de balayage et d'entraînement.
Après qu'autant de matière que possible est sortie de chaque travée comme il vient d'être décrit, toute matière résiduelle ou tous corps étrangers existants trop lourds pour être soulevés par le courant d'air peuvent être enlevés à la main par l'intermédiaire de l'ouverture de nettoyage ménagée dans la paroi extrême en aval de la travée après ouverture de la porte de nettoyage l9c.
La partie déviante des cloisons de séparation régularise partiellement l'écoulement de matière à travers les ouvertures en aval et régularise complètement la vitesse à laquelle l'air s'échappe de l'unité au-dessus de la partie supérieure de ladite partie.
Lorsque cette partie est soulevée pour l'écoulement de matière maximum entre le bord ! inférieur de l'ou- verture 19 et le bord supérieur de la partie déviante 30b, l'espace entre cette partie 3012 et la paroi supérieure, à travers lequel l'air s'échappe, est réduit en surface d'une manière correspondante. I1 en résulte que l'air traverse ledit espace à une vitesse plus grande et que son efficacité est augmentée tout en empêchant l'éclaboussement vers l'arrière de l'écoulement plus intense de matière.
La variante du dispositif de transport représentée sur la fig. 4 est utilisée dans des cas où on désire élever la matière tout en la transportant. Ce dispositif comprend des travées jointives et étanches constituées chacune par une enceinte 41 avec un élément de conduite de matière supérieur 42 et une chambre de pression 43 séparée de la conduite de matière par un tapis perméable e aux gaz 44. La chambre de pres- sion contient une cloison 45 qui divise le tapis 44 en une zone principale 44a et une zone restreinte 44b et est munie d'un orifice 46.
Une cloison de séparation 47 est installée dans la partie de conduite 42 au voisinage de la paroi verticale 48 et cette séparation comporte une partie droite 47a installée dans des guides 49 dans une position légèrement inclinée par rapport à la verticale 48, et une partie supérieure 47l} J plus inclinée, par rapport à la verticale 48, en réduisant ainsi la zone entre ladite séparation et ladite paroi extrême. La partie 47b travaille comme un déflecteur pour diriger la matière à travers une ouverture en aval 48 dans la paroi intérieure 48.
Le canal ou passage qui va en diminuant vers le haut, constitué entre la paroi intérieure 48 et la cloison de séparation inclinée, produit une augmentation progressive de la vitesse de l'air qui monte dans le passage à partir de la zone restreinte 44b du tapis, et facilite l'entraînement continu de la matière vers le haut dans le passage et à travers l'ouverture en aval 48q sans séparation effective de la matière et de l'air dans le e passage. La cloison de séparation 47 est ver- ticalement réglable dans des guides 49 par une vis de réglage 50.
Le tapis perméable aux gaz s'abaisse vers l'aval sous une faible pente dans la direction de déplacement de la matière, mais la distance à laquelle la matière est élevée à l'extrémité en aval de chaque unité est telle qu'il y a une élévation par étage de la matière lorsqu'elle traverse le dispositif de transport.
Les séparations 47 régularisent simultanément le régime de l'écoulement de matière à travers les ouvertures en aval et la sortie de l'unité et la vitesse du courant d'air à travers l'espace compris entre la partie supérieure des éléments à défLecteur des séparations et la paroi supérieure de l'unité de manière que le régime de circulation de la matière à travers l'ouverture en aval et la sortie, et la vitesse de circulation de l'air à travers l'espace entre la partie supérieure des parties à déflecteur et la paroi supérieure de l'élément de conduite varient d'une manière générale directement l'un par rapport à l'autre fournissant une circulation d'air augmentée pour empêcher l'éclaboussement en sens inverse de la circulation plus grande de matière.
Les séparations 30 et 47 peuvent être fermées toutes les deux contre les parois supérieures respectives pour le nettoyage, comme on le verra plus en détail ci-dessous en se référant à la fig. 7.
Le fonctionnement de cette forme de réalisation du dispositif de transport est approximativement le même que celui du dispositif de transport représenté sur les fig. 1 à 3. Toutefois, dans cette forme de réalisation de l'invention, la matière s'élève par étage pendant son passage à travers le dispositif de transport.
