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Dispositif moteur pour appareil horaire La présente invention se rapporte à un dispositif moteur pour appareil horaire, tel que. montre ou pendulette, du genre comprenant un balancier oscillant porté par un arbre d'oscillation relié à un ressort spiral et soumis à des impulsions motrices intermittentes, le mouvement alternatif de cet arbre étant transformé en un mouvement intermittent de sens constant dans l'appareil horaire, caractérisé par le fait qu'il comprend un cadre bobiné non métallique solidaire du balancier, fixé sur l'arbre et ayant un enroulement unique, très plat, de forme rectangulaire allongée,
dont le plan est perpendiculaire à cet arbre et dont le centre de symétrie et de gravité coïn- cide avec l'axe de cet arbre, cet enroulement étant relié à ses deux extrémités aux mêmes. pôles d'une source de courant électrique pour les deux sens d'oscillation au moment où son grand axe passe à proximité de sa position d'équilibre statique, pendant une courte durée par rapport à la période d'oscillation du balancier qui demeure entièrement libre sur le reste de son parcours, cet enroulement oscillant dans son propre plan dans l'entrefer d'un circuit magnétique de contour reproduisant celui de la spire moyenne de cet enroulement et ayant,
suivant un plan perpendiculaire à cet enroulement et passant par la position d'équilibre statique du grand axe dudit cadre, un flux magnétique de sens opposé à celui du flux électromagnétique engendré par l'enroulement excité, de telle sorte que ledit enroulement est soumis à des forces motrices qui tendent à l'éloigner de sa position d'équilibre statique vers une position pour laquelle le flux total le traversant est maximum.
L'enroulement reçoit ainsi deux impulsions motrices par période et fournit deux fois par période l'énergie nécessaire à l'entraînement de la minuterie, très près de la position d'équilibre statique du balancier, ce qui est conforme aux meilleures conditions de précision horlogère.
Une montre équipée d'un tel dispositif moteur présente par rapport à une montre dont l'organe moteur est un ressort de barillet, l'avantage de faire agir des forces moins variables que celles fournies par ledit ressort.
Le dispositif moteur ne comportant pas de fer doux, les seules pertes sont dues à l'effet Joule proportionnel au carré du courant. Il est donc plus avantageux d'avoir deux passages du courant par période du balancier, qu'un seul d'intensité double.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, des formes d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une représentation semi-schématique du dispositif moteur, suivant une première forme d'exécution.
La fig. 2 est une vue en coupe de la. fig. 1 suivant la ligne Y-Y'.
La fig. 3 représente les connexions électriques du balancier représenté aux fig. 1 et 2.
Les fig. 4 et 5 sont des vues en plan de variantes du circuit magnétique du dispositif moteur de la fig. 1, et la fig. 6 est une coupe de la fig. 5 suivant le plan Y-Y'.
La fig. 7 est une représentation schématique d'une autre forme d'exécution d'un dispositif moteur dans lequel on utilise une paire d'aimants quadripolaires.
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La fig. 8 représente l'un des éléments quadripolaires utilisés dans le montage de la fig. 7.
Les fig. 9a et 9b représentent respectivement deux éléments quadripolaires utilisés dans le montage de la fig. 7.
La fig. 10 représente la transformation d'un aimant du genre de celui de la fig. 4 en aimant quadripolaire. La fig. 11 est une coupe de la fig. 10 suivant la ligne Y-Y'.
La fig. 12 représente un circuit électromagnétique d'un dispositif moteur de fonctionnement identique à celui des fig. 1 et 4 à 6. La fig. 13 est une variante de la fig. 12 La fig. 14 représente un circuit électromagnétique d'un dispositif moteur de fonctionnement identique à celui de la fig. 2.
