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Ressort de freinage pour ressort de barillet et son procédé de fabrication Divers moyens de fixation d'un ressort de freinage au ressort moteur du barillet ont déjà été envisagés, comme par exemple de percer les deux ressorts en vue d'un assemblage par rivet, ou encore de les réunir par soudure ou de munir le ressort de freinage d'un crochet tiré ou poussé par une bride rivée biseautée fixée à l'extrémité de la lame du ressort moteur ou pénétrant dans une lumière correspondante de cette dernière.
Le rivet constitue non seulement un organe supplémentaire, mais exige en outre pour sa fixation, une opération qui renchérit le ressort.
La soudure, par la chaleur dégagée, modifie localement les propriétés des métaux réunis par ce moyen et ne peut s'appliquer qu'aux alliages, mais pas aux aciers et aux aciers à texture trempés.
Le crochet, enfin, outre qu'il prend de la place, n'assure pas une liaison parfaite entre le ressort moteur et le ressort de freinage, vu que le ressort moteur peut, dans certaines circonstances, se décrocher.
Le ressort de freinage selon la présente invention présente au moins un bossage destiné à servir de rivet de fixation au ressort moteur, ce bossage étant venu par fluage d'une pièce avec la lame constituant le corps dudit ressort de freinage.
On reconnaît qu'un tel bossage ou appendice a été obtenu par fluage à l'examen de la direction des fibres du métal, qui passent de la masse du ressort de freinage au rivet selon un tel trajet qu'il ne subsiste aucun doute sur la manière dont le métal a été déplacé.
Le ressort de freinage selon l'invention sera obtenu par un procédé de fabrication consistant à disposer une lame dans un moule de fluage présentant un trou à chaque endroit où doit être formé un bos- sage et à soumettre cette lame à une pression provoquant le fluage du métal dans ledit ou lesdits trous.
Un tel ressort de freinage sera applicable aussi bien aux ressorts de barillet de montres à remontage automatique qu'à d'autres mouvements.
Il pourra être court (au plus 10 mm) ou, au contraire, s'étendre sur environ 3600, ou même plus, du pourtour intérieur du barillet auquel il est destiné, ce qui correspond pratiquement à une longueur supérieure à 10 mm. Plus il embrasse un grand angle, plus il glisse régulièrement par suite de la meilleure répartition de la pression.
Vu qu'il est pratiquement avantageux d'amincir les extrémités du ressort de freinage de 0,15 mm à 0,05 mm, par exemple, selon son épaisseur, qui peut par exemple être de 0,185 mm à 0,85 mm, selon le type, il est clair que cet amincissement pourra être obtenu en donnant au moule de fluage, constitué d'une matrice et d'un poinçon, des profils, respectivement des profondeurs appropriées.
Le dessin annexé montre une forme d'exécution d'un ressort de freinage selon l'invention, donnée à titre d'exemple, dans le cas d'un ressort court, du type correspondant habituellement à une fixation par un seul rivet. La fig. 1 est une vue de face du ressort, côté bossage flué. La fig. 2 en est une coupe longitudinale. La fig. 3 en est une vue en bout.
Il se compose de la lame élastique 1, présentant en son centre un téton 2 venu d'une pièce avec la lame, comme le montre la coupe longitudinale de la fig. 2. Ce téton a été obtenu par une opération
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de fluage, par exemple de la manière décrite dans le brevet suisse No 278056.
Le ressort de freinage obtenu est alors parfaitement lisse, contrairement aux ressorts meulés qui sont rayés et présentent des bords abîmés, défauts auxquels s'ajoutent des irrégularités de fabrication inhérentes au meulage.
Le ou les bossages Hués peuvent être situés à divers endroits de la lame ; au voisinage des extrémités de la bride, par exemple, mais de préférence au milieu. Dans ce dernier cas, le ressort de freinage glisse régulièrement, tandis que, rivé par une extrémité, il glisse trop facilement s'il est tiré et, au contraire, il a tendance à se coincer s'il est poussé. La fixation au milieu permet en outre d'estrapader plus facilement le ressort moteur muni de son ressort de freinage.
En règle générale, on ne prévoira qu'un seul bossage flué, mais il peut y en avoir deux ou plus. Un ressort de freinage selon l'invention sera, de préférence, fabriqué en acier assez pur et ductible, contenant au maximum 1,2,% de C, ou encore en alliage inoxydable ou en un acier à structure fibreuse, c'est-à-dire, en une matière première durcie par écrouissage.
Le ressort selon l'invention, du fait qu'il ne présente pas de crochet, permet, outre les avantages cités, de gagner jusqu'à un tour de ressort moteur.
La combinaison d'un ressort de freinage à crochet avec un ressort moteur à bride biseautée rivée présente généralement l'inconvénient qu'à l'état armé, le ressort moteur tire la bride biseautée et rivée vers le centre du barillet ; le ressort moteur ne peut alors plus travailler de façon concentrique. II en résulte, entre les spires du ressort, des frottements influençant défavorablement la marche de la montre.
Au contraire de cela, le ressort de freinage selon la présente invention, retient l'extrémité libre du ressort moteur appliquée contre la paroi intérieure du barillet, obligeant ledit ressort à rester plus concentrique et à travailler plus librement.
Quant aux ressorts de freinage soudés, ils présentent l'inconvénient d'être facilement faussés quand on les sort du barillet, les deux lames constituant le ressort moteur et celui de freinage ne gardant alors plus leur position primitive, car elles ne restent très souvent pas parallèles. Ce défaut sera permanent, car, lors du soudage les deux matières ont fusionné. Il en résulte des frottements, soit contre le couvercle du barillet, soit contre le fond de ce dernier.
Le ressort de freinage à bossage flué, grâce au jeu que lui laisse le rivet, supprime cet inconvénient. Il pourra, en effet, toujours reprendre correctement sa place dans le barillet, vu qu'il n'est pas fixé de manière aussi rigide, au ressort moteur, qu'au moyen de soudure.