La fig. 5 représente une installation du dispositif de transport 51, susceptible d'amener de la matière en quantités commandées à plusieurs fours 52, 53, 54 et 55. Le dispositif de transport comprend une enceinte 56 avec un élément de conduite 57, une chambre de pression 58 et un tapis perméable aux gaz 59 séparant l'élément et la chambre. L'élément de conduite 57 est muni d'un ensemble de parois intérieures 60, et de séparations réglables verticalement et de cloisons de déflecteur 61.
Les parois intérieures 60 comportent chacune une ouverture en aval 60a Le dispositif de transport 51 est, d'une manière générale, semblable dans sa construction au dispositif de transport représenté sur la fig. 1, sauf qu'il ne comporte pas de cloison de séparation ou d'ouverture de sortie de matière à son extrémité en aval et est muni d'un orifice d'aération 62 sur sa paroi supérieure près de son extrémité en aval. Toutefois, si on le désire, une cloison de séparation et une sortie susceptible d'être fermée peuvent y être prévues lorsqu'un nettoyage effectif du dispositif de transport est nécessaire pour permettre un changement de matière, ou pour toute autre raison.
Une conduite ouverte vers le haut 63, interrompant chaque tapis 59, est installée transversalement par rapport au dispositif de transport entre deux éléments de chambre de pression. Un arbre 64 avec une vis d'entraînement 64o ! s'étend à travers la conduite 63 et est, de préférence, entraîné par l'intermédiaire d'une commande à vitesse variable par un moteur 65. Une partie de la matière se déplaçant dans le transporteur pénètre dans les conduites et est débitée par les vis de transporteur dans les canalisations individuelles 66 conduisant à la partie supérieure des fours respectifs 52, 53, 54 et 55.
De la matière est amenée au transporteur 51 à partir d'un bac 67 par l'intermédiaire d'une conduite de matière et d'une vanne 68 et, pour empêcher qu'un trop grand volume de matière soit amené au transporteur, ou pour obtenir un niveau constant de matière et, par conséquent, un dosage exact par les vis 64tu, ou pour atteindre ces deux buts à la fois, un dispositif de commande de niveau de matière, indiqué d'une manière générale en 69, peut être installé au voisinage de l'extrémité en aval du transporteur. Ce dispositif peut être du type décrit dans le brevet des
Etats-Unis d'Amérique No 2116075 déposé par
Lenhart du 3 mai 1938, et peut être monté pour actionner la vanne de commande e 68 pour faire cou- ler de la matière au régime désiré dans le dispositif de transport.
Toutefois, un régime relativement constant d'écoulement à travers la vanne 68 peut être adéquat en lui-même puisque les lits de matière dans le dispositif de transport tendent à chercher des niveaux individuels, relativement stables, produisant des charges de matière individuellement constantes au-dessus des vis respectives et fournissant des sources relativement constantes, à partir r desquelles les vis débitent en volume des quantités déterminées.
En outre, des livraisons par gravité, simples ou multiples, en plusieurs postes, tels qu'une rangée de silos de ciment, peuvent être effectuées par des sorties situées en des points quelconques dans la partie de conduite 57 qui est au-dessous du niveau supérieur du lit de matière, ces sorties pouvant se trouver sur l'un ou l'autre côté des séparations 61, de préférence en amont. Dans ce but, une canalisation de livraison peut être branchée sur les ouvertures par ailleurs disponibles pour le nettoyage aux extrémités en aval, comme en l9c sur la fig. 1, ou peut être branchée sur des ouvertures sur l'une ou l'autre des parois latérales et sur l'un ou l'autre côté des séparations 61 et peut aussi être prévue avec des dispositifs de vanne et de commande appropriés pour un débit commun ou sélectif.
Sur la fig. 7, les éléments analogues à ceux représentés sur la fig. 1 sont identifiés par les mêmes références numériques avec l'indice prime. Sur cette figure, le dispositif de transport est représenté partiellement démonté dans un but de simplification. Il est prévu une forme de réalisation modifiée de la séparation 30' qui est immobilisée en permanence dans une position avantageuse pour le transport normal. Au-dessus de la séparation 30', un volet 71, d'une largeur suffisante pour constituer un joint étanche entre les parois latérales 15' et 16', est fixé sur la paroi supérieure 17' avec une charnière 72.