Les fig. 15 et 16 représentent respectivement en perspective et en vue de dessus un circuit électromagnétique d'un dispositif moteur de fonctionnement identique à celui des fig. 7 à 11. Les fig. 17 à 19 représentent différents modes d'alimentation en courant alternatif de l'enroulement et de l'électro-aimant correspondant. La fig. 20 représente schématiquement une forme d'exécution d'un contact d'alimentation de l'enroulement.
La fig. 21 représente schématiquement un dispositif moteur pour montre-bracelet, dans lequel on utilise un aimant unique en forme de bague ouverte à deux pôles de noms contraires.
Les fig. 22a à 22d représentent des détails des parties magnétiques et fer doux de l'appareil de la fig. 21.
Les fig. 23, 24, 25, 26a, 26b, 27, 28, 29a et 29b représentent des détails de sept variantes des fig. 22a à 22d.
Les fig. 30a et 30b représentent un dispositif moteur pour montre-bracelet, dans lequel on utilise un aimant unique en forme de bague ouverte à deux pôles extrêmes de même nom et pôle conséquent central.
La fig. 31 représente une forme d'exécution des parties magnétiques et fer doux de l'appareil des fig. 30a et 30b.
Les fig. 32a et 32b représentent des détails d'une première variante de la fig. 31.
Les fig. 33a et 33b représentent des détails d'une deuxième variante de la fig. 31.
La fig. 34 représente en élévation et en coupe axiale une montre électrique. La fig. 35 est une coupe de la fig. 34 suivant la ligne XXXV-XXXV.
Dâns la fig. 1, C représente un cadre rectangulaire bobiné en fil fin, de grand côté h et de petit côté l; dont la surface est perpendiculaire à l'axe de rotation O ; la largeur des spires dans le plan est E. Y-Y' est l'axe correspondant à la position d'équilibre statique du balancier, position pour laquelle la vitesse angulaire, en période dynamique, est maximum.
Le cadre se déplace dans l'entrefer étroit de deux aimants A1 et A2 (vas en coupe fig. 2) de forme rectangulaire à pôles de noms contraires et dont le grand axe est parallèle à Y-Y'. Pour l'exemple des fig. 1 et 2, chacun des aimants a un pôle conséquent au centre qui n'intervient pas sensiblement dans le fonctionnement, les pôles d'extrémités ayant un rôle prépondérant. Dans toutes les représentations, le cadre est supposé au-dessus d'un des aimants A1 dont la polarité est Nord par exemple et est parcouru par un courant i, dans le sens des aiguilles d'une montre.
On voit que selon les conventions admises le sens du champ magnétique et du champ électromagnétique engendré par l'enroulement excité sont opposés. Le flux total est donc minimum dans la position où les surfaces sont exactement superposées. Si le cadre C dont les deux nappes H sont soumises à deux forces f égales et opposées est écarté de cette position dans un sens ou l'autre, il est aussitôt sollicité par un couple représenté par les forces f 1 agissant sur les nappes H vers la position d'équilibre magnétique stable où le flux total qui le traverse est maximum, c'est-à-dire qu'il tend à se mettre en croix avec l'aimant en supposant le courant non coupé.
Le plus petit déplacement par rapport à l'axe Y-Y' correspondant à la position d'équilibre statique du grand axe du cadre bobiné amorce un couple dans le sens du déplacement, c'est-à-dire dans le sens de l'oscillation du balancier.
Les connexions électriques sont représentées sur la fig. 1 et la fig. 3. L'enroulement C a une extrémité reliée à la masse t par le spiral réglant S et, une autre extrémité à la goupille g isolée de la masse ; la pile V est reliée d'une part à la masse, d'autre part à une lamelle flexible K. Cette lamelle se trouve sur l'axe Y-Y', la durée du contact pouvant être facilement réglée en allongeant plus ou moins la lamelle K. A chaque contact et sitôt franchi l'axe Y-Y' deux demi-côtés du rectangle interviennent pour donner un moment, dans un sens, et inversent leur rôle pour l'autre sens..
On remarque que la force f 1 perpendiculaire aux conducteurs se décompose en une force f3 perpendiculaire à un diamètre et une petite force f2 en direction de l'axe qui est annulée. Il y aurait donc intérêt, pour augmenter le moment, à rapprocher les conducteurs du centre. Mais pour un rectangle très étroit, la différence des champs sur chacun des grands côtés deviendrait insensible, en raison notamment, de l'existence de
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franges polaires.
Pour un entrefer et une largeur des faisceaux donnés, il y a un rapport NI optimum et l'on doit se rapprocher des valeurs suivantes h = 31 et s = l/3 , la spire moyenne de l'enroulement délimitant la surface polaire.
Le dispositif moteur ainsi réalisé présente par rapport aux dispositifs moteurs connus des avantages importants. Les dispositifs moteurs existant à l'heure actuelle et utilisant des bobinages plats comprennent soit deux cadres de part et d'autre de l'axe d'oscillation, soit un seul cadre avec contrepoids. Cette dernière solution diminue le rendement de moitié en raison de l'existence d'un seul cadre et de l'augmentation du moment d'inertie par rapport à l'axe.
L'enroulement plat unique semble a priori ne présenter sur les réalisations à deux cadres que la simplicité et l'économie. Toutefois, ces enroulements à deux cadres, réalisés en raison de la résistance mécanique des conducteurs sous forme de galettes plates circulaires,
présentent un rapport entre parties actives et inactives de leurs conducteurs d'en- viron 50 %. Ce rapport est considérablement aug- menté avec la réalisation à cadre unique qui diminue en outre les difficultés de construction tout en permettant de gagner 25 % sur le couple.
On s'est proposé, pour augmenter l'efficacité et le rendement, de rendre les deux faisceaux H actifs sur toute leur longueur au point de vue des forces électromagnétiques exercées par le champ. La fig. 7 montre schématiquement la figuration polaire qui se déduit de la loi élémentaire des actions d'un champ sur un conducteur.
Pour le sens du courant considéré, les polarités fig. 7 donnant deux forces f de sens inverse sont telles qu'indiquées pour un angle de l'ordre de 350 à 450 correspondant à la durée du contact pour un battement du balancier de 270p. En réunissant entre eux les pôles de même nom, on obtient un aimant dont le profil indiqué schématiquement à la fig. 8 est approximativement celui d'une Croix de Malte.
Comme il y a intérêt à obtenir pour la courbe du couple un coefficient angulaire élevé au départ, et à faire correspondre le maximum du couple à la portion angulaire où les contacts sont en prise, compte tenu de la force contre-électromotrice qui déforme l'allure du couple en le diminuant, on a été amené à donner à l'aimant la forme représentée sur la fig. 9a qui correspond sensiblement pour les dimensions figurées à des conditions de marche, rendement et consommation, pouvant rivaliser avec les meilleures pendulettes électriques à pendule de gravité.
Cet aimant a le long de l'axe Y-Y', axe correspondant à la position d'équilibre statique du grand axe du cadre, une forme rectangulaire allongée coïn- cidant avec celle de la spire moyenne de l'enroulement et le long de l'axe X-X' une forme en queue de poisson dont le développement angulaire est déterminé de telle sorte que l'enroulement pénètre dans le flux engendré par les pôles auxiliaires Pl et P'1 disposés sur cet axe X-X', avant qu'il ne soit désexcité.
L'aimant Aga de la fig. 9b est la réplique à pôles inversés de l'aimant Ala de la fig. 9a et est placé exactement on vis-à-vis, le cadre C oscillant dans les entrefers des deux aimants considérés. Il est bien entendu que l'on peut disposer à la place de l'un des aimants des fi-. 9a ou 9b, une plaque de fer doux ayant le même profil.