Cette charnière permet au volet d'osciller entre une position ouverte , dans laquelle il se trouve contre la paroi supérieure 17' et permet une sortie d'air vers l'ouverture en aval 19'o, et une position fermé fermée , dans laquelle il est pressé contre la surface de la séparation 30' et empêche l'air de traverser l'espace compris entre la séparation 30' et la paroi supérieure de l'enceinte. Le volet 71 est muni d'un arbre 73 qui s'étend à travers la charnière 72 et fait saillie dans la paroi latérale 16', en réalisant l'étanchéité pour empêcher toute fuite d'air et de poudre. La partie extérieure de l'arbre 73 est munie d'un levier à contrepoids 74.
Ce levier 74 est installé de manière que son poids main, tienne le volet 71 en position ouverte à tous moments quand on n'y touche pas.
En fonctionnement, le maintien du volet 71 en position ouverte par le levier 74 permet l'évacuation de l'air par l'ouverture en aval 19' et le fonctionnement normal du dispositif de transport comme il est décrit en se référant à la fig. 1. Toutefois, lorsqu'on désire vider complètement le dispositif de transport, la plus grande partie de la matière est enlevée en le laissant fonctionner sans ajouter de matière nouvelle.
Lorsque le dispositif de transport a évacué à peu près toute la matière qu'il contient, on place le levier 74 pour faire tourner le volet 71 vers sa position fermée. Lorsque le passage d'air entre la paroi supérieure 17' et la séparation 30' est ainsi obstrué, le courant d'air traversant vers serrer contre la paroi supérieure 17 pour éliminer l'ouverture entre eux tout en maintenant le contact avec la partie inférieure 30o, sans augmenter la distance entre la partie 30a et le tapis perméable aux gaz 14.
La séparation 47, sur la fig. 4, peut être utilisée d'une manière analogue, mais avec des résultats moins avantageux, puisque son élévation pour se serrer contre la paroi supérieure augmente l'ouver- ture entre la séparation et le tapis perméable aux gaz, en réduisant ainsi la vitesse de balayage de l'air confiné qui y circule. En outre, lorsque l'ouverture entre le bord inférieur de la séparation et le tapis perméable aux gaz est réglable, et lorsque des moyens sont prévus pour fermer l'ouverture entre la séparation et la paroi supérieure, l'ouverture adjacente au tapis perméable aux gaz peut être réduite pour y provoquer une autre augmentation de la vitesse de l'air de balayage.
Les moyens tels que le volet 71, prévus pour confiner le courant d'air vers l'ouverture adjacente au tapis perméable aux gaz sont complétés par les tuyaux d'éjection 40 et 40o, l'actionnement de ces moyens pour mettre en position les séparations et fermer les ouvertures à proximité dle la paroi supérieure est obtenu par des mécanismes d'action à distance.
En plus de son application au transport de matière dans des positions avec une charge dle pression limitée et dans des circonstances empêchant l'utilisation d'un transporteur par fluidisation ordinaire, le nouveau dispositif de transport peut être utilisé d'une manière particulièrement avantageuse, même lorsque la charge de pression n'est pas limitée, pour recevoir de la matière arrivant d'une ou plusieurs sources à intervalles irréguliers et la livrer à un poste
désiré à un régime approximativement uniforme.
Un exemple typique d'une telle utilisation du nouveau dispositif de transport comporte une arrivée de matière provenant de plusieurs canaux d,'alimenta- tion de poudre, et la livraison de la matière sur un transporteur à courroie ou à pompe. Des collecteurs de poudre débitent normalement de la poudre rassemblée à des intervalles irréguliers lorsque la charge de cette matière rassemblée passe sur une vanne de fermeture équilibrée par un poids ou un ressort.
Lorsque la quantité nécessaire de matière s'est accumulée, une sortie soudaine se produit, et il en résulte que la pompe ou la courroie est surchargée. Ces surcharges imposent des efforts nuisibles sur l'équi
pement mécanique et provoquent des arrêts en raison
de l'ouverture des circuits de protection des moteurs électriques associés, et la situation s'aggrave lorsque deux collecteurs, ou davantage, débitent simultané ment ou à de faiblies intervalles ; de manière à pro- voquer une surcharge qui s'accumule. Le nouveau transporteur évite les problèmes posés par les à
coups dans l'arrivée de matière décrite ci-dessus, en
ce qu'un tel à-coup agit seulement pour élever le
niveau de la matière à l'arrière d'une cloison de sépa
ration, de sorte que le régime instantané de livraison de la matière à la pompe n'est pas foncièrement augmenté.