Une telle forme, en conservant la similitude convient pour des dimensions deux ou trois fois plus grandes ou plus petites que celles de la fig. 9a. Cependant, comme dans toutes les machines électriques, les dimensions ne peuvent être homologues car l'entrefer varie peu autour d'une valeur minimum, de sorte que pour de très petites dimensions. (montre bracelet) les fuites interpolaires entre les pôles principaux sur l'axe Y-Y' et les pôles auxiliaires sur l'axe X-X' détruisent en partie l'avantage de combiner la répulsion des pôles principaux avec l'attraction des pôles auxiliaires.
On est alors amené à établir des pôles conséquents avec un alliage hautement coercitif ou à revenir à une action purement répulsive du type représenté sur les fig. 1 à 6.
La fig. 4 est une variante constructive des fig. 1 et 2, l'aimant Alb a la forme d'un anneau aimanté Nord-Nord sur l'axe Y-Y' (qui représente la position d'équilibre magnétique instable) et aimanté Sud- Sud sur l'axe perpendiculaire X-X' ; un deuxième. aimant identique est placé vis-à-vis du premier, à faible entrefer, comme indiqué à la fig. 2, les polarités étant contraires. Les pôles Sud-Sud de l'aimant Alb sont reliés par des colonnettes de fer doux aux pôles voisins Nord-Nord de l'aimant A2b non figuré.
Les pôles sur l'axe Y-Y' sont prolongés par des pièces polaires Plb et P2b en fer doux, ou venues d'une pièce avec l'aimant, de même pour l'aimant A2b non figuré. Le fonctionnement est identique à celui décrit pour la fig. 1.
L'aimant des fig. 5 et 6 est constitué par un anneau magnétique A, avec deux pôles conséquents sur un diamètre Y-Y' Nord et Sud. Deux plaquettes de fer doux Pl, et P2p sont magnétiquement reliées aux pôles S et N de part et d'autre de la couronne A, soit par rivets, soit par tiges filetées et écrous.
La couronne a une certaine largeur dans le sens axial, de telle sorte que les plaquettes Pl, et P2p déterminent l'entrefer dans lequel se déplace le cadre C ; les plaquettes sont échancrées en e dans la partie centrale, en sens inverse l'une de l'autre de façon à ce que, une fois le cadre placé, on puisse les fixer facilement.
La fig. 10, vue de face, et la fig. 11, en coupe, sont des variantes constructives correspondant aux fig. 9a, 9b et à la fig. 4. Sur l'axe X-X' sont disposées sur l'anneau A2b des pièces polaires en fer doux P3 et P4 trilobées. de sorte que les pôles S, au lieu d'être inactifs, comme sur la fig. 4, deviennent actifs pour le cadre C, comme il a été expliqué pour la fig. 7.
Afin de réduire au minimum les fuites
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magnétiques entre les éléments P3 et P4 aimantés Sud et les parties voisines qui correspondent aux deux pôles N-N, les pièces P3 et P4 de même que Plv et Per, montées sur l'anneau Alb sont incurvées comme l'indique la fig. 11, de façon à se trouver dans un plan différent des anneaux Alb et AM .
Dans les différentes dispositions des fig. 1 à 11, à l'exception de celle de la fig. 5, il est bien entendu que le montage est sandwiché, c'est-à-dire que le cadre C se déplace entre une paire d'aimants de polarités contraires, mais il est bien entendu que l'on peut utiliser un seul aimant en complétant le circuit magnétique par une pièce de fer doux ayant exactement la même forme, l'aimant déterminant par induction des polarités contraires, comme s'il s'agissait de deux aimants superposés.
Les fig. 12 à 16 montrent schématiquement les dispositions constructives pour l'alimentation en courant alternatif. Le principe est identique à celui décrit pour l'alimentation en courant continu avec aimants, sauf que l'aimant permanent est remplacé par un électro-aimant branché directement et en permanence sur la tension alternative ;
le cadre est de même alimenté sous courant alternatif et l'appareil fonctionne comme un électrodynamomètre ferro-dynamique, mais le flux de l'électro-aimant et celui du cadre doivent être en opposition pour la position de départ d'équilibre magnétique instable.
Sur la fig. 12, E représente la carcasse feuilletée d'un électro-aimant excité par une bobine N. Le cadre Cl se déplace entre les pièces polaires Pl,t et P2d dans lesquelles on a pratiqué une échancrure A pour permettre l'introduction et la mise en place de l'équipage mobile; le fonctionnement est identique à celui décrit pour les fig. 1, 4, 5 et 6 ;
il en est de même de la fig. 14 dont les dispositions constructives se rapprochent de celles représentées sur la fig. 2, attendu que la bobine NI montée sur la branche centrale d'un électro-aimant tripolaire El détermine sur cette branche centrale un pôle P2, et, aux extrémités des deux autres branches, deux pôles inverses de même nom Pl, dont le sens du flux est inverse de celui engendré par le cadre Cl. Dans cette disposition, le circuit magnétique est complété par une pièce de fermeture à la partie supérieure, non figurée pour la clarté du dessin.
La fig. 13 est identique à la fig. 12 et l'on voit facilement que l'échancrure Al pratiquée dans les pièces polaires Plf et P2f et qui se trouve coïncider avec la partie centrale du cadre ne produit pas un affaiblissement du couple électrodynamique pratiquement appréciable.
La fig. 15, vue en perspective, et la fig. 16, vue en coupe suivant le plan du cadre Cl, montrent une disposition constructive avec électro-aimant correspondant à celle expliquée pour la fig. 7, et les fig. 9a et 9b, 10 et 11. L'électro-aimant E2 en fer feuilleté comprend trois jambes dont celle centrale Plp correspond à la position d'équilibre magnétique instable, les deux parties latérales P2, correspondant à la position d'équilibre magnétique stable, une pièce de fermeture Q ferme le circuit magnétique.
Le cadre Cl comme dans toutes les dispositions précédentes est encastré dans un mince plateau circulaire en matière isolante, pivoté sur une crapaudine fixée au centre de la jambe Pl," comme représenté sur la fig. 16, et il se déplace de part et d'autre de l'axe Y-Y' vers les pôles P,,. dans un sens et dans l'autre. La surface polaire Pl, est répulsive et les surfaces polaires P2,, sont attractives.
Pour obtenir un fonctionnement correct, il faut que le courant alimentant l'électro-aimant et le courant passant dans le cadre soient en opposition, c'est- à-dire déphasés de 1800. La fig. 17 montre, à titre d'exemple, un montage où le bobinage E3 de l'élec- tro-aimant est en série avec une résistance R dont une partie peut être court-circuitée par une capacité Z ; le cadre mobile Cl est en série avec une résistance ô et en dérivation sur une résistance p branchée à demeure sur .la source de courant alternatif avec une self L en série ;
on peut de cette façon, en diminuant le décalage arrière de la bobine de l'électro-aimant et en donnant au courant de circulation du cadre un décalage arrière, obtenir la con- cordance de phase. La tension d'alimentation du cadre, prise sur une partie de la résistance potentio- métrique p est de l'ordre de deux volts environ. Dans ces conditions, le contact peut s'effectuer sans étincelle appréciable, de même que dans les montages à courant continu, attendu que la self-inductance du cadre est très petite.
Il faut compter aussi sur l'effet d'induction du flux de l'électro-aimant dans l'enroulement du cadre Cl, attendu qu'au moment du contact, le cadre, sa résistance @' et la fraction de résistance du potentiomètre Q constituent un circuit fermé.
Le couple d'induction est très faible attendu que la constante de temps du circuit du cadre est faible, de sorte que le courant induit est sensiblement déphasé de 90o par rapport au champ inducteur, mais même en supposant le contraire, on aurait une action répulsive de part et d'autre de l'axe Y-Y' de sorte que cette action s'ajouterait au couple électrodynamique, en tendant à rejeter le cadre en dehors du pôle Pl de l'électro-aimant ; elle se retranche au contraire du couple électrodynamique en direction de P,,. L'effet d'induction est donc favorable au couple d'impulsion avec des pôles répulsifs (fig. 12 à 14).