Les à-coups sont ainsi sensiblement absorbés dans le lit de matière individuel ou les lits successifs du dispositif de transport, de sorte que la sortie du dispositif de transport vers la courroie ou la pompe se trouve à un régime d'écoulement relativement constant.
Une autre caractéristique avantageuse du nouveau dispositif de transport consiste dans le fait qu'il peut être mis en route ou arrêté à volonté et qu'il peut ainsi être utilisé dans des situations où des transporteurs à vis ne peuvent pas être utilement utilisés parce qu'ils ne peuvent pas être mis en route à pleine charge.
La possibilité d'employer le nouveau dispositif pour débiter la matière à une hauteur supérieure à celle de son extrémité d'arrivée est avantageuse dans de nombreuses installations, lorsqu'elle permet par exemple la livraison de matière à la trémie d'une pompe au niveau du sol et évite ainsi la nécessité de creuser un puits pour la pompe pour abaisser le niveau de la trémie aux niveaux souvent exigés dans les dispositifs de transport par fluidisation actuels.
Le dispositif de transport peut aussi transporter de la a matière dans une direction vers le haut et éviter ainsi d'autres équipements et supprimer des obstacles.
Le dispositif de transport est tout à fait maniable en ce qui concerne la direction du déplacement de la matière et des éléments adjacents peuvent être mis en place, comme le montrent les figures, ou placés à un angle quelconque avantageux les uns par rapport aux autres, ou peuvent combiner à la fois des travées horizontales ou inclinées, à volonté.
Dans le dispositif décrit, la circulation d'air plus grande, utilisée dans le but de dilater et d'élever la matière jusqu'à l'ouverture de sortie de chaque travée est obtenue en utilisant un orifice étranglé pour alimenter la partie de la chambre de pression qui se trouve sous la zone principale du tapis. Le même effet peut être obtenu avec d'autres dispositions, telles que des entrées d'air séparées sur les zones respectives de tapis, ou en constituant la zone restreinte 1 4h du tapis en une matière de plus grande perméabilité (c'est-à-dire une plus grande possibilité de traversée de la matière par l'air), que celle employée pour la zone principale 14a du tapis, dans le cas de la fig. 1.
Lorsqu'un tel tapis est utilisé, il n'est pas nécessaire de subdiviser la chambre de pression avec une cloison transversale, comme la cloison 28, et les différences de perméabilité des deux zones du tapis produisent la différence dans la circulation d'air aux régimes désirés.
Bien que l'invention ait été décrite dans sa forme de réalisation préférée, dans laquelle la matière sur les zones principales de e tapis est seulement assez fluidisée pour un transport avec un bon rendement et la matière sur les zones restreintes est fluidisée à un degré supérieur pour se dilater à travers le pas
sage s'étendant vers le haut, il y a lieu de noter que
ce procédé de e fluidisation n'est pas nécessaire au bon fonctionnement de l'appareil, mais il est consi déré comme particulièrement avantageux.
En plus de la forme de réalisation préférée de l'invention, le transporteur peut prendre une forme pour fournir un régime égal de circulation de gaz à travers les zones principales et restreintes de tapis, si le régime de circulation de gaz est suffisant pour dilater la matière vers le haut à travers le passage au-dessus de la zone restreinte.
Toutefois, si la matière au-dessus de la zone principale de tapis est ainsi fluidisée au même degré que la matière s'étendant dans les passages vers le haut, l'état poudreux d'une matière fine non dirigée résultant dans le volume d'air au-dessus du lit de matière crée un problème de poudre distinct, nécessitant la séparation de la poudre et de l'air s'il est nécessaire d'évacuer de l'air propre dans l'atmosphère. Dans les cas où les frais d'équipement de dépoussiérage peuvent être évités en utilisant l'équipement existant, comme dans un circuit de meulage et de séparation, ou avec d'autres expédients, cette forme de l'invention peut être utilisée avec succès dans beaucoup de cas sous sa forme de réalisation plus simple avec des régimes normaux de circulation de gaz à travers les zones principales et restreintes de tapis.