La tension induite crée un très petit courant de circulation dans le cadre, dont l'influence au point de vue de l'étincelle est négligeable.
Il est évident que pour mettre en phase le courant dans le cadre avec le flux de l'électro-aimant on peut, soit mettre en phase avec la tension le courant dans le cadre et mettre de même en phase le courant dans l'électro-aimant ou bien encore décaler de 900 le courant dans l'électro-aimant et décaler aussi de 900 le courant dans le cadre Cl. Par exemple, fig. 18, le cadre Cl est branché aux bornes d'une petite résistance p1 en série avec une capacité Z, et le tout branché aux bornes de la tension alternative, le courant dans le cadre est alors sensible-
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ment décalé de 900 en avant par rapport à la tension, et le bobinage de l'électro-aimant peut être branché directement sur la tension sans résistance en série.
On pourrait encore, si l'on voulait obtenir la concordance exacte des phases, établir un petit déca- leur de phase simple, aux bornes duquel on brancherait le cadre Cl. Si l'on dispose d'une source de tension alternative diphasée ou triphasée, il est très facile avec de simples résistances, d'établir exactement la concordance de phase des deux courants d'alimentation. On pourrait encore établir un petit transformateur avec résistance en série dans le primaire et dans le secondaire, établi de façon à avoir aux bornes du secondaire une tension décalée de 900 en avant.
A titre d'exemple, on a représenté à la fig. 19, un montage avec transformateur T dont le secondaire alimente une résistance R et une self- inductance Ll ; le cadre Cl est branché au point milieu de l'enroulement secondaire et entre la résistance R et la self-inductance Ll. Dans ces conditions, en réglant judicieusement le rapport R/Ll, on peut donner au courant circulant dans le cadre un décalage quelconque par rapport à la tension, la tension aux bornes du cadre restant constante.
Enfin on peut, à l'aide d'une capacité, mettre l'enroulement de l'électro-aimant en résonance sur la fréquence d'alimentation, ce qui permet d'y faire passer une intensité maximum compatible avec l'échauffement et de brancher le cadre Cl sur une résistance ohmique.
La fig. 20 montre un dispositif de contact remplaçant celui entre lame K et goupille g représenté aux fig. 1 et 3 afin de permettre l'établissement du courant seulement lorsque l'axe d'équilibre statique Y-Y' est franchi par le cadre dans un sens ou dans l'autre.
Il y a en effet intérêt à ce que le contact électrique se produise exactement sur la ligne neutre de couple électrodynamique nul ou, de préférence, dans la période où ce couple commence sa montée, c'est- à-dire lorsque le cadre amorce son inclinaison, ce qui n'est pas le cas dans les fig. 1 et 3 car la goupille g a un certain diamètre et le contact se produit un peu avant, dans un sens et dans l'autre. On obtient le résultat désiré avec un diamètre quelconque de la goupille comme indiqué à la fig. 20.
W est un petit cylindre isolant portant deux lames conductrices w1 et w2 séparées par l'isolant, réunies électriquement à une. entrée du cadre C. K2 est une lame conductrice comme la lame K des fig. 1 et 3.
W est pivoté et maintenu dans l'azimut Y-Y' par un petit ressort spiral S" et il porte une tigelle #t qui est déplacée dans un sens ou l'autre par la goupille g, solidaire du balancier.
On voit qu'à chaque passage de la goupille g' la tigelle [, s'incline et pour un certain angle le contact s'effectue par K, et w1 dans un sens et par K2 et w., dans l'autre sens. La tigelle #t échappe à un certain moment de la course du balancier à la gou- pille g' et le ressort S" ramène la tigelle en position de départ sur Y-Y\, contact coupé.
Les fig. 21 à 33b représentent des détails de diverses formes d'exécution d'un dispositif moteur applicable plus spécialement aux montres-bracelets. Dans de telles montres, l'espace occupé par le mouvement ne laisse dans le boitier que très peu de place. Dans cette application, l'aimant ou les aimants sont constitués par des. pièces en forme de bague ou d'anneau ouvert, disposées contre le boitier autour du mouvement de façon à dégager tout l'espace intérieur nécessaire au logement du balancier et de la minuterie.
Dans la fig. 21, l'aimant A3 est constitué par une demi-bague ouverte présentant à ses extrémités des pôles de noms contraires. Ces pôles portent chacun des pièces polaires en fer doux Pli et P23 entre lesquelles oscille le cadre C. Les fig. 22a à 29b montrent diverses formes de ces pièces polaires.
Aux fig. 22a et 22b, chaque pièce polaire est terminée dans sa partie de liaison avec l'aimant A3 par une forme en cornière dont les ailes Ks sont liées à cet aimant. Chaque pièce polaire porte en outre une fente s3 destinée à ménager le passage de l'axe du balancier. Les réalisations des fig. 22c et 22d diffèrent de celle des fig. 22a et 22b en ce que chaque pièce polaire est munie soit d'un renflement r,
soit de deux renflements r1 et r2 au droit de la fente E3. Dans la réalisation de la fig. 23, la pièce polaire est chantournée à son extrémité pour venir se fixer sur la surface cylindrique interne de l'aimant A3. Dans la fig. 24, chaque pièce polaire est coudée à angle droit pour se fixer dans le prolongement de l'aimant A3, cette fixation pouvant être réalisée, ainsi que représenté à la fig. 25,
en repliant à angle droit l'extrémité de la pièce polaire pour la monter sur l'extrémité correspondante de l'aimant A3. Dans les fig. 26a et 26b, chaque pièce polaire est munie d'une pliure à angle droit dans laquelle est aménagée une ouverture o dans laquelle s'encastre l'extrémité correspondante de l'aimant A3. La pièce polaire ainsi que représenté à la fig. 27 peut être munie d'une embase K4 fixée sur l'extrémité correspondante de l'aimant AI.
La fig. 28 représente une forme d'exécution analogue à celle de la fig. 23 dans laquelle chaque pièce polaire est repliée suivant K5 pour épouser la forme cylindrique intérieure de l'aimant As.
La forme d'exécution représentée aux fig. 29a et 29b diffère des précédentes en ce que l'axe d7oscilla- tion du balancier au lieu d'être maintenu au niveau des pôles de l'aimant A3 est ramené à l'intérieur de cet aimant. On utilise pour cela deux pièces polaires Pl4 et P24 constituées chacune par une pièce de fer doux pliée successivement suivant trois directions perpendiculaires entre elles pour obtenir des branches al, a2 et a3 perpendiculaires et orthogonales entre elles,
la branche al étant solidarisée avec l'extrémité de l'aimant A3. Une pièce A3 en matière amagné-
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tique est interposée entre les deux pièces polaires pour fermer la bague formée par l'aimant A3.
Dans les fia. 30a à 32b, l'aimant A4 est constitué soit par une bague cylindrique ouverte (30a à 31), soit par un anneau plat ouvert (fig. 32a et 32b) dont les extrémités forment deux pôles de même nom, cet aimant comportant un pôle central conséquent de nom contraire.
Ainsi que représenté schématiquement aux fig. 30a et 30b, les pôles Nord sont réunis par une pièce polaire en fer doux P15 déportée par rapport au plan de l'aimant A4. Sur la partie de cet aimant constituant le pôle Sud conséquent est fixée une pièce polaire en fer doux J se terminant par un épanouissement rectangulaire de forme analogue à celle de la pièce polaire P15 et traversant diamétralement l'aimant A4. Le cadre C est disposé entre la pièce polaire P15 et l'épanouissement P,
5 de la pièce polaire J. Ainsi que représenté à la fig. 31, la pièce polaire J est constituée par une pièce pliée à angle droit dont la base b est fixée à l'intérieur de l'aimant A4, l'aile a étant munie d'un trou central Ti destiné au passage de l'axe porte-aiguilles. La pièce polaire Pl;; et l'épanouissement polaire P25 sont munis d'une fente 84 destinée à ménager le passage de l'axe du balancier.
Dans les fig. 32a et 32b, l'aimant A.-, en forme d'anneau plat ouvert a ses deux pôles de même nom reliés par une pièce polaire P16 en fer doux. Une pièce polaire P26, elle aussi en fer doux, est reliée par une pièce Jl en fer doux au pôle conséquent de nom contraire de l'aimant A5. La pièce Jl est munie d'un trou Tdans lequel passe l'axe des aiguilles G et H.
Les fig. 33a et 33b, représentent deux aimants Al, et A2,, en forme d'anneaux plats couverts, chacun de ces aimants possédant deux pôles de même nom, inverses des deux pôles de l'autre aimant. Des pièces polaires en fer doux Pl7 et Pls relient respectivement les deux pôles d'un même aimant en ménageant entre elles l'entrefer dans lequel oscille le cadre C. Ces pièces polaires sont munies de fentes a;, permettant le passage de l'axe O portant le cadre et solidarisé avec le spiral S et le balancier U portant la goupille g d'alimentation de l'enroulement du cadre C. Les pôles conséquents centraux sont reliés par une entretoise M.
La montre représentée aux fig. 34 et 35 comprend un cadre bobiné en fil de cuivre. Ce cadre est constitué par un disque 1 en matière isolante, de préférence en matière synthétique telle que celles appartenant aux classes des polyamides ou des acé- tobutyrates. Ce disque ferme une cuvette 2 en matière analogue en ménageant un logement dans lequel est disposé le bobinage 3. Le disque et la cuvette sont fixés par des rivets non représentés sur le balancier 4. Ce cadre et ce balancier sont supportés par l'arbre de balancier 5 qui pivote dans des coussinets portés par un aimant 6 disposés au-dessus du cadre bobiné et par un pont 7.
L'aimant 6, ainsi que représenté à la fig. 35, est du genre de ceux illustrés aux fi-. 9a et 9b et comprend une partie rectangulaire 8 ayant deux pôles de même nom et de forme semblable à celle du bobinage 3 et deux épanouissements 9 en queue de poisson ayant deux pôles de nom contraire à ceux de la partie rectangulaire et disposés perpendiculairement aux grands côtés de cette partie rectangulaire 8. A l'opposé de cet aimant 6 par rapport au cadre bobiné est disposée une plaque de fer doux 10 de forme semblable à celle de cet aimant et munie d'un alésage 11 dans lequel passe l'arbre 5 et une goupille 12, solidaire du balancier 4. L'aimant 6 est fixé sur le bâti de la montre par des piliers 13.
La plaque de fer doux 10 est fixée directement sur ce bâti.
La goupille 12,à chaque demi-oscillation du balancier, vient en contact avec une lamelle flexible 14 reliée à la source de courant et montée sur un support 15 en matière isolante fixé sur un pont 16. Sur l'arbre 5 sont fixées des levées 17 destinées à actionner le mouvement proprement dit de la montre par l'intermédiaire d'une roue d'entraînement 18, de deux renvois à vis tangentielles et de l'axe de centre 20. Sur l'arbre 5 est de plus montée une bague ou virole 21 servant à la fixation d'une extrémité d'un ressort spiral 22 dont l'autre extrémité est fixée à un doigt 23 solidaire d'un coq 24 servant au réglage. L'alimentation du dispositif moteur est effectuée conformément au schéma représenté à la fig. 3.